Plouf ! Plongeon en avant de monsieur éléphant avec rotation transversale.
Re-plouf ! Plongeon renversé pour mademoiselle girafe qui préfère fermer les yeux….
Puis les plongeons s'enchaînent : en arrière et puis dans tous les sens : plouf, plouuuuuuf…..
Ensuite, c'est le tour de madame vache, et de monsieur panda.
Tout ce petit monde se retrouve dans ce grand bleu dans un joyeux tourbillon, pour le plus grand bonheur d'une petite fille.
Livre de 24 pages, publié par l'Ecole des Loisirs destiné à un très jeune public (moins de trois ans à mon avis). Texte minimaliste, images simples sur fond bleu. Ne dit-on pas : le poids des mots, le choc des images ? À nous parents, à nous animateurs d'en faire faire un bon moment de lecture avec nos petits lecteurs.
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C’est une BD sur un beau projet, celui d’organiser une exposition d’œuvre d’art dans une prison… enfin un centre pénitentiaire. Le projet est rapporté par l’auteure qui s’est greffée au projet en cours de route. J’ai aimé qu’elle introduise quelques conversations avec les détenus, sur le quotidien, même bref, c’est des questions que je me pose n’ayant jamais mis le pied de ce type d’établissement.
L’auteure relate une partie du parcours à affronter pour ce type d’exposition, mais d’après les intervenants, ce n’est pas le lieu qui pose problème pour le prêt mais plutôt la fragilité des œuvres. Le fait de ne pas avoir accès à internet pour choisir les œuvres sur le thème du voyage, il a fallu s’adapter. Les commissaires-détenu avaient l’air curieux et intéressés par ce beau projet culturel. C’est pour eux mais c’est avant tout par eux que l’exposition existe.
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Des dessins relativement simple et très peu de texte. Ce livre m'a paru un peu léger même s'il plaît à mes enfants (mais tous les livres leur plaisent).
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Cendrine Borzycki a suivi les organisateurs d'une exposition artistique dans leur centre pénitencier ayant pour thématique le voyage . Elle a documenté l'expérience et tous ses intervenants ( professionnels de l'Art, surveillants pénitenciers, prisonniers participants à l'activité ).
Il est très intéressant de découvrir à la fois une nouvelle facette de l'univers carcéral dans cette prison ultra-moderne et comment s'organise une exposition d'art.
Les commissaires-prisonniers sont dépeints avec humour et sans complaisance, pour beaucoup, ils finissent passionnés par l'Art. L'oeuvre participe à modifier l'image stéréotypée du bagnard inculte et violent.
Les intervenants extérieurs (conférenciers, directeur de musée, prêteurs d'oeuvres d'art) confient leurs ressentis à l'auteur, décrivent leurs craintes et leur agréable surprise.
Les interactions enrichissent tout le monde, le voyage est dans la rencontre de l'Autre et l'Art devient une arme défensive pour qui se l'approprie.
En ressort une oeuvre réaliste au dessin austère mais aux messages plein d'humanité.
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Divers animaux plongent tour à tour dans de l'eau en émettant divers "Plouf !". Ils en profitent pour nager librement dans cette eau jusqu'à ce qu'un puissant "Splatch !" les surprenne ! La chute est très amusante. Ce livre plaira sans aucun doute aux plus petits avec le schéma répétitif et les onomatopées. Pour ma part, j'ai bien aimé cette petite histoire et les illustrations sont très jolies.
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En 2007 a ouvert t la prison de Réau, autrement dit Centre pénitentiaire sud-francilien, prison "modèle" non surpeuplée, neuve, propre, où presque chaque détenu a sa chambre personnelle.
Le service "publics empêchés " de la Réunion des Musées Nationaux y a mis en place une exposition, entièrement montée avec/par un groupe de détenus considérés comme détenus-commissaires de l'exposition, formés à cela, sélectionnant les œuvres, participant à toutes les décisions, partie prenante dans la scénographie comme dans l'élaboration du catalogue. C'est eux qui ont choisi le thème le voyage, comme une évidence, avec des tableaux et des objets des 5 continents qu'ils ont scrupuleusement sélectionnés sous la conduite de Vincent Gilles, assisté de nombreux intervenants, qui leur en ont donné les moyens par un très sérieux travail de transfert de connaissances..
Le projet était budgétisé avec 150 00 euros, sur un fond privé donné par la Fondation Carasso.
On assiste aux réunions de travail avec les détenus pour le montage du projet, mais aussi à des échanges plus intimes, à des discussions avec des gardiens, aux rencontres à l'extérieur de l'auteur avec les intervenants, les conservateurs qui prêtent des œuvres.
C'est l'un des intérêts du livre: tout le monde a la parole
Les dessins sont dans un camaïeu de gris-beige-bleu avec des personnages griffonnés qui se détachent en blanc sur le fond. C'est très doux, pas du tout les couleurs qui s’imposent à moi quand je pense « prison ». Quelques planches, notamment des dessins à l'extérieur , s'autorisent une couleur très vive et jaillissante.
Donc, globalement c'est très intéressant, sujet pas vu sur lequel on apprend beaucoup, je dirais même qu'on y brise certains préjugés.
Il n'empêche que
C'est sans doute lié à la forme BD, mais j'ai regretté que, si beaucoup de pistes sont abordées, beaucoup de questionnements envisagés, les réponses restent en suspens, rien n'est vraiment creusé; mais c’est finalement l'ouverture de ces pistes de réflexion qui est le plus intéressant du livre, qui ne se contente pas de relater des faits..
-Quelle est la motivation réelle des intervenants (bonne conscience et publicité personnelle, part de voyeurisme, de paternalisme)? En tout cas, pour tous c'est l’occasion d'un grand bouleversement personnel, apparemment.
-Sur 800 détenus, une quinzaine ont participé à ce projet. Sur auto-proposition puis sélection du personnel d'encadrement. Évidemment on ne peut s'empêcher de penser que ce n'est sans doute pas ceux là qui ont « le moins besoin » de ce type de projet pour s'en sortir. D'ailleurs Cendrine Borzycki raconte qu'au fil du temps, au fur et à mesure que le projet avançait, qu'on en parlait de plus en plus dans les couloirs de la prison, plein de prisonniers qui ne s'étaient pas proposés initialement se sont montrés intéressés. Quid de ceux là?
-150 000 euros ont donc été utilisés pour cette opération. En même temps c'est formidable, mais... Pour des raisons de sécurité bien compréhensibles, seuls les détenus et leurs familles ont pu voir l’exposition, d'une part. D'autre part, quand on pense à ce à quoi cet argent pourrait servir , soit dans des prisons plus mal loties que ce centre pénitentiaire, soit pour des projets plus « humbles » , moins spectaculaires, mais pas forcément moins « payants » cela laisse un peu rêveur, cette question-là . D’ailleurs, je ne sais y répondre, c'est un de mes questionnements récurrents: le caractère absolument vital de la culture, sa place dans la société, l'argent qui lui est consacré et qui pourrait servir à autre chose, c'est un problème vraiment insoluble pour moi : la culture en même temps besoin primordial et luxe suprême. Je me questionne et j'admire complètement cette initiative.
Enfin, j’ai trouvé dommage que la BD s'arrête avant la mise en place de l'exposition, sans explication, je suis restée sur ma faim
En somme j’ai beaucoup aimé cette bd, mais pas forcément que pour elle même. Je l'ai trouvée très intéressante, nourrissante, même si elle m'a laissé un sentiment d'incomplétude sur beaucoup de points, et aussi l’impression que l'image transmise est un tout petit peu trop belle. Donc, à lire pour bien des raisons, même si c'est imparfait.
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C'est à l'occasion du Voyage, exposition organisée par la Réunion des musées nationaux au centre pénitentiaire Sud Francilien (24 septembre au 17 novembre 2013), que cette aventure inédite a été narrée dans cette bande dessinée. Ce fut un franc succès, et il est à noter qu'Alain Guyard, philosophe des prisons, en a écrit la postface, avec le talent qu'on lui connaît.
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