Nous nous regardons sans dire un mot. Je crois, je sens, je ressens que, toutes les deux, nous sommes traversées par la même envie de pleurer, les mêmes craintes au sujet de la suite, la même volonté de faire que les choses ne soient plus comme hier. C’est certainement pourquoi toutes les deux nous ne pleurons pas. Et nos silences et notre joie anxieuse se rejoignent, comme une conspiration intime et profonde à rattraper le temps perdu.