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Citations de Charles Trenet (45)


IL Y AVAIT DES ARBRES

Ah l'amour ami que la vie fit ce jour là
Fut un amour poésie avec moi
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LA FOLLE COMPLAINTE


Les jours de repassage,
Dans la maison qui dort,
La bonne n'est pas sage
Mais on la garde encore.
On l'a trouvée hier soir,
Derrière la porte de bois,
Avec une passoire, se donnant de la joie.
La barbe de grand-père
A tout remis en ordre
Mais la bonne en colère a bien failli le mordre.
Il pleut sur les ardoises,
Il pleut sur la basse-cour,
Il pleut sur les framboises,
Il pleut sur mon amour.

Je me cache sous la table.
Le chat me griffe un peu.
Ce tigre est indomptable
Et joue avec le feu.
Les pantoufles de grand-mère
Sont mortes avant la nuit.
Dormons dans ma chaumière.
Dormez, dormons sans bruit.
Berceau berçant des violes,
Un ange s'est caché
Dans le placard aux fioles
Où l'on me tient couché.
Remède pour le rhume,
Remède pour le cœur,
Remède pour la brume,
Remède pour le malheur.

La revanche des orages
A fait de la maison
Un tendre paysage
Pour les petits garçons
Qui brûlent d'impatience
Deux jours avant Noël
Et, sans aucune méfiance,
Acceptent tout, pêle-mêle :
La vie, la mort, les squares
Et les trains électriques,
Les larmes dans les gares,
Guignol et les coups de triques,
Les becs d'acétylène
Aux enfants assistés
Et le sourire d'Hélène
Par un beau soir d'été.

Donnez-moi quatre planches
Pour me faire un cercueil.
Il est tombé de la branche,
Le gentil écureuil.
Je n'ai pas aimé ma mère.
Je n'ai pas aimé mon sort.
Je n'ai pas aimé la guerre.
Je n'ai pas aimé la mort.
Je n'ai jamais su dire
Pourquoi j'étais distrait.
Je n'ai pas su sourire
A tel ou tel attrait.
J'étais seul sur les routes
Sans dire ni oui ni non.
Mon âme s'est dissoute.
Poussière était mon nom.
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J'ai connu de vous
De folles caresses,
Des moments très doux
Tous pleins de tendresse.
J'ai connu de vous
Votre corps troublant
Vos yeux de petit loup
Vos jolies dents.
J'ai connu de vous
Toutes les extases
Tous les rendez-vous
Et toutes les phrases,
Vous voyez Madame que l'on n'oublie pas tout :
Moi je pense encore à vous.
Je me souviens de la boutique
Où l'on s'est rencontré un soir
Et je revois les nuits magiques
Où nos deux coeurs battaient, battaient remplis d'espoir.
Quand on a connu
Les mêmes ivresses
Et qu'on ne s'aime plus
Il y a la tendresse
Vous voyez Madame que l'on n'oublie pas tout,
Moi, je pense encore à vous ;

J'ai connu de vous
Les soupes brûlées,
Les ragoûts trop doux,
Les tartes salées,
Pour un oui, un non,
Vous sautiez du balcon.
Tranquille, je vous laissais
Tomber du rez-de-chaussée.
J'ai connu de vous
Les assiettes qui volent,
Les soirs de courroux
Quand vous étiez folle
Vous voyez, Madame, que l'on n'oublie pas tout?
Moi, je pense encore à vous.
Je me souviens de la cuisine
Où très gentiment voisinait
Le poivre avec la naphtaline
Le sucre, la moutarde, le lait, la chicorée !
Quand on a connu les mêmes ivresses
Et qu'on ne s'aime plus,
Il y a la tendresse,
Vous voyez, Madame, que l'on n'oublie pas tout,
Moi, je pense encore à vous,
Moi, je pense encore,
Moi, je pense encore,
Moi, je pense encore à vous.
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Le vieux piano de la plage ne joue qu'en fa qu'en fatigué
Le vieux piano de la plage possède un la qui n'est pas gai
Un si cassé qui se désole
Un mi fané qui le console
Un do brûlé par le grand soleil du mois de juillet
Mais quand il joue pour moi les airs anciens que je préfère
Un frisson d'autrefois
M'emporte alors dans l'atmosphère
D'un grand bonheur dans une petite chambre
Mon joli cœur du mois de septembre
Je pense encore encore à toi
Do mi si la

Le vieux piano de la plage ne joue qu'en sol en solitude.
Le vieux piano de la plage a des clients dont l'habitude
Est de danser samedi dimanche.
Les autres jours seul sur les planches
Devant la mer qui se souvient il rêve sans fin...
C'est alors que je sors tout courbatu
De ma cachette
Et que soudain dehors tremblant, ému,
Devant lui je m'arrête
Et c'est inouï tout ce que je retrouve
Comme cette musique jolie m'éprouve
Me fait du mal me fait du bien
Je n'en sais trop rien

Adieu, adieu piano tu sais combien peuvent être cruelles
Ces notes que tu joues faux mais dans mon cœur ouvrant ses ailes
S'éveille alors la douce rengaine
De mon heureux sort ou de mes peines.
Lorsque tu tapes, tapes, toute la semaine mais le samedi
Quand les jeunesses débarquent
Tu sais alors brigand de la plage
Que ton souvenir les marque
Et qu'un beau soir passé le bel âge
Un autre que moi devant la piste s'arrêtera là et sera triste
En écoutant le cœur battant
L'air de ses vingt ans
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Charles Trenet
« La nouvelle génération n'ose plus dire qu'elle fait des chansons : on fait des "titres". Je ne sais pas s'ils sont cotés en Bourse ! »
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Si les mystères de la vie
Vous mènent à zéro,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Pourquoi, lorsque tombe la pluie,
Nous vient-elle d'en haut ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Pourquoi la lune a-t-elle une influence
Sur les marées des océans immenses ?
Pourquoi le paon dit-il "Léon",
Le coq "Cocorico" ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.

Si vous avez soif la nuit
Et qu'il n'y ait pas d'eau,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Si, pour traverser Paris,
Vous prenez le métro,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Un peu d'oubli ne fait pas d'mal en toutes choses
Et trop d'génie vous rend parfois morose.
Si vous jouez de la guitare
Et pas du banjo,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.

Pourquoi dit-on mon beau-frère
A un type qui est vraiment pas beau ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Et pourquoi : ver "solitaire"
Lorsqu'il y a tant d'anneaux ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Pourquoi dit-on qu'elle est grande, cette petite ?
Pourquoi le saumon
A-t-il le goût de la truite ?
Pourquoi cette bonne est mauvaise
Et ces bas sont hauts ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.

Si vous ignorez l'algèbre,
Les points cardinaux,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Si vous confondez le zèbre
Avec le taureau,
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Soyez heureux
Avec le peu de science
Qui rend joyeux
Les braves gens sans méfiance.
Pourquoi les vaches ont des puces
Et les puces pas de veaux ?
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
Laissez faire le monde qui tourne.
C'est la loi d'En-Haut.
N'y pensez pas, n'y pensez pas, n'y pensez pas trop.
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Charles Trenet
[ en hommage à Rachid Taha, décédé ce 12/09/2018
qui reprit cette chanson en 1987, avec 'Carte de Séjour' ]

Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier
Sur le chemin de l'école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d'autrefois
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur !

Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur
Oui je t'aime
Et je te donne ce poème
Oui je t'aime
Dans la joie ou la douleur

J'ai connu des paysages et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages tout là-bas sous d'autres cieux
Mais combien je leur préfère mon ciel bleu, mon horizon
Ma grande route et ma rivière, ma prairie et ma maison.

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur

(...)
______

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=Ja4hKNTEibo
Version originale écrite par Charles Trenet en 1943, composée avec Léo Chauliac, enregistrée en 1947.
Précision trouvée dans Wikipedia : cette chanson est un soutien moral aux « expatriés de force » (prisonniers de guerre et travailleurs du STO) et en aucun cas un acte de collaboration.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Douce_France_(chanson)
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Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Le premier jour je me rappelle
C'était chez des amis idiots
Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Votre maman avait des ailes
Dans une robe de taff'tas
Vous étiez une demoiselle
Et je vous murmurais tout bas

Dormir avec vous dormir une nuit,
Faire un rêve à deux quand le ciel est noir au fond de ma chambre
Le sommeil est doux quand tombe la pluie
Quand le vent du nord murmure tout bas
Décembre
Tous les mots d'amour le vent nous les dit
Quand la cloche sonne une heure perdue lointaine...
Oublier la vie oublier nos peines
Dormir une nuit dormir mon amour dormir avec vous

Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Vous êtes mariée c'est ridicule
Avec le fils de ces idiots
Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Votre mari est somnambule
Il se promène sur les toits
Toute la nuit tandis que moi

Je dors avec vous dans le même lit
Nous rêvons tous deux quand le ciel est noir au fond de ma chambre
Votre corps charmant se donne à minuit
Dans un petit hôtel tout près de la rue Delambre
Y a pas d'eau courante et pour faire pipi
C'est au fond de la cour
Mais là-bas y a pas de lumière
Ces petites bêtises me sont familières
Je dors avec vous et pendant le jour
J'attends notre nuit

Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Votre mari dans une crise
M'a flanqué deux balles dans la peau
Mam'zelle Clio
Mam'zelle Clio
Je suis bien mort quoi qu'on en dise
Oui mais le diable m'a permis
De revenir toutes les nuits

Dormir avec vous sans vous faire peur
Caresser vos cheveux toucher votre coeur vous dire à l'oreille
" Je t'aime chérie je t'aime et j'en meurs "
Et tirer les poils du petit cocu qui veille
La commode qui grince un bruit sur le toit
Le lit qui gémit c'est moi dans le bois ma brune
Je suis courant d'air et rayon de lune
J'ai l'éternité pour chanter là-bas
Je dors avec toi.
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Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d'avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi?

Que reste-t-il de nos amours ? Charles Trenet, extrait.
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La romance de Paris (Paroles et musique de Charles Trenet)

Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine
Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,
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Y'a de la joie (paroles de Charles trenet/Musique de Charles Trenet et Michel Emer)

Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus le toit
Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y'a d'la joie partout y a d'la joie
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Charles Trenet
******

Mourir Au Printemps


Je voudrais mourir au printemps
Quand les fleurs lentement éclosent
Quand la terre se métamorphose
Et que l'air devient plus brûlant

Je voudrais mourir au printemps
Dans un lit tout couvert de roses
En voyant dehors mille choses
Que je ne voyait pas avant

Un oiseau sur une branche
Du soleil sur une fleur
Et partout une avalanche
De couleur et de bonheur

Dans ma chambre aux longs rideaux blanc
En tenant ta main dans la mienne
Je voudrais, sans te faire de peine
Je voudrais mourir au printemps

Paroles d'André Salvet

***
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Poule zazou '(paroles Charles Trenet/musique Charles Trenet et Léo Chauliac)

Ohé, la Mélie, viens donc voir !...
Mais regarde donc la noiraude !...
Mais elle dans maintenant !...
Mais elle est folle !!!
Elle est zazou cette poule-là...
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La mer
La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie....
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Je chante (paroles de Charles Trenet/musique de charles Trenet et Paul Misraki)

Je chante !
Je chante soir et matin,
Je chante sur mon chemin,
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain je chante pour de l'eau
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Le coeur de Paris (paroles et musique de Charles Trenet)

Le coeur de Paris, c'est une fleur
Une fleur d'amour si jolie
Que l'on garde dans son coeur
Que l'on aime pour la vie
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J'ai ta main dans ma main
je joue avec tes doigts !
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Poésie (1945]

Qui fait rêver garçons et filles.
On danse dans la nuit.
On chante le matin
Et l'on dit : "Quel beau destin que la vie !"
Poésie,
Mon seul amour, ma fantaisie,
Tu marches sur mon ch'min
Et, quand je prends ta main,
J'oublie tout : hier, demain.
Le ciel a beau s'obscurcir,
Le vent peut gémir
Ou bien s'endormir,
Pour moi, l'azur est toujours
Couleur des beaux jours,
Du temps, de l'amour.
Poésie,
Je t'ai donné toute ma vie,
Mon rythme, mon seul bien.
Sans toi, je n'serais rien,
Rien qu'un vaurien.
Musique lointaine,
D'où viens-tu, ce jour d'été ?
Je viens de la plaine.
La brise m'a portée.
J'arrive, j'arrive,
Les bras chargés de gaies chansons
Cueillies sur la rivière,
Tout près d'l'horizon.

861 - [Le Livre de poche n° 9620, p. 173]
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Je suis toujours content (paroles et musique de Charles Trenet)

Je suis toujours content
Toujours content... de fout' le camp
ET de partir le nez au vent
Pour n'importe où, n'importe quand
N'importe comment
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Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des choses sans importance pour vous
Un soir d'été, le vol d'une hirondelle
Un sourire d'enfant, un rendez-vous
Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des riens qui pour moi font un tout
Un vieux toutou, une boite d'aquarelle
Le port de La Nouvelle au mois d'août.

Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
A des lieux et des amis très doux :
Un drôle d'Albert et sa sœur en dentelles
Un castillet tout neuf, un Canigou.
Une rue de Béziers, une tante Emilie
Une maman partant pour Budapest
Ma vieille maison avec sa tonnellerie
Et près de la gendarmerie, les express.

Fidèle, fidèle je suis resté fidèle
Au souvenir d'un soir à Montauban
Candides ardeurs, nos cœurs je me rappelle
S'étaient donnés si jeunes sur un vieux banc
J'étais parti dans la nuit des vacances
Plus léger qu'un elfe au petit jour
Mais à présent à présent quand j'y pense
Je pleure toujours mon premier amour.

Fidèle, fidèle pourquoi rester fidèle
Quand tout change et s'en va sans regrets
Quand on est seul debout sur la passerelle
Devant tel ou tel monde qui disparaît
Quand on regarde tous les bateaux qui sombrent
Emportant les choses qu'on espérait
Quand on sait bien que l'on n'est plus qu'une ombre
Fidèle à d'autres ombres à jamais.
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