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Critiques de Cédric Bannel (369)
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L'espion français

Une fois de plus Cédric Bannel combat simultanément sur deux fronts, en Afghanistan et en France, et cette fois il atterrit brutalement à Bagram et part à la recherche d’infirmières japonaises enlevées par un commando.



Nous retrouvons avec plaisir le Qomaandan Kandar à Kaboul et le commissaire Nicole Laguna (l’auteur a travaillé chez Renault) à Paris qui coopèrent avec Edgar Scan (un probable alias du romancier) pour neutraliser la « veuve blanche » …



Ce roman est sorti à l’été 2021, quelques semaines avant l’arrivée des talibans à Kaboul, et ce contexte est omniprésent tout au long des 528 pages où nous parcourons un pays sans état et sans nation. Resté à l’état tribal et pourri par la corruption, l’Afghanistan apparait comme un pays dont le gouvernement n’a aucun pouvoir et aucun moyen d’action face au banditisme ou à l’islamisme.



La géographie fait de ce pays le trait d’union entre la Chine et l’Iran, deux pays alliés contre l’occident, et l’un des mérites de «L’espion français » est de révéler les liens étroits qui associent les services secrets iraniens et les Talibans dans certaines opérations terroristes.



Cédric Bannel met en valeur le rôle des femmes et leur contribution (dans le milieu médical ou le monde informatique) dans le combat mené par les résistants afghans face à la barbarie … réel message d’espoir pour l’avenir de l’Afghanistan et des pays menacés par Daesh ou le pavot exploité à grande échelle pour affaiblir les « infidèles ».



Ce livre n’est donc pas seulement un polar car il aborde des sujets stratégiques et je le recommande vivement.
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Le huitième fléau

Au printemps 1999, le critique littéraire d'un hebdomadaire suggéra ce premier roman d'un jeune auteur, alors inconnu, mais édité dans la collection Best Sellers de Robert Laffont. Cédric BANNEL imaginait que la maladie de Creutzfeldt-Jakob, transmise par les "vaches folles" évoluerait en épidémie au tournant de l'an 2000.



Six millions de britanniques seraient contaminés et les autres pays occidentaux, grands consommateurs de rosbif, menacés à commencer par la France.



Une équipe de chercheurs anglais sur le point de trouver le remède à cette pandémie est alors assassinée par un commando terroriste « vengeance et châtiment » qui enchaine une série d'attentats à Athènes, Dhahran en Arabie Saoudite, et prépare la chute d'un Boeing sur New York.



Cette prédiction du romancier m'amena à relire cette intrigue, à l'automne 2001, au lendemain des attentats contre les Twin Towers pour retrouver ces Trois Mousquetaires, Milan (cow boy Yankee), Samuel (malfrat British) et Vic (séduisante gauloise) autour de Francis Foster (psychologue prix Nobel), qui remonte et neutralise la filière islamique et, avec l'aide d'un agent israélien, retrouve la formule du remède miraculeux.



Depuis je lis avec passion les parutions de Cédric BANNEL et ai commenté Baad et Kaboul Express.



Le confinement m'a incité à relire pour la troisième fois « Le Huitième fléau », avec un regard plus « viral » et moins « terroriste » et j'avoue être stupéfait par la prescience de l'écrivain qui imagine, 20 ans avant, la « communication » du gouvernement qui, pour anesthésier la population, occulte la vérité et refuse de tester les patients en pratiquant la politique de l'autruche ! Sur ce plan aucun progrès hélas et … je crains même que la situation ait empirée.



L'autre intérêt de cette apocalypse, c'est l'attention portée par l'auteur aux chercheurs et aux médecins dont le travail tenace, humble et discret permet finalement d'éradiquer la pandémie.



Enfin l'analyse psychologique des motivations et des personnalités des tueurs est fort instructive et à la portée d'un lecteur ignorant en ce domaine.



Cette fiction passionnante conserve tout son intérêt et peut être un excellent antidote au COVID puisqu'elle nous rajeunit d'une vingtaine d'années.
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Baad

Je remercie Babelio, les éditions Robert Laffont et surtout Cédric Bannel de m'avoir ouvert les yeux sur un pays que je ne connaissais guère : l'Afghanistan.



Objectivement... on tient ici un très bon recit, doublé de deux intrigues policières (celle des fillettes violentées et assassinées à Kaboul et celle franco-italienne -si j'ose dire- sur la mafia et le trafic ô combien "profitable" des stupéfiants)... qui, inévitablement, convergent... en Afghanistan, pays aussi légendaire que funèbre, principal et véritable sujet du livre.



Dans sa préface, l'auteur dit être un voyageur et résident régulier des régions afghanes. Il remercie également, en fin du livre, ses contacts là-bas, non-nommés... et après lecture de ce livre, on comprend aisément pourquoi. Ceci pour souligner que le texte de C. Bannel est indéniablement bien documenté. On le suit sans hésiter, mais avec effarement, dans ces exposés sur la géopolitique, les prises de pouvoirs corruptibles consécutives et les convictions religieuses coraniques (fanatiques comme modérées) des multiples clans, ethnies et factions qui parfois se rejoignent, souvent s'éloignent les uns des autres et qui sont les causes principales et directes d'une société économiquement affaiblie, n'ayant connu une x-ième guerre que pour en entrer dans une autre...



Subjectivement... j'étais indignée et révoltée par les faits ! Je n'ai pas pu lire ce livre d'un trait et je me suis souvent arrêtée pour "digérer". C'est peut-être parce que je suis une femme ...? Dans ce pays où les hommes sont rois et maîtres, la femme n'est rien, au mieux un objet auquel on s'attache.

Les hommes (les djihadistes en particulier) sont presque tous manipulateurs, fourbes, malhonnêtes, corrompus, méchants... en un mot : ils sont Baad !

Les hommes moralement droits et fiables, au moins autant qu'ils puissent l'être dans un pays où l'argent (et son pouvoir) est devenu un deuxième dieu, sont à compter sur les doigt d'une main.

Il est possible que je n'aurai pas terminé ma lecture sans la très riche présence d'Oussama Kandar, chef de la criminelle à Kaboul, ancien combattant et sniper au côté de Massoud, qui veut attraper avec tous les pauvres moyens dont il dispose (et même avec les moyens dont il ne dispose pas) le tueur pervers des petites filles...

L'enquête parallèle sur le réseau d'une nouvelle drogue est menée par la "flic" française Nicole Laguna qui, par un argument de pression effroyable, est obligée par la mafia italienne d'aller jusqu'au bout... coûte que coûte...

Et bien, oui, c'est une femme (et mère !), or je n'ai ressenti que peu de sympathie pour elle. Soit, parce que l'auteur a développé son caractère trop sommairement dans le strict cadre de son histoire, soit, plus probable, parce qu'Oussama Kandar éclipse les autres par sa forte personnalité.

C'est un homme croyant, physiquement imposant, d'une cinquantaine d'années, qui essaie de rester tel qu'il a toujours été : juste et intègre. Et j'ai particulièrement aimé les rares instants d'intimité complice entre lui et sa femme Malalai qu'il aime par-dessus sa vie... dans ce pays où on joue avec la mort comme d'autres s'amusent avec des pions sur un échiquier.
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Kaboul Express

Et si un attentat frappait Paris le 2 mai ?



« The big one" avec destructions massives, à haut pouvoir symbolique, et des dizaines de milliers de morts provoqués par un double effet gaz toxique et explosions ?



Scénario haletant qui conduit le lecteur de Kaboul à Paris, en passant par l'Irak, la Syrie, la Turquie, la Roumanie, etc... en suivant l'axe "Kaboul Express".

Jour après jour, Cédric BANNEL, parcourt le rétro planning de ce complot imaginé par un petit génie, nouveau Léonard de Vinci, devenu terroriste "radicalisé".



Ce qui rend ce roman extraordinaire, est que l'auteur est un "insider", formé par l'ENA, déformé par le MINEFI et la lutte contre le blanchiment, réformé par Renault. Sa connaissance de l'Afghanistan et son vaste réseau de relations lui donnent accès aux meilleurs sources de renseignement et lui ont entrouvert quelques "secrets d'état".



Et là est la différence avec DOA et ses mémorables Pukhtu qui restent au niveau "porte flingues"...



De la même façon que Jean-Marie ALBERT, ancien de nos services de renseignement, nous livre dans sa série "Vladimir", nombre d'informations géopolitiques, Cédric BANNEL offre un opus qui n'est pas une oeuvre d'imagination, mais un scénario plausible et effrayant de la menace islamique.



Un véritable chef d'oeuvre que je recommande sans hésitation, tout en avertissant les coeurs sensibles du risque élevé d'insomnies ...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Les Fantômes de Kiev

Après l'Afghanistan, Cédric Bannel change de terrain de jeu et nous mène de la Transylvanie au Donbas … sans passer par la case Kiev qui donne pourtant son nom au roman.



Parallèlement, à Blois, les services russes influencent leur cinquième colonne et manipulent les radicaux islamistes abrités derrière la façade avenante de la mosquée Bilal. La générale dirigeant les opérations noires du Kremlin prévoit rendre à la France les armes livrées à l'Ukraine … en les confiant à des terroristes algériens formés par le GIA.



Pour déjouer cet « Ouragan de feu », Edgar van Scana, plonge au coeur du brasier ukrainien, mobilise les relais de la DGSE, contacte les résistants locaux, et notamment une cohorte de femmes (de 7 à 77 ans, ou presque) ardentes, courageuses, rusées, capables de transformer une Volga 24 break en ZAZ Tavria d'un coup de baguette magique.



Tandis qu'à Blois, le commissaire Pierre Martic, policier d'une grande finesse (intellectuelle), attentif au moindre signal de fumée, interpelle Akhmad Moussaïev et remonte les filières islamistes.



Enquête haletante, bâtie sur un scénario à la « Kaboul Express », qui anticipe les risques induits par « l'opération spéciale en Ukraine », révèle les facettes multiples de la résistance ukrainienne, les talents de nos services de renseignements, la précision de notre Marine… et rappelle que fumer engendre toujours de funestes conséquences !



De Bucarest à Donesk via Blois, l'auteur radiographie la lèpre de la corruption, du crime, de la drogue qui est le terreau de la violence et du radicalisme ; de Paris à Moscou, il dévoile les arcanes du pouvoir et les ficelles des services de renseignements qui dans l'ombre, et au prix de dizaines de morts anonymes, mènent des guerres employant des innovations technologiques complètant, sans le remplacer, les enquêtes de terrain.



En 503 pages et 114 chapitres (mais bizarrement sans chapitre 4), ce page turner est incontournable pour qui veut décrypter les menaces de la guerre en Ukraine.



A mes yeux un nouveau chef d'oeuvre de Cédric Bannel.



PS : ma critique de Kaboul Express
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Baad

Il y a 40 ans, à Kaboul, On pouvait voir des femmes se promener en jean's ou mini-jupes, s'asseoir sur les bancs de l'université ou travailler pendant que leurs filles allaient à l'école en rêvant du métier qu'elles pourraient faire plus tard.



Ces femmes n'étaient pas légion, mais encourageaient, celles qui étaient toujours sous le joug des traditions, à y croire... "Les lendemains des Afghanes chanteront, au siècle prochain !", croyait-on du haut de nos tours d'ivoire occidentales. Elles ont à vrai dire, toutes ces femmes, rapidement déchanté. Et la situation de 2016 est bien loin derrière ce passé. Même si l'on voit dans les rues de Kaboul de plus en plus de hidjabs, les burqas sont toujours là. Et sur le papier, me direz-vous, les choses avancent ? Non. Mais les mères et les filles continuent de se battre pour obtenir le premier de tous les droits (la reconnaissance de leur humanité), et d'espérer. Elles ne sont pas les seules.



"Dans le classement mondial Win-Gallup de l'optimisme, les Afghans arrivaient en 2015 dans les tout premiers, avec soixante et onze pour cent de ses habitants qui se déclaraient confiants en l'avenir."



C'est surprenant, n'est-ce pas, pour nous qui nous plaignons tout le temps et voyons toujours tout en noir ? - D'ailleurs à ce propos, nous sommes l'un des pays les plus pessimistes au monde, à en croire le même sondage - Peut-être est-ce le sentiment d'avoir touché le fond et que, quoiqu'il arrive, les Afghans pensent ne pouvoir que "remonter" ? Est-ce la ferveur religieuse ou une fierté à toute épreuve, même celle des faits ?



Enfin, me direz-vous quel rapport les droits des femmes afghanes avec BAAD de Cédric Bannel, si ce n'est cette tradition pachtoune qui porte son nom et permet de régler conflits, dettes d'argent ou d'honneur, par le "don" de jeunes femmes de 4 à 14 ans, mariées de force comme 60 à 80 % des femmes de ce pays, pour servir d'esclaves et de souffre-douleurs et, accessoirement, assurer ainsi la paix au sein des clans et des familles ? Depuis 1976 en Afghanistan, le Baad est une infraction pénale... Réjouissons-nous ! Quand il concerne une femme de plus de 18 ans... Pleurs et grincements de dents !



Je vous l'accorde, c'est une bien longue introduction. Mais elle est loin d'être hors sujet, tant ce livre nous plonge dans un Afghanistan réaliste, aussi beau que violent, miné par la corruption, la drogue, l'intégrisme religieux... et nous fait approcher avec beaucoup de justesse et de lucidité mais aussi de respect pour ce peuple, à tout ce qui le gangrène et finira bien un jour par avoir sa peau, nonobstant l'espoir, l'accueil extraordinaire de ces âmes guerrières et la beauté de ses territoires à couper le souffle. BAAD, sur fond de thriller et d'enquête policière, c'est tout cela réunit. Et c'est ce qui fait que je l'ai adoré, malgré le thème (ces petites filles de 10 ans violées, torturées et jetées mortes sur le bord des routes par un serial killer, (encore un !) poursuivi, de France à Kaboul, par une ex-flic d'élite, Nicole Laguna, prête à tout pour sauver sa famille, et le qomaandaan Kandar, mojahid ayant lutté au côté de Massoud... qui a les talibans et tous les extrémistes en horreur, autant que les tueurs d'enfants.



Cédric Bannel nous offre de très beaux personnages, qui donnent vraiment cette impression d'être au plus près des hommes et femmes qui vivent là-bas.



Les pires, comme les meilleurs, mais également les "petites gens" dont le seul but est d'arriver à gagner quelques afghanis pour pouvoir simplement se nourrir et nourrir leur famille. Kandar est le personnage central de ce récit, homme fort et attachant, on le quitte à regret. L'auteur mêle la petite et la grande histoire et esquisse les liens entre tous les protagonistes de son roman, pour certains, les mêmes que dans la vraie vie : les chefs de clan, les talibans, les religieux modérés et extrémistes, l'ombre de DAESH qui plane et s'immisce dans les montagnes afghanes... Et cela, sans donner de leçons. (Ce que je craignais un peu à la lecture du curriculum vitae de l'auteur, sorti de l'ENA avec une carrière déjà longue comme mon bras à pas 40 ans, mais non... Il est bien en retrait, à tenir fermement les rênes de son récit pour nous mener où il veut, sans nous faire accroire).



Inch'Allah, pourrait être sa conclusion...

La mienne sera pour remercier Babelio de m'avoir permis de découvrir et le livre et l'auteur, ainsi que les éditions Robert Laffont pour ce partenariat Masse Critique qui, à en croire les premiers retours, n'a pas ravi que moi !
Lien : http://page39.eklablog.com/b..
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Baad

♫ You know I'm baad, I'm baad

You know it, HI, HI !

You know I'm baad, I'm baad...♪



Effectivement, l'univers dépeint ici est bigrement cradingue.



Kaboul, Kandar, ex-sniper, époque Massoud, néo-boss de la brigade criminelle, est en chasse. Sa proie, un vil salopiot amateur de fillettes torturées puis fracassées sans état d'âme.

Paris, Nicole Laguna, surnommée dCI 110 cv -enfin ça aurait pu- , spécialisée en recherche de fugitifs, est en proie à une légère pression. Son objectif, retrouver rapidement une cible imposée.

En cas de manquement avéré à sa mission, son mari et ses gamins pourraient bien avoir rendez-vous avec la grande faucheuse de façon plus que douloureuse et forcément définitive, de par le fait.

A priori, rien de commun entre ces deux traques.

Mais on le sait tous, les a priori, c'est moche.



Je découvre Bannel et son flic Kaboulois ? Kaboulien ? Kaboulox ! et le moins que je puisse dire, c'est le panard pris à évoluer en terrain aussi hostile qu'inhabituel.

Le dépaysement est total et bienfaiteur.

Outre le fait d'avoir développé une intrigue à la colonne vertébrale aussi rigide que la baguette du père Lapudeur, souvenir ému de cathé, Cédric Bannel y adjoint les us et coutumes d'une contrée un tantinet misogyne, gangrénée par la drogue, la violence et la corruption.

L'Afghanistan semble alors en proie à un chaos sans nom, un chambard admirablement dépeint par un auteur très au fait de la situation là-bas.

♫C'est pour ça que j'nirai poiiint...là-baaaaas.♪

Tut, tut, mon Jean-Jacques, ton insistance devient gênante!



Bref, si vous êtes à la recherche d'un polar atypique et sordide, c'est Bannel qu'il vous faut !
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Baad

Afghanistan. Difficile de mener une enquête sans risquer sa peau dans ce pays gangréné par la violence, la corruption, les trafics en tous genres, la mort rode quotidiennement. Le « quomaandaan » Kandar et son équipe sont sur les traces d'un « barge » qui assassine, après une macabre cérémonie, de jeunes fillettes arrachées à leurs parents. Mais l'enquête dévoile un autre pan, un réseau de drogue à grande échelle. A Paris, Nicole, une ex flic s'intéresse elle aussi, sans le savoir à la même affaire. Pour elle, l'enjeu est vital, la mafia détient mari et enfants, et elle doit mettre la main sur un trafiquant qui fait de l'ombre aux ritals si elle veut retrouver le cocon familial.

Voilà un polar aussi original que passionnant. Cédric Bannel nous dévoile un Afghanistan qui tente par certaines bonnes volontés de redevenir un pays respirable, mais la route est bien longue et l'air souvent irrespirable. Il faut un sacré tempérament pour ne pas céder au découragement. L'intrigue centrée en grande partie à Kaboul nous tient facilement en haleine. Celle à Paris, un peu moins tenue. Mais ça tient solidement la route quand même. Un polar qui porte mal son titre « Baad », pour moi c'est plutôt « Good ».

Un grand merci aux Editions Robert Laffont (et cette collection « La bête noire » et à Babelio bien évidemment.
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Baad

C’est du très bon polar comme on en lit que trop rarement. Cédric Bannel tient toutes ses promesses dans ce deuxième opus de sa trilogie afghane. Dépaysement, intrigue, action et suspense sont largement bien représentés dans cette histoire haletante où l’ennui n’a pas sa place.

Dans un Kaboul où règnent la corruption et le fanatisme religieux, le Qomaandaan Oussama Kandar mène ses investigations pour retrouver l’horrible pédophile qui assassine des gamines d’à peine treize ans après les avoir violées.

A Paris, la commissaire Nicole Laguna est enlevée par la mafia italienne et doit retrouver un chimiste français qui a découvert la formule d’une nouvelle drogue plus puissante que l’héroïne et bien moins addictive. Cette drogue risque de bouleverser l’échiquier des filières bien établies. La famille de la policière est prise en otage par l’organisation criminelle. La policière n’a d’autre choix que de réussir sa mission.

Deux lieux, deux histoires qui vont n’en faire qu’une...

Prix 2017 du meilleur polar des lecteurs de POINTS.

Editions Robert Laffont, 483 pages.

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Baad

A Kaboul, la police vient de découvrir le corps d'une troisième petite fille, violée et tuée, dans un bidonville de la ville. Pour le qomaandaan Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle, le doute n'est plus possible : il s'agit d'un tueur en série qui sévit tous les dix jours. Le policier sait qu'il doit faire vite s'il veut éviter un nouveau meurtre. Mais en Afghanistan, rien n'est simple. Pour l'ancien sniper de Massoud, soldat décoré et respecté, l'heure tourne et les obstacles sont nombreux

A Paris, Nicole Laguna, une ancienne de la DGSE spécialisée dans la traque de grands criminels, est elle aussi confrontée au pire. Le chef suprême de toutes les mafias italiennes séquestre sa famille qui ne sera libérée que si elle retrouve le chimiste qui a mis au point une nouvelle drogue et s'apprête à inonder l'Europe de cette substance qui ne rendrait pas dépendant. Hors de question pour les italiens de perdre le monopole du trafic de drogue. Ou Nicole leur livre l'homme, ou son mari et ses enfants meurent.

Deux villes, deux flics, la drogue...A l'heure de la mondialisation et alors que l'Afghanistan est le premier pays producteur de pavot, leurs chemins devaient se rencontrer...



Effroyable constat de ce qu'est devenu l'Afghanistan où tout ce qui n'a pas été détruit par la guerre l'est dorénavant par la violence, la drogue, la corruption, les rivalités tribales et l'intégrisme religieux. Pauvre pays qui a lutté contre les russes puis les talibans et pauvre population qui n'en finit pas de plier sous la loi du plus fort, du plus riche, du plus pourri. Dans une société qui a perdu ses valeurs, l'homme n'est rien, sa vie ne compte pas et que dire des femmes ? Mariées contre leur gré, reniées pour une broutille, battues à mort au moindre faux pas, réel ou supposé, violées, molestées, dissimulées sous la burqa imposée par des religieux dévoyés, les femmes gardent-elle en mémoire le souvenir d'une époque où elles déambulaient dans Kaboul en mini-jupes en rêvant d'amour et de liberté ? Dans la province de Hazarajat que visite le qomaandaan Kandar, les grands Bouddhas de Bâmiyân ont été dynamités et avec eux le respect de la vie humaine, le droit des femmes et des enfants.

Indigné, révolté par tant de violence, d'injustice et d'hypocrisie, on se plaît à croire que tout cela n'est que fiction, un roman où l'auteur force le trait pour effrayer, scandaliser, vendre son livre, mais on sait qu'il n'en est rien... L'Afghanistan, un pays parmi tant d'autres, où ils sont peu nombreux ceux qui rêvent à la paix et oeuvrent pour l'obtenir.

Fort de sa connaissance de cette région du monde, Cédric Bannel réussit à combiner une solide enquête policière avec une description réaliste de l'Afghanistan, sans juger ou donner des leçons, mais en nous offrant, au milieu de toute cette noirceur, un aperçu de la beauté d'un pays aux paysages somptueux. Une lecture difficile mais passionnante qui doit beaucoup à son héros, le qomaandaan Oussama Kandar, un homme bon, juste et intègre, très épris et respectueux de sa femme, pieux sans être bigot, une espèce rare.
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Kaboul Express

Après Baad, Cedric Bannel recharge son fusil et nous fait retourner au coeur du califat de Daesh où parfois la réalité dépasse la fiction.

L'Etat islamique met à feu et à sang les villes et le peuple.



L'auteur sait frapper vite et juste : il distille crescendo, au fil des pages une tension étouffante.



Lavage de cerveau, oppression, violences, pour échapper à la ruine financière ou tout simplement pour avoir la vie sauve, le pouvoir de l'Etat islamique oblige des civils à suivre des séances d'endoctrinement et à se perdre dans les rouages de la machine idélogique.



On « fabrique » des terroristes complètement dénués d'empathie, touchés par la folie meurtrière dont le seul objectif est de détruire les traîtres et les infidèles en devenant des inghimasi, des "martyrs" de Daech.



Par petites touches et un indéniable sens du rythme et de la composition de personnages, l'auteur construit un monde à part entière où cohabitent aussi ceux qui combattent l'Etat islamique.



Kaboul Express est un cocktail explosif, s'abreuvant aux sources des polars noirs et en y ajoutant une bonne dose d'actualité.



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L'homme de Kaboul

Un riche homme d'affaires afghan est retrouvé mort à Kaboul. La hiérarchie du qomaandaan Kandar, chef de la brigade criminelle, le pousse à conclure à un suicide. Le policier a pourtant de sérieux doutes et décide de poursuivre son enquête.

En Suisse, une mystérieuse agence, l'Entité, se lance à la poursuite d'un puissant directeur financier qui a décidé de disparaître. Nick, l'un des agents de l'Entité, est troublé par le comportement de sa hiérarchie et décide de mener seul son enquête.



L'homme de Kaboul est le second polar de Bannel que je lis, après Baad. Chronologiquement, il est pourtant le premier tome de la trilogie afghane de l'auteur. Et je dois reconnaître que j'ai préféré cette lecture à la précédente.

Sans réellement écrire un polar ethnologique, l'auteur nous immerge dans un Afghanistan post-talibans, dominé par l'alliance occidentale, mais où la corruption, les luttes d'influence religieuses, les conflits tribaux et la guérilla et son lot d'attentats dominent la vie quotidienne. Les aventures du policier Kandar, parfois un peu rocambolesques, permettent à C. Bannel de nous faire toucher du doigt les difficultés et la complexité de la vie dans ce pays.

L'enquête afghane multiplie les rencontres dans la "grande ville", Kaboul (hommes de pouvoir, dignitaires religieux, services de police, commerçants, trafiquants...), et dans les régions plus isolées du nord et du sud du pays (tribus, rebelles ethniques ou religieux...). C'est bien ce qui fait son intérêt.

Le volet suisse de l'intrigue, dans un monde de barbouze et avec la rédemption d'un des héros de l'histoire, est un peu plus convenu...

L'écriture est agréable et fluide. L'alternance entre les enquêtes suisse et afghane, et les événements qui s'enchainent, que l'on ne peut pas réellement qualifier de rebondissements, donnent beaucoup de rythme à la lecture.

Je pense souvent que mon intérêt pour le premier tome d'une série est lié à l'effet "découverte". . Ce n'est pas le cas ici, puisque j'ai lu Baad avant L'homme de Kaboul. Je dirai qu'ici j'ai apprécié le travail de Cédric Bannel pour nous faire découvrir un autre monde, si différent de celui dans lequel nous vivons, investissement qui ressort peut-être moins dans le deuxième opus.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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L'espion français

Cédric Bannel avait déjà montré sa capacité à bâtir un thriller efficace avec un roman comme Kaboul express. Ce nouveau roman, L'espion français, confirme cette qualité, qui lui permet de happer le lecteur dès les premières pages.



Un groupe d'humanitaires Japonaises se retrouve déposé sur le tarmac de la base aérienne de Bagram en Afghanistan, suite à un incident de moteur sur leur avion à destination du Pakistan. Pleines de bonne volonté, elles changent leurs plans, et partent rejoindre l'orphelinat tenu sur place par leur organisation caritative. Un voyage qui s'arrêtera quand elles seront prises en otage par un groupe de bandits locaux. le qomaandan Kandar est chargé avec son équipe de la police criminelle de Kaboul de cette enquête sensible. Une trace qui le conduit vers les organisateurs de ce rapt, mais entretemps un seigneur de la guerre local, spécialisé dans le proxénétisme, a racheté les Japonaises.

La DGSE apprend de son côté que ces otages sont aussi ciblées par la cheffe d'une katiba issue de Daesch, opérant en territoire afghan. Une personnalité hors-norme qui a su s'imposer grâce à ses ressources financières et à sa totale insensibilité aux crimes commis par les djihadistes. En plus, elle est d'origine française.

La DGSE transfère l'information aux Afghans via la commissaire Nicole Laguna de la DGSI, en contact avec Kandar, et décide d'éliminer cette « veuve blanche ». Cette mission est confiée à une structure officieuse, autour d'un exécuteur patenté, Edgar Scan.



Bannel démontre une nouvelle fois une parfaite connaissance de l'Afghanistan, de ses querelles de clans, de religion, et de sa situation géopolitique explosive. Et, même si le roman a été écrit avant la prise de pouvoir par les Talibans, suite au départ des forces américaines, les personnages du roman envisageaient déjà, avec fatalisme, cette arrivée inéluctable.

Tout dans ce roman sent le vécu, la connaissance du terrain. L'intrigue n'est est que plus vraisemblable.

Les trois personnages principaux (Laguna, Kandar, et la Veuve blanche) ont tous des caractères trempés, qui s'expliquent en partie par leur histoire. Mais les figures qui se dégagent sont d'abord celles des équipiers de Kandar : un ancien de la lutte contre les Soviétiques, un ex-champion de lutte toujours prêt à en découdre, un jeune, volontaire et droit. Autant de personnages qui représentent l'espoir d'une société « normale » dans ce pays sans cesse en guerre.



Du rythme, une parfaite maîtrise des lieux et des coutumes, et une présentation de l'envers du décor des services secrets : la combinaison des grands thrillers. Bannel s'inscrit parfaitement dans ce genre, longtemps limité aux anglo-saxons (Tom Clancy ou Frederick Forsyth entre autres).
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Kaboul Express

Troisième opus de la trilogie Kaboul de Cédric Bannel, c'est encore une fois un très bon polar international. Le suspens est toujours aussi intense et la qualité narrative et l'imagination de l'auteur toujours au rendez-vous pour notre plus grand plaisir.

Un petit génie des mathématiques afghan met au point le plan infaillible pour détruire la tour Effel et gazer la totalité des parisiens au nom du fanatisme de Daech. Heureusement, le qomaandaan Kandar et la commissaire de la DGSI, Nicole Laguna, vont tout mettre en oeuvre pour déjouer l'attentat terroriste...

Editions Robert Laffont, Points, 331 pages.
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L'espion français

Mais quel plaisir de retrouver un personnage que j’ai beaucoup aimé dans la série de polars de Cédric Bannel, le Qomaandaan Oussama Kandar. Même si cela n’est clairement pas indiqué sur la couverture, il s’agit du quatrième épisode de ses aventures même s’il est un peu mis en retrait par rapport au personnage d’Edgar, agent de l’ombre très spécial de la DGSE.



Surtout, pas de panique, ce tome peut être lu totalement indépendamment des trois premiers. Comme d’habitude, je vous le déconseillerai si, comme moi, vous souhaitez apprendre plus sur l’histoire personnelle de ce policier afghan et de son équipe.



Roman policier et d’espionnage, il est très bien documenté et les sources de l’auteur doivent être aux premières loges pour si bien coller à mla réalité. Plaçant l’histoire peu de temps avant la reprise du pouvoir par les Talibans, le chaos que cette montée d’extrémisme est parfaitement décrite et on ressent les émois que la population afghane a dû subir.



Encore une fois, j’ai voyagé grâce à la plume de Cédric Bannel, en Afghanistan comme si j’y étais… Très visuel, son style d’écriture pourrait très bien s’accompagner du scénario pour l’adaptation en série ou en film.



Si vous avez envie de beaucoup d’actions, d’une bonne dose de suspens et d’un brin d’actualité et de géo-politique, je vous le conseille très fortement!
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Baad

Pourtant habitué à la lecture de polars, je viens de prendre une claque. Bon, une de plus me direz-vous, dans un milieu qui en distribue beaucoup. Mais là, j'avoue que celle-ci m'a marqué, genre, comme si il y avait un poing américain... Bref, j’ai adoré ce bouquin.

Parce que Baad, c'est pas tout à fait un polar comme les autres.

L'histoire ?

Classique, des fillettes sont retrouvées violées et mutilées. La police enquête. Oui, mais voilà, le Qomaandaan Kandar n'est pas un flic comme les autres.

Parce que tout ça se passe en Afghanistan.

Parce que Oussama Kandar est un ancien sniper du Commandant Massoud.

Parce que Baad, c'est la violence faite homme.

Parce que dans ce pays aux coutumes ancestrales, la femme, reléguée au rang de faire-valoir, doit se cacher sous la burka.

Parce qu'on vit pauvrement dans un pays entre islamistes radicaux et modérés.

Parce que les talibans.

Parce que la Charia.

Parce que la paix n'est que factice.

Parce que la drogue, qui fait des ravages, fait l'économie d'un pays résigné et corrompu. Kandar doit retrouver un terrible sérial killer, mais il doit aussi protéger ses proches et se protéger soi-même. Les traîtres sont partout, même aux plus hauts sommets de l'Etat.

Bannel maitrise totalement son sujet, plus qu'un roman, une photo d'une partie de notre monde contemporain.

Il nous fait pénétrer dans le quotidien de la population afghane, nous montre la misère, la souffrance et la résignation parfois, nous qui avons le bonheur (mais en sommes-nous conscients ) de ne pas avoir à choisir un camp, nous qui ne vivons pas avec la peur permanente, nous qui connaissons (pour la plupart) le confort.

Merci Cédric Bannel, de nous ouvrir les yeux.

LE polar dépaysant et efficace que vous devez lire.

Quant à moi, je vais me précipiter sur la suite des aventures de ce policier incorruptible.

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L'homme de Kaboul

Très bon roman à caractère d'espionnage, de géopolitique, concernant l'Afghanistan, les talibans. On part d'un meurtre déguisé en suicide qu'il faut élucider malgré des influences de politiques dominantes. Les descriptions du pays et de la vie courante en font aussi un bon essai sur le pays.
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Kaboul Express

Décidément, les auteurs français n’ont plus peur de jouer sur l’actualité la plus récente.



Cédric Bannel imagine une course poursuite entre des terroristes de Daech d’origine afghane, menés par un petit génie surdoué, qui en veut terriblement à la France, et un duo intervenant à des milliers de kilomètres de distance : le qomaandaaan Kandar, de la police criminelle de Kaboul, et la commissaire Laguna. Deux alliés, qui vont découvrir l’existence d’un plan secret pour mener de Syrie à Paris l’équipement nécessaire pour un terrible attentat, et vont, chacun avec sa culture et ses armes, tenter d’empêcher l’effroyable.



Second roman de Bannel reprenant les mêmes héros, Kaboul express se lit très bien sans avoir connaissance du premier tome, Baad. Le seul point qui échappe un peu au lecteur est les raisons qui font qu’un commandant afghan, ancien sniper auprès du commandant Massoud, soit en contact avec une commissaire de la DGSI, ancienne de la DGSE. Mais cela n’a pas d’importance sur la qualité de leur collaboration.



Les actions des différents services spécialisés français sont détaillés par un auteur qui connaît manifestement le secteur. Tout comme il connaît – et explique fort bien – le bourbier afghan. Un gouvernement soutenu par les Américains, harcelés par des tabilans qui se cachent presque plus, et des exaltés qui trouvent que l’Islam version taliban est bien trop tiède, et sont prêts à aller combattre avec Daesh au pays de Cham (la Syrie). Au début du livre, Daesh est en déroute, mais son organisation continue à terroriser.



Le récit fait froid dans le dos. La construction du livre est très efficace. Bannel sait amener petit à petit un suspense de plus en plus grand. L’art du thriller est maîtrisé. Bannel n’a pas à rougir face aux auteurs américains.

D’ailleurs avec le Phuktu de DOA et la Filière afghane de Pierre Pouchairet, Bannel trace la voie à une forme de thriller réaliste à la française, vraisemblable d’un point de vue géopolitique.
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Kaboul Express

Palpitant, documenté et réaliste.Thriller politique et intelligent.Kaboul Express , c’est le nom donné au réseau afghan de DAECH qui permet à l’Etat islamique de faire entrer en Syrie et en Irak des combattants expérimentés en provenance de l’Afghanistan et de certaines zones tribales du Pakistan. C’est le premier ouvrage de Cédric Bannel que je lis.J’ai tout de suite pensé à DOA et à Puktu.J’aime beaucoup qu’un auteur parle de ce qu’il connaît quand il s’agit de sujets géopolitiques.Ici, l’hypothèse de départ avec ce jeune surdoué afghan imaginant un attentat à grande échelle est tout à fait plausible.

Ce qui est passionnant, comme chez DOA, c’est la finesse de l’analyse , la diversité complexe de l’Afghanistan qui se traduit dans la façon de vivre , les coutumes et croyances et la diversité de l’engagement politique, religieux et spirituel .C’est que , pour un occidental non spécialiste, c’est très difficile de comprendre ces rivalités entre talibans et Daech. Difficile de comprendre la haine que peuvent se vouer certains groupes ethniques alors qu’ils sont tous musulmans.Bien sûr, le lecteur plus expérimenté comprendra les positions historiquement opposées entre chiites et sunnites. Mais , l’ affaire est encore plus compliquée quand on rajoute la guerre en Syrie, les différents services secrets ,le poids de l’histoire ancienne et récente ,l’invasion russe, le rôle trouble des américains, le rôle officiel du gouvernement afghan et le travail sans relâche de tous les services secrets , obnubilés, à juste titre par la menace terroriste

Le livre peut paraître un peu compliqué pour celui qui n’est jamais allé sur le terrain.

Pour moi, un livre brillant qui colle à la réalité de cette région du monde complexe et fascinante

Une fiction qui montre l’intelligence de l’ennemi et qui, pour notre plus grand malheur, pourrait devenir réalité

Je vais lire les autres livres de Cédric Bannel sur le sujet.
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Les Fantômes de Kiev

L’Ukraine sous l’angle de l’espionnage.



Avant d’ouvrir ce livre et ne connaissant pas encore l’auteur, j’ai glané un max d’infos pour comprendre d’où provenait sa passion de l’espionnage. On note tout d’abord des auteurs tels que Littell, Le Carré ou Clancy, mais aussi ses études et ses différents métiers. Etant énarque il a bossé un temps aux finances à Bercy, avant d’être diplomate à Londres, puis d’investir dans de nombreuses entreprises européennes et même de créer une start-up. Ce serait de son job de fonctionnaire du Trésor que serait née sa fascination pour ce monde des hommes de l’ombre. Il avait connu, et de près, le parcours de l’argent sale et le fonctionnement des réseaux mafieux dans certains pays ciblés tels que l’Irak, la Syrie ou la Lybie.



Juste avant d’écrire ce livre, il aurait séjourné en Ukraine, à Boutcha en frontière russe. De fait toutes ces différentes approches de Cédric Bannel donnent au livre une impression d’immersion dans la vie, dans les paysages des pays traversés et quelques éléments de leurs cultures. Sans compter que tout cela crédibilise d’autant les personnages qui parcourent Pologne, Roumanie, Russie et France bien sûr. C’est ainsi que le roman d’espionnage que nous livre Cédric Bannel devient plausible.



Son personnage principal, l’avocat internationaliste Edgar Van Scada est connu des lecteurs de ses précédents ouvrages. Les autres sont tout aussi réussis comme la Générale Olga Ranevskaïa du Kremlin, le Colonel Igor Garidov chargé de la partie française, Cécile de la DGSE en poste en Roumanie.



L’histoire commence par la course poursuite d’Andriy Mykoulyne, journaliste ukrainien correspondant de la DGSE, poursuivi par des Tchétchènes alors qu’il voulait remettre à Cécile une clé USB contenant des infos importantes. Il va se jeter dans le vide pour ne pas être pris par l’ennemi. Arrive Edgar qui doit déjouer cette opération du nom de code « Ouragan de feu ». Punir la France de son soutien à l’Ukraine. Et c’est partie pour des courses poursuites, des recherches et croisements d’informations, caractéristique du roman d’espionnage.



Pas mal, même si ce n’est pas mon genre préféré. Et je dois avouer que n’en ayant pas lu assez, je suis assez mal placée pour oser juger davantage.
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