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3.85/5 (sur 322 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Historien de formation, Charles Wright a été plume d'un ministre, éditeur, journaliste, avant de devenir novice dans un monastère cistercien. Il a notamment publié À quoi servent les moines ? (Éditions François Bourin, 2011) et Casanova ou l'essence des Lumières (Éditions Bernard Giovanangeli, 2008, Prix Guizot de l'Académie française).

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Grande Soirée « CANONISATION DE CHARLES DE FOUCAULD : un saint pour aujourd'hui ? » à la librairie La Procure Paris VIe le jeudi 19 mai 2022, animée par Antoine Bellier, éditeur aux éditions Salvator. Les trois invités étaient : • Charles Wright ; • Mgr Claude Rault ; • Margarita Saldaña Mostajo. Charles Wright : Écrivain et journaliste, il vit entre l'Ardèche et Paris. Il est notamment l'auteur d'un livre très remarqué (prix littéraire Europe 1-GMF ; Prix de la liberté intérieure 2021) : le Chemin des estives (Flammarion en 2021) et récemment réédité en version poche chez J'ai lu. Il a également publié une biographie de Dom Louf : le Chemin du coeur. L'expérience spirituelle d'André Louf (Salvator en 2017). Claude Rault : Prêtre de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et évêque de Laghouat de 2004 à 2017, il a longtemps vécu en Algérie où il a oeuvré avec beaucoup d'autres chrétiens au dialogue islamo-chrétien. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Désert, Ma cathédrale (DDB, 2008) et Jésus, l'homme de la rencontre (Chemin de dialogue, 2020). Margarita Saldaña Mostajo : Laïque consacrée au sein des Petites soeurs du Sacré-Coeur de Charles de Foucauld, journaliste de formation et théologienne, elle est également aide-soignante à la maison médicale Jeanne Garnier à Paris. Elle a publié plusieurs livres dont : le Mystère de la vie cachée : comment habiter le quotidien à la manière de Jésus (Lessius, 2021) et Terre de Dieu. Pour une spiritualité de la vie quotidienne (Salvator, 2022).

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Citations et extraits (164) Voir plus Ajouter une citation
Entremêlant à son français de vieux mots de patois, elle nous cause du pays avec un accent à couper au couteau. En écoutant cette logorrhée chantante, je songe au mot de Stendhal, quittant la France méridionale, au parler sonore, pour celle du Nord qui lui paraît triste, cérémonieuse, compassée : « On dirait que le bonheur disparaît avec l’accent.»
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Au lieu de de légiférer sur l’écriture inclusive ou la fessée aux enfants, les hommes politiques feraient mieux de s’occuper de choses sérieuses, (p 307)
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Que le christianisme soit perçu comme une religion qui donne le bourdon me semble incongru au possible. Pour moi, c'est la religion de la vie intense, un grand éclat de rire, comme celui que laisse échapper Sarah quand elle apprend qu'à son vieil âge, elle va enfanter un fils, Isaac, qui signifie « Dieu rit ».

Le christianisme est joie, jubilation, allégresse, c'est une religion solaire, celle qu'expriment avec tant d'allant François d'Assise, Charles de Foucauld, Séraphim de Sarov, Aliocha et le staretz Zozime dans Les Frères Karamazov. Comment en serait-il autrement ?

Quand on sait que le néant n’a pas le dernier mot, on est gagné par une franche gaieté et une folle envie de danser...
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Notre vocation, c'est de passer. De fendre la haute mer sur nos bateaux ivres. Alors, oui, le voyage continue. « Jamais arrière », disait Foucauld. « En avant, route ! » répliquait son frérot, Rimbaud. Allons droit devant, tendus vers l'invisible. En continuant d'espérer, malgré le désespoir et les peines, que nous sommes faits pour la fête et la joie sans ombre, et que la terre promise est devant nous.
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À la liste des droits de l'homme, Baudelaire suggérait qu’on ajoutât « le droit de se contredire et le droit de s'en aller ». L’aventurière Isabelle Eberhardt revendiquait, elle, le « droit à l'errance et au vagabondage ». Dans Heures de Tunis, elle écrit : « Pour qui connaît la valeur et aussi la délectable saveur de la solitaire liberté, l'acte de s'en aller est le plus courageux et le plus beau. » Je me suis toujours senti de mèche avec les gens qui enferment leurs vies dans une valise et qui s'en vont. Rimbaud, Casanova, Charles de Foucauld, Kerouac, Benoît-Labre, une mystérieuse parenté m’attire depuis toujours vers ces destins de moines, de pèlerins, de vagabonds célestes. Ces irréguliers ont eu le courage de rompre. Ils ont pris la tangente comme on prend le maquis.

L’année dernière, un concours de circonstances m'a donné de marcher sur les pas de ces détachés. Le hasard a de l'humour : plus de vingt ans après la fugue, il m'offrait gratis l'occasion d'une nouvelle échappée

Pour expliquer cette incongruité, Je dois faire mon coming out chrétien. J'ai bien conscience qu’afficher cette qualité n'est pas la meilleure façon d'entrer dans un livre. Avouer par les temps qui courent que renseignement d'un charpenrier juif donne du sel à votre vie, la conduit même vers les profondeurs, c'est se condamner à récolter des haussements d'épaule.

Manifestant un certain dédain pour les modes, je m'accommodais de cette relégation. J’avais découvert que les béatitudes valaient leur pesant d'or. À les prendre pour balise, l'existence voguait vers des bonheurs qui surpassaient les engouements du moment.
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Pour moi, je tiens à cette opinion, quand bien même elle ferait de moi un hérétique: les animaux ont une âme. Je refuse d'être sauvé sans les bêtes. Que ces dernières soient laissées sur le parvis de nos églises m'indispose hautement. J'aimerais qu'elles aient le droit d'entrer, qu'elles chantent avec nous la grande louange des vivants. Et si l'au-delà existe, je ne conçois pas d'y voguer sans des ânes, des vaches, des moutons, des chiens et des volées d'oiseaux.
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- Margeride, Aubrac, Causses, Cévennes : les quatre régions qui forme la Lozère sont des solitudes. Ce département est une addition de déserts, dis-je, fasciné.
- Oui, il bat tous les records, mais c’est inversés. C’est le département le moins peuplé de France, avec la plus faible densité au kilomètre carré, le plus petit chef-lieu, la plus petite sous-préfecture. On dirait qu’il s’excuse d’exister, qu’il veut disparaître, ne pas se faire remarquer.
- Ce mauvais élève à d’autres arguments à faire valoir. A l’heure du cloud et de l’homme augmenté, l’irruption de ce désert, avec ses rocailles, ses troupeaux, son silence, nous ramène au point de l’origine. Dans ce royaume du pur espace et du rien, on peut éprouver comme nulle par ailleurs une sorte de conjugalité fabuleuse avec le monde. Une incomparable qualité de solitude, aussi. (p 305/306)
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On ne peut vivre dans un paroxysme constant. De fait, n’est-ce-pas plutôt dans le consentement à l’humble répétition des jours, dans les épousailles avec l’ordinaire, qu’il faut rechercher les clefs du bonheur, à l’image de cette grand-mère affairée dans son potager à prélever les mauvaises herbes ?
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La petite église romane fortifiée de Saint-Laurent est close. Dommage : une église fermée, c’est un soleil éteint, un cœur qui se refuse. On ne devrait jamais fermer la porte d’une église…Et même si les hommes légers n’y viennent jamais, encore faudrait-il la laisser ouverte afin qu’y entrent le soleil, l’oiseau blessé, le chien perdu, le fugitif et l’âme errante.
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C’était en 1996. Jacques Chirac était président de la République. Sa jovialité et sa classe décontractée avaient tiré le pays de la torpeur bourgeoise des années Balladur. Pendant l'hiver, une ambiance de kermesse s'était répandue dans Paris après que les bottes de Juppé eurent jeté les gens dans la rue. Nous vivions encore sous l'ancien régime : Internet balbutiait, les téléphones portables n'existaient que dans l'imagination d'ingénieurs fous. Les existences se déroulaient sans textes, ce qui n'était ni sans charme, ni sans désagrément. Ainsi, quand nous devions œnter fleurette, il fallait franchir la douane des parents :

— Bonjour madame, pardon dc vous déranger, pourrais-je parler à Camille s'il vous plaît, de la part de Charles ?

Le Top 50 passait en boucle les chansons d’Oasis, dc Doc Gynéco et Lemon Tree, Ie tube des Fools Gardens.

Raphaël et moi avions quatorze ans. Notre amitié avait éclos sur les bancs d'une école maternelle du quartier Mouffetard.
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