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Citation de enkidu_


La tradition islamique rejoint le Christianisme pour con­ sidérer que le nom de la mère de la Vierge Marie est Hanna, « Anne ». Ibn Arabî fait exception et affirme que ce nom est véritablement celui de la Vierge, Maryam n’étant qu’un laqab, terme que l’on peut traduire ici par « désignation emblématique » ’. Cette indication est révélatrice : Hanna dérive d’une racine verbale qui évoque la miséricorde, la tendresse du cœur, une source de bénédiction ; de sayyidnâ Yahyâ (Jean-Baptiste) il est dit : « Nous lui avons donné une tendresse de Notre part (hanânan min ladun-Nâ) » (Cor., 19, 13). Il s’agit d’un aspect plus personnel, alors que le nom Maryam a une valeur éminemment symbolique, comme nous l’avons montré tout au long de cet ouvrage. Les enseignements qui s’y rattachent dans l’ordre doctrinal se complètent et se confirment de telle façon qu’ils appa­raissent comme diverses applications et modalités d’une fonction unique : celle de la Femme Parfaite qui correspond, à tous degrés, au principe « passif » et substantiel de l’Exis­tence. Les termes marman, fâtir, kursî, rusul, équivalents du nom Maryam suivant la science des nombres, représen tent cette fonction, le premier au point de vue de l’Essence suprême, et les suivants dans des perspectives doctrinales qui sont, respectivement, d’ordre ontologique, cosmologi­que et cyclique. Quant au terme nimr, il évoque la puissance inhérente à l’aspect féminin du principe ; la perspec­tive traditionnelle auquel il correspond n’a pas été intégrée dans la forme islamique qui est une manifestation de pure miséricorde : sous cet aspect, l’Islam présente une affinité avec la fonction mariale et l’esprit de servitude qui en est la marque. (p. 99)
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