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Critiques de Céline Huyghebaert (8)
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Le drap blanc

J'ai lu ce livre presque sans m'arrêter de respirer. J'ai été bouleversé par l'écriture, la densité de la réflexion et la précision des émotions. C'est un livre puissant, surement l'un des textes les plus forts et les plus intéressants que j'ai lu sur la perte d'un parent, se faisant l'écho de questions que nous portons tous en chacun de nous: d'où venons-nous? Quelles sont ces histoires qui nous précèdent et dont nous sommes les dépositaires maladroits?

La voix de l'autrice est tenace, courageuse, elle mène l'enquête sur les traces que cet homme, son père, a laissé derrière lui à travers des objets, des anecdotes, des légendes. Elle ne s'épargne rien, tout est vrai, rien n'est arrangé, amoindri ou romancé.

Les dialogues retranscrits sont passionnants, et l'on se prend à imaginer les voix qui portent les phrases, les hésitations, les silences, comme sur une scène de théâtre. Chose assez rare, j'ai eu l'impression de lire non pas le récit d'une seule personne mais le roman d'une famille. Je croyais lire un livre exclusivement sur le deuil et la recherche des fantômes, mais c'est beaucoup plus que ça en réalité, c'est une photographie qui creuse et enracine fermement une famille dans une époque, une terre, un milieu social. Une démarche à la Sophie Calle et une envergure littéraire des romans familiaux russes. Un grand, grand livre.
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Le drap blanc

"Le drap blanc" est un livre un peu particulier. Il regroupe différents travaux de l'auteure Céline Huyghebaert autour de la vie et surtout de la mort de son père : entretiens, photos, textes, citations, ce qui donne un ensemble un peu bizarre. On comprend très vite que cette perte a eu un immense impact sur elle, et qu'elle essaie par tous les moyens de garder vivante cette figure paternelle. Figure qu'elle a par ailleurs fui de son vivant en allant s'exiler au Canada. Figure qui s'est perdue dans l'alcoolisme lors de son divorce et de la perte de son emploi... Bref, tout ça est un peu dérangeant, parfois ennuyeux, en tout cas très intime. Faire ce type de démarche pourquoi pas, mais pourquoi le publier ? Il y a cependant plusieurs passages à l'écriture sublime, mais qui ne sauvent pas à mes yeux l'ensemble. Même si tous les endroits cités sont juste à côté de chez moi !
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Le drap blanc

Elle n'était pas en France quand son père est mort, alors Céline Huyghebaert, peut être pour compenser, va mener une sorte d'enquête, empruntant différentes formes (interviews, récits de souvenirs, description de cartes postales...) pour créer un portrait kaléidoscopique de celui dont chacun se souvient différemment.

Pas question ici d'obtenir un résultat harmonieux, au sens où se dégageraient de grandes lignes communes. Non, ce qui intéressant dans cette démarche, c'est l’opiniâtreté de l'auteure et sa finesse d’analyse.

Un récit dérangeant et fort.
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Le drap blanc

Projet hybride entre enquête familiale et biographie parcellaire, projection autofictionnelle et travail de deuil, ce livre, mêlant dialogues, photographies, séquences narratives et transcriptions d'entretiens, se révèle d'une lecture agréable malgré la complexité de sa construction.

A mille lieues des poncifs habituels ordinairement constatés dans les livres évoquant la perte d'un être cher, il relate avec justesse le questionnement intime auquel peuvent être confrontés les proches d'un disparu.

Sans auto-apitoiement, sans larmoiement aucun, sans fioriture ou volonté de masquer la réalité, Céline Huyghebaert rend un hommage réussi à la figure paternelle trop tôt disparue.



(Merci aux éditions Le Quartanier de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique".)
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Le drap blanc

Qu’est-ce qui m’a dérangée dans ce récit?

Le sujet est excellent.

L’écriture belle, parfois même poétique.

Alors... ?

Je crois que l’autrice nous a raconté une histoire qui ressemble trop à un mémoire de maîtrise universitaire...

On nous raconte l’histoire du deuil qui a mené à l’histoire du projet d’écriture.

Mélange de narration, d’écriture théâtrale, de photographies, le tout devenant une mixture très intéressante ... originale.

Je pense que le récit très personnalisé n’a pas réussi à me transporter au cœur des émotions et de l’histoire... comme si une frontière existait entre cette recherche de qui était réellement le père et le fait de raconter l’intimité de la perte.

Je n’ai malheureusement pas été touchée.
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Le drap blanc

Céline Huyghebaert est d'abord une artiste, dont le travail tourne autour des thèmes de l'absence, de la disparition et des traces subsistantes. Obsédée par le décès de son père, qui n'a rien laissé derrière lui, et le fait de ne pas l'avoir suffisamment connu, elle s'est lancée dans un immense travail de recherche en interrogeant son entourage, en collectant des photos, etc. Elle a créé plusieurs expositions à partir du matériel amassé.



Le livre présente une partie de ce projet colossal. Il contient entre autres la transcription de conversations enregistrées qu'elle a eu avec des membres de sa famille, une analyse graphologique de la signature de son père, le récit des rêves qu'elle a fait à son sujet ainsi que des réflexions sur leur relation, son enfance et son deuil.



C'est un travail de collecte d'informations, d'analyse et d'introspection vraiment impressionnant, rigoureux et intelligent, et courageux également. J'ai trouvé la démarche admirable et inspirante. L'histoire racontée est touchante, mais jamais larmoyante. C'est un documentaire biographique aussi passionnant qu'un récit ou qu'un roman. Je suis passée à travers les 400 pages en deux jours. C'est un livre qui permet d'amorcer ou de réactiver des réflexions importantes voire nécessaires, puisqu'on est tous, un jour ou l'autre, confronté à la perte d'un parent.
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Le drap blanc

J'ai reçu ce livre que j'avais sélectionné dans les dernières propositions de Masse critique parce que l'auteure y parlait de son père. Céline Huyghebaert, à travers cette recherche du père, raconte sa relation avec lui. Une façon de lui rendre hommage après sa mort, de lui dire l'"au-revoir" qu'elle n'a pu lui adresser, son père étant mort peu de temps avant qu'elle ne revienne en France. Cette recherche du père va permettre d'effacer les malentendus entre ses 3 filles. Chacune va pouvoir exprimer son vécu, son ressenti avec leur père, à sa mort aussi. Le livre est bien écrit avec une sobriété dans les propos, qui traduit une certaine pudeur, une retenue, beaucoup de tendresse envers ce père malheureux. La construction du livre, propre à l'auteure, est originale: dialogues comme une pièce de théâtre, un sondage auprès de personnes qui n'ont pas connu le père mais qui connaissent l'auteure (j'ai moins aimé cette partie), citations, photos... Céline a réuni de nombreux indices pour reconstituer le puzzle qu'était son père dans lequel s'insèrent fiction et part d'interprétation de ceux qui l'ont côtoyé, aimé, mais pour lesquels il demeurait bien souvent un inconnu, car prisonnier du silence. Il manque peut-être à ce livre ce supplément d'âme que l'on trouve chez Delphine de Vigan, dans Rien ne s'oppose à la nuit. C'est un bel hommage à un homme qui, sans la plume de sa fille, serait resté dans l'ombre de l'Histoire, comme beaucoup de petites gens. La fin du livre est émouvante.
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Le drap blanc

Le drap blanc, celui qui cache le mort. Celui gardera la trace de son visage, impassible.

Céline Huyghebaert a perdu son père il y a 3 ans. Et depuis, elle se questionne sur cet homme, essaie de racheter des erreurs qu’elle aurait commise, et réfléchit aux paroles qu’elle n’aurait pas dites et aux gestes qu’elle aurait retenus.



Elle va à la rencontre de ses sœurs, de sa mère ( divorcée du père), de ses amis et puis chose étonnante, elle demande à ses propres connaissances de parler de cet homme qu’elles ne connaissent que par son prisme.



Mélangeant les genres, passant de conversation sous forme de scènes théâtrales, en proposant l’analyse graphologique de l’écriture de son père, en amenant des éléments de sa vie privée, en inventant des vies… Ce roman est un patchwork de souvenirs.

Je vous avouerai que ce livre a eu une résonance toute particulière en moi ( circonstances personnelles) et dès lors je me suis attachée à Céline et à son besoin d’écrire sur ce père disparu, pour ne pas le laisser partir, pour continuer à le faire exister. Sans mon expérience, j’aurais été ennuyée par certains points: la redondance des faits, le nombrilisme dont fait preuve l’autrice et le sentiment que ce récit tourne en rond.



Mais voilà, un livre est un tout : des mots, un auteur, un moment de lecture et nos expériences. Ce livre en est la preuve vivante.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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