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3.66/5 (sur 82 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Corée , le 29/07/1965
Biographie :

Chang-Rae Lee est un écrivain américain et professeur à l'université de Princeton.

Fils d'un psychiatre Coréen du Nord, réfugié à Séoul, Chang-rae Lee a trois ans, en 1968, quand sa famille immigre aux Etats-Unis.

Rien ne semblait pourtant destiner Chang-rae Lee à l'écriture : il commence sa vie professionnelle en tant qu'analyste financier à Wall Street après avoir étudié à l´Université de Yale.

Sa vocation d'écrivain ne se révèle qu'à la mort de sa mère. Il s'installe alors en Oregon où il participe à des ateliers d´écriture. Et surtout il rencontre son mentor, le poète Garrett Hongo, auquel "Les Sombres feux du passé" sont dédiés.

Après "Native Speaker" en 1995, "Les Sombres Feux du passé", son deuxième roman (le premier à paraître en France) fouille à nouveau le passé de la Corée.

Aujourd'hui Chang-rae Lee réside à Ridgewood. C'est d'ailleurs dans cette coquette bourgade du New Jersey que le personnage principal de son nouveau roman, Hata, un vieux japonais, s'est réfugié au terme de sa carrière d'officier.

Chang-rae Lee enseigne la littérature et dirige des ateliers d'écriture à Princeton.

Il est une de ces nouvelles figures de la littérature, qui donne voix à l'expérience des immigrés et s'emploie à construire une nouvelle identité américaine, transnationale.
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Source : www.racinescoreennes.org
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Chang-Rae Lee - Les vulnérables .
Chang-Rae Lee vous présente son ouvrage "Les vulnérables" aux éditions de l'Olivier. http://www.mollat.com/livres/chang-rae-lee-les-vulnerables-9782879297514.html Notes de Musique : Core?e L'art du Sanjo de Gayageum - 6 - Hwimori

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Enfin, je ne sais pas.C'est le genre de pensée qu'on trouve souvent dans ces romans mortellement sérieux pleins d'humanité enrichissante, mais qui, servie dans notre vie réelle affamée, semble aussi nourrissante qu'un radis.
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Clines n'ajouta rien et, tout en sachant qu'il devait sans doute la trouver sur la défensive ou insensible, elle le laissa conduire sans s'expliquer davantage. Car elle avait de fait offert à Nicholas tout ce qu'elle avait à donner, et même plus, tout en se rendant comlpte, quand il n'avait pas plus de trois ans, que sans doute cela ne suffirait pas. Autant qu'on s'y efforce, il n'est certainement jamais possible d'aimer quelqu'un assez pour l'arracher à sa nature, à son destin. L'amour, avait-elle compris peu à peu, n'avait pas ce pouvoir.
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Et quand je pense à mon père, je comprends comment il lui avait fallu remodeler sa vie en fonction des ambitions que lui autorisait sa maigre connaissance de la langue et de la culture, et réinventer celui qu’il voulait être. Il en était arrivé à apprendre que tout n’était jamais possible, que, à son niveau, c’était quatre ou cinq magasins de légumes qui, un jour, fonctionneraient sans lui et lui rapporteraient assez d’argent pour lui permettre de vivre dans une majestueuse maison blanche du comté de Westchester en se disant qu’il était riche.

Je suis son fils américain, je suis unique, et j’ai reçu comme une bénédiction tous ses espoirs et tout ce qu’il avait à donner. Et pourtant, il ne me reste que les maigres effets de cette richesse qui lui a tant coûté, cette troublante sidération mêlée de mépris et de piété que j’éprouve encore devant sa vie. Cela, je le crains, va persister. J’aimerais lui demander de me pardonner maintenant. Car ce que j’ai fait de ma vie est la version la plus sombre de ce dont il ne faisait que rêver, entrer quelque part et manier la langue du pays, avec mon corps et avec ma bouche sans que personne se retourne pour m’indiquer la porte .
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Quand le récit de la bataille commença, l'écriture devint plus limpide pour elle, les mots s'éclaircissant et se cristallisant, avant de disparaître complètement, pour laisser place à une sorte de spectacle de cinéma. Ce que l'auteur décrivait de la bataille était atroce, le carnage impitoyable des charges de cavalerie, les tirs d'artillerie et de canon automatique, les tas de corps écrasés et déchiquetés, les restes humains éparpillés, les rivières de sang, mais c'étaient surtout les jours suivants qui le hantaient, les privations, et l'"exquise torture" due au manque de la nourriture, d'eau et de médicaments, la plupart des soignants étant comme lui des laïcs ou des habitants du cru, tous désireux d'aider les survivants mais terriblement incapables d'y parvenir. Toutes les églises aux abords de la ville de Solferino étaient emplies d'infortunés soldats, l'atmosphère de ces sanstuaires souillée par l'odeur pestilentielle des morts et des agonisants.
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Y avait-il la même supplique dans les yeux du jeune soldat chinois ? Et ceux qu'il avait vus mourir durant la guerre ? Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours l'ange d'une mort ironique ? C'étaient ces toutes dernières secondes qui paraissaient les plus horribles à Hector ; au moins, le masque de ceux qui étaient morts depuis longtemps et dont il était chargé de retrouver les corps paraissait empreint d'une indifférence manifeste, peut-être même d'un léger amusement, quand il leur restait un visage, évidemment. Il supportait parfaitement le tableau de ces traits noircis par la décomposition ou le sang séché, ces têtes mutilées, sans joues, sans mâchoires ou sans front, blessées de toutes parts en un affreux carnage, mais devoir regarder le visage d'un vivant s'estomper et pâlir était pour lui le plus grotesque des spectacles, le seul et unique qu'il ne pouvait plus supporter.
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 Les Binet n’avaient pas choisi de partir vers ces régions perdues du monde pour la seule constellation de raisons habituelles : la gloire de Dieu et le dévouement altruiste, ou encore une façon e s'échapper, de chercher l'aventure, de se mettre à l preuve.il ne s’agissait pas de gens sentimentaux, ils ne laissaient que rarement le cœur dicter leur conduite, même s'ils tenaient leurs charges avec amour et compassion. C'étaient deux personnes qui au fil des ans s'étaient peu à peu façonnées pour devenir les parfaits instruments de la miséricorde et, en tant que tels, le plus grand péché auraient été pour eux de n'être utilisés qu'à moitié. 
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Nous nous dorions gaiement, pourrait-on dire, au chaud soleil de notre passion, notre liaison n'en étant qu'à ses premières semaines d'intimité où l'on ne parle encore ni de passé, ni d'avenir, mais où seule compte la fuite trop rapide des heures.
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Le passé est un miroir très capricieux, à la fois beaucoup trop sévère et beaucoup trop flatteur, et jamais aussi nettement fidèle qu'on se plaît généralement à le croire.
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