Chantal Gerbaud

Mes chaleureux remerciements à @Babelio, aux @éditions de la Bouinotte pour cette Masse Critique ; amoureux des romans historiques j'ai sauté sur l'occasion et ne le regrette pas.

Je ne connaissais pas @Chantal Gerbaud et cette rencontre m’a procuré beaucoup de satisfaction.



Au 13eme siècle, entre Berry et Limousin, les moines du monastère du lieu préparent les fêtes de Pâques sous la houlette du prieur, Helie. La semaine pascale est alors perturbée par deux « accidents » simultanés, l'un au sein même du monastère, l𠆚utre dans le bourg voisin. L𠆞nquête peut commencer pour Helie!



L'intrigue est surtout une belle occasion pour (re)découvrir ou approfondir certains aspects du Moyen-Age, les rapports des religieux avec les laïcs, la présence des juifs en France, le contexte historique, les rapports hommes-femmes et hommes-animaux, la justice medievale mais aussi et finalement l'étonnante « modernité » du Moyen-Age.

Un livre plutôt court que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ! @chantal Gerbaud a su instaurer une ambiance, me faire découvrir des personnages attachants, même si leur complexité aurait pu pour certains être développée davantage, ce qui aurait renforcé l'intrigue.



Cette lecture m'a permis de connaitre encore un peu mieux la période moyenâgeuse et de manière agréable , c'était mon but et il est pleinement satisfait!

St Benoît, 13 eme siècle. Un jeune moine apprécié de tous est assassiné au monastère. En même temps, un jeune enfant juif, a le bras arraché par un cochon. Autant dire que c'est le trouble au village, et ce juste avant Pâques. Le prieur mène alors l'enquête, lui qui a réussi pour l'instant à instaurer la paix dans le secteur, en mettant de son côté ( bon gré, mal gré), le seigneur du village voisin. Contrarié par ce qu'il va apprendre, il va dès lors hésiter en le secret et la dénonciation. Un petit roman agréable à lire, qui met bien en lumière ce 13 eme siècle souvent sans pitié pour les hommes.

Captivée par la littérature évoquant le moyen-âge, je me suis vite laissée happer par l’histoire du prieur Hélie. L’auteure a savamment mêlé le roman et l’intrigue à la grande histoire pour capter notre intérêt en dévoilant un monde aux codes et aux mœurs bien différents où chrétien s et juifs cohabitaient sous la domination du seigneur Hugues de Brosse. Un très bon roman, de surcroît très intéressant.

Je tiens tout d’abord à remercier la Masse critique Babelio ai si que les éditions la Bouinotte pour la confiance qu’ils m’ont accordée.

Le résumé m’avait bien plu et a suscité ma curiosité. J’avoue que je m’attendais à une enquête policière moyenâgeuse un peu à la Cadfael, or, ce n’est pas du tout le cas, ce qui m’a agréablement surprise. Le scénario est bien plus “simple” et on sent bien que ce qui compte surtout, c’est l’ambiance instaurée et le contexte historique, notamment les relations entre Chrétiens et Juifs.



Hélie, le prieur du monastère de Saint-Benoît est en pleine préparation des fêtes de Pâques lorsqu’il est informé de deux événements tragiques :

– Barthélemy, l’un de ses moines, a été retrouvé mort, après examen du corps, il s’avère qu’il a été assassiné, mais par qui ? Le monastère étant fermé, s’agit-il d’un moine ? Dans ce cas, quelles sont ses motivations ?

– Moïse, le petit garçon des Bonfils, a été attaqué par un cochon. Comment un tel drame a-t-il pu arriver alors qu’il était sous la surveillance de la jeune Jeanne ? Et surtout, pourquoi l’a-t-elle sorti alors qu’il a été demandé aux Juifs (partout en France à priori) de rester chez eux lors de la Semaine Sainte ?

Ne pouvant tout gérer, Hélie décide de contacter le seigneur Hughes de Brosse avec qui les relations sont tendues, et de le laisser gérer l’accident du fils de la famille juive.



Les bases de l’histoire sont posées et j’espère qu’elles auront réussi à éveiller votre curiosité parce qu’en ce qui me concerne, j’ai eu du mal à lâcher ce roman et il aura fallu une gastro pour me ralentir.



J’ai aimé les personnages principaux que j’ai trouvés travaillés. Au fil des pages, on en apprend beaucoup sur Hélie, les difficultés relationnelles politiques qu’il rencontre en tant que prieur, mais aussi son passé et comment il est arrivé à cette fonction. Ça le rend attachant. C’est aussi le cas de Jeanne qu’on connaît à travers les dires des autres, ainsi que lors du récit des faits qui m’ont touchés.

J’ai moins apprécié le noble Hughes de Brosse en raison de sa façon de traiter les femmes. C’est cohérent avec l’époque, mais ça m’a fait grincer des dents. Par contre, sa femme, Isabelle, rattrape largement les manières de son époux et je l’ai adorée… tout en la plaignant quand même.



Ce qui est dommage, c’est que les moines sont passés trop rapidement en revue. On sait d’eux le strict minimum… du coup, l’enquête de la mort du frère Barthélemy est rapide, très linéaire et sans surprise. Ne pas pouvoir suspecter untel ou untel m’a laissé sur ma faim. Il est quand même à noter que les motifs de ce décès ont soulevé quelques réflexions sur les mœurs de l’époque, celles plus anciennes et ouvrent le débat sur celles actuelles. Bon, impossible d’être plus claire sans spoiler, donc il faudra se contenter de ces explications à demi-mots.



J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je regrette juste qu’elle fut si rapide et si courte.
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