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Citations de Chadia Chaïbi-Loueslati (23)


Oum Kalthoum restera à jamais dans l’histoire de son pays comme le rossignol du Nil, l’astre d’Orient, la quatrième pyramide d’Égypte, la voix des Arabes, la mère de l’Égypte, el sett, la Dame. Elle laisse un répertoire de 400 chansons écrites par les plus grands noms égyptiens. Mais on ne peut réduire l’astre d’Orient à cela. Elle a fait bien plus pour son pays. Elle a financé des bourses d’études pour de nombreux enfants, fondé une grande bibliothèque à Tmaé sa ville natale, et fait avancer la cause des femmes à sa manière en défiant le patriarcat et en refusant de devenir un objet sexualisé. Elle osa inclure dans son contrat de mariage la clause du pouvoir de la conjointe qui lui permettait de divorcer si elle le voulait.
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À 22 ans, j’apparaissais enfin sous mon vrai visage, celui d’une chanteuse. Mon appréhension était si grande que j’ai gardé mon mouchoir dans les mains pour me rassurer. Je me produisais tous les soirs dans les salles de spectacle du Caire. Le public était conquis. Dans la foulée, j’ai enregistré mon premier album : Si je te pardonne, écrit et mis en musique par Ahmed Rami et Mohamed el Kasabgi. Ce fut un véritable succès en cette année 1926. J’ai vendu 15.000 exemplaires en trois mois, un record pour l’époque. Je croulais sous les demandes de concerts qui affluaient des pays voisins. J’avais besoin de repos entourée de ma famille. Nous avons loué une petite maison à Ras el Bar. À mon retour, j’ai enchaîné les enregistrements en studio. Puis j’ai signé un contrat avec la radio Masr pour un concert en direct chaque semaine. J’étais la voix du Caire qi s’invitait tous les jeudis dans les foyers d’Égypte. En 1936 ? grande surprise, le metteur en scène allemand Fritz Kramp, directeur des studios Misr, est venu à ma rencontre. L’accord trouvé, le tournage a pu commencer. J’y ai chanté mes plus belles chansons d’amour. Le film a même été sélectionné à la biennale de Venise. Je ne pouvais espérer mieux pour commencer ma carrière cinématographique. Je me suis installée à Zamalek, sur les bords du Nil. Père n’étant plus en mesure de s’occuper de mes affaires, j’ai alors engagé une assistante. Samia était fidèle et loyale. Je pouvais compter sur elle dans n’importe quelle situation.
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[ classe de CP, 1980, en France ]
Une fois par mois, nous avions des activités créatives animées par des parents bénévoles. les filles apprenaient le tricot et la couture. Tandis que les garçons s'initiaient aux échecs ou faisaient du bricolage.
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Le midi, quand on rentrait de l'école, on passait obligatoirement devant la cantine où la plupart de nos camarades allaient manger.
Secrètement, nous rêvions de manger à la cantine tous ces plats dont l'odeur nous était étrangère.
- Moi, plus tard, je serai français ! Comme ça je mangerai des plats qui sentent bon !
- Mais nous aussi on a des plats qui sentent bon !
- Je sais, mais c'est pas la même odeur !
J'étais d'accord.
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Tu as la chance d'avoir ce que toutes les femmes désirent. Ne sois pas ingrate !
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Merci Oum Kalthoum pour votre engagement. Vous êtes un trésor pour notre pays, notre quatrième pyramide. – Gamal Nasser
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L’appartement où nous étions logés était situé en plein centre-ville. Je répétais tous les jours avec Zakaria. Et le soir, je me produisais dans les théâtres et salles de spectacle. C’est à cette époque que j’ai fait la connaissance du célèbre poète Ahmed Rami qui allait écrire la plupart de mes chansons. Je recevais de plus en plus d’invitations à me produire, mais mon père insistait pour que je continue à me travestir en homme.
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Un jour, mon amie Aïcha m’a annoncé que ses parents avaient décidé de l’envoyer au kouttab de Cheikh Abdel Aziz. J’étais si contente pour elle, son enthousiasme m’avait gagné. Moi aussi, je voulais aller au kouttab. Mais comment présenter ma requête ? Mes parents déployaient déjà beaucoup d’efforts pour nous nourrir et nous vêtir. Nous étions si pauvres que pour nous chauffer, nous utilisions des galettes de boue séchée. […] Grâce à l’opiniâtreté de ma mère, je suis allée au kouttab. J’étais heureuse. Mais cela n’a pas duré longtemps. Très vite le cheikh a jugé bon de m’envoyer aider sa femme plutôt que de me laisser étudier. C’est ainsi que j’ai pris conscience de ma différence de classe avec Aïcha. Je ne m’étais jamais posé de questions avant.
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Vous ne savez pas qui est Oum Kalthoum !? C’est la plus grande chanteuse du monde arabe. L’astre d’orient ! La diva égyptienne.
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En 1953, un groupe de jeunes officiers libres qui luttaient contre l’influence britannique en Égypte renverse la monarchie et instaure une république. Un certain Gamal Nasser était à leur tête. Je trouvais la cause noble. Alors pour soutenir financièrement mon pays, j’ai donné autant de concerts que possible.
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Moi jou tiendre li balai si bourkoi tu aller à licoule pour tiendre une stylo mon fille !!!
(…)
Ce n'est que bien des années plus tard que j'ai compris ce que le Daron a voulu me dire ce jour-là.
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Pour couronner le tout, j'avais l'étrange sensation d'avoir pris de la poitrine.
- Ça va ? C'est pas trop lourd ?
- Et ton cerveau, il est pas trop léger ?

(page 60)
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Une diva à Paris, par Diane Moulins. Hier, à l’Olympia, le spectacle se jouait à la fois sur scène et dans la salle. Oum Kalthoum, la diva venue d’Égypte, a ensorcelé les spectateurs. À 21h25, le rideau s’est levé sur ses musiciens en smoking bientôt rejoints par celle qu’on surnomme l’Astre d’Orient. Vêtue d’une élégante robe longue verte et parée de diamants qui scintillent sous les projecteurs, elle tient un mouchoir en tissu, c’est sa signature. La salle retient son souffle et explose d’une seule voix. Sous les acclamations de la foule, elle entame les premières paroles de L’Amour de la nation. Elle chante pendant une cinquantaine de minutes, puis s’accorde une pause. Dans la salle, certains sirotent des rasades de boukha (alcool de figue), d’autres grignotent des graines de courge ou des casse-croutes. Il est 23h35 quand la chanteuse remonte sur scène pour interpréter son titre phare, Les Ruines. Le public est hypnotisé. Après un deuxième et dernier entracte, la Dame chante toujours. Le métro a baissé ses grilles depuis longtemps quand le rideau tombe. Peu importe, le public ne bouge pas. Il est conquis. Qu’est-ce qui explique une telle ferveur ? Il faut remonter jusqu’à un petit village du delta du Nil pour le comprendre. Oum Kalthoum nait dans une modeste famille de paysans. Son père est imam et sa mère travaille à la cueillette du coton. C’est dire si rien ne prédestinait la petite fille à conquérir Paris…
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Je ne triche pas et ils le sentent. Je suis à eux totalement à chaque récital. Je ne me cache derrière aucun artifice. Ils me reconnaissent comme l’une des leurs. Une femme du peuple !
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Quelle performance ! Tenir trois heures sur scène avec seulement trois chansons.
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Ma souffrance avait enfin un nom,qui expliquait pourquoi mes seins étaient aussi énormes que deux ballons dirigeable gorgés de graisses.
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La petite souris… elle passe aussi chez les arabes ? (p.65)
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À mes parents,
qui nous ont toujours poussés à donner le meilleur de nous-mêmes.
Merci de m’avoir donné la chance de passer mon enfance à lire des livres.
Puissiez vous reposer en paix.
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Grâce à ses dons en couture, les vêtements étaient transmis de frère à sœur. Ils avaient une durée de vie illimitée. C'était le début du flux migratoire vestimentaire !
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Radès 1966. Un jour où il était absorbé par une intense réflexion, le Daron fut interpellé par un individu d'origine française. Ce monsieur sillonnait le nord de la Tunisie à la recherche de main-d'œuvre bon marché pour la France. (p.12)
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