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3.96/5 (sur 1243 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Lausanne (Suisse) , le 24/09/1878
Mort(e) à : Pully (Suisse) , le 23/05/1947
Biographie :

Charles Ferdinand Ramuz est un écrivain suisse romand, utilisant le parler vaudois. Cette démarche confère à son œuvre un style singulier.

Bachelier à l'âge de dix-sept ans, il entreprit une licence de lettres classiques qu'il obtint en 1901. Immédiatement après, il embrassa la carrière d'enseignant mais, l'année suivante, il émigra à Paris afin de préparer, à la Sorbonne, sa thèse de doctorat. C'est dans la capitale française que le virus de l'écriture semble s'être déclaré chez lui.

A Paris, il fréquente les milieux littéraires, dont le salon d'Edouard Rod, lequel lui sera d'une aide précieuse dans la publication de son premier roman, "Aline", en 1905, aux éditions Perrin. Ce texte avait été précédé d'un recueil de poèmes à compte d'auteur, publié cette fois-là à Genève, chez Eggimann.

Accomplissant de fréquents va-et-vient entre sa Suisse romande et Paris, Ramuz publie encore quelques ouvrages chez Perrin mais aussi chez Ollendorff et Fayard. Cependant, la Grande guerre frappe à la porte de l'Europe et le contraint à regagner définitivement son pays natal, qu'il ne quittera plus.

En Suisse, Ramuz participe à l'aventure des "Cahiers vaudois" que viennent de fonder ses amis Edmond Gilliard et Paul Budry. C'est lui qui signe le manifeste de la revue : "Raison d'être", l'année de la déclaration de guerre. Par la suite, il y publiera "Adieu à beaucoup de personnages et autres morceaux", "Les Signes parmi nous" et "Histoire du Soldat."

La paix revenue, l'augmentation du coût de la vie aura raison de cet équivalent suisse des "Cahiers de la Quinzaine" jadis lancés par Péguy. Et surtout, Ramuz se retrouve sans aucune plateforme éditoriale. Sans se décourager, il recourt alors pendant quelque temps à l'auto-édition. En 1924, par l'entremise d'Henry Poulaille, il signe avec Grasset et à l'avenir, la publication de ses ouvrages se fera en deux temps : tout d'abord à Lausanne, chez Mermod, éditeur et mécène, puis à Paris, chez Grasset.

Vient alors la reconnaissance de l'œuvre, à défaut du succès véritable car les livres de Ramuz ne seront jamais des best-sellers, loin s'en faut. La polémique s'installe assez vite et tourne autour du style de l'écrivain, qu'on accuse de "mal écrire exprès."

En 2005, Charles Ferdinand Ramuz fait son entrée dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade des éditions Gallimard.
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Source : Wikipédia & Nota Bene
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Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Farinet ou la fausse monnaie de Charles Ferdinand Ramuz enregistré le 20 juillet 2023 en présence de Gérard Comby (membre de l'Office tourisme de Saillon & de la Commission du Patrimoine) Résumé : Un généreux Robin des bois, roi de l'évasion, porté par la plume de C. F. Ramuz. Farinet, c'est un fameux faux-monnayeur, roi de l'évasion et Robin des bois qui vécut entre Val d'Aoste, Savoie et Valais au XIXe siècle. Arrêté pour avoir fabriqué de fausses pièces qu'il distribuait généreusement dans les villages de montagne, il s'évade à de nombreuses reprises. Ce héros populaire à la vie romanesque et rocambolesque meurt à 35 ans, en 1880. Cinquante ans plus tard, Ramuz s'empare du personnage et en fait le héros d'un récit classique, haletant comme un roman d'aventure, mais porté par son style unique : irruption du présent au milieu d'une phrase, mélange des temps qui rend le présent dense et incandescent, langue vaudoise aux accents paysans transfigurée par une écriture singulière, moderniste, au confluent des révolutions artistiques du XXe siècle (il est passionné par Cézanne et Stravinsky). Farinet se serait caché un temps au fond de la vallée de Chamonix, dans une grotte au-dessus de Vallorcine. Un petit mémorial y est installé. Ce roman est paru pour la première fois en 1932. Bio de l'auteur : Ed Douglas, journaliste et écrivain passionné par l'Himalaya, a publié une douzaine de livres, dont plusieurs ont reçu des prix. Deux ont été traduits en français : de l'autre côté du miroir (Éditions du Mont-Blanc, 2018), Himalaya, une histoire humaine (Nevicata, 2022). Il publie des articles de référence dans The Observer et The Guardian. Il est rédacteur en chef de l'Alpine Journal et vit à Sheffield, en Angleterre. #paulsen #guerin #livres #farinet #ramuz #saillon

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Citations et extraits (533) Voir plus Ajouter une citation
Mes idées me viennent des yeux, _ si j'ai des maîtres, ce sont les peintres.
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LA VIEILLE

Elle était déjà bien vieille
quand les vieux d'à présent étaient petits,
elle est d'un autre temps, elle est restée, et puis
elle s'est oubliée.

Elle est du temps passé où les femmes portaient
des coiffes de dentelles,
et des fichus brodés, des jupes de milaine
avec beaucoup de plis.

Elle est du temps où on parlait encore patois,
où les gens allaient à la ville,
une fois par année, aux fêtes de la Dame;
et, montant à la cathédrale
avec des graines dans leur poche, ils faisaient le tour de la grosse cloche.

Elle est d'un temps si vieux qu'on ne s'en souvient plus.
Mais, elle, elle s'en souvient, elle ferme les yeux
pour mieux s'en souvenir;
et elle est là, assise au soleil sans rien dire,
songeant à son passé, à ceux qui sont partis
et à sa solitude.
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Ils riaient. Une fois, elle se mit à pleurer. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il dit:
- Qu'as-tu?
Elle répondit:
- Je ne sais pas
- Est-ce que je t'ai fait du chagrin.
- Ho! non.
- Alors quoi?
- C'est parce que je t'aime.
Mais l'idée de Julien était qu'on n'avait pas besoin de pleurer parce qu'on aime. On n'a qu'à se prendre et s'embrasser. Les femmes n'ont pas la tête bien solide. Elles pleurent pour le bonheur, elles pleurent pour le malheur. Il voyait qu'Aline n'était pas faite comme lui. Il eut un peu pitié d'elle.
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Charles-Ferdinand Ramuz
La seule vraie tristesse est (dans) l'absence de désir.
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Tu vois comment on est, nous autres. Pas commodes, pas tant polis. C'est qu'on vit trop haut et trop à l'ombre, nous autres, parce qu'il y a trop de montagnes et qu'elles sont trop près de nous; ça nous donne mauvaise mine, on est comme des pommes de terre qui sont restées trop longtemps en cave; ça nous donne aussi l'humeur triste (...)
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Le bonheur résulte chez l'homme d'une réussite partielle. L'homme amoureux connait pour un temps le bonheur. L'étudiant qui vient de passer ses examens connait le bonheur pour un temps. L'homme d'affaires qui vient de réaliser une belle affaire, un moment, connait le bonheur. Le bonheur n'est que comme le prolongement sonore d'un état heureux où nous avons été et qui nous empêche d'entendre un instant les dissonances qui sont au-dedans de nous. Telle circonstance heureuse survient et c'est sa masse seule qui nous cache momentanément les parties de nous-mêmes qu'elle n'intéresse pas ; mais peu à peu la masse se dissipe et, en se dissipant, les découvre à nouveau. Alors aussi apparaissent les vides ; et peut-être que tout est vide, et c'est ce qui est insupportable.
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Charles-Ferdinand Ramuz
On est en état de poésie…


On est en état de poésie et puis soudain
[…]

on n’y est plus.
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Il y a maintenant huit veuves et trente-cinq orphelins au village, mais elles vivent, et eux aussi ; c’est comme ça. L’arbre qu’on fend par le milieu se cicatrise. Le cerisier qui est blessé élabore une gomme blanche dont il recouvre sa blessure.
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[...]
c'est que la montagne a ses idées à elle ,
c'est que la montagne a ses volontés .
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Entre temps, la paix avait été signée, mais pas avant que Paris n'eût été mis à feu et à sang par la Commune, et il y avait eu encore cela qu'après s'être battus contre l'ennemi, les français s'étaient battus entre eux. Des cadavres étaient entassés tout le long des quais de la Seine ; les feuilles des arbres, nouvellement sorties, avaient été coupées par la mitraille comme avec des ciseaux.
Les jeunes gens d'aujourd'hui ne pensent plus à ces choses et, quand on les leur raconte, elles ne les intéressent pas. Mais, nous autres qui avons vécu là-dedans, quel frisson, quand on y repense!... Ils brûlaient les livres, ils brûlaient les tableaux. Ils arrosaient les maisons avec du pétrole ; ils mettaient le feu aux maisons.
Tout cela pourtant fut vite oublié ; les morts pouvaient dormir tranquilles. Quant aux vivants, ils étaient tout heureux de reprendre leurs habitudes, en attendant le moment où elles leur déplairaient de nouveau, parce que tout est balancement, tout est recommencement dans le monde.


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