AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Charles Palliser (81)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Quinconce - tome 1

Le quinconce : « quatre objets aux quatre angles d'un carré, d'un losange, ou d'un rectangle et le cinquième au milieu ».

Tout est dit dans cette figure car cet incroyable récit en cinq actes raconte l'histoire de celui qui se trouve au milieu. Il est encerclé, assiégé, épié par les quatre autres composés de personnalités tenant le haut du pavé. Recommandables et au-dessus de tout soupçon, côté face. Fourbes, cruels et âpres au gain, côté pile. Assis confortablement, il faut les voir tendre, à la lueur des bougies, leurs pièges obliques pour tirer ceux du milieu vers eux…

Ceux du milieu ? Comme ils sont à plaindre ! Madame Huffam, victime de sa naïveté, qui ose à peine respirer, de peur de réveiller les rapaces qui l'entourent. Une vie en pointillés, sans bruits, à l'abris du regard des autres. Et que dire du fils, le petit John, qui évolue dans cette atmosphère empesée, craintive ! Un gosse qui grandit trop vite à force d'essayer de comprendre ces mystères ténébreux qui le cernent, ces regards fuyants, ces chuchotis dans la nuit… Un gosse plein de vie qui souffre de cette solitude abyssale qu'on lui impose… Un enfant trop malin qui, sans même le savoir, fera retentir les trompettes du malheur.

Nous sommes dans cette Angleterre du milieu du XIXème siècle, si riche, si miséreuse, si puissante, si pleine de drames et d'espérances… Si fascinante et si nauséabonde pour les « bien pourvus » que nous sommes devenus.

Quel roman, nom de Dieu ! quel souffle ! Lecture exigeante, histoire envoutante, style baroque…

Ce livre fut écrit dans les années quatre-vingt-dix, mais on se croirait dans « Les grandes espérances ».

J'ai vraiment hâte de retrouver John et sa maman dans « Les faubourgs de l'enfer ».

Commenter  J’apprécie          746
Le Quinconce, tome 4 : La Clé introuvable

A la fin du troisième tome, John est en fâcheuse posture. Humilié, enfermé dans une geôle, seul et oublié de tous, il est proche de l'anéantissement final. Si les redoutables familles des Monpesson et des Clothier veulent encore se déchirer pour s'approprier les riches terres de Hougham, ce sera sans lui. Leurs tortueuses machinations l'ont définitivement vaincu, mis hors-jeu. Elles lui revenaient pourtant de droit.

Mais c'est sans compter sur la famille Digweed qui parvient à le sortir in extremis de la basse fosse dans laquelle il avait été jeté. Elle avait une dette envers la mère de John, parait-il, mais comment ne pas penser à quelques arrière-pensées sonnantes et trébuchantes quand on sait que rien n'est jamais gratuit dans cette épopée où le cynisme et la rapacité tiennent le haut du pavé ? Toujours est-il que notre jeune, naïf, et courageux John se trouve relancé dans l'aventure.

Et quelle aventure ! Il va risquer sa vie dans les égouts puants de Londres à la recherche de quelques piécettes pour pouvoir survivre. Comment ne pas faire un rapport entre ces nauséabondes galeries, et les sombres menées criminelles des tourmenteurs de John ? Il va se faire embaucher comme larbin par ses redoutables cousins. Il va jouer avec plus ou moins de bonheur les montes-en-l 'air. Il va retrouver Henrietta, l'amour de sa jeune vie, et découvrir la vérité dans la longue destinée de chagrin de Miss Lydia.

Un quatrième tome qui s'achève sur une légère note d'optimisme, à la différence des trois premiers. La toute première pour notre pauvre et hardi John. Une petite lueur d'espoir. Un nouveau chemin qui s'ouvre à lui, un peu moins escarpé et tortueux, un peu plus éloigné du gouffre…

Commenter  J’apprécie          671
Le Quinconce, tome 5 : Le Secret des cinq r..

Le secret des cinq roses enfin révélé.

Cinq volumes divisés en cinq parties, elles-mêmes composées de cinq chapitres, pour compter la funeste histoire des cinq branches d'une même famille.

C'est une affaire de gros sous, rien de plus ! Une histoire d'héritage compliquée à souhait par un aïeul irascible, et devenue au fil des ans une véritable énigme.

C'est cet héritage qui va jeter le petit John dans l'enfer de Londres en pleine époque Victorienne. Poursuivie par cette famille qui veut sa perte, il connaîtra le froid, la faim, la misère, le bagne d'enfant, et la cruauté du monde des adultes.

Mais le gamin a du courage et du coeur. Il se sortira des épreuves, à chaque fois plus renforcé et plus rusé.

Pas de révélations extraordinaires dans ce dernier volume au moment où John parvient enfin à se libérer du filet jeté sur lui par sa terrifiante parenté.

Rien, sinon cette victoire au goût amer dans la bouche, sinon quelques illusions perdues, une tonne de regrets, un amour de jeunesse qui s'éloigne à jamais, et un gamin devenu homme à la fière allure.

Et ce désir fou pour John de rendre la pareille aux rares qui lui ont tendu la main quand il se trouvait dans la peine et la détresse…

Suivre les tribulations de l'innocent John jeté au vice et aux turpitudes n'a pas été de tout repos, ni parfois de me retrouver dans cette histoire labyrinthique, ce récit complexe.

Je n'en ai pas moins adoré cette grande fresque sombre et tourmentée, ce style baroque qui décrit si bien ce Londres brouillardeux ou dans le flou toutes les coquineries peuvent être commises.













Commenter  J’apprécie          661
Le Quinconce, tome 3 : Le Destin de Mary

Nous retrouvons Johnnie en bien mauvaise posture. Sa maman est morte dans le plus complet dénuement, et lui se retrouve seul et sans un sou vaillant, vêtu de haillons et transi de froid, à Londres, ville tentaculaire où grouillent des millions de femmes et d’hommes indifférents au sort de l’autre… Pour unique trésor, il a le carnet de sa mère où elle lui raconte sa vie tumultueuse et pleine de drames… Pauvre Mary, si faible, si naïve, simple jouet de grands escogriffes à favoris, et qui trouvera son salut dans une fuite éperdue…

À travers l’écriture hâtive de sa maman, Johnnie fera enfin connaissance de sa famille. Il découvrira leur sombre destin : un grand-père assassiné, un père déclaré fou, une mère qui tremble d’effroi à chaque seconde de son existence… Lecture exaltée à la faible lueur d’une bougie où tant de sombres secrets lui sont dévoilés.

Il n’en reste pas moins une pièce maîtresse de ce jeu impitoyable qui se joue sur plusieurs générations. Un jeu qui, au nom d’une insatiable cupidité, broie êtres et âmes. Sa vie est le seul obstacle empêchant ses ennemis jurés, la famille Clothier, d’hériter du domaine de Hougham. Et ils le poursuivront sans relâche pour parvenir à leur fin.

Pour survivre, Johnnie devra se méfier de tout et de tout le monde. Dans cette incroyable comédie humaine en train de se jouer, les plus charitables ne seront pas forcément les mieux intentionnés… Autant le dire, Johnnie ne parviendra pas à se protéger de l’extraordinaire complot ourdi contre lui et sa famille. A la fin de ce troisième tome, il apparaît abattu, vaincu… Quel ange gardien, quelle bonne âme parviendra à lui tendre une main secourable ?

Un formidable roman d’aventure qui nous tient en haleine et nous fait voyager dans ce Londres du XIXème siècle, mégalopole malfaisante, cruelle et noire de suie où toutes les bassesses de l’âme humaine peuvent s’exprimer.





Commenter  J’apprécie          651
Le Quinconce, tome 2 : Les Faubourgs de l'e..

Je ne suis pas près d’oublier ce deuxième tome du « Le Quinconce ».

John et sa mère sont obligés de se réfugier à Londres pour fuir l’armée de fourbes, de dangereux tartufes, de scélérats qui les poursuivent sans relâche. Une histoire qui débute bien avant leur naissance, qui les dépasse, et s’applique à les broyer sans pitié.

Tous veulent s’approprier ce codicille transmis par des aïeux oubliés, tombés en poussière depuis des lustres, car il réintégrerait nos deux malheureux héros dans leurs droits confisqués par ces affreux âpres aux gains.

Un simple bout de papier qui, comme un génie du mal, va les mener à leur perte. Dans ce Londres du XIXème siècle, ville de toutes les richesses et de toutes les pauvretés, ville tentaculaire, véritable ogresse, ils connaîtront la trahison, la misère, et la déchéance.

Un récit échevelé, tortueux à souhait… Une mère qui finit par s’égarer dans sa propre folie ; un gosse ravalé au rang d’un animal réduit en servitude ; des êtres chafouins et sans cœur ; des âmes brisées au milieu de ruelles sordides et malodorantes ; un bout d’espérance et de bonheur de ci de là...

Un roman fantastique et poignant qui tient en haleine de la première à la dernière page.









Commenter  J’apprécie          612
Le Quinconce - tome 1

Oeuvre colossale en cinq volets, le "Quinconce" de Charles Palliser est vraiment un récit à part. A la fois roman historique et social à la Dickens et polar en costumes à la Collins, ce premier tome pose les jalons d'une intrigue complètement envoûtante, je dirais même plus, engluante.



John Huffam n'est qu'un enfant quand débute la narration. On ignore qui est son père ; il vit à la campagne avec sa mère, dans un cottage discret. Une vie "à l'abri des regards" dans une atmosphère feutrée déjà toute empreinte de mystère. Mrs Huffam possède et conserve par devers elle certain document légal qui pourrait bien offrir des perspectives de richesses et de considération à son fils mais le problème est que ce document semble un objet de convoitise pour un peu trop de monde... Très maternelle et excessivement esseulée, Mrs Huffam sera confrontée à un dilemme : protéger son fils contre ses ennemis tout en préservant son innocence en le tenant dans l'ignorance de ses origines et desdits ennemis. Hélas pour la frêle et douce Mrs Huffam, dans l'Angleterre du XIXème siècle, se fier aux mauvaises personnes et pécher par excès de naïveté ne peuvent qu'entraîner chute et danger...



Ce roman très noir est absolument captivant pour plusieurs raisons. Déjà, son écriture. Je ne savais absolument rien de Charles Palliser avant d'entamer la lecture du "Quinconce" et dès les premiers chapitres, j'aurais traité de menteur quiconque aurait prétendu qu'il ne fût pas contemporain de Charles Dickens et de Wilkie Collins et pourtant...ce roman a été publié en 1989 ! Je ne peux donc que tirer mon chapeau à l'auteur (et au traducteur) pour sa plume magnifique. La plongée dans le contexte qu'il a choisi est bluffante.



Ensuite, l'intrigue qui se dessine est aussi complexe que sombre. Étayées d'une foule de personnages truculents, la plupart inquiétants, les (més)aventures de John Huffam s'enchaînent sans laisser de répit au lecteur qui est souvent malmené, déboussolé, étonné, perplexe mais jamais abandonné. Englué, je vous dis !



Enfin, le caractère et la physionomie du personnage principal, le petit John, ne peuvent qu'éveiller l'amitié et la compassion du lecteur. Sa quête d'identité et de justice devient vite la nôtre. Cet enfant, on a envie de le protéger, de le secourir, de l'aimer... même si la plupart du temps, on ne peut hélas que souffrir avec lui.



De la grande littérature ! Je ne peux que vous inciter à tenter l'aventure.
Commenter  J’apprécie          5612
Le Quinconce - tome 1

Je vais en choquer plus d’un, mais tant pis : je n’ai pas aimé le premier tome du « Quinconce », et je ne lirai jamais la suite ! Un petit mot de l’histoire quand même : un jeune garçon et sa mère vivent en compagnie de leurs 3 servantes dans la campagne anglaise, mais la maman cache un lourd secret de famille à son fils. Celui-ci, par des moyens détournés ou fortuits, découvre certains indices, sous les yeux horrifiés de sa mère. Le tout emballé par des avocats véreux, sous d’obscures raisons, qui je suppose seront dévoilées dans les tomes suivants.



Et pourtant...pourtant ! Je l’avais acheté car j’adore la période victorienne, j’adore la campagne anglaise, j’adore Londres, j’adore « Jane Eyre », « Tess d’Urberville »... Tout cela m’enchante, et c’est vous dire que je me lançais dans ma lecture avec un enthousiasme quasi délirant...Et voilà. Vous n’imaginez pas la profondeur de ma déception dès les premières pages.



D’abord, parce que je ne comprenais pas grand-chose à ce langage, surtout lors des dialogues reproduisant à l’identique, je suppose, le parler rural de cette époque. Oui, je sais, ça « fait plus vrai », mais pas moyen de vivre avec ces personnages si, déjà, le sens de leurs mots doit être deviné plus que compris.

Ensuite, parlons-en de ces personnages, dont le comportement me semble assez incohérent: qu’est-ce que c’est que ce gamin (mais quel âge a-t-il, d’ailleurs...car le découpage du temps n’est vraiment pas clair, c’est le moins que l’on puisse dire ! ) qui dit aimer sa mère puis qui se révolte continuellement contre elle pour proclamer qu’il la déteste, un « petit garçon » qui parle d’argent comme un adulte et qui se permet de remettre sa mère à sa place, une adulte qui se laisse mener par sa servante, qui refuse de dire la vérité à son fils, une nourrice honnie par le garçon...Non, franchement, tout cela me parait bien absurde.

Et puis ces discussions entre hommes de loi tournant autour de gros sous, de tractations, d’actions...Je déteste !

Et enfin, quelle couverture affreuse !



Oui, j’arrête ! Je suis désolée pour tous ceux qui ont adoré ce livre, mais j’arrête « Le Quinconce », définitivement. J’en suis encore toute déconfite.

Commenter  J’apprécie          382
Le Quinconce, tome 5 : Le Secret des cinq r..

Après quatre premiers tomes exaltants (mais de plus en plus poussifs), c'est hélas la déception qui attend le lecteur à l'issue de cette intrigue aussi noire que complexe.



Le "Quinconce" est un savant puzzle aux allures de casse-tête chinois et si le lecteur pensait, fier de lui, qu'il lui suffirait de s'accrocher soigneusement pour pouvoir en venir à bout, sa frustration en sera d'autant plus amère arrivé à l'ultime page du "Secret des cinq roses". Pour ma pauvre cervelle, le secret demeurera donc un secret dont je n'aurai jamais trouvé la clé.



J'ai personnellement rarement été aussi désappointée à la fin d'un roman quand cette terrible pensée m'est venue à l'esprit à la minute où j'en achevais la lecture : "mais alors, finalement, je n'ai rien compris ?". Ce dénouement m'aura été fatal en quelque sorte et mon appréciation qui n'était pas loin de classer le "Quinconce" parmi les monuments littéraires s'est brusquement ravisée.



Reste l'exceptionnelle plume de l'auteur qui se savoure comme du Dickens.
Commenter  J’apprécie          372
Le Quinconce, tome 4 : La Clé introuvable

Après la lecture des trois premiers volets du "Quinconce", on pensait ne pas pouvoir tomber plus bas que le trottoir des bas-fonds de Londres. Erreur. Car, sous le bas-fond, il y a bien un fond méconnu, invisible et souterrain, plus sinistre, plus sale et plus obscur encore : celui des égouts de Londres.



Vaseux et envahis de rats (comme se doit de l'être tout égout qui se respecte), les égouts de la capitale de l'empire britannique servent donc en partie de décor aux nouveaux tours du destin (j'aimerais pouvoir parler d'aventures mais ce serait trop optimiste) dont le pauvre John Huffam est la victime. Aussi, que le lecteur qui aura déjà été cruellement éprouvé par le traitement descriptif que Hugo a fait des égouts parisiens dans ses "Misérables" passe vite son chemin, un égout restant un égout, ça cocotte et ça grouille, c'est malsain, dangereux et répugnant. En revanche, que le lecteur qui tient à braver tous les périls poursuive sa route avec le héros de cette saga énigmatique dont le dénouement semble quelque peu s'enliser.



En effet, à ce stade de la lecture, même si le style et la narration restent tout aussi séduisants, quelques clés de compréhension supplémentaires auraient été les bienvenues pour stimuler la patience d'un lecteur qui ne sait plus trop où l'auteur le mène. En compensation de ce sentiment proche de la lassitude, Palliser fait la part belle à l'action avec de multiples rebondissements et des personnages qui là encore ne sont pas sans rappeler l'univers de Dickens. Ainsi Henrietta fait-elle irrésistiblement penser à l'Estella des "Grandes Espérances".



L'aventure continue mais c'est heureux qu'il ne reste qu'un tome avant de la conclure.
Commenter  J’apprécie          290
Le Quinconce, tome 3 : Le Destin de Mary

Cela paraissait impossible et pourtant ce troisième tome du "Quinconce" gagne encore en noirceur.



***ALERTE SPOILER***

John Huffam, tout jeune et miséreux qu'il soit, est bien obligé de se débrouiller par lui-même dans les bas quartiers londoniens à présent qu'il est seul, sa maman n'ayant pu supporter la déchéance sociale et financière qui l'a réduite à la mendicité.



Dans ce tome, bien que les pièces du puzzle de son héritage continuent de se mettre en place avec une lenteur parfois horripilante, c'est surtout l'enjeu de survie du jeune orphelin qui tient le lecteur en haleine. Sans ressources ni relations, John semble condamné à la plus triste des solitudes et à une existence véritablement misérable.



La solitude et le désespoir du personnage principal d'une part et le fait que ce dernier soit obligé de s'acoquiner avec une bande de voleurs d'autre part, font plus que jamais de ce tome un roman jumeau de l'"Oliver Twist" de Dickens.
Commenter  J’apprécie          221
Mère et fille

Richard, un jeune étudiant rentre chez lui où il n’est pas le bienvenu.

Il ne connait pas les circonstances exactes de la mort de son père, sa mère et sa sœur entretiennent un étrange silence autour des évènements qui les concernent.

L’ambiance de ce livre est sombre et glauque à souhait.

Les paysages d’abord, pluie, boue…..

Les personnages, hypocrites, médisants, étroits d’esprit….

Et un style très anglais plein de détails, de dialogues interminables dans une intrigue qui progresse très lentement.

Pas d’évolution 200 ans après les écrits de Jane Ausren !

J’ai tenu 100 pages……. et abandonné.

Commenter  J’apprécie          170
Le Quinconce - tome 1

Il y a encore quelques semaines, je ne connaissais pas du tout Charles Palliser ni son oeuvre "Le Quinconce". C'est donc avec curiosité que je me suis plongée dans le premier volet de cette saga, généreusement envoyé par les éditions Libretto, que je remercie vivement.

Comme beaucoup l'ont expliqué avant moi, le Quinconce est une oeuvre magistrale en 5 volumes, chacun d'entre eux étant composé de 5 parties. Tout semble organisé presque mathématiquement dans un but que je ne connais pas encore après la lecture du 1er volume.

L'histoire, quant à elle, se révèle intéressante et surtout intrigante. Dans un village anglais de la fin du XIXème siècle, le petit John, élevé seul par sa mère et quelques domestiques, comprend que sa famille cache un secret dont il voudrait bien trouver la clé. Il doit malheureusement faire face au silence de sa mère, effrayée à l'idée de lui divulguer quoi que ce soit.

De ce fait, le lecteur est lui aussi face à ce mur de silence. Nombreuses sont les pistes distillées par ci par là, mais quand un mystère semble s'éclaircir, un autre s'ajoute.

Ce livre m'a fait penser à une toile d'araignée. On comprend que chacun cache quelque chose, les intérêts des uns sont des dangers pour les autres, les complots n'en finissent plus, mais l'auteur tire les ficelles avec brio et maîtrise. Il sait parfaitement où il va et on le sent bien.

Les personnages sont des figures bien campés, aussi la mère de John m'agace-t-elle un peu quand elle lui répond systématiquement qu'elle lui expliquera tout quand il sera plus grand. Je comprends cet enfant qui sait qu'on lui cache des choses, qui manque de se faire enlever, mais à qui on ne dit rien!

Les domestiques, eux, sont criants de vérité et le réalisme est poussé jusque dans leur parler, très patois.

Autour de ce petit monde gravitent d'autres personnages sans scrupules, amis ou ennemis, pour certains le doute est encore permis, mais le tout rappelle Dickens, cela va sans dire, et cela a déjà été dit!

J'ai cependant été régulièrement surprise par l'écoulement du temps: il se passe parfois 3 ou 4 ans entre deux événements séparés de quelques pages, sans que cela soit formellement exprimé. Cela ne gâche rien à la compréhension de l'histoire.

J'ai été convaincue par cette lecture et je me plongerai dans la suite des aventures de John avec plaisir.

Chapeau bas à l'auteur, professeur de littérature, qui a publié cette oeuvre en 1989!
Commenter  J’apprécie          170
Le Quinconce - tome 1

L’héritage de John Huffam est le premier tome de la pentalogie de Charles Palliser, Le Quinconce. Je n’avais jamais entendu parler de ces romans et pourtant, j’ai eu une grande phase Charles Dickens adolescente. J’avais enchainé Olivier Twist, David Copperfield, Les grandes espérances… J’ai donc été enchantée quand j’ai vu ce titre, de pouvoir replonger le temps de quelques jours dans l’époque victorienne, comme quand j’étais enfant.

Les sujets abordés dans ce premier tome sont plus complexes que ceux évoqués dans les romans de Charles Dickens, du moins, de ce que je me rappelle. Une veuve et son enfant, Johnnie, vivent à l’écart du monde, dans la campagne anglaise. Johnnie est le narrateur principal du roman, l’histoire débute alors qu’il est encore jeune enfant (environ 5 ans). Il commence à découvrir le monde qui l’entoure et à se poser des questions.

J’ai été un peu étonnée que la mère se décrit comme pauvre alors qu’elle possède trois personnes à son service ainsi que plusieurs objets de valeur dans sa maison. Mais peut-être que je compare trop à Dickens ? J’ai toutefois aimé les descriptions de la nature et des environs, l’auteur s’applique à retranscrire fidèlement l’ambiance de l’époque. J’ai moins apprécié les discussions autour des transactions financières mais aussi la mère qui n’est jamais sûre d’elle et demande souvent l’avis de son fils.

Quel tome symbolise le volet central dans cette représentation en quinconce ? Moins abordable qu’un Dickens mais le Quinconce m’a plus qu’intéressée. J’espère que ce premier tome est compliqué parce que c’est celui qui introduit les différents éléments de cette série. Les relations entre les familles et leurs différents patronymes ne sont pas faciles à appréhender, j’aurais sans doute du prendre quelques notes. Je lirai bien entendu la suite pour découvrir quel est le secret de cette famille et éclaircir quelques mystères ! En lisant une biographie de Charles Dickens sur le net, je viens de voir qu’il avait comme noms, entre autres, John Huffam (nom du père et du parrain), est-ce un clin d’œil ?

Merci aux éditions Libretto (et à Masse Critique !) pour cette réédition, ça m’a permis de découvrir cette œuvre !

Commenter  J’apprécie          160
Mère et fille

La quatrième de couverture m'a attiré : l'accroche du livre me paraissait intéressante... Je m'attendais à une histoire actuelle...

La couverture même m'a semblé sympa : très années 50-60.

Le titre était prometteur...

Dès les premières pas, j'ai été perturbé... D'abord par l'époque où se déroule l'histoire, fin 19eme siècle...

On imagine un paysage d'Angleterre sous le brouillard, la pluie, sombre... Très Jane Austen, mais en plus triste et morbide...

Tout le long du livre, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner cette lecture, mais j'ai persisté... A tort ou à raison, je suis arrivée au bout du livre. Je ne regrette pas. Ce livre n'est pas comme les autres... Il est parfois difficile de se repérer dans cette histoire, dans ce village, dans ces personnages aux relations très complexes, basés sur des non-dits et des mensonges... Mais au final, on comprend tout !

Perso, je n'aurai pas choisi ce titre, je ne trouve pas qu'il corresponde à l'histoire, mais ceci n'est qu'un avis personnel...

Au final, mon avis est donc mitigé, mais pourquoi pas !!!!
Commenter  J’apprécie          131
Le Quinconce - tome 1

Lorsque j'ai ouvert l'ouvrage de monsieur Palliser, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce fameux Quinconce, pourtant une œuvre importante de cinq volumes qui, au premier abord, avait tout pour me séduire. Ma tendresse pour l'Histoire et ma gourmandise pour les fresques octroyaient d'ors et déjà à L'Héritage de John Huffam une attitude bienveillante de ma part. Quant au pitch, il donnait un aura de mystère fort alléchant au roman...



Pour que tu prennes, ami lecteur, cet avis avec le recul nécessaire, il va me falloir avouer que ma neutralité -ou du moins ma volonté de rigueur-, n'est pas toujours au rendez-vous. Et te parler un peu de ce que je pense de certains autres ouvrages, lus il y a plusieurs années. La huitième de couverture nous prévient : « À la fois roman picaresque et fable initiatique convoquant les talents de Dickens et Shakespeare, Le Quinconce a été salué comme un chef-d’œuvre ». Oui, oui, c'est écrit par la maison d'édition, donc tout à fait de parti pris toussatoussa. Sauf que peu importe. Parce que je n'aime pas Dickens -Sauf Un Chant de Noël, et encore... Mickey y est sans doute pour quelque chose-. Voilà. J'ai avoué. Dickens m'endort. Ouaip. Ses pauvres m’indiffèrent, ses héros me fatiguent, son foisonnement me pèse sur l'estomac. Je ne dis pas que j'ai raison, je ne dis pas que monsieur Dickens ne fait pas parti des plus grand écrivains anglais. Je dis juste que ses romans me font autant d'effet que l’homéopathie en a sur mon organisme. En d'autres terme, je m'en contrefous.



Et effectivement, il y a du Dickens dans l'ouvrage de monsieur Palliser. Objectivement, les intrigues semblent fort alléchantes -je n'ai lu que le premier tome, donc je ne peux en dire plus- et l'auteur a le talent de nous perdre dans un labyrinthe sans doute minutieusement pensé. Sauf qu'il ne s'est pas contenté de faire revivre une époque et un genre. Non. Charles Palliser adopte aussi la plume victorienne. Là, j'ai vraiment eu du mal. Non avec le style classique mais avec ce choix littéraire qui, pour moi, confine à l'extrémisme d'écriture. Rendre hommage et faire vivre une époque, soit. Mais pourquoi adopter aussi le phrasé, le rythme, les défauts du passé ? Si un écrivain se lançait dans la rédaction d'une épopée chevaleresque située au XIIième siècle, aurions-nous à nous coltiner de l'Ancien Français ? Bref, je ne vois pas bien l'intérêt d'une telle rigueur qui, à mon sens, ne sert pas vraiment le propos.



Tout cela, ami lecteur, pour dire que ma conclusion ne sera pas du tout constructive. Si tu aimes les intrigues alambiquées et sans doute brillantes et si tu admires Dickens, il y a fort à parier que tu ne seras pas déçu. Quant à moi, je m'en retourne vers des styles et des genres qui me correspondent mieux.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          134
Le Quinconce, tome 2 : Les Faubourgs de l'e..

J'ai beaucoup aimé la saga du Quinconce qui comprend 5 tomes. Cependant, ma préférence va à ce deuxième volet qui plonge réellement le lecteur dans la noirceur du récit.



Le petit John Huffman, héros "à la Dickens", et sa mère, veuve dépossédée de tous ses biens et ne vivant que dans l'espoir de légitimer son fils dans le rôle d'héritier d'une fortune très convoitée par d'obscurs "ennemis", sont engloutis dans les faubourgs crasseux de Londres comme dans un tourbillon. Leur brusque et rapide chute en Enfer ne leur épargnera, ni à John ni à sa mère, aucune humiliation. Misérables, ils attirent à eux bien plus que la compassion du lecteur mais sa pitié et son affection. C'est dans ce deuxième tome que le lecteur pénètre vraiment l'histoire dramatique des Huffman et acquiert quelques indices lui permettant d'entrevoir (mais seulement d'entrevoir) l'issue de l'intrigue.



L'écriture de Charles Palliser m'a littéralement ensorcelée, à tel point que j'ai vraiment considéré que ce roman avait été écrit au XIXème siècle, quand je n'avais pas eu la curiosité de doter ma culture littéraire de quelques éléments biographiques sur l'auteur. Non seulement la qualité d'écriture mais également son rythme m'ont induite en erreur mais cette ignorance a, je pense, accru encore mon plaisir à découvrir cette oeuvre superbement noire et tragique.
Commenter  J’apprécie          130
Le Quinconce - tome 1

Campagne anglaise, 19e siècle. John vit seul avec sa mère et leurs 3 domestiques, ignorant des tracas des adultes jusqu'à ce qu'une série d'événements lui fasse comprendre que certaines personnes mal intentionnées en ont après sa famille, et cherchent à tout prix à récupérer un document maternel qui a trait à un héritage qui peut tout changer...



Tout d'abord je remercie les @editionslibretto pour leur confiance et pour l'envoi de ce livre, qui est le premier d'une série de 5. Après une belle préface de Gaëlle Josse, je dois avouer que les 50 premières pages m'ont rebutée car la langue utilisée est extrêmement ardue, ou alors l'auteur, universitaire américain, emploie un patois dans les dialogues avec les employés ou les villageois qui rendent la lecture difficile. Je me suis cependant accrochée et ensuite cela devient plus simple de rentrer dans l'histoire et de faire abstraction d'un vocabulaire qui ferait passer la littéraire que je suis pour une inculte suprême, et les pages se tournent beaucoup plus vite, à mon soulagement. Il est intéressant de voir l'insouciance de Johnnie et ses occupations de petit garçon, lorsque d'autres chapitres évoquent le complot ourdi contre lui par plusieurs personnages différents. Sa mère est d'une naïveté confondante, elle protège son secret, et on se demande comment elle va pouvoir le protéger par la suite, néanmoins je ne suis pas sûre de lire la suite pour autant. Je trouve que quitte à faire un roman dickensien, on peut le faire dans une langue plus accessible à tous, surtout lorsque ce dernier est écrit en 1989. Enfin je trouve le format et le toucher très agréables, ce qui donne un confort de lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Le Quinconce : intégrale des 5 volumes

Un roman d'une grande noirceur à la Dickens. Belle description du Londres de l'époque.
Commenter  J’apprécie          111
Le Quinconce - tome 1

A l'image d'un Dickens, ce livre nous brosse le portrait d'une Angleterre au XIX° Siècle



Lorsqu'on parle de la saga du Quinconce, tout le monde va dire la même chose. C'est comme un Dickens. Et je me disais qu'on allait avoir une belle redite des Belles Espérances. J'ai donc sélectionné ce partenariat par pure curiosité mais sans plus. Alors oui, si vous parlez du portrait de l'Angleterre au XIX° siècle, oui, je peux vous le dire, si vous avez aimé la plume de Charles Dickens, vous aimerez celle de Charles Palissier. Le travail de description des modes de vie et des personnages est incroyable. Vous aurez l'impression de vivre là bas et en ce temps là. Et pour une immersion plus totale, vous aurez des anciennes tournures dans les dialogues. J'adore !



Concernant nos petits personnages. Nous suivons John qui est un enfant dont les origines sont obscures et qui vit dans une maison, avec sa mère. Ils sont considérés comme une famille aisé. Et quand je vois le train de vie, je me dis que bof. Et, comme si l'auteur avait entendu mon mini soupir, il nous décrit en même temps la vie des paysans. Je retire donc mon soupir et je trouve que John a beaucoup de chances ;)





Mais cette écriture n'est qu'une toile de fond sur un mystère bien prenant.



En effet, dès le début, John se pose des questions sur ses origines. Qui est son père ? Pourquoi doivent-ils rester quasiment tout le temps cachés ? Qui sont ses ennemis ? Pourquoi sa mère cultive-t-elle toujours autant le mystère ? Ces questions qui peuvent paraître simplettes deviennent, grâce à l'écriture de l'auteur, une véritable obsession pour nous dans ce premier tome. Parce qu'on se dit qu'il va tout nous avouer (l'auteur) dans le premier tome et que les autres serviront de résolution. Que nenni ! Il cultive lui même le mystère, ce qui, personnellement, m'a rendue complètement dingue.



Ainsi, notre savoir évolue avec celui de John mais il est trop petit, comme dirait sa mère, pour tout comprendre alors il ne sait rien. Il ne fait que subir les évènements et tente de vivre sa vie au milieu de tout cela. Ces mystères sont pour lui une force incommensurable qui l'étouffe petit à petit. Et nous sommes dans le même cas. Vous pourriez peut être penser que cela nous dégouterait de la saga. Mais non, bien au contraire. L'arrivée des informations au compte goutte ne nous donne qu'un objectif : lire la suite.



Un grand merci aux éditions Libretto et à la Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cette saga.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          110
Le Quinconce - tome 1

J'ai découvert ce livre grâce à Babelio qui me l'a envoyé dans le cadre de l'opération masse critique. Je dois avouer que les premières pages m'ont semblé longues. C'est que Charles Palliser, écrivain américain contemporain, publiait en 1989 un roman s'inspirant, jusqu'au mimétisme, des auteurs anglais du XIXe. Ma première réaction a été l'agacement; à quoi pouvait-il bien rimer de singer ainsi Dickens, Thackeray ou Wilkie Collins? La langue, pleine d'expressions désuètes ou oubliées, parsemée d'argot et de tours familiers, souvent complètement disparus, m'indisposait tout autant que le parti consistant à faire du faux vieux, sans distance ni réinterprétation.



Et pourtant. Après à peine cinquante pages, je n'ai plus pu lâcher le bouquin. Ce roman est d'une efficacité redoutable. Il y a là un souffle qui m'a replongé dans les lectures de jeunesse, les Fenimore Cooper et autres Jules Vernes. C'est enlevé, c'est picaresque, c'est le genre de livre dont on veut à tout prix connaître la suite. Un feuilleton historique, remarquablement documenté, avec des rebondissements, des méchants vraiment odieux, une intrigue dont les éléments sont distillés petit à petit et des personnages qui ont une vraie épaisseur romanesque.



A peine terminé, j'ai posé le livre sur ma table et je suis allé acheter le volume deux. La saga continue...
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charles Palliser (435)Voir plus

Quiz Voir plus

Yvain, le chevalier au lion d'Anne-Marie Cadot-Colin

Yvain, le chevalier au lion a été écrit:

au XXème siècle
au XIème siècle
au XIIème siècle
au XIIIème siècle

30 questions
1766 lecteurs ont répondu
Thème : Yvain, le Chevalier au Lion de Anne-Marie Cadot-ColinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}