Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres
Né(e) à : Londres
Biographie :
Britannique et d'origine antiguaise, Chanelle Benz, a quitté Londres à l'âge de sept ans. Elle vit et travaille aujourd’hui à Houston, au Texas.
Ses nouvelles ont été publiées dans des revues telles que The American Reader, Fence et The Cupboard, ainsi que sur le site de la revue Granta. Elle est diplômée de l’université de Syracuse, où elle a eu pour mentor l’écrivain George Saunders, qui a salué en elle « une nouvelle voix sidérante sur la scène de la fiction américaine ».
Elle a également étudié l’art dramatique à l’université de Boston. "Dans la grande violence de la joie" est son premier livre. Elle travaille actuellement à l’écriture de son premier roman, The Gone Dead, à paraître aux éditions du Seuil.
Britannique et d'origine antiguaise, Chanelle Benz, a quitté Londres à l'âge de sept ans. Elle vit et travaille aujourd’hui à Houston, au Texas.
Ses nouvelles ont été publiées dans des revues telles que The American Reader, Fence et The Cupboard, ainsi que sur le site de la revue Granta. Elle est diplômée de l’université de Syracuse, où elle a eu pour mentor l’écrivain George Saunders, qui a salué en elle « une nouvelle voix sidérante sur la scène de la fiction américaine ».
Elle a également étudié l’art dramatique à l’université de Boston. "Dans la grande violence de la joie" est son premier livre. Elle travaille actuellement à l’écriture de son premier roman, The Gone Dead, à paraître aux éditions du Seuil.
Source : le Seuil, Los Angeles Times
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Mon frère a été le premier homme à venir me chercher. Le premier homme que j'ai vu à poil, gorgé d'alcool, devant un bordel du Territoire du Nouveau-Mexique. La première personne que je connaisse qui m'ait fait une promesse et l'ait tenue. Il n 'y a rien à pardonner. Car dans la grande violence de la joie, n'y-a-t-il pas souvent un désir de jurer son dévouement ? Mais ensuite ? Quand est-ce jamais accompli à la lettre ? Lorsqu'ils viendront pour notre sang, nous ne finirons pas là, mais poursuivons dans une fièvre d'un autre monde.
(A l'ouest du connu)
(A l'ouest du connu)
"Le lendemain matin, Billie s'habille debout sur sa valise car le foutu sol est gelé. Sans compter que le chauffe eau ne marche pas et qu'elle ne peut pas se réchauffer sous un douche brûlante. Elle remplit d'eau froide le minuscule lavabo de la salle de bains et se lave aux endroits critiques telle une bonne dans son arrière cuisine"
Lorsqu'elle faisait des cauchemars, petite, elle allait dans la chambre de sa mère, s'agenouillait au pied du lit et murmurait : "Je pense des mauvaises pensées."
Sa mère se tournait vers elle sans ouvrir les yeux et répondait : "Penses-en de bonnes."
Et c'est ainsi que sa mère interrompait la fin du monde.
(26)
Sa mère se tournait vers elle sans ouvrir les yeux et répondait : "Penses-en de bonnes."
Et c'est ainsi que sa mère interrompait la fin du monde.
(26)
Quoi de neuf, Papa ? Je suis parti. Parce que le corps nous trahit, nous oublie - qui nous sommes, qui nous aimons -, il se préserve et ce que nous pensons être le monde fond comme des crayons qui ne laissent d'autres marquent qu'un magma de couleurs. Je ne me suis pas évanoui ; je n'ai pas pissé dans mon froc ; j'ai couru. Mes jambes martelaient le sol et le sang s'est précipité de mon estomac à mon cerveau.
(James III)
(James III)
Mon expérience, après toutes ces années à étudier les crimes à caractère raciste, c'est que même si c'est une personne en particulier qui appuie sur la détente, en un sens, il s'agit presque toujours d'un acte collectif. (137)
Comme tant de vétérans noirs de la Seconde Guerre mondiale, il est revenu au pays avec l'espoir qu'on le traiterait désormais avec dignité, pas comme un citoyen de deuxième classe. Au lieu de quoi il a été accueilli par, dirais-je, le déferlement de violence et de terreur que nous connaissons. Ce que je veux dire, c'est que bon nombre d'hommes blancs, particulièrement dans le Sud, craignaient que ces vétérans noirs aient oublié la place qui était la leur. La conséquence, c'est une flambée soudaine des lynchages. (127)
Sur la route du bar, ils passent devant le panneau d'affichage d'une église : KLAXONNEZ SI VOUS AIMEZ JÉSUS / ENVOYEZ UN TEXTO SI VOUS VOULEZ LE RENCONTRER. (107)
Ce qui me fascine, c'est que la tension entre notre propre désir d'immobilisme et l'appétit du monde naturel pour le changement s'impose comme un puissant symbole de cette région. (124-125)
Il en avait sa claque de Cliff, toujours à téléphoner tard le soir pour parler à Sheila. Après elle était fatiguée le matin, et ce n'est plus qu'insolence et tartines brûlées. (267)
L'Atchafalaya voudrait avaler le Mississippi et le Mississippi voudrait se jeter dans l'Atchafalaya. Alors ici, y a que des envies, de l'eau et des fantômes. (246)
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