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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) : 1962
Biographie :

Cesare M. Cunaccia est un historien de l'art, auteur et journaliste.

Universitaire, il est également commissaire d'exposition.

Il est actuellement éditorialiste à Vogue Italia et L’Uomo Vogue.

Il a publié de nombreux articles pour des magazines tels que "Architectural Digest ", "Antiquariato", ou Rizzoli "Italian Parks and Gardens "(1996).

Il vit à Milan.


Source : https://books.google.fr/books/about/Venice.html?id=W_tOAAAAMAAJ&hl=fr
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La bibliothèque de Saint-Marc
Ce superbe édifice aux formes classiques, construit par Jacopo Sansovino entre 1537 et 1554, proclame la volonté de la Venise du XVIe siècle d'être l'héritière de l'empire d'Orient, après la chute de celui-ci en 1453. C'est de Constantinople, justement que provient une grande part des codex offerts à la République en 1468 par le Cardinal Bessarione. Ce legs constituera le fonds de la bibliothèque, à laquelle appartiennent notamment le très célèbre bréviaire Grimani et différentes éditions d'Aldo Manuzio, au premier rang desquelles figure Le Songe de Poliphile qui joua un si grand rôle dans la formation de l'imaginaire de la Renaissance.
De part et d'autre de l'entrée principale, deux colossales cariatides maniérisées, sculptées par Alessandro Vittoria dans les années 1553-1555, avec l'aide de Lorenzo Rubini, accueillent le visiteur.
Le somptueux escalier d'honneur, divisé en deux rampes avec paliers à coupole, est couvert d'une voûte dont la structure géométrique d'octogones et de carrés est ornée de figures allégoriques en stuc alternant avec des peintures de Giovan Battista Franco et de Battista del Moro.
Le vestibule, dans lequel donne l'escalier, destiné à abriter l'école de Philosophie et de rhétorique, fut totalement réaménagé par Vincenzo Scamozzi en 1597. Grandiose et austère, cette salle célèbre une fois encore la "romanité" de la Sérénissime ; elle est éclairée par de grande baies dont la lumière se reflète sur la surface du pavement, véritable marqueterie de marbres polychromes dessinant un puissant motif de cercles concentriques. Les niches aux colonnes ioniennes, surmontées de tympans, de même que la corniche saillante qui interrompt à mi-hauteur les pilastres corinthiens, ont été conçues pour exposer les riches collections archéologiques léguées à la République par le Cardinal Domenico Grimani et par son petit-fils Giovanni, patriarche d'Aquilée.
Le plafond dont le langage manièrisé tardif est spectaculaire, est orné, dans des tons brun doré, d'une suite de robustes colonnes doubles. Au centre, la magistrale Sagesse, peinte par Titien, symbolise la vocation culturelle de la bibliothèque (p. 42).
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La Scuola Grande Di San Rocco
Le 16 août de chaque année, à l'occasion de la Saint-Roch, le campo San Rocco, que ferme l'église homonyme, était le théâtre d'une célébration solennelle à laquelle participaient le doge et la Signoria au grand complet. A partir du XVIIe siècle, la place devient en outre ce jour-là un lieu d'exposition pour les peintres, semblable à celui des accrochages romains contemporains de San Salvatore in Lauro. La Scuola di San Rocco, confrérie fondée en 1478, s'installe sur cette même place dans un vaste édifice Renaissance, dont la construction est commencée par Bartolomeo Bon en 1515, et achevée par Sante Lombardo et Scarpagnino entre 1527 et 1549. Tintoret réalise pour la confrérie cinquante deux toiles célébrissimes, dont les Episodes de l'Ancien Testament, destinés au plafond de la Sala Grande (la salle supérieure) ; ces magnifiques compositions au clair-obscur passionné sont encadrées de reliefs en bois doré, d'un maniérisme tardif. Les Episodes du Nouveau Testament , qui ornent les murs, sont également de Tintoret, ainsi que le retable du maître-autel. Sur tout le périmètre de cette immense salle, des boiseries magnifiquement sculptées mettent en valeur les riches couleurs des peintures ; les grandes lanternes de procession, qui datent du XVIIIe siècle, se détachent sur les lambris sombres ; le beau pavement en marbres polychromes fut refait à la fin du XIXe siècle. La Sala Grande de la Scuola di San Rocco abrite d'autres peintures d'une grande valeur, telle l'Annonciation du Titien et deux oeuvres de jeunesse de Giambattista Tiepolo, Abraham et les Anges et Agar réconfortée par l'ange, réalisés en 1732, dans laquelle le peintre se libère déjà de l'influence de Giambattista Piazzetta (p.41).
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Le Palais Labia
Ce magnifique palais construit vers 1700 pour les Labia, famille d'origine espagnole qui accède à la noblesse en 1647, couronne la grande époque du baroque vénitien. Sa masse imposante, dont l'architecture dérive directement de celle de Longhena, se situe entre le Grand Canal et le rio de Cannaregio. Pendant une centaine d'années, les Labia, fiers d'appartenir au patriarcat et bien décidés à faire oublier leurs origines roturières, étonneront l'aristrocratie vénitienne en donnant de multiples fêtes et des réceptions d'un faste sans pareil. L'orgueilleuse boutade "L'abia o non l'abia, saro sempre Labia" ("avec ou sans, je serai toujours Labia"), accompagnant le rituel qui consistait, au terme de chaque réception, à jeter dans le canal la précieuse vaisselle dans laquelle on avait mangé - même si, paraît-il, un filet tendu à fleur d'eau permettait de la récupérer -, témoigne aujourd'hui encore de la fabuleuse richesse de cette famille.
Vers le milieu du siècle, Giambattista Tiepolo, le peintre vénitien le plus génial du moment, réalise la décoration des salles d'apparat. Le grand salon et les plafonds des deux salles adjacentes voient surgir de superbes fresques aux thèmes mythologiques, dont Zéphyr et Flore, Pluton enlevant Perséphone et l'Histoire d'Antoine et Cléopâtre, puissantes compositions nées d'une fabuleuse imagination. La beauté des couleurs et des effets de lumière, l'aisance et la force du langage tout à la fois réaliste et onirique font de ces fresques l'un des sommets de la peinture rocaille (p. 67).
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L'Eglise de Santa Maria del Rosario ou dei Gesuati
En mai 1737, Giambattista Tiepolo se voit commander une oeuvre qui lui offre l'une des premières occasions d'affirmer pleinement son talent : la décoration du plafond de l'église dei Gesuati. L'ordre vénitien des jésuites, supprimé en 1668, est remplacé par les dominicains qui commandent donc au peintre un cycle célébrant leur fondateur. Trois fresques constituent le morceau de bravoure de cette décoration : La Gloire de saint Dominique, L'Institution du Rosaire et L'Apparition de la Vierge à saint Dominique, dont on ne se lasse pas d'admirer l'audace des raccourcis, le mouvement en spirale des volumes, l'immatérialité des ciels transfigurés et l'élégance des roses, des gris ou des verts tendres qui contrastent avec les figures très définies des premiers plans. Dans les panaches, seize grisailles, réalisées par l'école de Tiepolo, illustrent les Mystères du Rosaire et complètent la décoration. L'église se compose d'une nef unique sur laquelle s'ouvrent les chapelles et le choeur à double abside, d'une luminosité palladienne. Cet espace intérieur est ponctué de demi-colonnes corinthiennes, entre lesquelles sont situées des niches avec des figures de prophètes et d'apôtres ainsi que des bas-reliefs sculptés par Giammaria Morlaiter. Le choeur que surmonte une coupole, est décoré de fresques de Tiepolo, et le maître-autel possède un superbe tabernacle incrusté de lapis-lazuli. Enfin, on remarquera le beau pavement en marqueterie de marbres au motif géométrique (p.70)
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