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Citations de Chantal Dupuy-Dunier (116)


Tu disais: "J'ai donné des ailes à vos prénoms;
cela porte bonheur."
Tu nous as donné des ailes de goélands
pour parcourir les ciels.
Qu'en avons-nous fait?
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Les gardiens de feu pêchent et peignent des marines
pour tromper le temps.
Ils ignorent notre embarcation.

Souvent tu te demandes si le radeau est réel.
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Sphères évanescentes des fleurs de pissenlits
infléchies par le vent.
Plumes végétales.
Des notes vertes
volent sur la portée des branches.
Un accord de genêts s'élève,
sauvage.
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Lumière violette,
ciel d'ambre vert.
Des splendeurs herbeuses se mêlent aux stratus.

Le jardin se tait.
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Une araignée tisse la lumière
A l’angle d’une fenêtre.
Lumière carnassière
Dernier vol d’une mouche
L’épeire descend les marches de soie
Jusqu’à sa proie qui vibre

La mort est belle ce matin
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noue la seconde pierre à la première
tu auras un chemin dérisoire mais réel
l'âme orpailleuse des silex
les cercles du silence.
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Ferme les paupières :
Des filaments noirs veinent
L'espace de ton monde.
Tu deviens funambule
A l'intérieur de toi.
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A la fenêtre
une dentelle aquatique
brouille l'image de la pleine lune.

Le hibou familier prend le relais des oiseaux nocturnes.
Son questionnement,
écho du mien,
dans le bois de sapin.
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C'est au contact de l'autre qu'il y a des choses qui vacillent.
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Mon corps recèle les secrets
que vous avez cherché en vain,
que, d'écrans en écrans,
vous n'avez pu imaginer.

Dans mon bestiaire,
pas de colliers et pas de cages.

Mes pelouses sont comme vos sexes,
douces et subtiles.
Une odeur de violette embaume mes jardins.
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En plus, y a peut-être pas de magicien.
C'est là qu'est le truc
le plus extraordinaire...

Rien dans les poches,
tout dans pas d'mains !
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Il est l'heure
où la forêt se fond dans la nuit,
S'éloigne de son apparence de forêt.
L'heure
où ses doigts d'arbres
caressent un autre signifiant,
creusent le puits de l'invisible,
qui pourrait conduire à ...
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Et c’est alors que se produit l’évènement. Sur le mur de gauche, juste au-dessus de la télévision, apparaît un bec effilé. Un pic vert sort du mur, traverse le salon et achève son trajet sur le mur opposé, suivi immédiatement par d’autres pics verts. Aucun ne se fracasse contre ce mur. Chacun fore rapidement un trou dans le papier peint à côté du grand canevas brodé jadis par Martine, disparaît près de la forêt au point de crois pour réapparaître de l’autre côté du salon en un défilé ininterrompu. On dirait un spectacle de lanterne magique. Sylvain admire l’agilité des oiseaux à transpercer le mur sans provoquer la moindre dégradation.
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635
Il pleut des grues d'origami
sur la couverture en coton d'un lit d’hôpital,
au long des couloirs blancs,
dans les paumes ouvertes du visiteur.

Il pleut de vrais oiseaux dans les rêves.

Dans les rêves,
on parviendrait à compter jusqu'à mille,
à aller jusqu'au bout du voyage.
Dans les rêves, on pourrait...

639
L'enfant galope
sur un coursier de papier
en direction de Samarkand.

Dans un poème,
Sadako plie une dernière grue.
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287

Dans une larme,
Sadako plie une grue aux ailes liquides.
Dans la courbure d'une larme
sa vie s'infléchit.
Des globules blancs prolifèrent au ciel
aux côtés des étoiles.
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Je brouillerais les cartes de l'alphabet.
Plus rien ne serait " à sa place ".
Dans un bain de boue,
on verrait s'ébattre les mots.
Cure de jouvence pour leur peau.

Je caresse ta joue,
tes yeux de cèdre bleu,
ce cil original qui dépasse les autres.

Tout deviendrait tactile.
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34
     
Cet autre matin,
les grues « aux doigts de roses »…
Supplice du ciel,
raffiné,
lorsque le sang des nuages
se transforme en essence,
     
jusqu’à la jouissance.
     
-
     
96
     
C’est une feuille morte
que Sadako a pliée cette fois,
grue aux ailes rognées.
     
Ailes marron-vertes avec des nervures,
dentelles par endroits.
     
-
     
549
     
Au bas du pré,
deux oiseaux prennent leur envol.
Une lettre redouble sa consonne verticale
depuis les âges marécageux.
     
Écriture désaltérée,
à même l’origine,
la mémoire,
le temps étale.
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Ses méninges veillent sur son cerveau. L’une d’elles est appelée « dure-mère », une autre « pie-mère », de pia mater, la pieuse mère. Sylvain vient d’acquérir le privilège de commencer la recherche de la cache secrète qui lui assurera une protection absolue et éternelle. Il hérite de la mémoire des pics. Le doit lui est donné de franchir une étape initiatique.
Le « Kiakiakiak » continue à intervalles réguliers. Où se trouve l’oiseau ?
En contrebas d’un champ, à quarante mètres de Sylvain, un hêtre mort, noueux, que le Claude n’a pas abattu. Au tiers de l’arbre, une sorte d’automate aux plumes acidulées, coiffé d’une houppe rouge agitée d’un mouvement rapide : le pic vert.
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Pays du soleil, le vent
a signé tes terres ocres
de la pointe de sa langue sèche,
forgé tes arbres bleus dans ses flammes.

Pays où le désir de pluie
tient lieu de pluie.

Pays des blés absents
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Toutes les vaches parlent sans doute
la même langue,
les arbres aussi
lorsque le vent leur donne la parole.
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