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Critiques de Charles Revue (8)
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La Censure aux trousses

Ce sujet sur la censure cinématographique a déjà fait couler beaucoup l’encre des Gens de la Culture , donc des « sachants » comme il est de bon ton de les nommer.

Ici le bon ton devient pochade. Nous sommes dans les années 70. Une jeune femme qui surveille bien son ascension sociale au ministère de la Culture et une rebelle qui se pense réalisatrice de films » pour adultes vont joindre leurs forces pour retrouver un étrange individu qui salope des films lambda en y intégrant des séquences pornographiques. Chacune a ses raisons. S’y agrègent des personnages secondaires divers et variés dont un journaliste de droite, race honnie par l’auteur. Il précise quand même que la réalisatrice rebelle a honte de ses bourgeois de parents qui lui donnent 5000frs par moi. Ses amis ignorent cela bien évidemment. On frise le roman social !

Tout ce petit monde se démène dans des situations cocasses,parfois scabreuses. Une longue séquence sortie tout droit d’ »Eyes wide shut », pimente le tout.

Amusant, vite lu.

Merci aux Edts Librinova et à NetGalley pour l’envoi de cette lecture.
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La Censure aux trousses

Avec ce roman policier totalement atypique, Charles Revue prouve pour la seconde fois qu'il est un auteur prometteur qui manie la langue à merveille et possède un talent rare, celui d'accrocher son lecteur dès les premières pages pour le conduire à dévorer son livre....et ensuite à en dire tout le bien qu'on en pense.

Dieu sait que les auteurs indépendants ont du mal à se faire connaître et que la production littéraire dans ce domaine est tellement inégale que les plus exigeants des lecteurs peuvent être conduits à négliger ce qui constitue pourtant un formidable vivier créatif d'où émergent des pépites très brillantes qui font la joie des "chercheurs d'or" que sont les chroniqueurs en mal de nouveauté.

Charles Revue situe les intrigues de ses romans dans des contextes historiques et sociologiques parfaitement documentés, ce qui étoffe ses intrigues et leur donne du sens.

Ici nous sommes vers la fin des années 1970 et un retour de bâton bien pensant succède au "flower power". La société civile s'offusque d'une trop grande libéralisation des moeurs et décide la classification des films en fonction de leur contenu, créant la célèbre catégorie X et encadrant sa distribution de règles sévères susceptibles d'être ressenties comme des atteintes à la création.

Alors qu'un collectif de jeunes cinéastes idéalistes décide de lutter contre cette censure qui bride les élans créateurs, un esprit pervers qui se cache sous le pseudonyme de Xylos prend un malin plaisir à diffuser des scènes carrément pornographiques dans des films destinés au grand public, ce qui ne manque pas de créer un certain émoi!

Quand la très sérieuse Hélène, qui travaille au visionnage des films pour la Commission de Contrôle cinématographique, constate avec horreur que sa jeune soeur participe à cette atteinte aux bonnes moeurs, elle va se lancer dans une traque échevelée pour trouver le coupable et pour triompher de ce défi, elle acceptera l'aide d'alliés inattendus...

Un roman policier sympathique et bien troussé, sans mort ni victime, qui se lit avec un sourire gourmand.

Bien que la pornographie soit présente, nulle vulgarité dans ce texte qui fourmille d'humour et d'ironie.

Cerise sur le gâteau, la scène finale ne peut que donner envie de fredonner un certain refrain bien connu des anciens enfants, qui replonge dans une époque bénie parée de toutes les vertus, ce passé magnifié dans notre mémoire qui est celui de notre jeunesse.
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Ceux qui sont restés

Avis aux amateurs de bons romans policiers et à tous ceux qui n'hésitent pas à passer un nuit blanche pour arriver au bout d'une passionnante intrigue : ce livre est fait pour vous et son auteur, dont c'est le premier roman, a bien gagné le droit de jouer dans la cour des grands et d'y figurer aux côtés de ces prestigieux auteurs de thrillers dont le lectorat raffole.

Tout va bien mal pour le héros de cette histoire, Bastien. Non seulement sa start-up new-yorkaise s'est cassé la figure à la suite d'opérations douteuses de son félon d'associé mais il a découvert sa femme, la belle Capucine, en train de se livrer dans le lit conjugal à des galipettes adultérines. Quittant précipitamment les Etats Unis, sans un sou en poche, il se réfugie dans sa maison d'enfance en Picardie, vacante depuis le décès de son père.

A peine arrivé, il affronte un mystérieux cambrioleur qui se glisse chez lui en pleine nuit. Mais il retrouve aussi ses amis d'enfance, "ceux qui sont restés" dans cette petite ville qui a bien changé depuis son départ.

Et voici que les souvenirs de son adolescence affluent, d'abord l'enlèvement sous ses yeux de son meilleur copain Félix, monté dans une voiture et parti pour une destination dont il n'est jamais revenu , puis la mort tragique de Sidonie dont il était secrètement amoureux, tombée sous les coups d'un clochard sanguinaire...

Bastien ne peut échapper à la culpabilité qui le ronge. Pourquoi est il resté impuissant face à ces deux drames qui ont marqué à jamais la ville et ses habitants ?

Il ne risque pas d'échapper à ses cauchemars car voici qu'un corbeau envoie des lettres anonymes aux notables de la ville et que le drame fait à nouveau brusquement irruption avec l'enlèvement puis la mort du fils du maire. L'hystérie est alors à son comble et on soupçonne le tueur d'antan de s'être échappé de sa tombe pour revenir semer la terreur ...

Bastien va devoir mobiliser toutes ses forces pour mener à bien des investigations qui le conduiront à découvrir une effroyable vérité et il lui faudra se mettre gravement en danger pour triompher de ses démons..

L'intrigue est diablement efficace et le suspense haletant conduit à une fin en apothéose.

Ce roman se lit quasiment d'une traite tant on a envie de connaître la fin . Le style est fluide et élégant et quelques touches d'humour ne nuisent pas à la gravité des sujets traités.

J'ai apprécié l'ancrage de l'histoire dans une région picarde en perte de vitesse économique, frappée par la désertification industrielle qui fait la part belle à la montée des extrémismes. On y retrouve une atmosphère provinciale à la Clouzot où les non-dits cachent de vilains secrets et où la bourgeoisie locale se sert les coudes pour défendre sa position privilégiée. Chacun des personnages est crédible et bien campé.

Une belle réussite pour cet auteur que je suivrai sans hésiter .
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Ceux qui sont restés

Bastien revient dans la petite ville picarde où il a passé son enfance. Il va être au coeur de la reprise de l'enquête concernant la disparition de son meilleur copain de l'école élémentaire.

Ce roman est très agréable à lire. Il fonctionne comme un polar mais aborde aussi en filigrane, les problèmes sociaux-économiques auxquels sont durement confrontées les petites villes de province.

Dans un style fluide et sans prétention, l'auteur nous emmène à la recherche de Félix en brossant un tableau peu reluisant de la petite ville : milice, racisme, arrogance de la bourgeoisie locale, désertification économique.

Les rebondissements sont bien menés et restent crédibles. le narrateur, Bastien, étant un pragmatique émotionnel, fait preuve d'un certain humour dans le récit de ses aventures, parfois cynique, il en reste attachant.

Ce roman est captivant mais se lit sans cauchemar.

Je remercie les Editions Librinova et Netgalley pour ce bon moment de lecture.

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Ceux qui sont restés

Le résumé m’avait tout de suite plu, la petite ville d’enfance, la maison abandonnée, un mystérieux enlèvement… La couverture aussi d’ailleurs. Et puis dès les premières lignes, j’ai adhéré au récit et les pages se sont tournées toutes seules !



Il y a de la simplicité et de l’humour dans l’écriture de l’auteur, ce qui fait que j’ai accroché immédiatement et que j’ai dévoré ce roman.



L’histoire de cet homme, Bastien, qui perd tout du jour au lendemain à New York, qui, parce qu’il n’a nulle part où aller, revient dans son village d’enfance qui se délabre peu à peu, et qui s’installe dans la maison de ses parents à l’abandon, n’augurent rien de bien réjouissant. L’ambiance est posée, et même si elle pourrait être noire, le style narratif ne pose pas le roman tel un polar. L’humour et la légèreté sont omniprésents, ce qui offre une certaine originalité et une véritable facilité à la lecture.



C’est alors qu’une multitude de faits vont ponctuer le quotidien assez sinistre de Bastien et vont le propulser peu à peu dans une histoire ahurissante et haletante. Amateurs de romans policiers, celui-ci est pour vous ! Une fois commencé, vous ne pourrez plus le lâcher ! J’ai enchaîné les chapitres, voulu en savoir plus et encore plus, et c’est avec grande satisfaction que je l’ai terminé. Le final est à la hauteur et les réponses à nos questions sont toutes présentes. Seul l’affaire de Bastien à New York est finalement reléguée de côté, mais j’ai cru lire que Charles Revue prépare peut-être une suite, je suppose donc que nous en saurons plus à ce moment-là.



Les petites villes et villages recèlent de secrets, les habitants se connaissent tous, et ici nous sommes pleinement immergés dans ce contexte. Ce qui me parle puisque j’ai toujours vécu à la campagne. C’est surement aussi ce qui m’a plu, de retrouver cette atmosphère étrange de retourner sur les lieux de son enfance, dans ces contrées peu habitées qui semblent tranquilles mais qui ne le sont pas toujours. On sent que l’auteur a réellement vécu cela car il arrive à nous projeter dans cette ambiance.



Des petites facilités dans l’action se font ressentir mais rien qui ne gâche la lecture car nous sommes réellement transportés dans cette histoire d’enlèvement et de secrets du début à la fin. Ce roman mérite vraiment sa place. Comme j’ai passé un très bon moment, je vous le recommande sans ciller !


Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Ceux qui sont restés

Lorsqu'on m'a proposé de lire ce livre on m'a prévenu : c'est un polar.



Ok. J'ouvre le livre et je ris de bon coeur pendant les dix premières pages. Un polar c'est sûr ? Je ne crois pas. En tout cas ce n'est qu'à partir de la 30eme page environ qu'on commence tout juste à sentir venir l'intrigue, et encore.



Charles Revue a une plume formidable. Son écriture légère et pleine d'humour fait qu'on se sent tout de suite à l'aise avec le personnage qu'on comprend parfaitement. Son enfance nous rappelle la notre avec ses joies et ses peines. Il mêle admirablement le ton du roman avec celui de l'humour. Un humour toujours dans l'élégance même dans les moments les plus croustillants.



Mais voilà, entre les phrases de son texte plein de poésie se cache l'horrible secret de la disparition de ce petit Felix et le retour probable de son ravisseur et le souci c'est que ça ne passe pas du tout.



En fait le problème c'est qu'à force de mélanger les genres on finit par se sentir perdu et, pour être honnête, on n'a pas vraiment envie de savoir ce qui est arrivé au petit Felix, du moins pas de cette façon. Le ton ne changeant pas lors des moments "à suspense" on a la sensation que le narrateur devient cynique et on est mal à l'aise.



En tout cas en ce qui me concerne je me suis plusieurs fois surprise à me dire "bon on s'en fout de Felix, qu'est-ce qui va arriver à Bastien maintenant ?"



En fait Charles Revue est surtout doué pour la satyre sociale et il décrit avec beaucoup de justesse les différents personnages, même si on a tendance à s'y perdre quelquefois.



On aurait préféré que l'auteur reste dans le genre roman qui lui va si bien.



L'image de couverture est assez logique pour un roman mais, encore une fois, personne ne se douterais que c'est un polar en la regardant.



C'est au final un livre agréable à lire grâce à la plume de l'auteur. Ca aurait pu être un très bon roman mais c'est définitivement un polar très moyen.



Je mets donc une étoile sans hésiter pour l'originalité de l'histoire
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Ceux qui sont restés



Je recommande ce livre



Oui

Chronique

Mise à jour le 19 janv. 2017

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé ce roman policier. Je me suis attaché assez rapidement au héros. Au moment où on le rencontre, il est déjà dans une situation des plus compliquées. Entre sa femme, son boulot, son associé, tout part de travers. Et son retour en France n'est que le début ! On a envie de savoir comment il va rebondir après ces échecs à répétition et on se rend vite compte que cette histoire n'est pas le seul problème de sa vie.



Son retour va faire remonter beaucoup de souvenirs, et pas des plus beaux. La disparition de son meilleur ami, le meurtre de son amour d'enfance, s'ajoute à ça des disparitions d'enfants. Le village qui l'a vu grandir recèle plein de secrets et part en quête de réponses avec le héros.



Ce roman policier est assez sympathique puisqu'on ne suit pas l’enquête officielle, mais celle de Bastien. Et elle est loin d’être évidente. Il va se mettre dans des situations dangereuses, il va devoir affronter le regarde des autres, leurs reproches et chercher la vérité, même si elle dérange. Et le dénouement est des plus passionnant. Je ne m'attendais pas à ça, et la surprise est toujours un excellent point.



J'ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture.
Lien : http://shelunaitachronicles...
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Ceux qui sont restés

Bastien pensait bien avoir réussi sa vie à New-York. Mais il apprend le même jour que son associé a fraudé avec l’argent de leur société et que sa femme Capucine le trompe.

Sa seule porte de sortie est de rentrer se réfugier dans l’ancienne maison familiale, dans une ville en plein marasme et sur laquelle plane encore le souvenir de Félix, le meilleur ami de Bastien, enlevé juste avant l’entrée au collège.



Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en ouvrant ce livre. Je pensais me trouver devant un récit du retour de Bastien dans la campagne de sa jeunesse, rencontrant ses anciens amis devenus tous des losers alors que lui a réussi dans la grande ville. Une espèce de retour à la terre, pétri de bons sentiments et de souvenirs émus du passé.



Le début du roman tend en effet un peu vers là.

En compagnie de Bastien on découvre les personnes qu’il a côtoyées à l’école, les petits gamins devenus grands et installés maintenant en notaires d’une petite ville de cambrousse qui se dépeuple au fur et à mesure que les usines du coin ferment.

On rencontre le maire, le médecin, l’avocat, l’instituteur. Et même Karim, l’ancienne tête de turc de l’école devenu inspecteur.



Mais au delà de ça, Vergniers cache aussi un mystère. La disparition de Félix, l’assassinat de sa sœur Sidonie, la mort du clochard du coin, accusé de ce crime.

En même temps qu’il se réinstalle en ville, la mémoire de Bastien lui revient et les traumatismes de sa jeunesse se réveillent. D’autant plus que des lettres anonymes se mettent à circuler remettant en cause la version donnée dans le passé.



J’ai adoré ce livre.

L’enquête de Bastien pour démêler les fils de sa mémoire m’a passionnée. Mais j’ai aussi aimé replonger dans ce passé plein de rancœurs tenaces et de non-dits, ces secrets de villages où finalement rien n’est aussi tranquille qu’il le parait.



C’est simple à lire, les pages défilent et si mon coup de cœur en termes de personnages est allé pour Karim, j’ai aussi beaucoup aimé Bastien.

C’est le premier roman de Charles Revue et c’est une très jolie réussite, pour tous ceux qui aiment les polars menés avec beaucoup de suspense.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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