AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Chaïm Potok (119)


D’abord, il ne faut pas faire confiance aux artistes. Si un artiste n’est pas prêt à n’importe quoi pour son art chaque fois que c’est nécessaire, alors il n’est qu’un petit artiste.
Commenter  J’apprécie          150
La chaussée reluisait, toute noire, sous la pluie. La pluie traversait en diagonales argentées les auréoles de lumière douce et blanche des réverbères. La rue semblait en pleurs.
Commenter  J’apprécie          150
Le monde est Amalek ! Ce n’est pas au monde qu’il est ordonné d’étudier la Torah, mais au peuple d’Israël ! […]
Je n’étais absolument pas d’accord avec de telles idées, selon lesquelles le monde était contaminé. Albert Einstein, me disais-je, appartient au monde. Le président Roosevelt appartient au monde. Les millions de soldats qui combattent Hitler appartiennent au monde.
Commenter  J’apprécie          150
La plage me tenait lieu de synagogue ; les vagues et les mouettes entendaient mes prières. Je me recueillais immobile : les embruns mouillaient mon visage. il me semblait parfois que mes paroles avaient plus de justesse, prononcées sur cette plage, que dans la synagogue.
Commenter  J’apprécie          140
« Le Talmud dit que chacun doit faire deux choses pour soi même. La première est de se trouver un maître. La seconde est de se choisir un ami. »
Commenter  J’apprécie          141
Il n’en dit pas davantage et recommença à parler de la destruction du judaïsme européen. Savions-nous, demanda-t-il, que le 17 décembre 1942, M. Eden s’était levé à la Chambre des Communes et avait exposé en détail le plan nazi, déjà en pleine application, de massacre de toute la population juive d’Europe ? Savions-nous que ce M. Eden, tout en menaçant les nazis de représailles, n’avait pas dit un mot des mesures pratiques qu’il convenait de prendre pour sauver le plus de Juifs possible de ce qu’il savait devoir être leur destin inévitable ? Il y a avait eu des réunions publiques en Angleterre, des protestations, des pétitions, des lettres – tout le mécanisme de l’expression démocratique avait été mis en mouvement pour obliger le public anglais à se rendre compte de la nécessité qu’il y avait de prendre des mesures – et rien n’avait été fait. Tout le monde éprouvait de la sympathie, mais personne n’en éprouvait suffisamment. Les Anglais laissèrent entrer quelques Juifs, puis fermèrent la porte. L’Amérique non plus ne s’était pas souciée suffisamment d’eux. Personne ne s’en était suffisamment soucié. Le monde avait fermé ses portes, et six millions de Juifs avaient été massacrés.
Commenter  J’apprécie          130
Les graines doivent être semées partout. Quelques-unes seulement porteront des fruits. Mais il n’y aurait pas de fruit si toutes les graines n’avaient été semées.
Commenter  J’apprécie          120
Souvent quand il est seul, il penche la tête, comme s'il écoutait quelque chose. Il est porteur d'une mémoire trop lourde. Ses yeux sont comme les grands miroirs sur la place du marché. Je vois en eux se refléter son village en flammes. Que m'arrive-t-il donc dans cette folie de guerre ? Une vieille femme peut-elle se mettre à aimer l'enfant d'une inconnue aussi rapidement ? Les esprits seraient-ils en train de se jouer de moi ? N'ont-ils rien de mieux à faire que de torturer une vieille femme encore meurtrie par ce qu'ils lui ont déjà infligé ? Esprits, éloignez-vous de moi.
Commenter  J’apprécie          100
Être seul dans la vieillesse, c'était la malédiction des esprit mauvais.
Commenter  J’apprécie          100
- Asher Lev, un artiste qui se ment à lui-même est un imposteur et une putain.
Commenter  J’apprécie          100
- Asher Lev, écoute-moi. _il parlait doucement mais avec fermeté._ Le corps humain, c'est la gloire de la structure et de la forme. Quand un artiste le dessine, le peint ou le sculpte, il devient un champ de bataille où s'affrontent son intelligence et son émotivité, son côté rationnel et sa sensualité. Est-ce que tu comprends ça ?
Commenter  J’apprécie          100
La pluie faisait de petites gouttières sur les carreaux ; cela formait un dessin mobile et incolore sur fond transparent. Cela va disparaître dans un instant, pensai-je. Est-ce que ça vaut la peine d'être dessiné ? Oui, ça vaut la peine. Et même si ça ne sert à rien, j'en ferai quelque chose d'utile. Oui, c'est ça. Mais est-ce que ça vaut vraiment la peine ?
Commenter  J’apprécie          100
Freud l’avait littéralement bouleversé – lui avait fait perdre son équilibre, comme il me le dit un jour. Mais il n’arrivait pas à cesser de le lire, ajoutait-il, parce qu’il lui était devenu de plus en plus évident que Freud avait eu une connaissance presque mystérieuse de la nature humaine. Et c’était précisément cela que Danny trouvait troublant. L’image que Freud donnait de la nature humaine n’avait rien de complaisant, rien de religieux non plus. Elle arrachait l’homme à Dieu, comme Danny me le dit, et lui faisait épouser Satan.
Commenter  J’apprécie          100
Je ne compris pas. Je me forçai à regarder l'oiseau.
- Tout ce qui vit sera donc un jour immobile comme cet oiseau ? Pourquoi ?
- C'est ainsi que le Ribbono Shel Olom a conçu ce monde Asher.
- Pourquoi ?
- Pour que la vie ait un prix, Asher. Ce qui t'appartient pour toujours n'a pas de valeur.
Commenter  J’apprécie          90
Asher Lev, un artiste, c’est d’abord une personne. Un individu. Sans individu, pas d’artiste.
Commenter  J’apprécie          90
- Tu n'as rien de mieux à faire, Asher ? Ton grand-père n'aurait pas aimé que tu gaspilles ton temps à ces bêtises.
- C'est un dessin, papa.
- Je le vois bien.
- Un dessin, ce n'est pas une bêtise papa.
Il fut surpris mais ne dit rien. J'avais presque cinq ans à l'époque.
Commenter  J’apprécie          90
- J’ai toujours pensé que la logique et la théologie étaient comme David et Saül, dit Danny.
- C’est vrai. Mais peut-être que je pourrais les aider à s’entendre mieux.
Commenter  J’apprécie          90
- Bien sûr, mon gars. Tu es un bon gosse. Alors, moi je te le dis, fais gaffe à ces fanatiques. Ce sont les pires flanqueurs de baffes du monde.
Commenter  J’apprécie          90
Et il m'a dit qu'un artiste aussi devait voir le monde intégralement... il doit apprendre à voir ce que personne d'autre ne doit voir, il doit voir les liens, les connexions, ce qui lie les choses entre elles dans le monde. Même si les liens sont laids et mauvais, l'artiste doit apprendre à les voir et à les reproduire.
Commenter  J’apprécie          90
La glace, pensais-je, c'est bleu, gris et blanc. Non, ce n'est ni bleu, ni gris, ni blanc. Je ne sais pas de quelle couleur c'est. Il faut que je sache. J'étais contrarié et irrité. De quelle couleur c'est, la glace ?
Commenter  J’apprécie          80



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Chaïm Potok (786)Voir plus

Quiz Voir plus

Morales de La Fontaine (1)

Dans quelle fable de J. de La Fontaine trouve-t-on cette morale: « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » ?

Le renard et le bouc
Le laboureur et ses enfants
Le lièvre et la tortue
L’ours et l’amateur des jardins

8 questions
212 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}