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Citation de poppy64


l était temps! A peine quittions-nous le parking par une issue qu'une voiture de police entrait par une autre suivi d'un second véhicule, un Vamp Van, l'une de ces fourgonnette spécialement aménagées pour transporter des morts vivants, équipées de barreaux argentés et conduites par deux policiers au teint inhabituellement livide. J'eus le temps de voir les deux vampires en uniforme sauter de leur véhicule et se ruer vers l'entrée du bar.
Nous roulâmes sur une centaine de mètre, puis Bill quitta vivement la route et engagea la voiture dans un petit parking désert, où il se gara.

- Bill, qu'est-ce que...

Je n'avais pas fini ma phrase que déjà, il se penchait vers moi et m'attirait à lui. Craignant qu'il ne fût en colère - après tout, je n'avais pas ménagé Eric le Vénérable -, je tentai de le repousser. Naïve que j'étais! Autant essayer de repousser un chêne s'abattant sur vous! Une seconde plus tard, Bill avait trouvé mes lèvres.
Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'il savait embrasser. Lorsqu'il s'écarta de moi, après un long baiser, j'avais perdu toute notion du temps et de l'espace. Je n'avais qu'une certitude : si je devais un jour connaître l'amour, se serait dans les bras de Bill, et de lui seul.

- On y va, grommela-t-il en carressant une dernière fois mes cheveux, comme à regret.

Je le regardai, intriguée. Lui avais-je déplu? Etait-il déçu par ma "performance"? Après tout, je n'avais pratiquement aucune expérience en matière de baisers...
Par ailleurs, peut-etre était-il préférable que Bill ne me trouve pas à son goût. Il y avait à mon sujet une ou deux petites choses que Bill ne savait pas - que personne, en fait, ne savait - et qui m'obligeaient à ne pas nourrir trop d'espoirs dans le domaine sentimental. Mais j'en reparlerai plus loin.
Quand nous arrivâmes chez Granny, Bill coupa le moteur, se leva et vint m'ouvrir la portière. Lorsque je descendis, il s'écarta pour me laisser passer. Il ne voulait même plus me frôler.
Plus de doute, je l'avais déçu. Je détournai les yeux.

- Je suis désolée de t'avoir importuné, dis-je, désemparée. Je ne recommencerai pas.

Bill ne réagit pas. Puis, d'une voix tendue à l'extrême, il me demanda :

- Comment fais-tu pour être aussi naïve?
- Secret de fabrication, répliquai-je, morose, en me dirigeant vers la maison.

Bill me suivit. Un instant, j'espérai contre toute attente qu'il allait m'embrasser une dernière fois. Mais il se contenta de déposer un chaste baiser sur mon front, puis s'éloigna d'un pas et dit :

- Bonne nuit, Sookie.

Pour toute réponse, je lui claquai la porte au nez.
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