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Citations de Cédric Plouvier (33)


_ Nous autres Romains n'avons connu que le sang et le fer depuis que nous sommes nés, expliquait-il. Entourés d'ennemis, devat combattre pour survivre, prenant l'habitude de regarder derrière nous à chaque fois que nous avançons. Et malgré tout, nous avons su nous imposer et conquérir notre espace vital dans cette région fertile et disputée, sans jamais renoncer. Cette ascension, nous la devons à tout un peuple et à nos glorieux ancêtres.
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Le vieux sage ne s'arrêta pourtant pas là et continua à disserter :
_ Même votre langue le prouve. En grec, nous distinguons le xénos de l'ekhthròs. Le premier désigne celui qui habite hors des murs, alors que le second fait référence clairement à quelqu'un qui veut nous nuire. Chez vous, dans les deux cas on parle d'ennemis .
Cette fois-ci, c'est Mortelinus qui se mit à sourire.
_ Tu sais quoi ? J e commence à comprendre c'que les autorités vous reprochent à vous autres les philosophes ! Vous êtes encore plus dangereux qu'les Étrusques !
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_ Aucun des grands personnages de cette cité n'est arrivé de la même façon au pouvoir et surtout, n'a ttenu les rênesde sa famille ou n'a affronté les événements de la même façon. Les Fabii s'appuient sur leur puissance militaire, les Aemilii sur leur réseau de clientèle et leurs qualités diplomatiques, nous sur notre puissance foncière. Et aucun d'entre nous n'est à la tête de Rome ! Cela prouve donc que le succès ne réside pas dans une attitude mais das l'adaptabilité aux circonstances. Et comme ces dernières changent tout le temps. Il est impossible de l'emporter à tous les coups.
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Les lances claquèrent sur les boucliers gaulois et les épées furent dégainées, presque au même moment où les premiers cavaliers romains percèrent l'arrière-garde ennemie. Les morts et les blessés commençaient à se multiplier chez les Gaulois qui se défendaient pourtant avec la rage du désespoir, et la bataille tourna bientôt à l'avantage des Romains. Des membres furent tailladés, coupés, d'autres transpercés et les cris pleuvaient de toutes parts. Camillus n'était pas resté pour savourer la vue de cette victoire pratiquement aquise, il était parti avec le reste de ses troupes au-devant du chef ennemi avant que celui-ci ne s'enfuie.
Il restait moins d'une centaine de gaulois lorsque ceux-ci décidèrent de se rendre.
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La fin de la période consacrée à la guerre était arrivée. À partir de ce jour et pour cinq mois. Rome cessait toute activité militaire pour laisser passer l'hiver qui s'approchait à grands pas En effet, les feuilles des arbres tombaient, emportées par un vent d'ouest annonciateur de pluies plus importantes et qui contrastait fortement avec le Favonius plus chaud dominant jusqu'alors.
Rome fêtait l'événement par une cérémonie en l'honneur de Mars, le dieu de la guerre.
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Selon la doctrine pythagoricienne à laquelle le roi adhérait, le feu, qui brûlait en permanence dans un foyer à l'intérieur du temple de Vesta, marquait alors le centre de cet univers. Le feu sacré qui brûlait dans le temple symbolisait surtout la vie perpétuelle de la cité, l'âme romaine, qui ne devait jamais s'éteindre..
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Bien sûr, le forgeron n'était pas dupe : il savait que le mutisme de l'esclave n'était pas dû à son incompréhension de la situation, mais résultait d'un ordre qu'il avait eu, ce qui lui paraissait encore plus suspect. Car, comme tous les Romains, Asinellius se méfiait des nouveautés technologiques qui, au mieux étaient inutiles, au pire pouvaient débouher sur des problèmes bien réels. Cependant, c'était l'esclave du neveu de Lucius Valerus Potitus, un des hommes les plus importants de Rome, et le forgeron en était également bien conscient.
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Cédric Plouvier
Publius Crassus, quant à lui, fut pris d’un mutisme complet. Avec ce colosse devant lui, il eut l’impression que le soleil venait de se coucher. Les sentiments et les idées se bousculèrent un instant dans sa tête. Certes, il était un homme important et l’autre, un vulgaire affranchi, mais si l’envie prenait à cet affranchi justement d’en finir avec lui sur le moment, il ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Et avec ce genre de types, tout pouvait arriver !
Le Gaulois s’approcha suffisamment de lui pour qu’il sente son souffle chaud sur son visage.
— Écoute moi bien petite punaise, déclara Luscus en baissant la voix de manière à ce que seul Publius puisse l’entendre. Tu peux être certain que si tu ne me laisses pas tranquille, je t’écraserai comme le vulgaire insecte que tu es à mes yeux. Ce ne sera peut-être pas demain, ni dans un mois, mais le jour viendra, et d’ici là tu ne pourras jamais dormir sur tes deux oreilles. La dernière chose que tu verras le soir en te couchant c’est mon visage et la première en te réveillant, mon bras et mon glaive. Alors dégage de mon chemin et ne m’adresse plus jamais la parole !
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Le feu sacré qui brûlait dans le temple symbolisait surtout la vie perpétuelle de la cité, l’âme romaine qui ne devait jamais s’éteindre.

En tant que miniature du temple lui-même, voire de l’univers tout entier, l’autel confinait au sacré en condensant géographiquement l’espace en un point matériellement réduit.
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Publius Crassus, quant à lui, fut pris d’un mutisme complet. Avec ce colosse devant lui, il eut l’impression que le soleil venait de se coucher. Les sentiments et les idées se bousculèrent un instant dans sa tête. Certes, il était un homme important et l’autre, un vulgaire affranchi, mais si l’envie prenait à cet affranchi justement d’en finir avec lui sur le moment, il ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Et avec ce genre de types, tout pouvait arriver !
Le Gaulois s’approcha suffisamment de lui pour qu’il sente son souffle chaud sur son visage.
— Écoute moi bien petite punaise, déclara Luscus en baissant la voix de manière à ce que seul Publius puisse l’entendre. Tu peux être certain que si tu ne me laisses pas tranquille, je t’écraserai comme le vulgaire insecte que tu es à mes yeux. Ce ne sera peut-être pas demain, ni dans un mois, mais le jour viendra, et d’ici là tu ne pourras jamais dormir sur tes deux oreilles. La dernière chose que tu verras le soir en te couchant c’est mon visage et la
première en te réveillant, mon bras et mon glaive. Alors dégage de mon chemin et ne m’adresse plus jamais la parole !
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Les lampes à huile qui étaient accrochées sur les murs étaient par moments cachées par de petits masques en terre cuite qui projetaient dans la pièce des ombres équivoques. Elles appuyaient les rictus de visages sales et abîmés par une vie débridée que les coups et les excès en tous genres avaient amplement remplie.
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Antistius eut quelques instants de réflexion avec lui-même sur le danger pour Rome d'abriter dans son sénat des nobles comme Fidenas, dont la méconnaissance des réalités géopolitiques était telle qu'ils ignoraient jusqu'à la véritable nature des relations entre leur cité et les Grecs au Sud.
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Ce n’était qu’une rumeur, mais Rome était faite de rumeurs et de complots, et cela ne faisait que s’accroître avec les années.
Alors que son territoire s’agrandissait et que sa puissance s’affirmait, les tensions internes se faisaient jour et fragilisaient les réseaux d’amitié. Des clients trahissaient, des amis changeaient de camp pour des promesses d’argent et de réussite politique. Des soldats ou des esclaves frappaient dans le dos.
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Tel l’antique héros Publius Horatius Coclès, lui aussi borgne, qui avait su empêcher l’invasion étrusque de Porsenna en défendant seul le pont Sublicius, Luscus aimait afficher une détermination et un courage dont il faisait remonter la naissance à ce soir où il avait justement perdu son œil au cours d’une rixe dans une taverne du Subure. L’œil survivant s’en était alors retrouvé renforcé au centuple, tout comme le reste de son corps et de son esprit.
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— « On ne se méfie jamais assez des siens et la vipère sait rester cachée tant que l’occasion de sortir ne se présente pas. »
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Nous sommes à une époque où l’on croit que s’imposer demande d’abord du courage, mais on oublie que ce courage est surtout celui de savoir quand prendre les armes et quand les laisser dans leur fourreau. Il est facile de montrer les muscles en puisant dans les fonds familiaux l’argent nécessaire, mais ceux qui le font oublient que nous sommes tous Romans et que nous servons tous la même cause : celle de Rome.
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— Si vous ne voulez pas que le peuple gronde, ne lui donnez pas de raisons de le faire ! N’alimentez pas son courroux, Pères conscrits, avec de fausses promesses et des injustices. Les hommes qui défendent Rome et qui paient de leur sang les victoires dont vous vous en enorgueillissez, ceux qui attendent sous la pluie et parfois dans la faim que les murailles de Véies tombent enfin, ces hommes-là dis-je, ne viennent pas des grandes familles de la ville mais de son ventre. Ils ne logent pas sur le Palatin, mais dans les quartiers populeux qui le jouxtent. Ce ne sont peut-être pas vos fils, ni les miens, mais ceux d’innombrables Romains dont les ancêtres foulaient jadis la même terre que vous et qui désirent aujourd’hui la défendre, aussi ardemment que vous !
Il se doutait que les sénateurs n’étaient pas dupes de cette caricature presque grotesque, mais il savait aussi que les Romains portaient l’éloquence en haute estime et que quelques mots bien dits valaient mieux que beaucoup de vérités.
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— Des rumeurs, répondit calmement Aulus alors que l’esclave au fond de la pièce dressait l’oreille sans le montrer, avant de quitter les lieux.
— Peut-être, dit la dame, mais plusieurs personnes me l’ont affirmé et les esclaves en parlent aussi.
— Oui, les esclaves parlent, renchérit Aulus. Celle qui était là à l’instant et qui a tout entendu doit aussi avoir une langue. Et avec un peu de malchance, elle comprend très bien le latin !
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_ Dominus est juste, protesta le jeune homme
_ Juste, mais il est pas souvent là, nuança la jeune femme
_ Et quand il est là, il fait pas grand-chose pour calmer son épouse, intervint la troisième. La peste soit des matrones romaines ! Elles prennent de l'assurance tandis que leur mari perd d'sa virilité.
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Une vieille femme se plaignait des taxes et une autre, un peu plus jeune, martelait que les brigands avaient pris le contrôle de la cité :
— Et la sécurité d’nous autres, qu’est-ce que vous en faites ? Ça fait trois fois c’mois-ci que quelqu’un d’ma famille s’fait agresser. C’est sûr que ce n’est pas ici, sur l’forum, qu’on va avoir des problèmes et c’est pourtant là que l’on trouve l’plus de soldats !
— Ouaip, peut-être qu’on devrait installer notre maison ici ! Cria un homme sans provoquer un seul rire dans la foule.
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