![]() |
Charles Bukowski
Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance.
|
Il y a César et Alexandre, deux paumés de première classe, l'un obsédé par son corps qui se détraque, l'autre hanté par les apparitions du spectre d'Elvis. Il y a ce chien sans nom, pénible, assez immonde, qui leur colle au train. D'où sort-il ? Que veut-il ? Ce n'est pas clair. Pour tenter de s'en débarrasser, les deux losers se lancent à la recherche de son propriétaire. Dans une Amérique crépusculaire, périurbaine et préapocalyptique, entre Twin Peaks et Bukowski, leur quête les mène à une impasse : le maître du chien se serait pendu en mettant le feu à sa maison. Meurtre, suicide ou accident ? Les clebs aboient et la caravane cale. Mais les tragédies, comme les emmerdes, volent en escadrille. Il va encore y avoir mort d'homme. Les armes parlent et le dieu Elvis continue à chanter : « T'es rien qu'un chien de chasse/ Toujours à chialer/ T'as jamais chopé de lapin/ Et t'es pas mon copain » (Hound Dog, 1956). Pour son entrée dans le grand bain de la BD, Nicolas Pegon qui a publié en 2019 Les Os creux, la tête pleine à l'enseigne Réalistes, créée par Ugo Bienvenu réussit un récit comme peu d'auteurs français sont capables d'en produire, précis, personnel, inattendu et jamais démonstratif. Ses teintes de fin du monde et son humour impavide contribuent à donner à cette tragicomédie le poids et l'épaisseur d'un blues lent et irrésistible comme un glissement de terrain. Rien de surprenant à cela, quand on sait que cette musique est au coeur de ses préoccupations comme en atteste One After the Other, docu-fiction en animation sur le bluesman américain Grant Sabin qu'il a écrit et réalisé chez Miyu Productions. Nicolas Pegon s'est formé au graphisme à Estienne, puis au cinéma d'animation aux Gobelins. Il est réalisateur de courts-métrages, de clips et de publicités au sein du collectif CRCR. La bande dessinée est son jardin de moins en moins secret.
![]() |
Charles Bukowski
Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance.
|
![]() |
Charles Bukowski
Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu'un d'autre, qui en plus lui demande d'être reconnaissant pour cette opportunité ?
|
![]() |
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter
|
![]() |
Nouveaux contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
Un être libre, c'est rare, mais tu le repères tout de suite, d'abord parce que tu te sens bien, très bien quand tu es avec lui.
|
![]() |
Women de Charles Bukowski
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
|
![]() |
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
On ne manque pas de sociologues à faible quotient intellectuel aujourd’hui. Pourquoi j’en ajouterais, avec mon intelligence supérieure ? On a tous entendu ces vieilles femmes qui disent : « Oh, comme c’est AFFREUX cette jeunesse qui se détruit avec toutes ces drogues ! C’est terrible ! » Et puis tu regardes la vieille peau : sans dents, sans yeux, sans cervelle, sans âme, sans cul, sans bouche, sans couleur, sans nerfs, sans rien, rien qu’un bâton, et tu te demandes ce que son thé, ses biscuits, son église et son petit pavillon ont fait pour ELLE.
|
![]() |
Journal d'un vieux dégueulasse de Charles Bukowski
les femmes raffolent des imposteurs parce qu'ils savent embellir la réalité.
|
![]() |
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
-Pour les gens c'est tout ce que j'ai, ma beauté. La beauté n'existe pas, la beauté ne dure pas. Toi, tu es laid, et tu ne connais pas ta chance : au moins, si on t'aime, c'est pour une autre raison.
|
![]() |
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
A mon avis, c'est ca qui déglingue les gens, de ne pas changer de vie assez souvent
|
![]() |
Nouveaux contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
Quand un homme s'angoisse pour son loyer, les traites de sa voiture, le réveille-matin, l'éducation du gosse, un dîner à dix dollars avec sa petite amie, l'opinion du voisin, le prestige du drapeau ou les malheurs de Brenda Starr, une pilule de LSD a toutes les chances de le rendre fou parce qu'il est déjà fou en un sens, écrabouillé par les interdits sociaux et rendu inapte à toute réflexion personnelle.
|
Charles Bukowski, écrivain américain d'origine allemande est auteur ...