Chapitre 2 :
Lawson, Bangkok, Thaïlande, mars 2012,
«… Je vois le téléphone de la personne qui avait attiré mon regard tomber au sol et glisser dans ma direction, jusqu’à mes pieds à vrai dire, comme si on l’avait poussé délibérément jusqu’à moi. Je me penche et rapidement, je vais le rendre à son propriétaire.
— C’est à toi, je crois, dis-je en lui restituant son bien.
J’ai l’impression de le connaître, de l’avoir déjà vu, mais… impossible, cela saute aux yeux qu’il est Thaïlandais, de sa façon de s’habiller à ses traits fins.
Il ne me répond pas et hoche brièvement la tête en m’offrant un sourire timide, mais touchant. Je souris en retour, intrigué par la sensation singulière qui m’épingle et je fouille ma mémoire en quête du souvenir qui la débloquera.
— Est-ce que l’on s’est déjà vu ?
Il ne me répond toujours pas et sous une frange noire, je devine ses yeux – des yeux noirs effilés, tirés en amande. Je l’observe, son visage est familier et étranger tout à la fois, je ne parviens pas à saisir d’où je le connais… …»
Chapitre 1 :
Sun, Bangkok, Thaïlande, mars 2012,
«… Je croise alors deux grands yeux vert menthe, et un sourire immense dévoilant des dents blanches alignées et sur les joues glabres deux fossettes.
J’éprouve une émotion fulgurante lorsque, sans le faire exprès, ses doigts frôlent les miens alors qu’il pose le téléphone contre ma paume. Immédiatement, je baisse la tête, surpris par la sensation de chaleur et l’impétuosité de son regard franc.
J’ai le vertige, c’est incongru, car mes deux pieds sont ancrés dans le sol.
— C’est à toi, je crois, me dit-il dans un anglais qui me confirme qu’il n’est pas d’ici.
Je hoche la tête, refusant de parler, car il entendrait mon très fort accent et la façon laborieuse que j’aurais de m’exprimer dans sa langue. Son sourire reste en place, comme accroché.
Il me dit une autre chose, mais cette fois-ci, mon niveau moyen en anglais ne me permet pas de le comprendre. Je regrette tellement de ne pas être meilleur étudiant, car je meurs d’envie de traduire ce qu’il vient de me dire.
Il semble attendre une réponse, mais je reste muet. Incapable de le comprendre et encore moins de lui parler, je hoche la tête, le remerciant en silence avec mes mains en prière devant mon visage.
Le jeune homme semble plus âgé que moi, mais de peu, toutefois, je n’ai pas le temps de m’attarder sur son allure, car mon téléphone se met à sonner. Alors, avec un petit sourire d’excuse, je m’éloigne et pieds nus, car j’ai dû me déchausser pour pénétrer le temple, je vais prendre cet appel dehors.
Mon cœur bat étrangement, comme si je venais de courir, alors que je n’ai pratiqué aucun sport. Encore sous le choc de la violence de l’émotion, je me retourne et la silhouette de l’étranger me suit du regard. Brusquement, je change de direction, je ne m’attendais pas à ce qu’il me dévisage de façon aussi impudique.
Je décroche, sans même savoir de qui il s’agit, encore trop permet pas de le comprendre. Je regrette tellement de ne pas être meilleur étudiant, car je meurs d’envie de traduire ce qu’il vient de me dire.
Il semble attendre une réponse, mais je reste muet. Incapable de le comprendre et encore moins de lui parler, je hoche la tête, le remerciant en silence avec mes mains en prière devant mon visage. …»
L’amour n’est pas un choix, il s’impose, il s’invite, il prend toute la place.
- Pancakes, dit-il en souriant, arrivant dans la cuisine les yeux encore gorgés de sommeil, ses cheveux froissés de s’être endormi la tête mouillée.
Cheyenne, en se tournant vers lui, sentit son cœur tomber dans sa poitrine avant de remonter dans sa gorge. Blake était d’une beauté foudroyante et chaque jour qui passait, il prenait de plus en plus en compte l’ampleur de son charisme.
De tout cela, je ne suis ni le maître ni le décideur, mais nous pourrions nous accommoder l'un de l'autre, nous pourrions avoir une belle vie à deux, même si je n'étais pas celui qui devait être le tien. J'essayerai d'être à la hauteur de Darras.
Chapitre 1 :
Wyatt
«… — Vous n’êtes pas Luke, dis-je d’une voix troublée.
Devant moi se tient sans doute l’homme le plus sexy, désirable et magnifique que j’ai jamais vu !
Il possède des cheveux noirs coiffés vers l’arrière, une peau dorée comme du miel, des yeux en amande d’une couleur incroyablement bleue, un corps svelte, musclé finement, des biceps qui attirent mon regard et une bouche… une bouche à se damner !
Je suis pétrifié.
Respire, bordel ! Respire !
L’inconnu qui me fait face me sourit et celui-ci m’achève. Je reste silencieux, jusqu’à ce qu’il me dise d’une voix qui fait contracter mes bourses :
— Non, en effet, je ne suis pas Luke. Je suis Jessy, le nouveau masseur-kinésithérapeute du club.
Jessy…
Sur ce, il s’avance vers moi et me tend sa main. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de comprendre qu’il veut me saluer.
La proximité m’arrache à ma contemplation et je prends sa paume contre la mienne.
Sa main est chaude, douce, ferme…
— Enchanté, moi, c’est Wyatt, rétorqué-je après avoir relâché à contrecœur sa main.
Jessy rit doucement et le son qu’il produit me retourne de l’intérieur... »
Chapitre 4 :
Jessy
«… — Je suis là, on va vivre cette épreuve ensemble, lui assuré-je en sentant la chaleur qui émane de sa peau.
— Non, c’est là où tu te trompes, m’interrompt-il en se redressant de toute sa hauteur.
Ses yeux sont rivés aux miens, mais je n’y trouve plus cet éclat amusé qui y loge sans arrêt. Il a la mâchoire crispée. Il semble dépouillé de ce qui fait d’ordinaire sa joie de vivre. Cette histoire l’atteint au plus profond de lui-même.
— Non, Jessy, on ne va pas vivre cette épreuve « ensemble ». Je vais la vivre et la subir. Toi, tu… Tu n’es pas sous les feux des projecteurs, ce n’est pas ta vie sexuelle qui vient d’être étalée à la une de tous les journaux du pays ! Ce n’est pas toi qui es publiquement humilié ! assène-t-il en tremblant de colère.
— Je suis là, avec toi, lui assuré-je, pour tenter d’atténuer la rage qui bout en lui.
Wyatt détourne le regard et s’approche de la baie vitrée de son appartement. Il colle son front à la paroi de verre et reste prostré là quelques instants. Je ne l’ai jamais vu comme cela et, pour être franc, je n’ai jamais vécu une telle situation. Je ne peux pas imaginer ce que ressent Wyatt, car, toute sa vie, il a craint que cela arrive, toutefois… ...»
Chapitre 2 :
Gédéon
«… Mon jeune, qui n’a pas abandonné la partie, frappe à nouveau sur le carreau et encore amusé, je le regarde, il sourit en coin, comme s’il savait quelque chose que j’ignorais.
Heureux d’avoir à nouveau capté mon attention, il fouille la poche de son blouson en cuir rouge, tire un stylo et griffonne sur un dessous de verre en carton un message. Curieux, j’essaie de voir à travers la vitre, mais un reflet et la position de son corps m’en empêchent. Un coup d’œil vers Rick et je comprends qu’il en a encore pour un moment et le jeu de l’homme au bonnet noir m’intrigue de plus en plus. Il finit par se redresser triomphalement et plaque devant mon nez le dessous de verre sur lequel il a écrit :
Vous savez ce qu’il a de spécial ce bar ?
En souriant et lui aussi, j’articule un « non » silencieux et fier de lui, il retourne le morceau de carton sur lequel il avait déjà inscrit sa réponse suivante :
C’est celui où nous nous sommes rencontrés.
Cette fois-ci, je me mets à rire doucement. Il le voit et son sourire s’agrandit et cette fois-ci, c’est moi qui le mange des yeux. …»
Chapitre 1 :
«… Archie semble ressentir ma présence et il se retourne, ramassant la sueur de son front avec le dos de sa main, posant sa hache au sol, le manche le long de sa jambe.
— Vous êtes venu me donner un coup de main Hollywood ? lance-t-il avec un humour qui m’échappe.
M’arrachant à ma contemplation mal placée je m’approche dans l’herbe haute.
— Pas vraiment, je ne crois pas que je serais capable de couper du bois…
— Vous craignez d’abîmer votre manucure ?
Je lui jette un regard par-dessus mes lunettes de soleil et il s’en amuse.
— Allez, venez essayer, c’est pas sorcier, insiste-t-il.
Je m’approche un peu plus. Mes belles chaussures jurant dans l’herbe, je m’arrête à sa droite. Archie sort une gourde, boit avidement et quelques gouttes s’échappent pour aller se loger dans sa barbe brune.
— Je crois que je n’aurais pas assez de force pour manipuler une telle hache, avoué-je alors qu’il me la tend.
— On ne sait pas tant qu’on n’a pas essayé, réplique-t-il.
Je ne peux pas lui donner tort. Je saisis le manche en bois. Il est chaud, car manipulé depuis des heures par son propriétaire. …»
Je ne savais pas que les Anges étaient également des personal shopper ! Tu as une carte bleue donnée par la banque angelique ?