AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Chantal Touzet (32)


Bernard d'Armagnac, Jean sans Peur, même orgueil, même cruauté, même obsession délirante du pouvoir. La reine avait seulement changé de geôlier.
Commenter  J’apprécie          150
Et les Cabochiens continuèrent d'assouvir leur sauvagerie : massacres, tortures, condamnations à mort après des jugements sommaires se succédaient. Le bourreau juré de Paris, Capeluche, maniait la hache à tour de bras. Et ceux que la populace ne prenait pas la peine de juger, elle les cousait dans un sac qu'elle abandonnait aux flots de la rivière, avec l'inscription : " Laissez passer la justice du roi."
Commenter  J’apprécie          130
Il n'y a pas de lieux plus terrifiants que les ténèbres au cœur des forêts profondes. Elles sont le refuge des puissances du mal, le séjour des géants et des monstres, des sabbats de Satan, des fées et des magiciens. Elles abritent proscrits et brigands, ermites et hommes sauvages comme ceux du charbon. Et Vincennes était celle qui avait la plus mauvaise réputation, sur laquelle couraient des légendes des plus horrifiques.
Commenter  J’apprécie          120
- Ils s'aimaient d'amour, n'y a-t-il pas de bonheur qui dure en ce monde ? demanda peu après la reine à son précepteur, Philippe de Mézières.
- Le bonheur est comme un flocon de neige qui vous tombe au creux de la main : éblouissant une seconde, puis fondu à jamais.
- Mais il est neige qui tient, lorsqu'elle tombe dru et longtemps.
- Alors elle vous fige, vous ensevelit, et vous n'avancez plus.
- Le bonheur n'existe donc pas ?
- Si fait, madame, il faut le saisir comme un papillon d'éphémère. Demain, il y en aura d'autres.
Commenter  J’apprécie          70
L'épée royale symbolisait l'essence sacrée et chevaleresque du roi. Par la force de l'Esprit saint, elle lui conférait la puissance de défendre ses sujets contre la méchanceté, celle de protéger l’Église des infidèles. Priver le roi de son épée, c'était priver le royaume et la religion de la sauvegarde divine. La reine se devrait de la rendre, et la rendre, c'était ...se rendre.
Commenter  J’apprécie          60
La discorde qui déchirait la famille de Charles VI gagnait l'étranger comme une épidémie de peste. Il y avait de quoi rendre fou. Le roi, pressé de toutes parts mécontentant tout le monde, fit une rechute plus violente que jamais : il se disait en verre, se faisait barder d'attelles pour ne point se briser. Il hurlait d'une souffrance sans pareille, la Cour fuyait le calvaire du souverain. Et l'on mura les portes de l'hôtel de Sens, de peur qu'il ne s'échappe.
Isabelle était de nouveau l'épouse d'un mort-vivant, qu'elle ne pouvait approcher sans provoquer sa violence.
Commenter  J’apprécie          40
Charles tenait la main d'Isabelle bien serrée et l'entraînait plus avant dans l'extravagance. Qui aurait pu reconnaître dans cette grande fille de joie et ce petit page masqué, le roi et la reine de France ?
L'hôtel de Saint-Paul grouillait de figures carnavalesques et grotesques. C'était le jour des mille fantaisies, de l'exubérance et de l'irrévérence. C'était le jour de la fête des Fous.
Aujourd'hui, les humbles gens des basses cours étaient grands seigneurs ; les petits clercs, papes ; les servis serviraient les serviteurs. Le monde se devait d'être cul par-dessus tête.
Commenter  J’apprécie          20
Il m’aime, il m’adore, il m’idolâtre même, et me le prouve sans désemparer. Et j’ai pour lui tendresse et grande pitié à ce jour, car il est bon et doux, et s’épuise à donner plaisir à son monde. Il fallait bien que les poisons du Navarre l’aient changé cette nuit-là en soudard.
Certes, le roi avait perdu la tête et dépucelé sa femme-enfant avec une sauvagerie dont il ne gardait nul souvenir, et dont l’idée même le hantait et l’horrifiait encore.
Commenter  J’apprécie          10
La jeunesse est une affection dont on guérit prestement, et plus prestement encore lorsqu’on la consume si intensément.
Commenter  J’apprécie          10
Cette poule grise avait volé à son époux l’émeraude de sa gorge et s’en parait sans vergogne. Même aigrette aussi la coiffait, et Louis songea aux coiffes singulières des dames de la cour, de biscornus échafaudages à cornes comme celles du diable, et l’on voyait bien par là qu’elles étaient ses créatures. Il s’irrita de voir la paonne qui faisait mine de ne pas comprendre les raisons du déploiement de magnificence de son mâle. De même, rien n’était suffisant pour les sottes courtisanes qui usaient de perfidie pour désespérer leur galant. Sottes et perfides, voilà bien les femmes, son aumônier le lui disait souvent !
Commenter  J’apprécie          00
Le Ciel partage ses bienfaits et les dons de la nature ! Tu as reçu la beauté, l’aigle le courage, le rossignol son ramage, le corbeau prédit les augures, la corneille annonce les sinistres présages… et chacun s’en satisfait. Gardez-vous, mortels, de convoiter les biens d’autrui et de vouloir les acquérir. Si vos espérances étaient trompées, il ne vous resterait que des regrets.
Commenter  J’apprécie          00
Gengis Khan prêchait le crime comme légitime. Toute tête qui se hausse au-dessus de la multitude du vulgaire doit être coupée sans pitié.
Commenter  J’apprécie          00
Gengis Khan ! Grand conquérant s’il en fut. Il disait qu’il n’y avait qu’un Dieu dans le ciel et, de ce fait, il ne devait y avoir qu’un seul empereur sur terre.
Commenter  J’apprécie          00
Elle l’avait aimé comme un compagnon de plaisirs, se grisant de légèreté, de luxe, de frasques, de conflits ardents et de réconciliations en étreintes délirantes. Amants terribles, ils s’étaient cherchés, trouvés, perdus et retrouvés. Du même âge, ils s’échauffaient au même plaisir de la chair et de l’esprit. Avec lui, elle s’était étourdie, consolée de son grand amour perdu, de l’effrayante folie du roi qui, dans ses crises de démence, ne la reconnaissait plus, la repoussait avec répugnance et, plus encore, la battait. Qui n’aurait pas trouvé consolation entre des bras plus chaleureux ?
Commenter  J’apprécie          00
Isabelle livrait en sa maturité toute la sensualité qui lui était naturelle. Il avait pensé que le désir se serait émoussé avec le temps. Naguère leur appétence avait mis la reine en grand péril, la rumeur s’était mise à enfler contre les amants adultères, et il s’était broyé le cœur comme il avait broyé le sien en la quittant avant que le scandale ne l’éclabousse. Sans la querelle des princes, il ne serait jamais revenu auprès d’elle. Ils les connaissaient bien, ces seigneurs aux ambitions dévorantes, il les abhorrait, leur discorde depuis l’assassinat du duc d’Orléans les rendait plus dangereux que jamais.
Commenter  J’apprécie          00
Que c’était bon de sortir ainsi sans cotte de mailles, et sans être entouré d’une nuée d’hommes d’armes. D’ailleurs, il préférait venir visiter sa belle-sœur à petit bruit, les médisances allaient déjà bon train. À ce jour, on les disait toujours amants, alors que ce n’était plus vrai. Il le regrettait, c’était une femme ardente. La reine restait le fleuron de ses conquêtes, et jamais conquête n’avait été plus difficile même après le départ du sire de Bois-Bourdon. Jamais femme ne l’avait fait autant attendre.
Commenter  J’apprécie          00
— Il n’y a pas plus dure pénitence, poursuivait le prince des Lys, que de devoir lui baiser la bouche. Pouah !
— On sait ce que valent vos baisers de paix, à vous autres. Judas a bien embrassé Jésus !
Commenter  J’apprécie          00
Elle veut pas qu’on la coiffe, déchire ses atours, massacre ses poupées… y a que sa ponette qui lui aille. Qu’elle soit courtaude n’y change rien, elle y grimpe comme garçon et n’en descend qu’à grands cris, cramponnée à la crinière de la bête. Une bête bien patiente comme nous autres, je vous le dis…
Commenter  J’apprécie          00
Les légendes sont belles, certes, mais il est des histoires plus belles que les légendes.
Commenter  J’apprécie          00
Les oiseaux sont en sécurité dans leur cage, lui répondit-elle, le treillis en est fin. Et les chats seront bien plus occupés à se gaver des rats et des souris qui pullulent, qui s’engraissent des graines, de pain sec, et même des œufs et des oisillons. Ils sont une calamité, et les chats leur feront bonne guerre.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Chantal Touzet (75)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8132 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}