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Citation de LeCombatOculaire


Au Paléolithique supérieur, période au cours de laquelle la conscience humaine semble s'être éveillée pour la première fois dans le maquis neuronal laissé par l'évolution, les hommes sont entrés dans la matrice froide des cavernes et ont représenté sur leurs parois des créatures thérianthropes, des hybrides mi-hommes mi-bêtes : hommes à tête et sabots d'animaux, animaux aux mains d'homme armées de lances.

Le religion a conservé ce culte des créatures hybrides même dans les cultures urbanisées, systématisées de l'Égypte et de la Grèce. Les dieux grecs se sont toujours transmués en animaux pour espionner les mortels ; l'art religieux égyptien est un collage de parties du corps humaines et animales. Et dans l'hindouisme, évidemment, la tradition se perpétue. Une représentation du dieu Ganesh à tête d'éléphant me regarde tandis que j'écris ces lignes. Pour des millions de personnes, les seuls dieux qui méritent d'être vénérés sont des dieux amphibies, ceux capables d'aller et venir entre les mondes. Et ces mondes sont représentés par des formes humaines et animales. Il semble exister un besoin ancien et impérieux d'unir ces deux univers.

Les enfants, qui ont moins perdu que les adultes, connaissent ce besoin. Ils se déguisent en chien. Ils se peignent le visage pour ressembler à des tigres. Ils dorment avec leurs nounours et veulent garder leur hamster dans leur chambre. Avant de s'endormir, ils se font lire des histoires d'animaux qui s'habillent et parlent comme des humains. Pierre Lapin et Sophie Canétang sont les nouveaux hybrides chamaniques.
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