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Critiques de Chantal Antier-Renaud (8)
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14/18, La vie au quotidien

Dans quelques mois,on "fêtera "la fin de cette terrible première guerre mondiale.Les dépôts de gerbes,les commémorations,les discours vont se succéder.Des images terribles viendront nous rappeler qui ni sommes,d'où nous venons et nous permettront de découvrir une horreur à laquelle nous avons échappé, de rendre hommage aussi à tous ceux dont la jeunesse a été fauchée ,les empêchant de vivre ce moment si précieux qu'on appelle "VIE".

Alors,pourquoi,puisqu'il y aura tout ça, pourquoi ce livre?.Et bien pour montrer que,certes,il y a le front,les atrocités des combats,les conditions de vie inhumaines,mais il y a aussi toute la vie quotidienne de ceux et celles qui,après avoir vu partir un mari,un père ,ont dû faire face à l'angoissante attente de l'apparition du messager de la mort,et assurer un quotidien souvent précaire. Évidemment ,il y a eu la vie à la campagne,la solidarité, la générosité, l'abnégation ,le courage,la vie dans les usines et puis,bien sûr,aussi,comme toujours,la vie plus facile de certains et certaines...Il y a aussi le rôle admirable des femmes,les prémices d'une émancipation encore trop contestée de nos jours.On trouve une illustration de tout cela dans cet ouvrage émouvant que je feuillette régulièrement, pour ne pas oublier à quoi j'ai eu la chance d'échapper.

La société dans laquelle nous vivons, chasse aussi vite qu'ils se produisent,tous les évènements, aussi dramatiques soient ils.Le livre,lui,nous obéit :il s'ouvre quand on le lui demande et nous permet de ne pas oublier...Indispensable aujourd'hui,non?

Et si mon regard s'attarde,c'est sur la double page64 65.J'ai envie de dire "plus jamais ça " quand je vois ces photos atroces et ce carnet avec cette si belle écriture. ..Quel gâchis. ...
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Soldats des colonies dans la première guerre ..

Très intéressant de constater que Mme Chantal Antier, bien connue des spécialistes pour sa contribution à l'histoire des femmes au cours de la Grande Guerre (1914-1918), rejoint exactement les mêmes conclusions que Bernard Lugan en défendant des points de vue idéologiques diamétralement opposés. Ce recoupement imprévu nous assure que nous tenons là des informations solides et qui contredisent complètement le concert de mensonges avec lequel notre cour des Miracles d'illettrés macroneux nous a assommés le 11 novembre 2018. Je retire quand même une étoile pour cause de francocentrisme. Car Antier ne tient aucun compte de la masse considérable de documents très sérieux sur le comportement des troupes sénégalaises avec les Allemands et rabâche de ce point de vue les bobards de la Troisième République. C'est ennuyeux de ne pas s'intéresser au travail des historiens allemands quand on planche sur 14-18... Enfin, bref, 4 étoiles pour tout le reste.



Alors: que retient-on du recoupement Bernard Lugan / Chantal Antier?



1/ LES TROUPES COLONIALES N'ETAIENT PAS COMPOSEES D'IDEALISTES VENUS POUR "DEFENDRE LA PAIX" (RIDICULE!), MAIS DE VOLONTAIRES ATTIRES PAR LES PRIMES D'INCORPORATION, LES DEGREVEMENTS, LES ALLOCATIONS DE DEPART, LES PENSIONS A VIE.



Comme l'explique Chantal Antier, docteur en histoire, dans le Recrutement dans l'empire colonial français en 1914-1918 (Presses Universitaires de France), le "recrutement volontaire, non forcé et méthodique des indigènes de nos colonies" était encouragé par la perpespective "des primes d'incorporation, des dégrèvements fiscaux des familles, des allocations mensuelles, des allocations de départ, des pensions allouées au retour au pays".



2/ LES TROUPES COLONIALES REPRESENTAIENT 5,22% DES EFFECTIFS



Pendant la guerre de 14-18, l'Afrique fournit dans son ensemble 407.000 volontaires, soit 5,22 % de l'effectif global de l'armée française dont 178.000 Algériens, soit 2,28 % sur la totalité des effectifs français. L'Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.



3/ LES TROUPES COLONIALES ONT SUBI MOINS DE PERTES QUE LES AUTRES.



Le taux de mortalité moyen dans l'armée française était de 16,5 % ; celui des troupes coloniales de 13,4 %.



4/ IL N'Y AVAIT PAS D'UNITES COMBATTANTES D'ASIATIQUES



Les Asiatiques (Indochinois) ont été employés comme manoeuvres, non comme combattants. Leurs bataillons d'étapes ont été chargés de combler de cailloux les ornières de la route qui relie Bar-le Duc à Verdun. Aucun régiment indochinois n'a été créé, l'encadrement des unités où ils étaient versés séparément les connaissait mal et ne les a pas engagés en première ligne.
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Louise de Bettignies : Espionne et héroïne de l..

En ces temps de commémoration de la Grande Guerre, je trouve qu'on évoque peu souvent les exploits des femmes. Certes, elles ne combattaient pas en première ligne, mais certaines ont risqué leur vie et l'ont sacrifiée à la Patrie, et la mémoire collective devrait leur en être plus reconnaissante.

Je pense en particulier à ma petite-fille Camille qui, depuis ses premiers jours de classe, fréquente l'excellent établissement de Sainte Ursule – Louise de Bettignies et qui ne doit rien ignorer du destin valeureux et tragique de la femme qui donna son nom à son école. Mais qui se souvient des exploits de cette jeune fille noble et désargentée du Nord ?

Cette discrétion sied pourtant à cette femme très pieuse qui fut agent secret, espionne pour le compte des Anglais … pas une affolée de son corps comme Mata-Hari ou Marthe Richard, dont les « exploits » n'ont pas donné bonne réputation à la dangereuse mission d'espionne.

Louise de Bettignies (1880 – 1918) a poursuivi des études secondaires sérieuses puis un cursus universitaire chez les Ursulines à Upton, Oxford et enfin à la Faculté des Lettres de Lille jusqu'en 1906. Elle travaille comme préceptrice, elle voyage en Italie, Galicie, en Bavière. Elle décline cependant l'offre de s'occuper des enfants de François-Ferdinand d'Autriche et rentre à Lille au début de 1914. Après les intenses bombardements de Lille, elle est recrutée avec sa sœur Germaine comme infirmière « Croix-Rouge ». Elle est quadrilingue (Anglais, allemand et italien). A ce titre, elle écrit sous la dictée de blessés allemands mourants, à leur famille.



Elle décide bientôt de s'engager dans la résistance et l'espionnage pour le compte de l'Intelligence Service qui l'envoit faire un stage des techniques de base à Folkestone : écriture à l'encre sympathique, usage des codes, observation des mouvements de troupes et des voies ferrées...

Avec sa collaboratrice roubaisienne Léonie Vanhoutte, dite « Charlotte » elle développe un réseau - sous le pseudo d'Alice Dubois - de 80 personnes, se travestit, franchit les lignes, centralise les informations sur les positions allemandes qu'elle transmet via les Pays-Bas restés neutres.

Imprudence ou trahison, elle est arrêtée par les Allemands le 20 octobre 1915, et condamnée à mort en mars 1916, sa peine étant cependant commuée en prison à perpétuité. Affaiblie par les difficiles conditions de sa détention, elle meurt de maladie le 27 septembre 1918 après une opération chirurgicale menée dans d'atroces conditions, alors que sa famille négociait sa libération.

Voilà un destin hors du commun, plus vrai que dans les romans de Somerset Maugham, aussi héroïque que celui de Georges Guynemer, mais resté bien mal connu
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Louise de Bettignies : Espionne et héroïne de l..

Au moyen d’un travail minutieux à travers des archives notamment familiales, l’historienne Chantal Antier essaie de dresser le portrait le plus vivant possible de l’espionne, même si de nombreuses zones d’ombre perdurent.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Soldats des colonies dans la première guerre ..

On y trouve des inexactitudes, mais l'ensemble éclaire bien sur le rôle joué par les "indigènes" de l'empire français au cours de la première guerre et de la difficulté à les intégrer au conflit et à la société de l'époque.

Dans notre monde devenu si moralisant, notamment quand il s'agit de revisiter l'histoire, on s'aperçoit que l'arrivée massive des "indigènes" a suscité de la part des métropolitains plus de curiosité que de rejet et que le langage "petit nègre" infantilisant utilisé servait surtout à pouvoir communiquer entre peuples aux cultures diverses. Aujourd'hui on y voit du racisme, à l'époque il ne me semble pas.
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Louise de Bettignies : Espionne et héroïne de l..

Histoire
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Louise de Bettignies : Espionne et héroïne de l..

Ce livre tente de retracer, la vie, trop courte, d'une jeune femme et de sa famille, dont la notoriété dans la région de Lille n'était pas à discuter. Très croyante, élevée dans la religion, elle envisage même d'entrer dans les ordres, mais l'arrivée des hostilités entre l'Allemagne et la France, et d'autres pays de l'Europe, lui fait entrevoir une autre façon de se dévouer pour une bonne cause. Servir son pays, sera aussi faire preuve de dévouement, pour faire se terminer le calvaire des pauvres soldats.

Hors la région lilloise, on connaît peu Louise de Bettignies, lire ce livre qui lui est dédié, en cette période de centenaire, nous permet, à notre façon, de lui savoir gré de son action ainsi que de toutes celles et ceux qui ont travaillé sous sa direction pour faire vivre ce réseau Ramble, au péril de sa vie.

Chantal Antier, docteur en histoire, est spécialiste de l'étude des civils pendant la Grande Guerre.

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Les espionnes dans la Grande Guerre

"Loin des mythes et des fantasmes, ce livre revient de manière très précise et avec beaucoup de rigueur sur une histoire méconnue."
Lien : http://rha.revues.org/index6..
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