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Citation de levri


Une forme me frôle, ou plutôt me bouscule. Par réflexe, je relève le bras pour couvrir ma gorge, mais il faut croire que Fifi a compris que je n’étais plus le danger principal. Cette fois, c’est mon tour de mettre Calame en garde :
— Gaffe ! Il approche !
Fidelio se jette sur lui sans état d’âme. J’hallucine en découvrant qu’au milieu de cette sanglante tentative de repas, il n’a pas lâché son ours en peluche. Malheureusement pour lui, la tenue de Calame le freine. Le tissu épais de son uniforme ne dévoile pas la moindre parcelle de peau, et quand Fifi mord dans son pantalon, le Rabatteur ne semble rien sentir.
Déjà, le faisceau du cube analyse le sillon, qui rétrécit à vue d’œil. Calame relève le bras, concentré sur sa tâche, alors que de l’autre il agrippe les cheveux du mioche pour lui écarter la tête de sa hanche. Le fait que Fidelio ressemble à un gamin d’à peine dix ans ne l’affecte en aucune mesure. Il se comporte avec lui comme avec une bête sauvage, ce qu’il n’est pas loin d’être devenu en cet instant, à vrai dire.
De nouveau sur pied, je presse une main contre ma gorge pour parer au plus urgent. Autant m’assurer que la blessure ne s’aggrave pas au lieu de me vider de mon sang. Je n’ose pas approcher du duo, trop inquiet de voir Fifi se retourner contre moi. Sa morsure m’a affaibli, je sens une douleur lancinante pulser le long de mon épaule. Pas besoin de m’offrir en pâture. Mais je peux toujours le distraire…
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