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3.79/5 (sur 153 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Céline Langlois Becoulet est une écrivaine.

Secrétaire des ressources humaines, passionnée d'écriture, elle a écrit de courtes histoires puis des textes de chansons (certains sont d’ailleurs mis en musique par un compositeur belge).

Depuis quelques années, elle a décidé de se lancer dans l'écriture de romans.

"Invasion intime" (2016) est numéro 1 des ventes dans la catégorie littérature sentimentale science-fiction. Ses livres vendus sur Amazon, ont tous passé plusieurs jours dans le top 100.

page Facebook : https://www.facebook.com/auteurederomans/

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Bibliographie de Céline Langlois Becoulet   (29)Voir plus

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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation

Quelques instants plus tard, la voix d’Alruna la tira de ses pensées.

— Voulez-vous boire un peu de vin Elyssa ?

Elle releva la tête de son assiette.

— Non, je vous remercie.

— Miracle ! Elle parle ! s’exclama Kallias d’un ton sarcastique.

Quatre paires d’yeux mécontents obliquèrent dans sa direction tandis qu’Elyssa demeurait bouche-bée. Elle adressa alors un sourire rassurant à son père qui l’observait avec inquiétude avant de concentrer toutes ses forces pour s’immiscer dans l’esprit de son voisin de table. À sa grande surprise, elle y parvint facilement. Kallias ne s’attendait visiblement pas à ce qu’elle agisse ainsi sinon son intrusion cérébrale aurait été bloquée séance tenante.

« Et encore, t’as rien vu, connard ! » rugit-elle mentalement.

Kallias tressaillit violemment. Sa fourchette lui échappa et tomba bruyamment dans son assiette. Décontenancé, il la fixa un bref instant avant de reporter son attention sur la conversation. Si Elyssa avait eu l’espoir qu’il se tienne tranquille pour le restant du repas, elle en fut pour ses frais.

Environ dix minutes plus tard, le démon fit une tentative pour s’introduire, à son tour, à l’intérieur de sa tête. Elle le bloqua aussitôt.

Lorsque la servante déposa une belle dinde rôtie, accompagnée d’une purée de pommes de terre, au milieu de la table, Alruna se tourna vers Elyssa.

— C’est une dinde aux marrons. En avez-vous déjà goûté ?

— Oui, les humains en mangent, principalement à l’occasion des fêtes de Noël.

— Tu as raison. C’est également le plat préféré de Kallias. J’avais envie de faire honneur aux amoureux ! clama Alruna avec un clin d’œil malicieux.

Elyssa se retint de lever les yeux au ciel et préféra se plonger dans ses souvenirs. La première fois qu’elle avait mangé une dinde aux marrons, en compagnie de Brent, remontait à quinze ans. Elle était alors heureuse et éperdument amoureuse de ce bel humain aux cheveux blonds et aux doux yeux noisette. Elle se rappelait leurs week-ends romantiques et leurs escapades au bord de la mer ou dans un petit chalet de montagne. Quand Brent avait commencé à construire des projets d’avenir, à parler de mariage et de bébé, elle avait pris peur et en avait discuté avec ses parents. Ces derniers l’avaient écouté avec attention avant de lui conseiller de mettre un terme à cette relation qui n’avait aucun avenir. Il était humain ; pas elle. Que répondrait-elle à cet homme quand il se verrait vieillir tandis que son épouse resterait jeune et belle ? Elyssa avait encore profité de trois mois d’amour avec lui puis l’avait quitté. Le seul souvenir qu’elle conservait de cette époque était une photo d’eux, rangée précieusement dans sa table de nuit.

Il y a trois ans, elle s’était rendue à Brownsville, dans l’Etat du Texas. Vivant toujours au même endroit, elle avait retrouvé Brent facilement et l’avait observé de loin. À quarante-cinq ans, il était désormais marié et père de deux garçons. Il avait l’air heureux.

Soudain, la présence d’un intrus dans son esprit la ramena à la réalité. Kallias était entré ! Exaspérée, elle le chassa de sa tête avec perte et fracas. Il fallait qu’elle lui fasse passer cette sale manie au plus vite. Elle plaça sa main droite sous la table et la tendit discrètement en direction de la chaise sur laquelle était assis le démon. De sa paume jaillit un léger trait de lumière bleue qui alla frapper deux pieds de la chaise. Kallias se retrouva par terre tandis que des cris de surprise fusèrent de part et d’autre de la table.

— Et bien, mon fils ! Tu as trop bu ? s’esclaffa Alruna.

— Putain de chaise ! tempêta Kallias en se relevant.

Il balança rageusement les restes de son siège à l’autre bout de la pièce.

— Domna ! Ramène-moi une chaise immédiatement ! hurla-t-il à pleins poumons.

La servante obtempéra derechef tout en dévisageant une nouvelle fois Kallias avec adoration. Au lieu de l’ignorer, comme précédemment, le démon la gratifia d’un regard furieux puis il reprit sa place. Elyssa put manger sans qu’il ne réessaie de se faufiler dans son cerveau.

— Votre dinde est vraiment succulente, dit Danaëlle pour détendre une atmosphère qui devenait de plus en plus pesante.

— Je me fournis chez un petit producteur local dans l’Iowa, répondit fièrement Alruna.

Lorsque Lucifer et ses acolytes avaient créé Aurea, ils avaient rapporté de Terre toutes sortes de graines de telle sorte que la planète regorgeait de fruits, de légumes et de vin. Mais pour la viande ou le poisson, il en allait différemment. Jamais aucun animal vivant n’avait supporté la téléportation. Bien des fois, les démons avaient tenté de ramener une poule ou un porc mais, arrivés sur Aurea, l’animal s’était totalement désintégré, ne lui restant que les os. Ils étaient donc dans l’obligation de se rendre sur Terre pour s’approvisionner en viande. Manger n’était pas un élément vital pour les démons. En règle générale, ils faisaient un seul repas par jour. Certains ne se sustentaient même jamais. Mais la nouvelle génération appréciait considérablement les mets raffinés des humains et manger au restaurant était devenu un loisir.

Lorsque chacun eut terminé son assiette, Domna débarrassa la table. Du coin de l’œil, Elyssa remarqua que la servante s’attardait volontairement auprès de Kallias. Ce dernier dut la remettre à sa place à sa façon car elle la vit grimacer de douleur avant de partir au pas de course. Quand elle servit le dessert, elle garda résolument la tête baissée.

— Alors les amoureux ! Si vous me disiez quelle nourriture vous souhaiteriez lors de votre cérémonie ?

Elyssa s’agita sur son siège en poussant un soupir. Si cette femme les appelait encore une fois les amoureux, elle perdrait son calme.

— Mère ! Ça suffit ! gronda Kallias.

Alruna regarda à peine son fils, attendant la réponse à sa question.

— Peu importe, je vous fais confiance, déclara Elyssa d’un ton qui trahissait son désintérêt.

— Soit, c’est donc moi qui choisirai, rétorqua-t-elle, un brin vexée par le manque d’enthousiasme d’Elyssa. Et la robe ? Devrai-je m’en occuper également ?

Elyssa tortilla nerveusement sa natte, tout en résistant péniblement à l’envie de lui jouer le même tour qu’à Kallias. Croisant le regard compatissant de son père, elle renonça à cette idée absurde. Inutile de s’attirer les foudres des parents de son futur compagnon !

— Je devrais être capable de m’acquitter de cette tâche personnellement, répondit-elle avec un sourire mielleux.

— Je suis convaincue que vous saurez faire le bon choix.

Agacée, Elyssa plongea furieusement sa cuillère dans son bavarois à la framboise.

D’un seul coup, une douleur fulgurante irradia son crâne. Encore lui ! Mais cette fois, il forçait le passage avec une puissance phénoménale. Elle baissa la tête, ferma les yeux et serra fortement les poings pour lui barrer le chemin. Bravant la souffrance que lui infligeait Kallias, elle le repoussa avec une violence dont elle ne se serait jamais crue capable. Soudain, les murs de la maison tremblèrent, la table vibra, la vaisselle cliqueta et deux verres explosèrent, déversant leur contenu sur la jolie nappe en satin.

Au moment où Elyssa, effrayée, rouvrit les paupières, tout cessa. Elle regarda autour d’elle d’un air incrédule.

— Un tremblement de terre ? questionna Danaëlle, les yeux agrandis de stupeur.

— Bizarre ! Il n’y en a jamais eu sur Aurea, indiqua Alruna.

— Je penche plutôt en faveur de l’une des colères noires de Lucifer, renchérit Kallias en faisant signe à Domna de venir essuyer les dégâts.

Seuls, Alastor et Draco gardèrent le silence, se contentant d’échanger un regard entendu.

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-Eh bien, c'est l'histoire de deux frères lycans qui sont amoureux de deux vampires. Cela ressemble fort à une malédiction, non?
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Il fallait savoir que les olyens, malgré leurs grandes capacités intellectuelles et leurs nombreuses facultés, ne pouvaient aimer qu'une seule femme au cours de leur longue existence. Si jamais le deuil venait les frapper, il leur était impossible de tomber de nouveau amoureux.
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- Pourquoi vous ne rentrez pas chez vous ? Retournez sur votre planète et laissez-nous la nôtre.
- On l'a sauvée votre planète. Un peu de reconnaissance serait la bienvenue car sans nous, vous ne seriez plus là, gronda Zélio.
Evana bondit sur ses pieds, ses yeux bleus luisant de colère.
- Oui et merci, mais combien de temps doit durer notre gratitude? Eternellement ? Vous avez peut-être stoppé la guerre, mais vous en avez profité pour prendre le pouvoir et nous réduire à des moins que rien. Combien d'entre vous s'estiment supérieurs à ces pauvres humains tellement fragiles, stupides et minables?
-Nous ne pensons pas tous comme ça, protesta Zélio. Nous vous avons offert une vie meilleure.
Evana ricana.
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— Aimer…, répéta-t-il. Ce terme est beaucoup trop faible pour exprimer ce que je ressens en cet instant. Je suis absolument et irrévocablement dingue de toi. Tu m’es aussi indispensable que l’air que je respire. Tu es ma moitié, celle pour qui mon cœur bat, celle que je veux protéger, chérir et aimer jusqu’à notre dernier souffle. Tant que tu seras heureuse, je le serai aussi. Je croyais, comme beaucoup d’entre nous, qu’être imprégné était un fléau alors qu’en réalité c’est un bonheur incommensurable que je ne voudrais perdre pour rien au monde.
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- Vous avez des cheveux vraiment magnifiques, dit Grania d'une voix admirative en enfoncant doucement l'aiguille.
- Le blond est une couleur assez banale chez les humains. Je ne saisis pas pourquoi vous en faites tout un plat.
- Parce que nous, nos cheveux sont foncés et une chevelure comme la vôtre ne peut que nous faire rêver.
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Ana Fox écrivait un livre par an. Avant de se lancer dans son premier roman, elle avait commencé par diffuser de courtes nouvelles sur un site consacré à l’écriture fantasy.
En revanche, cette auteure préservait son anonymat comme personne. Jamais, une photo d’elle ni aucune information sur sa vie au dos de ses livres, jamais une apparition publique dans une émission littéraire ou autre, jamais de séances de dédicaces dans une librairie et, chose plus étrange, jamais une information de son agent ou de son éditeur malgré les perpétuelles relances des journalistes. Beaucoup de monde se posait des questions sur cette femme invisible, certains se demandaient même si elle existait vraiment.
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-Mais elle est tellement belle, raffinée, élégante! Comment fais-tu pour ne pas succomber à son charme?
Brad me caresse tendrement la joue. Dans la pénombre, je distingue mal ses traits.
-Toi aussi, tu es belle, Livia. Tu es aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. C’est étrange que tu ne t’en rendes même pas compte, murmure-t-il d’une voix douce.
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Mon mari était un être exceptionnel, un cadeau du ciel, un miracle. Chaque jour, je mesurais la chance de l’avoir à mes côtés, lui et toute ma nouvelle famille.

Oui, je savais exactement qui était les Nazarov. Vadim était le parrain de la Joukovskaïa, une mafia puissante et redoutable, dont faisait également partie Viktor. Mais de tout cela, je n’en avais cure. C’était une famille formidable qui m’avait accueillie à bras ouverts, une famille que j’adorais et qui me le rendait bien, une famille unie et soudée comme les cinq doigts de la main. Bien sûr, je n’avais pas oublié mes parents et ma sœur, Irina, mais je pouvais désormais penser à eux sans avoir le cœur qui se déchire. Grâce à Vassili, j’avais retrouvé le goût de vivre et d’aimer. J’étais de nouveau heureuse.
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— Je donnerais tout pour la voir heureuse, soupira-t-il.
— Alors fais-lui l’amour, rétorqua Cooper.
Daryl le gratifia d’un regard noir.
— Il n’y a que toi pour penser qu’une femme a besoin de faire l’amour pour être heureuse, sache que c’est l’inverse. Maintenant, fous-moi la paix !
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