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2.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1813
Mort(e) : 1888
Biographie :

Charles Schoebel (1813-1888) est un ethnologue, paléographe et linguiste français.

Auteur de:
Le Mythe de la femme et du serpent:
étude sur les origines d'une évolution psychologique primordiale,
Paris : Maisonneuve, 1876

L'Éternité et la consommation des temps, 1854
Le Bouddha et le bouddhisme, 1857
De l'Universalité du déluge, 1858...

Source : wikipedia
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
CHAPITRE III.
Constitution théocratique du brahmanisme ;
elle a ses origines dans le Pentateuque.
10. La connaissance que ces prêtres acquirent alors du Pentateuque fut pour eux une révélation ; ils virent promptement tout le parti qu'ils pouvaint tirer de la législation mosaïque pour asseoir leur pouvoir sur une base inébranlable.
11. Et ils composèrent le Mânava-dharma-çâstra, le livre de la loi de Manou.
12. Que la loi de Manou procède de la loi de Moïse, cela est facile à prouver; ce n'est en quelque sorte qu'une question de bonne foi.
13. D'abord quant à l'antériorité des deux livres, il ne peut y avoir aucune contestation, parce qu'il est mille fois prouvé que le Pentateuque est de beaucoup le livre le plus antique qui existe, écrit en caractères alphabétiques, et que le caractère de la langue du livre de Manou montre qu'il est d'une époque bien plus moderne que le Rig-Véda.
14. Or, le Rig-Véda lui-même est bien plus jeune que le Pentateuque, parce qu'il n'y a plus que de faibles traces de la vérité religieuse primitivement révélée.
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Le culte du phallus, sous l’une ou l’autre forme, comme lingam ou comme yonî, était répandu dans le monde plus que nul autre culte. La raison en est claire, car, comme le dit Diodore, le phallus est la cause de la perpétuité des hommes. C’est ainsi qu’il a obtenu des hommages qui ne finiront jamais.
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Nous ne voulons pas rechercher ici si, relativement à l’homme, le gynan-dromorphisme a jamais été, comme le texte nous le montre dans l’humanité représentée par le premier être humain, une réalité effective et normale ; ce que nous pouvons dire, c’est que l’homme androgyne n’est pas impossible. Aujourd'hui, il est vrai, l’hermaphroditisme est un cas de monstruosité que Rudolphi, Berthold, Meyer, Gruber et plusieurs autres savants ont constaté et techniquement décrit. Les Romains ne furent pas si avisés ; les androgynes leur étaient tellement odieux qu’ils se hâtaient de les jeter à l’eau, in flumen ou in mare, quand ils leur tombaient sous la main ; et une fois, l’apparition d’un androgyne leur parut même si néfaste, qu’ils ordonnèrent des supplications publiques.
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L’homme était encore tout nature ; nature supérieure aux autres créatures, il était tout paradis, un clos privilégié dans un lieu de délices, gan be eden. Il était en si parfaite unisson avec le milieu qui l’avait produit, qu’il s’y trouvait comme l’enfant dans le sein de sa mère. Il y respirait (nous reviendrons sur ce point) par l’arbre de vie planté dans le centre du jardin ou du clos organique, et de son corps sortaient, semblables à quatre fleuves, les quatre grands membres dont des besoins incessants lui imposaient le constant usage. Mais au milieu de la créature paradisiaque s’élevait, différent de l’arbre de vie, l’arbre de la connaissance du bien et du mal, hetz ha dahath tôb wa rach, arbre qui n’est autre que l’organe de la génération.
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Non, les Sémites ne sont point arrivés par leurs propres forces à la notion du Dieu unique; cette notion n'est point chez eux le fruit d'une constitution sui generis, le résultat d'une certaine disposition de race. A voir l'empressement, je dirai la fureur avec laquelle tous les peuples sémitiques, sans distinction aucune, se sont rués clans le polythéisme, il serait plus juste de dire que c'est l'idolâtrie qui était la religion la plus conforme à leur nature. Non, le polythéisme n'est point chez les races indo-européennes ni chez aucune autre le fond même et l'origine de toute la religion; la notion du Dieu unique n'est pas plus chez ces races que chez les Sémites le fruit de la raison et de la réflexion philosophique.
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Demandons-nous pourquoi la chasteté et la pudeur ne s’harmonisent pas ; pourquoi même elles ne peuvent pas exister en nous simultanément. Il y a, cela est clair, dans cette incompatibilité allant jusqu’au plus rigoureux exclusivisme, une énigme à résoudre.
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Car remarquons que toutes les races ne connaissent pas, originellement, les phénomènes psychologiques dont nous traitons ici, que beaucoup de peuples n’ont appris à connaître la honte et la pudeur sexuelles qu’ensuite de leur contact avec la race blanche. C’est là le cas de tous les peuples dont les croyances sont, en principe, purement cosmiques, c’est-à-dire libres de tout élément surnaturel, comme par exemple le dravidisme, le bouddhisme primitif. Il en est ainsi encore, les voyageurs les plus dignes de foi nous l’assurent, chez beaucoup de tribus nègres et négritos, où l’entière nudité est le fait des femmes plutôt que celui des hommes.
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On voit que les documents bibliques ne nous seraient pas d'un médiocre secours si nous voulions en faire usage, pour trancher la question dont il s'agit, car ils contiennent encore bien d'autres témoignages en faveur de notre thèse. Mais je les laisse pour invoquer l'autorité des monuments indigènes, la doctrine même des Égyptiens. Jamblique, qui connaissait probablement cette doctrine, dit expressément qu'elle se rapportait à un Dieu un et suprême, et M. de Rougé a remarqué que le signe de ce même Dieu apparaît sur les monuments de toutes les parties de l'Egypte.
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D'ailleurs, la prière qui naît du ciel avec l'aurore, dit le Véda, qui est antique et fortunée, passait, chez les Hindous, pour un acte de piété indispensable et plus excellent que le sacrifice même.
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Un peuple est comme un homme ; Il a son enfance, sa jeunesse, son âge mûr et sa vieillesse. Or, on voit bien que les enfants s'attribuent volontiers des qualités physiques, mais songent-ils à se prévaloir de leurs qualité morales ?
Non ; et la raison est fort simple : c'est que cela demande plus de réflexion que leur âge n'en comporte.
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