Le drap blanc, celui qui cache le mort. Celui gardera la trace de son visage, impassible.
Céline Huyghebaert a perdu son père il y a 3 ans. Et depuis, elle se questionne sur cet homme, essaie de racheter des erreurs qu’elle aurait commise, et réfléchit aux paroles qu’elle n’aurait pas dites et aux gestes qu’elle aurait retenus.
Elle va à la rencontre de ses sœurs, de sa mère ( divorcée du père), de ses amis et puis chose étonnante, elle demande à ses propres connaissances de parler de cet homme qu’elles ne connaissent que par son prisme.
Mélangeant les genres, passant de conversation sous forme de scènes théâtrales, en proposant l’analyse graphologique de l’écriture de son père, en amenant des éléments de sa vie privée, en inventant des vies… Ce roman est un patchwork de souvenirs.
Je vous avouerai que ce livre a eu une résonance toute particulière en moi ( circonstances personnelles) et dès lors je me suis attachée à Céline et à son besoin d’écrire sur ce père disparu, pour ne pas le laisser partir, pour continuer à le faire exister. Sans mon expérience, j’aurais été ennuyée par certains points: la redondance des faits, le nombrilisme dont fait preuve l’autrice et le sentiment que ce récit tourne en rond.
Mais voilà, un livre est un tout : des mots, un auteur, un moment de lecture et nos expériences. Ce livre en est la preuve vivante.
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