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Critiques de Celia S. Friedman (12)
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Enfants de la conquête tome 1

De sérieuses qualités ... de sérieux défaut ... : donc assez bof !



Un univers captivant et soigné , c'est l'atout majeur de ce roman .

Il y a de l'idée dans la façon dont les choses sont pensées et présentées au lecteur .

Difficile de ne pas être un peu séduit malgré tout par ces empires ( légèrement trop clichés ? et désuets ? ( un peu quand même oui , et malheureusement ))...



Deux empires en guerre depuis des générations...

Deux sociétés l'une démocratique , l'autre très stratifiée et autocratique et entièrement adaptées à cette situation de guerre perpétuelle , jusque la génétique en passant par les structures politiques et éducation ( élevage ) et autres ...



Les personnages sont denses et solides , mais ils sont peut être assez caricaturaux mais franchement je dirais plutôt qu'ils sont plus emblématiques que caricaturaux , encore que caricaturaux quand même , et un rien outrés dans leurs débordements .



C'est cependant avec un certain plaisir que l'on s'immerge dans ces univers assez réels .

Mais l'intrigue est grevée par sa simplicité , avec de ponctuelles incohérences dans la trame narratives , et occasionnellement aussi des erreurs dans les noms des personnages ou autres détails ...



Bien que appréciant cet univers ... :

je pense qu'il serait hasardeux de recommander ce roman à des lecteurs exigeants et rigoureux .

Un Roman avec du potentiel , qui peut déplaire et être rejeté ..

Un texte où l'on passe son temps regretter qu'il ne soit pas le résultat d'un travail plus rigoureux ….

Mais aussi et très certainement un univers de derrière les fagots , potentiellement bon comme rarement mais : potentiellement seulement ...

....................................................................................................................

PS : Dommage aussi que les rapports entre les deux personnages principaux soient quand même trop surlignés pour que ce soit crédible et surtout dommage que l'auteur ne se soit pas relu et enfin dommage que l'éditeur ( édition en VO ) ne se soit pas donné la peine d'une relecture sérieuse également , car le tout en aurait été tellement amélioré ...

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Enfants de la Conquête, Tome 2 :

Trop défaillant !



Un univers attractif soigné , c'est l'atout majeur de ce roman ...

Il y a de l'idée dans la façon dont les choses sont pensées et présentées au lecteur ..

Difficile de ne pas être séduit malgré tout par ces empires ( légèrement trop clichés ? et désuets ? ( un peu quand même et malheureusement ))...

Deux empires en guerre depuis des générations...

Deux sociétés l'une démocratique l'autre très stratifiée et autocratique et entièrement adaptées à cette situation de guerre perpétuelle ( jusque la génétique en passant par les structures politiques et éducation ( élevage ) et autres .. ...) ...

Les personnages sont denses et solides et ils sont peut être assez caricaturaux mais franchement je dirais plutôt qu'ils sont emblématiques ! encore que caricaturaux quand même ...

C'est avec un certain plaisir que l'on s'immerge dans ces univers assez réels ...



Mais l'intrigue est grevée par sa simplicité .. un peu trop emphatique par moment ... DE PONCTUELLES INCOHERENCES dans la trame narratives ( et occasionnellement erreurs dans les noms des personnages ou autres détails ... )...



Et pourtant bien que appréciant cet univers ... :

je pense qu'il serrait hasardeux de recommander ce roman à des lecteurs exigeants et rigoureux ..

Un Roman séduisant qui peut déplaire et être rejeté ...

Un roman où l'on passe son temps regretter qu'il ne soit pas le résultat d'un travail plus rigoureux !! ...

Mais aussi et très certainement un univers de derrière les fagots .. potentiellement bon comme rarement mais : potentiellement ...



PS : Dommage aussi que les rapports entre les deux personnages principaux soient quand même trop sur-lignés pour que ce soit crédible et surtout dommage que l'auteur ne se soit pas relu et enfin dommage que l'éditeur ( édition en VO ) ne se soit pas donné la peine d'une relecture serieuse également car le tout en aurait été tellement amélioré ...
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L'Aube du Soleil noir, tome 2 : Citadelle d..

Un roman arbitrairement coupé en deux pour la publication en France : c’est triste, mais on est maintenant mithridatisé…

L’univers fascinant dans ses concepts emprunte à la Science Fiction, à la Fantasy mais également au Fantastique. Bref un vrai roman de SFFF qui à l’image d’un Roger Zelazny nous transforme un Planet Opera en Fantasy gothique (entre Cours du Chaos et Terres Changeantes, difficile en lisant C.S. Friedman de ne pas penser au maître américain).



Erna est une planète enveloppée par le fae, un champ d’énergie psychoréactif. On peut agir sur lui consciemment ou inconsciemment, personnellement ou collectivement. Sauf que la configuration astronomique et géologique de la planète avec ses marées imprévisibles, ses éruptions solaires, ses secousses sismiques et ses éclipses à répétition rendent particulièrement instables 4 sortes d’énergie magique : fae des marées, fae solaire, fae tellurique et fae obscur.

Pour les indigènes racks cela consiste à un processus d’évolution accéléré puisque les désirs influent sur le réel.

Pour les colons humains, cela consiste à la matérialisation de leurs rêves et de leurs cauchemars. D’où l’apparition et le développement de démons et de merveilles qui constituent autant d’espèces invasives pour les indigènes certes, mais aussi autant de dangers mortels pour les humains dès que la nuit tombe… car après tout l’imaginaire collectif en a fait des créatures de la nuit !

L’auteure met ainsi en scène toute une faune nocturne de symbiotes / parasites qui s’est structurée autour d’une nouvelle écologie alimentaire : les goules se nourrissent de chair, les vampires de sang, les succubes de semence, les lamies de sentiments, et quelques autres saloperies de peur, de souffrance ou de souvenirs… et toute une économie de talismans magiques s’est développée pour s’en protéger ou pour canaliser les effets du fae.

On retrouve aussi des thèmes plus habitués à la SF qu’à la Fantasy : le rapport entre colonisateurs et colonisés, entre acculturation et contre-acculturation, mais aussi entre écologie et environnementalisme.



Si le background est élaboré, on y entre avec une intrigue plutôt simple : une enquête se mue en une quête qui mène les héros en territoire ennemi vers la forteresse du mago psycho. Mais niveau personnages c’est plus les têtes que les jambes avec un inquisiteur magicien, un vampire sorcier, une sorcière ethnologue et un apprenti adepte.

Finalement, de nombreux passages du roman fleurent bon la littérature gothique : on retrouve la noire forêt, le sombre château, les inquiétants serviteurs appelant leur maître monseigneur y compris un Igor albinos et les loups maléfiques… mais aussi le sombre charisme, les pouvoirs hypnotiques, les métamorphoses et bien sûr la crainte de la lumière du jour.

Du coup la relation Damien Vryce / Gérald Tarrant c’est peu la relation Van Helsing / Dracula revisitée ! Encore que, entre tension et connivence on peut aussi penser à la relation Louis / Lestat d’Anne Rice… A eux deux, ils vampirisent le dramatis personnae, ne laissant que peu de place à Ciani Faraday qui dans son rôle de damoiselle en détresse qui fait un peu potiche sur les bords et Senzei Rise qui ne sert pas à grand chose dans son rôle de 5e roue du carrosse, puisque l’éclaireuse rack Hesseth fait déjà office de 4e roue…

Du coup passé un cap je me demandais si je n’aurais pas préféré qu’on développe à fond le duo formé par l’inquisiteur magicien et le vampire sorcier qui rappellent de bons souvenirs de BD, comics, manga. En effet Gérard a tout du badass parfois ultralimite qui a intégré dans les années 1980 les codes du shonen avec Ikki dans "Saint Seiya" et Végéta dans "Dragon Ball". Il est détestable à souhait avec ses appétits de sociopathe et son humour noir, mais on ne peut jamais le haïr totalement, ainsi dans l’épilogue :





J’ai d’abord cru que la traduction d’Alain Robert ne collait pas au style, mais comme les belles descriptions architecturales ou paysagères on les doit autant à l’auteur qu’à son traducteur, c’est bien que la mal est plus profond qu’une erreur de casting dans la VF…



Cela pêche au niveau de l’exécution.

Déjà impossible de savoir si on est dans une narration à la 1ère ou à la 3e personne : on voit l’essentiel de l’action à travers les yeux de Damien, mais on sent l’auteur tentée de faire de même à travers ceux de Gérald.

Je n’ai pas trouvé de véritables longueurs malgré quelques flottements dans le trek en pays Rack et des redondances dans l’expression des sentiments de Damien (oui on sait qu’il aime Ciani, oui on sait qu’il hait Gérard). Mais le rythme n’est pas satisfaisant pour autant : grosso modo la "La Cité noire" fait 100 pages, "Le Donjon de la nuit" en fait 200 et "La Citadelle des tempêtes" 300… Donc on ralentit au lieu d’accélérer : cela ne va pas. De la même manière le chapitrage n’est pas satisfaisant : des passages de plusieurs dizaines de pages alternent à des passages de 1 à 5 pages… A ce niveau autant réaliser des interludes en bonnes et dues formes pour dynamiser la lecture…



Il a des discontinuités narratives peu agréables à plusieurs niveaux.

Damien flirt avec Ciani. Une ellipse plus loin ils sont les amants d’un soir. Une ellipse plus loin c’est l’amour fou et Damien est prêt à partir au bout du monde et à risquer sa vie pour sa dulcinée.

Il y a cette manière un peu bizarre de faire entrer et sortir les personnages du récit. Sensei est mis en avant, puis en retrait, puis en avant… Et dans la mesure où on voit bien qu’il tient la chandelle, le passage sur sa campagne avant de départ des quêteurs était-il nécessaire car nul mention de son existence par la suite ???

Et parfois on fait également référence à des événements si peu ou si mal traités auparavant qu’on se sent obligé de retourner en arrière pour vérifier s’ils ont véritablement existé.

Globalement l’auteure titille notre imagination avec son worldbuilding mais ne nous nous en offre pas toujours assez pour bien tout se représenter, ainsi on nous explique ce que sont les métachevaux et les néochats, mais pas que ce sont les xandu…

Niveau magicbuilding, on nous balance avec une belle régularité des termes techniques tels qu’Appels, Assemblages, Auditions, Bannissements, Blocages, Boucliers, Connaissances, Divinations, Ecrans, Effacements, Élaborations, Guérisons, Invocations, Occultations, Perceptions, Protections, Visions… sans jamais expliquer comment cela tout fonctionne à l’usage. Heureusement que la plupart des noms de sortilèges sont signifiants car il faut bien 400 pages pour comprendre le concept clé des Influx : à travers le fae, l’esprit peut modeler le réel selon ses besoins.

Et on supposera que les concepts faustiens des sombres divinités et des sacrifices à leur effectuer seront expliqués dans les suites…



Arrivé à un moment les incohérences pointent leur nez…

Le Feu Solaire ? on l’a, on l’a plus, on l’a quand même, mais finalement on l’a plus…

Le guide rack cavernicole ? il est là, il n’est plus là, il est de retour, il est disparu…

La mystérieuse cavalière de la 2e partie : à l’arrivé un sacré WTF !

Quelles sont les motivations du supervilain ? la gourmandise, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner.

Quelles sont les motivations de Gérard Tarrant ? la curiosité, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner.

La compagnie fait des coups de poker sur sa survie en extrapolant sur la théorie de l’évolution de Darwin… WTF !

Et au final la compagnie s’en sort uniquement parce que le supervilain ne sait pas compter… WTF !



D’ailleurs le supervilain est un non seulement un mago psycho classique, mais en plus est l’objet d’un whodunit assez bancal



On a même droit à des erreurs dans les noms assez pénibles (ainsi Calesta désigne à la fois un démon et une lune, et parfois il faut être attentif pour savoir de qui/quoi on parle au final…)



Rien de mauvais voire de même de vraiment moyen mais les belles qualités sont gâchées par les gros défauts.

En fait je ne veux pas accabler l’auteure américaine car ces maladresses parfois coupables car facilement évitables n’auraient jamais passé le cap des corrections avec un éditeur sérieux : le potentiel n’est que partiellement exploité et tout aurait pu être amélioré.

C’est nettement au-dessus de ce qui se faisait en Fantasy dans les années 80, mais ce n’est pas assez abouti pour emporter l’adhésion du plus grand nombre : les easy readers peuvent trouver cela très plaisant fascinant, les hardcore readers peuvent trouver cela très frustrant. A vous de vous faire votre opinion, mais moi j’ai apprécié.
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L'aube du soleil noir, tome 1

Un roman arbitrairement coupé en deux pour la publication en France : c’est triste, mais on est maintenant mithridatisé…

L’univers fascinant dans ses concepts emprunte à la Science Fiction, à la Fantasy mais également au Fantastique. Bref un vrai roman de SFFF qui à l’image d’un Roger Zelazny nous transforme un Planet Opera en Fantasy gothique (entre Cours du Chaos et Terres Changeantes, difficile en lisant C.S. Friedman de ne pas penser au maître américain).



Erna est une planète enveloppée par le fae, un champ d’énergie psychoréactif. On peut agir sur lui consciemment ou inconsciemment, personnellement ou collectivement. Sauf que la configuration astronomique et géologique de la planète avec ses marées imprévisibles, ses éruptions solaires, ses secousses sismiques et ses éclipses à répétition rendent particulièrement instables 4 sortes d’énergie magique : fae des marées, fae solaire, fae tellurique et fae obscur.

Pour les indigènes racks cela consiste à un processus d’évolution accéléré puisque les désirs influent sur le réel.

Pour les colons humains, cela consiste à la matérialisation de leurs rêves et de leurs cauchemars. D’où l’apparition et le développement de démons et de merveilles qui constituent autant d’espèces invasives pour les indigènes certes, mais aussi autant de dangers mortels pour les humains dès que la nuit tombe… car après tout l’imaginaire collectif en a fait des créatures de la nuit !

L’auteure met ainsi en scène toute une faune nocturne de symbiotes / parasites qui s’est structurée autour d’une nouvelle écologie alimentaire : les goules se nourrissent de chair, les vampires de sang, les succubes de semence, les lamies de sentiments, et quelques autres saloperies de peur, de souffrance ou de souvenirs… et toute une économie de talismans magiques s’est développée pour s’en protéger ou pour canaliser les effets du fae.

On retrouve aussi des thèmes plus habitués à la SF qu’à la Fantasy : le rapport entre colonisateurs et colonisés, entre acculturation et contre-acculturation, mais aussi entre écologie et environnementalisme.



Si le background est élaboré, on y entre avec une intrigue plutôt simple : une enquête se mue en une quête qui mène les héros en territoire ennemi vers la forteresse du mago psycho. Mais niveau personnages c’est plus les têtes que les jambes avec un inquisiteur magicien, un vampire sorcier, une sorcière ethnologue et un apprenti adepte.

Finalement, de nombreux passages du roman fleurent bon la littérature gothique : on retrouve la noire forêt, le sombre château, les inquiétants serviteurs appelant leur maître monseigneur y compris un Igor albinos et les loups maléfiques… mais aussi le sombre charisme, les pouvoirs hypnotiques, les métamorphoses et bien sûr la crainte de la lumière du jour.

Du coup la relation Damien Vryce / Gérald Tarrant c’est peu la relation Van Helsing / Dracula revisitée ! Encore que, entre tension et connivence on peut aussi penser à la relation Louis / Lestat d’Anne Rice… A eux deux, ils vampirisent le dramatis personnae, ne laissant que peu de place à Ciani Faraday qui dans son rôle de damoiselle en détresse qui fait un peu potiche sur les bords et Senzei Rise qui ne sert pas à grand chose dans son rôle de 5e roue du carrosse, puisque l’éclaireuse rack Hesseth fait déjà office de 4e roue…

Du coup passé un cap je me demandais si je n’aurais pas préféré qu’on développe à fond le duo formé par l’inquisiteur magicien et le vampire sorcier qui rappellent de bons souvenirs de BD, comics, manga. En effet Gérard a tout du badass parfois ultralimite qui a intégré dans les années 1980 les codes du shonen avec Ikki dans "Saint Seiya" et Végéta dans "Dragon Ball". Il est détestable à souhait avec ses appétits de sociopathe et son humour noir, mais on ne peut jamais le haïr totalement, ainsi dans l’épilogue :





J’ai d’abord cru que la traduction d’Alain Robert ne collait pas au style, mais comme les belles descriptions architecturales ou paysagères on les doit autant à l’auteur qu’à son traducteur, c’est bien que la mal est plus profond qu’une erreur de casting dans la VF…



Cela pêche au niveau de l’exécution.

Déjà impossible de savoir si on est dans une narration à la 1ère ou à la 3e personne : on voit l’essentiel de l’action à travers les yeux de Damien, mais on sent l’auteur tentée de faire de même à travers ceux de Gérald.

Je n’ai pas trouvé de véritables longueurs malgré quelques flottements dans le trek en pays Rack et des redondances dans l’expression des sentiments de Damien (oui on sait qu’il aime Ciani, oui on sait qu’il hait Gérard). Mais le rythme n’est pas satisfaisant pour autant : grosso modo la "La Cité noire" fait 100 pages, "Le Donjon de la nuit" en fait 200 et "La Citadelle des tempêtes" 300… Donc on ralentit au lieu d’accélérer : cela ne va pas. De la même manière le chapitrage n’est pas satisfaisant : des passages de plusieurs dizaines de pages alternent à des passages de 1 à 5 pages… A ce niveau autant réaliser des interludes en bonnes et dues formes pour dynamiser la lecture…



Il a des discontinuités narratives peu agréables à plusieurs niveaux.

Damien flirt avec Ciani. Une ellipse plus loin ils sont les amants d’un soir. Une ellipse plus loin c’est l’amour fou et Damien est prêt à partir au bout du monde et à risquer sa vie pour sa dulcinée.

Il y a cette manière un peu bizarre de faire entrer et sortir les personnages du récit. Sensei est mis en avant, puis en retrait, puis en avant… Et dans la mesure où on voit bien qu’il tient la chandelle, le passage sur sa campagne avant de départ des quêteurs était-il nécessaire car nul mention de son existence par la suite ???

Et parfois on fait également référence à des événements si peu ou si mal traités auparavant qu’on se sent obligé de retourner en arrière pour vérifier s’ils ont véritablement existé.

Globalement l’auteure titille notre imagination avec son worldbuilding mais ne nous nous en offre pas toujours assez pour bien tout se représenter, ainsi on nous explique ce que sont les métachevaux et les néochats, mais pas que ce sont les xandu…

Niveau magicbuilding, on nous balance avec une belle régularité des termes techniques tels qu’Appels, Assemblages, Auditions, Bannissements, Blocages, Boucliers, Connaissances, Divinations, Ecrans, Effacements, Élaborations, Guérisons, Invocations, Occultations, Perceptions, Protections, Visions… sans jamais expliquer comment cela tout fonctionne à l’usage. Heureusement que la plupart des noms de sortilèges sont signifiants car il faut bien 400 pages pour comprendre le concept clé des Influx : à travers le fae, l’esprit peut modeler le réel selon ses besoins.

Et on supposera que les concepts faustiens des sombres divinités et des sacrifices à leur effectuer seront expliqués dans les suites…



Arrivé à un moment les incohérences pointent leur nez…

Le Feu Solaire ? on l’a, on l’a plus, on l’a quand même, mais finalement on l’a plus…

Le guide rack cavernicole ? il est là, il n’est plus là, il est de retour, il est disparu…

La mystérieuse cavalière de la 2e partie : à l’arrivé un sacré WTF !

Quelles sont les motivations du supervilain ? la gourmandise, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner.

Quelles sont les motivations de Gérard Tarrant ? la curiosité, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner.

La compagnie fait des coups de poker sur sa survie en extrapolant sur la théorie de l’évolution de Darwin… WTF !

Et au final la compagnie s’en sort uniquement parce que le supervilain ne sait pas compter… WTF !



D’ailleurs le supervilain est un non seulement un mago psycho classique, mais en plus est l’objet d’un whodunit assez bancal



On a même droit à des erreurs dans les noms assez pénibles (ainsi Calesta désigne à la fois un démon et une lune, et parfois il faut être attentif pour savoir de qui/quoi on parle au final…)



Rien de mauvais voire de même de vraiment moyen mais les belles qualités sont gâchées par les gros défauts.

En fait je ne veux pas accabler l’auteure américaine car ces maladresses parfois coupables car facilement évitables n’auraient jamais passé le cap des corrections avec un éditeur sérieux : le potentiel n’est que partiellement exploité et tout aurait pu être amélioré.

C’est nettement au-dessus de ce qui se faisait en Fantasy dans les années 80, mais ce n’est pas assez abouti pour emporter l’adhésion du plus grand nombre : les easy readers peuvent trouver cela très plaisant, les hardcore readers peuvent trouver cela très frustrant. A vous de vous faire votre opinion, mais moi j’ai apprécié.
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La Trilogie des Magisters, tome 1 : Festin ..

Ce premier tome de la trilogie des Magisters est un livre de fantasy plutôt classique. On y suit l'histoire d'une jeune fille au passé sordide et misérable, Kamala, qui parvient à devenir Magister, un titre auquel aucune femme jusqu'à présent n'a pu accéder. Parallèlement, une ancienne et terrible menace qu'on croyait éteinte depuis longtemps refait surface. Bref, cela s'annonce plutôt ordinaire. S'il arrive à des romans de fantasy qui sont dans ce cas de surprendre, ce n'est pas ce qui se passe ici. Je ne sais pas, il manque ce petit quelque chose qui rendrait l'histoire spéciale et unique, et qui ne donnerait pas l'impression au lecteur d'avoir déjà lu ce type de fantasy des dizaines de fois...

En ce qui concerne l'écriture, elle est simple et souvent maladroite, par exemple quand l'opinion de Kamala sur les hommes est exprimée. Alors certes, elle a été prostituée très jeune et il est normal qu'elle éprouve méfiance et dégoût. Mais le fait qu'elle généralise en considérant l'ensemble des "mâles" comme des êtres lubriques et pervers enlève toute subtilité au personnage. Les héroïnes ayant suivi un parcours similaire sont nombreuses dans le paysage de la fantasy et certaines parviennent à s'en sortir plus fortes, plus matures et surtout en sachant faire la part des choses. J'insiste sur ce point précis car ce thème est très répétitif : il revient dès qu'il est question de Kamala.

D'ailleurs, voilà un autre point négatif du livre : les personnages manquent de profondeur et le lecteur ne parvient pas vraiment à s'y attacher. Le personnage le plus intéressant selon moi, en tout cas celui qui avait un fort potentiel est le magister Colivar. Mais il est sous-exploité et quelques maladresses de la part de l'auteur cassent la dynamique.

Bref, j'ai été plutôt déçue et ce livre, s'il m'a fait passer le temps, ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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La Trilogie des Magisters, tome 1 : Festin ..

C’est très difficile pour moi de parler de ce roman, et de la trilogie en général, et cette critique est en cours de rédaction depuis des mois. D’une part parce qu’elle est vraiment complète voire complexe. Il y a de nombreux personnages, de nombreuses intrigues et de nombreux embranchements.

Deuxièmement, car j’adore cette trilogie. Tout comme il y a eu un avant et un après Le Seigneur des Anneaux, Le Monde de Narnia ou Les Thanatonautes, il y a eu un avant et un après Festin d’âmes. Et pour preuve, il y a un paquet d’années maintenant, j’ai changé mon pseudo habituel pour le transformer en Sideara Aminestas (plus facile à dire que Siderea), quand bien même le nom vient d’un personnage féminin.



La suite sur Le Plaisir de Lire
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Enfants de la conquête tome 1

Commençant par la naissance de Zatar, on suit les évolutions des deux protagonistes et du conflit qui oppose leurs planètes par le biais des points de vue de personnages secondaires.



Ces points de vue différents de personnages jouant parfois un rôle mineur dans l'histoire sont une bonne idée même si cela à un peu gêné ma lecture vers le milieu du tome. J'ai nettement préféré lorsque les chapitres se focalisaient directement sur Zatar et Anzha lyu. A ce niveau là, les 100 dernières pages de ce tome sont les meilleures car on sent que le rythme s'accélère, la rencontre entre nos deux héros se fait proche et les machinations des kaim'eri dans le but d'asseoir (encore plus) leur domination sur la population de l'empire Braxi se dessinent de manière plus nette.



Le duel psychique final est vraiment haletant, Zatar et Anzha lyu se combattant enfin, dans un mélange de désir et de respect pour la force de l'autre. On se demande comment va évoluer cette relation hors-norme entre deux personnes nées pour se détester mais qui, au final, trouvent dans l'autre une "âme soeur". Après la toute dernière ligne, on a plus qu'une envie : lire la suite !
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L'aube du soleil noir, tome 1

Un groupe de colons débarqué d’un vaisseau intergalactique a trouvé refuge sur une planète où ils ont régressé jusqu’à un niveau médiéval, ce qui donne une roman de fantasy avec quelques incursions / mentions de technologie, mais cela reste d’abord et avant tout de la fantasy.



Le cœur de la série est le « fae », mot inventé par l’auteur pour designer une sorte de mana. Ce qui est brillant dans le fae est qu’il a différentes formes : tellurique, de marée, solaire, obscure, qu’un adepte ne peut les maitriser tous, qu’il varie suivant les endroits et les moments, pouvant aller jusqu’à être mortel même pour un adepte et que les humains ordinaires l’influencent inconsciemment, créant des effets de foule. Cela donne une sorte de pouvoir très variable, potentiellement très puissant et pas toujours fiable.



Sinon la structure est très classique : Ciani, une adepte, se fait dépouiller de ses pouvoirs magiques et une petite compagnie se forme autour d’elle pour l’aider dans sa quête : Damien, un prêtre maitrisant la magie et Senzei, l’apprenti. Un puissant sorcier, le Chasseur se joindra à eux.



Même si le principe du fae est très bien, le livre a pas mal de longueurs et quelques imprécisions (problème de traductions?

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Enfants de la Conquête, Tome 2 :

Après un très bon premier tome, on retrouve nos deux héros au centre de toutes les machinations, aussi bien personnelles que concernant la guerre qui oppose les deux empires.



Dans la critique du tome précédent, j'avais parlé du nombre important de personnages secondaires qui ne semblent pas avoir une place importante dans l'histoire. Loin d'être des accessoires servant à meubler, leurs apparitions s'assemblent pour former un puzzle où pas une pièce ne manque. On se rend compte que rien n'a été fait au hasard, les complots étaient ourdis depuis plus longtemps qu'on ne le pensait et chaque personnage y a son rôle à jouer.



Le final se termine sur une note douce amère, on l'aurait aimé autre mais, au fond, on sait que cela devait se terminer comme ça.
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L'Aube du Soleil noir, tome 2 : Citadelle d..

Le deuxième tome démarre bille en tète, sans aucun rappel du premier tome. Comme si l’auteur avait écrit les 2 d’un trait et que l’éditeur avait coupé au milieu. Il vaut mieux le savoir pour lire les 2 tomes directement l’un après l’autre.



On reprend les personnages du premier tome : Ciani, l’adepte, Damien, un prêtre maitrisant la magie, Senzei, l’apprenti et L Chasseur, un puissant sorcier aux motivations obscures.



Le pays rakh est intéressant avec son peuple foncièrement anti humain, mais où nos héros trouveront quand même moyen de se refugier. Le suspense grimpe, mais les imprécisions aussi : il y n’a quasiment aucun fae, mais nos héros trouvent toujours le moyen d’influer des sorts très complexes quand c’est nécessaire pour l’histoire.



Malgré tout, cela se laisse lire agréablement avec une fin bien marqué. Bien sur, il y aura un troisième tome avec des méchants encore plus méchants, mais qui n’a pas encore l’air sorti en français.

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La Trilogie des Magisters, tome 2 : Les Ail..

Mieux que le tome 1, voire que le tome 3

Ce tome 2 est très immersif. On approfondit la connaissance de la famille royale, on commence à percevoir quelques secrets des Magisters, le conflit prend de l'ampleur, les enjeux aussi.


Lien : https://andreadeslacsfantasy..
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La Trilogie des Magisters, tome 1 : Festin ..

A chaque fois que Friedmann édite un roman, elle me surprend, et j'aime ce qu'elle écrit. La trilogie Magister, je l'ai lu en anglais et je ne savais même pas qu'elle allait être traduite. Je ne parlerai donc pas du style de la traduction, mais en V.O, ça se lit très bien.

Le récit reprend plusieurs éléments :

* un monde qui a déjà failli, a oublié une partie des secrets de ses érudits et se trouve de nouveau aux portes du chaos.

* un système de magie très intéressant, avec une dilettante entre les simples humains (mais qui peuvent être vos nobles employeurs), les sorciers (qui usent leur fil de vie pour produire leur magie, souvent dans un but d'aide), et les Magisters aux pouvoirs sans autre limite que celles que se sont imposés lors d'un symposium.



Kamala ambitionne ce pouvoir. Si elle échappe à sa vie dans les rues et part trouver un maître, c’est qu’elle veut devenir Magister. La première femme de ce clan très fermé, dont les membres sont rares, d’autant que peu d’apprentis survivent à l’initiation. De toute façon, une femme ne peut pas être Magister, les femmes sont trop douces et trop faibles pour aller jusqu’au bout de la compromission qu’il faut atteindre pour parvenir à l’immortalité. Seulement, parmi les règles qu'il ne faut jamais briser est écrit : ne jamais provoquer la mort d'un autre magister. Kamala aurait dû s'en rappeler...



Parmi les petits mois de la série : un manque de repères temporaux, un tome 3 avec un début malhabile, une Kamala qui est un peu fade de caractère par rapport aux différents héros masculins et à la Reine ou à la plus grande des Sorcières de leur époque.

En dehors de cela, c'est un récit épique, avec une magie inhabituelle, de grands reptiles légendaires, dans un monde de magiciens sans foi ni loi... sauf celles qu'il ont érigées afin de ne pas se faire "Dévorer".
Lien : https://andreadeslacsfantasy..
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