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4.11/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Charles Spitz, qui appartient depuis la fin 1940 à un réseau de renseignement, est arrêté le 19 novembre 1943 et enfermé, avec plusieurs compagnons d'infortune, dans la cellule 114 du Fort Montluc à Lyon.
Le 27 janvier 1944, il est déporté à Buchenwald, où il reçoit le matricule 44762. Il est alors confronté à l'implacable organisation des camps nazis, aus brimades, à la sous-alimentation, à la hiérarchie mise en place par les S.S. qui oppose les nationalités et les catégories de prisonniers. Il va aussi connaître l'atroce progression dans l'avilissement des individus, dans la lutte pour la survie, dans la mort devenue simple statistique quotidienne.
Le 13 mars 1944, il est transféré au camps de Dora.
Il progressera alors encore dans l'horreur de ce "tunnel" où exécutions sommaires, jeux morbides et ronflement des crématoires deviennent l'environnement habituel du déporté. Seul un miracle permanent lui permet d'échapper à la logique inévitable de ces camps qu'est la mort, qu'elle soit le fait des S.S., des droits communs, des autres nationalités. Ça et là, émergent cependant, en une trame légère, mais vivace, des moments d'amitié, de tolérance, d'humanité qui ne rendent que plus pénible l'effroyable routine qui leur succède.
Libéré enfin le 15 avril 1945, la réadaptation à une vie "normale" sera longue et douloureuse. Pour que l'on n'oublie pas, pour ses futurs enfants et pour la mémoire d'un ancien de la cellule 114 et de Dora, Charles Spitz écrira, sans haine, sans effets, mais avec une objectivité qui rend insupportable la description, le récit de ce calvaire partagé par des centaines de milliers d'autres.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le Retour

J'ai rêvé tellement de toi,
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d'être ombre parmi les ombres,
D'être cent fois plus ombre que l'ombre,
D'être l'ombre qui viendra et reviendra,
Dans ta vie ensoleillée.


Dernier poème de Robert Desnos
Mort du typhus à Theresienstadt le 8 Juin 1945
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La mort est toujours triste, mais si l'on savait à quelles limites profondes de tristesse a été reculée la mort des détenus !

Seuls, sans avoir connu l'ivresse du combat, ils sont morts désolés sans qu'aucune main n'ait pressé la leur au Grand Moment, sans que personne ne leur ait clos les paupières, sans qu'aucun silence recueilli ne se soit fait autour d'eux à cette minute pour entendre s'envoler leur âme.

Le crachat du garçon du crématoire a souillé leur poitrine quand il y a inscrit le matricule au crayon d'aniline.

P. Maho matricule 42135 Dora
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Les gosses nous jetaient des pierres et nous crachaient dessus, encouragés par les SS. Et ils nous insultaient :
-- Cochons de Français, race de cochon.


Je crois que si j'ai des gosses, je m'interdirai de les pousser à la haine.
On a fait notre devoir en rentrant dans la Résistance et c'est nous qui aurons le droit et le devoir de crier à la face du monde " arrêtez vos conneries".
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C'est dans notre prison,
Mes compagnons,
Entre nos quatre murs de pierre,
Que nous avons compris,
Les anciennes leçons,
Et le prix des vieux mots oubliés,
Et le prix des biens de la terre,
Le prix de l'amitié, de la fraternité,
Et de ce bien sans prix,
LA LIBERTE.

Jean Nocher,
Prison Saint- Paul, 16 octobre 1942
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La fin de ce voyage nous apparaissait comme la fin d'un cauchemar !
Au milieu de cette troisième nuit le train ralentit. On devait monter une rampe assez dure. Il s'arrêta enfin ! Dehors, un va-et-vient inhabituel nous faisait pressentir que nous étions arrivés. Où ? Qu'importe ! Nous étions arrivés et c'était fini ! Qu'est-ce qui était fini ?...
Nous allions voir, bien vite, que ça ne faisait que commencer !...
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