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Citations de Charles Bukowski (2091)


Une fois de plus, nous nous séparons définitivement.
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On est peut-être mieux dans sa piaule, d'accord, mais des années de biture m'ont appris qu'à rester entre ses quatre murs, on se démolit. Savoir équilibrer foule et solitude, voilà le truc, celui qui vous évite les cellules capitonnées.
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La femme vient d'abord, l'alcool suit.
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Les mouches sont des petits bouts de vie pleins
de colère ;
pourquoi sont-elles si en colère ?
on dirait qu'elles en veulent plus,
on dirait presque qu'elles sont
en colère
d'être des mouches ;
ce n'est pas ma faute ;
je suis assis dans la chambre
avec elles
et elles me reprochent
leurs souffrances ;
comme si c'étaient des
morceaux d'âme
détachés de quelque part ;
j'essaye de lire un journal
mais elles ne me laissent pas
exister ;
l'une semble décrire des demi-cercles
en haut du mur
en émettant un son lamentable
au-dessus de ma tête ;
l'autre, la plus petite,
reste là et taquine ma main,
sans rien dire,
se soulève, retombe,
rampe ;
quel dieu a lâché sur moi
ces créatures perdues ?
certains souffrent des diktats
d'un empire, d'un amour tragique…
moi, je souffre
d'insectes…
je chasse la petite,
ce qui paraît seulement ranimer
sa volonté de me défier :
elle tourne plus vite,
plus près, fait même
un bruit de mouche,
et celle d'en haut,
consciente de cette nouvelle
animation, à son tour, excitée,
accélère,
pique brusquement
avec comme un sifflement
et elles tournent ensemble
au-dessus de ma main,
cognent contre
l'abat-jour
jusqu'à ce que quelque chose d'humain
en moi
n'accepte plus ce
sacrilège
et je frappe
avec le journal roulé —
et rate ! —
frappe,
frappe,
elles rompent leur harmonie,
le message entre elles ne passe plus,
et j'ai la grosse
d'abord, qui est sur le dos
et agite les pattes
comme une putain en colère,
et j'abats de nouveau
mon journal matraque
et ce n'est plus que de la bouillie
d'horreur de mouche ;
la petite vole haut
maintenant, silencieuse et vive,
presque invisible ;
elle ne s'approche plus de
ma main ;
elle est domptée et
inaccessible ; je la laisse
exister, elle me laisse
exister ;
le journal, naturellement,
est foutu ;
quelque chose est arrivé,
quelque chose a entaché ma
journée,
quelquefois ça n'a pas
besoin d'être un homme
ou une femme,
simplement quelque chose de vivant ;
je reste assis et j'observe
la petite ;
nous sommes unis
dans l'atmosphère
et dans la vie ;
il est tard
pour nous deux.

DEUX MOUCHES.
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- Z'avez déjà essayé un psy ?
- C'est inutile. Ils sont lugubres, sans imagination aucune. Je n'ai pas besoin d'un psy. Paraît qu'ils finissent toujours par abuser sexuellement de leurs patientes. J'aimerais bien être psy si je pouvais baiser toutes mes clientes; en dehors de ça, je ne vois pas l'utilité de cette profession.
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dès lors qu’une femme ne porte rien sur elle, quel plaisir aurait-on à la déshabiller ?
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[...] - Je dois pas savoir m'y prendre avec les femmes, j'ai dit.
- Tu sais très bien t'y prendre avec les femmes, a répondu Dee Dee. Et tu es un écrivain formidable.
- J'préfererais savoir m'y prendre avec les femmes.
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les femmes raffolent des imposteurs parce qu'ils savent embellir la réalité.
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Une femme descendait la rue dans ma direction. Elle avait de jolies jambes. Je commençai par la regarder droit dans les yeux. Et puis je lui regardai les jambes et lorsqu’elle m’eut dépassé, je lui regardai le cul. Je le bus des yeux. Cul et coutures de ses bas de soie, j’appris tout par cœur.
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Putain de chaleur. J’aimerais être aussi mort qu’un Tampax d’avant-hier.
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Je suis allé aux chiottes et j'ai lâché une belle merde biéreuse. Puis je suis allé au lit, branlette et dodo.
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Boire était la seule chose qui permettait de ne pas se sentir à jamais perdu et inutile. Tout le reste n'était qu'ennuis qui ne cessaient de vous démolir petit à petit. Sans compter, qu’il n'y avait rien, mais alors ce qui s'appelle rien d'intéressant dans l'existence. Les gens étaient prudents, les gens étaient tous pareils. ... J'allumai une cigarette et continuai de descendre la colline. Etais-je donc la seule personne que cet avenir bouché rendait fou?
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je vois des vieux à la retraite dans les
supermarchés et ils sont maigres et ils sont
fiers et ils vont mourir
ils crèvent de faim debout et ne disent
rien. longtemps auparavant, entre autres mensonges,
on leur a appris que le silence était signe de
courage. maintenant, après une vie de travail,
l'inflation les a piégés. ils regardent autour d'eux
volent un grain de raisin
le mâchent. Finalement ils font un tout petit
achat, équivalent à ce qu'ils touchent chaque jour.
un autre mensonge qu'on leur a appris :
tu ne voleras point.
ils préfèrent mourir de faim que voler
(un grain de raisin ne les sauvera pas)
et dans leurs chambres minuscules
devant des pubs de bouffe
ils mourront de faim
crèveront sans un bruit
sortis des meublés
par de jeunes garçons blonds aux longs cheveux
qui les glisseront dans le fourgon
démarreront, ces
garçons
aux beaux yeux
pensant à Las Vegas et aux chattes et
à la victoire.
c'est dans l'ordre des choses : chacun
a un goût de paradis
avant l'enfer.

LA MORT FIÈRE MAIGRE.
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je préfère la musique
de Noël en juillet
quand je suis menacé
de mort par
une femme.
c'est là
que j'en ai besoin —
c'est là
que j'ai besoin
de Bing Crosby
des elfes
et d'un renne
qui galope.

je suis assis
et j'écoute cette
soupe
de saison — si
mielleuse —
je préférerais faire
un ping-pong avec
le fantôme ressuscité
d'Hitler.

les ivrognes amateurs précipitent leurs jolies
voitures les unes contre les autres
dehors
les ambulances se chantent des petits airs.

24/12/78
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J'avais vu l'annonce dans le journal local et ce n'était pas loin de chez moi

ON DEMANDE JEUNE HOMME AMBITIEUX
TOURNE VERS L'AVENIR
PAS FORCEMENT SPECIALISE
DEBUT AUX LIVRAISONS ET AVANCEMENT.

J'attendais dehors avec cinq ou six jeunes types qui essayaient tous de paraître ambitieux.
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Serena était assise à côté de moi. Elle était du genre puritaine mais on s'entendait bien. Elle savait deux ou trois trucs sur mon compte-elle savait que, malgré toutes les histoires dégueulasses que j'écris, je suis un prude sous ma fourrure de violeur de service.
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Savoir équilibrer foule et solitude, voilà le truc, celui qui vous évite les cellules capitonnées.
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Dès qu’une femme se tourne contre toi, oublie-la. Elles t’aiment, et puis tout d’un coup patatrac, elles sont capables de te regarder crever la gueule ouverte ou passer sous une voiture, et elles te crachent dessus.
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J’ai regardé à travers la vitre. L’infirmière a montré mon enfant du doigt. La figure de l’enfant était très rouge et il hurlait plus fort que tous les autres enfants. La pièce était pleine de bébés hurleurs. Toutes ces naissances ! L’infirmière avait l’air très fière de mon bébé. Enfin, j’espérais que c’était bien le mien. Elle a pris la fillette pour que je puisse mieux la voir. Je souriais à travers la vitre. Je savais pas quoi faire. La môme arrêtait pas de hurler dans ma direction. Pauvre morpionne, je pensais, pauvre satanée petite morpionne. A l’époque je ne me doutais pas qu’elle serait un jour une belle fille, mon portrait tout craché, hahaha.
J’ai fait signe à l’infirmière de reposer l’enfant, puis je leur ai fait au revoir à toutes les deux. C’était une chouette infirmière. Belles jambes, pareil pour les hanches. Seins passables.
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les poèmes me demandent
comme des gangsters
à quoi je joue nom de dieu
et
tu le sors
ou quoi ?

on se calme, je dis,
on gagne pas en faisant la course
en tête.

le poème assis à
l'extrémité sud du divan
dégaine
dit
j'y arrache les couilles
à çui-là !

on se calme, vieux, j'ai
des plans pour
toi.

DRÔLE DE VISITE
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