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Citation de Rubinowy


— Salut P'pa ! Salut M'man !
Marie et Pavel Pollock étaient assis à la table de la cuisine, sobre et fonctionnelle. En entendant leur fille, ils levèrent en même temps le nez de leur tasse de thé fumant et demeurèrent bouche bée.
— Oui, je sais, soupira Oksa. Je suis méconnaissable...
— Ben... à part ta p'tite tête, effectivement ! dit son père en la dévisageant avec curiosité. J'ai du mal à croire qu'il s'agit de l'intrépide ninja que je connais. Mais je dois dire que ce changement de style est... charmant. Radical, mais charmant.
— Ça, pour être radical, c'est radical... marmonna Oksa.
Ses parents laissèrent échapper un rire en voyant sa mine dépitée. Elle tenta de leur lancer un regard qui se voulait lourd de reproches et leur répliqua d'un ton vif :
— Ma vie vient de basculer et ça vous fait rire ? Non, mais vous avez vu de quoi j'ai l'air !
— D'une authentique collégienne anglaise ! répondit sa mère d'un ton léger en reprenant une gorgée de thé. Et ça te va plutôt bien, je trouve !
Sceptique, Oksa s'observa une nouvelle fois en grognant. Qui aurait pu penser qu'un jour elle serait capable de se montrer en public avec une jupe plissée, une chemise blanche et une veste blazer bleu marine ? Pas elle, en tout cas...
— Si on m'avait prévenue que je devrais porter un uniforme pour aller en cours, j'aurais refusé de venir en Angleterre, marmotta-t-elle en desserrant rageusement la cravate marine et bordeaux aux couleurs de son futur collège.
— Oh, s'il te plaît, Oksa... soupira sa mère en la contemplant de ses jolis yeux noisette. C'est juste pour les cours ! En dehors, tu peux mettre tes jeans et tes grosses baskets autant que tu veux !
— Bon, d'accord, d'accord ! capitula Oksa, les deux mains levées. Je n'en parlerai plus... Mais je n'oublierai jamais que vous m'avez sacrifiée sur l'autel de votre carrière. Et de la part de parents qui disent aimer leur fille unique, c'est pas joli-joli... Vous ne viendrez pas vous plaindre si j'ai de graves séquelles psychologiques.
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