Comme toutes les conductrices, Roshan essuyait quotidiennement des jurons et des obscénités, empruntés à un registre plus ou moins imagé ou cru, toujours très explicite (...) .
Apostrophes charmantes auxquelles Roshan réagissait avec fermeté, mais en s'efforçant à chaque fois de rester courtoise, faisant même, si possible, preuve d'invention et de culture.
par exemple, en plein College Street, à un rickshaw qui, en la doublant, lui avait lancé par le vitre baissée de la portière, le mot : "period", elle vait répondu, tout en accélérant et en maintenant une vitesse suffisante pour rester quelques secondes au moins à sa hauteur : strange times, ce qui laissa un moment son interlocuteur figé, avec dans les yeux un air aussi furieux que déconcerté.