AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Charline Malaval (73)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le chant du perroquet

Dans une narration alternée, Charline Malaval nous entraîne au coeur de l’histoire du Brésil, dans la tourmente d’heures sombres qui ont laissé tant de traces sur des générations.



2016, Tiago est pigiste et vit une relation torride avec Juliana. Leur attention est soudainement attirée par des cris de détresse provenant de l’appartement leur voisin, Fabiano, un vieil homme solitaire, qui s’y connaît en mécanique de VW , ce que Tiago a découvert à l’occasion d’un caprice de plus de sa vieille Fusca, l’équivalent brésilien de la Coccinelle.



Au fil des confidences se construit l’histoire de Fabiano, que Tiago entrevoit comme un support idéal pour le roman qu’il veut écrire. Mais le vieil homme les entrainera bien au delà d’un simple testament…



La lecture est d’emblée dynamique, très rythmée par l’alternance de chapitres brefs qui alternent entre 2016 et les années 60.



Si le début est un peu chaotique en raison des nombreuses notes en bas de page, destinée à traduire les expressions brésiliennes nombreuses, on se prend au fil de l’histoire pour en sortir profondément touché, l’auteur nous ayant ménagé quelques surprises.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          590
Le marin de Casablanca

Ce livre est un roman choral où l’on a l’alternance de deux périodes :1940 et 2005, avec les récits de plusieurs personnes qui ont été proches du héros et qui ont toutes un lien entre elles.



D’un côté, on a donc Guillaume, beau, jeune, admirateur de Jean Gabin qui veut absolument devenir marin au grand dam de ses parents. Il apprend un secret sur la vie de son père, ce qui lui permet de faire pression sur lui pour donner son autorisation.



Il va monter les échelons dans la marine au bord de « La Railleuse » mais tout à coup, les choses s’emballent et Guillaume disparaît tragiquement lors de l’explosion du bateau dans des conditions suspectes. Est-il vraiment mort ?



2005 Loubna cinéphile dont la famille a un destin tragique : sa grand-mère est décédée en mettant son enfant au monde, et son grand-père a disparu tragiquement et mystérieusement. Son père, communiste idéaliste est mort très jeune, assassiné.



Loubna veut retrouver ses racines à la suite de la réflexion désobligeante d’Ali à qui elle a fait visiter un lieu magique où elle rêverait de créer un cinéma.



Tous ont leur manière d’évoquer Guillaume, personnage haut en couleur, séducteur, célèbre pour ses conquêtes, mais quasiment solaire.



Les personnages sont tous intéressants, certains plus attachants que d’autres, et l’auteure, en nous présentant leurs témoignages, utilise un langage qui leur est propre, ce qui m’a beaucoup plu.



Charline Malaval donne la parole aux parents de Guillaume : Hélène, la mère, enfermée dans son mutisme et sa couture, Lucien, le père, vétéran de la guerre de 14-18, à Liliane, sa sœur, à François, le cousin d’Hélène, à Félix un compagnon de Guillaume, à qui incombe la charge d’annoncer la triste nouvelle, pour le côté français, et à Loubna, Anis, côté Casablanca etc…



On se promène dans Casablanca, dépaysement total assuré, avec une immersion dans la société, la culture marocaine, et un hommage au cinéma tant au film « Casablanca » qu’à Jean Gabin.



J’aime énormément ce style de roman choral et celui-ci a été un coup de cœur, tant par les thèmes abordés que par la plume de Charline Malaval : c’est son premier roman, très réussi et il est très réussi.



Je remercie vivement NetGalley ainsi que les éditions Préludes qui ont permis cette lecture.



#LeMarinDeCasablanca #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          460
Le chant du perroquet

Tiago est journaliste, et pense devenir écrivain donc cherche un bon sujet. Un jour, alors qu’il se rend au travail sa vieille Fusca, l’équivalent brésilien de la coccinelle, la voiture ne veut plus démarrer et c’est un homme âgé, son voisin, Fabiano qui réussit à la remettre en marche. C’est ainsi qu’ils font un peu connaissance, car ils se contentaient de se croiser.



Un soir où un peu éméché Tiago ramène sa nouvelle conquête Juliana (le plus beau cul du monde dit-il avec beaucoup d’élégance) ils entendent des hurlements : « Laisse-moi partir, laiiiiiiiiiiiiisse moi partir…), ils foncent chez Fabiano et … C’est Chico, le perroquet, qui hurle et menace son propriétaire…



Peu à peu, Fabiano va leur raconter sa terrible histoire, en dépit des bâillements de Juliana, Tiago sent qu’il tient enfin un scoop.



On repart ainsi en 1956, sur les traces de Fabiano, dont l’enfance a été difficile entre un père alcoolique, une mère battue, qui un jour fait ses valises. Josefa a elle-aussi quitté cet endroit sous la protection de Lucio, accompagné de sa guitare magique.



Ils avaient quitté le Nordeste car la sécheresse avait anéanti les récoltes, pour aller construire la ville idéale du régime : Brasilia, dans un coin perdu du Brésil, née de la folie des grandeurs du président de l’époque et des esquisses de Niemeyer. Un paradis sur terre, mais qui sera probablement pour les riches, personne n’ayant les moyens de se payer un appartement. Fabiano fait la connaissance de Josefa qui va devenir l’amour de sa vie, ils sont à peine ados quand ils se rencontrent.



Il y a des pervers qui tournent autour d’elle, notamment deux hommes qui travaillent avec le père de Fabiano, compagnons de beuverie qui le poussent à la violence. Pour les fuir, ils vont quitter le chantier grâce à une opportunité : lors de la visite du Président, Fabiano ose prendre la parole, et ce dernier lui propose une embauche à l’usine Volkswagen de Sao Paulo. Il réussit à emmener Josefa avec lui pour l’éloigner des pervers et commencer une nouvelle vie.



Comme l’embauche vient du président, Fabiano va être très mal accueilli par le contremaître qui va lui pourrir la vie, mais grâce à Zé son binôme pour faire les pièces, il va s’accrocher. Il est amoureux de Josefa, mais celle-ci se méfie des hommes et veut être indépendante. Pour tenter de la conquérir, il va apprendre à jouer de la guitare et à chanter.



Un jour, Pedro le fils du chef de la publicité de VW aperçoit Josefa et réussit à convaincre son père qu’elle doit être l’égérie de la marque, de la Fusca surtout.



Voilà nous connaissons tous les protagonistes, car leurs destins vont s’entremêler, alors que le coup d’état se profile, libérant les instincts sadiques et collabos des uns, et la résistance des autres. Maintenant que le décor (la trame de l’histoire plutôt) est planté, je vous laisse découvrir la suite. Et, l’auteure nous réserve des surprises…



J’ai choisi ce roman car, si j’aime beaucoup la musique, la culture du Brésil je connais assez mal son histoire, à part les dictatures et l’hécatombe qu’a déclenché le coup d’état de 1964. A l’ère Bolsonaro, c’était le moment ou jamais de m’y plonger pour tenter de comprendre pourquoi, un peuple qui a autant souffert, avec un nombre de morts effarant, où la torture était très inventive avec notamment le Pau-de-arara « le perchoir du perroquet » où les prisonniers étaient suspendus par les genoux et les poignets à une barre horizontale, la tête en bas, avec un psychiatre, le Doutor Sumiu et sa gueule d’ange, qui a l’art de mettre les gens en confiance lors des entretiens pour mieux les briser, et qui semble être une réincarnation de Mengele. L’hôpital psychiatrique de Barbacena est resté tristement célèbre.



L’auteure dénonce au passage la complicité de Volkswagen avec la dictature, sa chasse aux syndicats, ses délateurs zélés et leurs archives auxquelles il n’est pas évident d’accéder :



L’entreprise est déjà depuis trop longtemps dans le collimateur, avec ses dirigeants nazis, bien connus pour leur très grand sens de l’organisation et de l’ordre…



Tout au long du roman, ce style de roman gigogne que j’aime beaucoup où on alterne le présent et le passé pour rendre ce dernier plus supportable, la musique est omniprésente, la musique traditionnelle, la samba, puis la bossa nova, cette musique qui fait toujours autant vibrer, et me met des papillons dans le ventre (eh oui !). En annexe, l’auteure nous propose une liste de chansons : « du Brésil de Fabiano et Josefa au Brésil de Tiago et Juliana » avec quelques pépites.



Charline Malaval a truffé son roman d’expressions portugaises que j’ai retrouvées avec plaisir, étant lusophone, lusophile, donc ce livre avait tout pour me plaire d’où le coup de cœur…



Maintenant, il ne me reste plus qu’à lire les auteurs brésiliens de l’époque et ceux qui ont évoqué la dictature …



J’ai beaucoup apprécié l’écriture et les talents de conteuse de Charline Malaval que j’ai découverts avec « Le marin de Casablanca ». J’ai mis beaucoup de temps à rédiger ma chronique car j’avais samba et bossa nova dans la tête et pas du tout envie de refermer le livre…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Préludes qui m’ont permis de découvrir ce nouveau livre de Charline Malaval dont j’apprécie beaucoup la plume.



#LeChantduperroquet #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          390
Le marin de Casablanca

Pour assouvir sa soif d’aventures, Guillaume s’est engagé dans la marine à 18 ans, en 1936 et ce, contre l’avis de Lucien, son père. Guillaume se voyait marcher dans les pas de ses héros cinématographiques, notamment Jean Gabin dans le jour se lève. Mais la guerre en a décidé autrement et c’est un ami de Guillaume, Félix, qui retrouve ses parents pour leur annoncer que la Radieuse, le navire où ils étaient affectés tous deux a ete victime d’une explosion dans la rade de Casablanca.

De nos jours, Loubna, qui n’a pas connu son père, ni son grand-père maternel, cherche à créer un lieu dédié au cinéma qui fait la part belle au cinéma d’essai et aux vieux films français. Elle va, au hasard d’une rencontre, se lancer dans une recherche de son aïeul français.



Le marin de Casablanca est un roman choral, dans lequel se dessinent les événements dramatiques que va connaître Guillame ce jeune homme qui tente l’aventure et dont le portrait mosaïque se révèle grâce aux témoignages et aux courriers échangés pendant la guerre, pour certains révélés près de soixante dix ans plus tard.

Avec une construction dans le temps et avec les témoins l'ayant connu, c’est non seulement le portrait d’un jeune homme, ses voyages et ses amours qui est dressé, mais également celui de sa famille, père et mère, sa soeur et, à l’époque actuelle, celui d’une jeune marocaine, en quête d’identité qui cherche à reconstruire sa filiation.

Un premier roman séduisant tant par sa construction que par son propos et son éclairage historique très romanesque.
Commenter  J’apprécie          360
Le marin de Casablanca

Guillaume, le marin de Casablanca, était passionné de cinéma et de Jean Gabin. Il avait plein de rêves en tête mais il voulait surtout parcourir le monde. Il était le Don Juan de ces dames et avait "une femme dans chaque port". Ce livre est un roman choral où chaque personnage nous parle de Guillaume comme une confession faite au lecteur: son ami Félix, Helène sa mère, Lucien son père (qui avait fait la Première Guerre Mondiale), Liliane sa soeur, Ginette un ancien amour... Charline Malaval fait parler ses personnages, chacun a leur façon avec leurs expressions, nous donne leurs sentiments face à la situation... Le cinéma a une grande importance au sein de l'histoire. Charlie Chaplin, Hitchcock, Jean Gabin... De 1940 à 2005, on parcourt Casablanca. J'ai apprécié le contexte historique et politique difficile des années 1940. Loubna, petite fille de Guillaume, part dans une quête d'identité passionnante dont les secrets vont peu à peu être dévoilés. Je referme ce roman qui oscille entre secrets de famille, douleur, espoir et vérité. (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          340
Le marin de Casablanca

Le marin de Casablanca Charline Malaval chez Préludes

avril 2019

#LeMarinDeCasablanca #NetGalleyFrance



Juin 1940, en Somme, le pas lourd Felix s'apprête à semer le malheur. Il arrive chez les parents de Guillaume son pote de la marine qui vient de sauter lors de l'explosion de leur navire La Railleuse. Mission difficile que celle-ci et tant de questions restées sans réponses..

2005, Casablanca , Loubna s'apprête à rencontrer un riche homme d'affaire marocain, peut-être acceptera t'il de financer la salle de cinéma dont elle rêve? Il suffira d'une phrase pour que Loubna se décide enfin à lever le voile sur le passé. Qui était donc ce grand-père mort si jeune, il s'appelait Guillaume...

Charline Malaval nous embarque dans une histoire à tiroirs, chaque voix nous parle de Guillaume, mais s'agit-il vraiment du même? Qui était vraiment cet homme, un héros, un hâbleur, un homme à femmes, un goujat, pire que cela?

Loubna se pose bien des questions et nous avec elle.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman. J'ai adhéré à la fois aux personnages, au décor, à la quête de filiation , à tous ces non-dits de la grande muette. L' écriture fluide et plaisante ajoute un plus certain à la qualité de l'ensemble.

Un roman que je ne peux que vous recommander!

Un très grand merci aux éditions préludes pour cet intermède livresque.

Commenter  J’apprécie          340
Le chant du perroquet

Le chant du perroquet Charline Malaval Editions Préludes.



2016. Sao Paulo.Tiago est journaliste et rêve d'écrire son premier roman mais pour cela il lui faut trouver une histoire qui tienne la route. Lorsqu'il fait la connaissance de Fabiano son voisin de palier et que celui-ci commence à se confier, Tiago sait qu'il l'a trouvée et il écoute fasciné l'histoire de ce vieil homme ancien ouvrier de l'usine Wolswagen de SaoPaulo, comment il a quitté le Nordeste pour Brasilia puis comment sa route l'a conduit à Sao Paulo. A travers son histoire c'est l'histoire récente du Brésil qui défile sous ses yeux, le coup d'état en 1964, la dictature et ses exactions sont au coeur du récit.

Fabiano parle de son enfance, de sa jeunesse et de son amour pour la belle Josefa, cette femme qui a disparu à la fin des années 60.

Je connaissais très peu de choses sur cette période, ce roman m'a donc apporté beaucoup . J'ai découvert et beaucoup apprécié le marin de Casablanca,le précédent roman de Charline Malaval c'est donc sans hésitation que j'ai eu envie de lire le chant du perroquet. J'avoue avoir été très surprise par sa teneur et par la violence de certaines pages, comme si tortures et exactions pouvaient être d'une autre nature! Un roman qui m'a semblé bien lent dans sa première partie pour enfin prendre son envol dans le dernier tiers. Un roman où musique, chant et danse sont omniprésents Brésil oblige.

Merci aux éditions Préludes pour ce partage riche en enseignements

#LeChantduperroquet #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          240
Le chant du perroquet

Tiago, jeune journaliste brésilien, découvre grâce au récit de son voisin Fabiano, les heures à la fois glorieuses (construction de la capitale Brasília au milieu de nulle part) et sombres (dictature et escadrons de la mort) de l’histoire récente de son pays.

L’auteure entretient l’intérêt du lecteur en alternant le récit de la vie de Fabiano, récit dont on comprendra plus tard la source, et les pages à l’époque actuelle, mêlant la vie de Tiago et de la troublante Juliana aux histoires racontées par ce voisin, un peu étrange.

Je me suis aperçue que je connaissais peu l’histoire de ce pays, occultée dans mon esprit par celles plus abondamment commentées et romancées d’autres pays de l’Amérique latine (Argentine ou Chili par exemple). J’ai appris beaucoup de choses dans ce roman, mais l’aspect historique n’est pas le seul qui m’a plu. J’ai aimé comment l’auteure à travers cette histoire introduit peu à peu des éléments troublants et nous entraîne dans l’enquête menée par Tiago. Les personnages du roman à une exception notable sont attachants, et découvrir leur histoire m’a touchée. Et la musique, le chant et la danse omniprésents contribuent à créer une atmosphère dépaysante.

Merci aux éditions Préludes pour ce voyage #LeChantduperroquet #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          220
Le chant du perroquet

Je me rends compte que j'ai oublié de vous présenter Le chant du perroquet de Charline Malaval, découvert grâce aux éditions Préludes, via net galley.

São Paulo, 2016.

Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon.

Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire.

Avec l’idée d’en faire le sujet de son premier roman, Tiago recueille, fasciné, ce palpitant récit et, son instinct de journaliste reprenant le dessus, il décide d’effectuer des recherches par lui-même.

Mais bientôt les pistes se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit...

Le chant du perroquet est un fascinant roman qui m'a permis de voyager sans bouger de mon canapé.

Quel plaisir de découvrir le Brésil et son histoire avec des personnages hauts en couleur. Je connais peu ce pays, j'ai découvert la vie de Fabiano, cet ouvrier qui a participé à la construction de Brasília avec ses parents. Il a travaillé dans les usines Volkswagen de São Paulo. A la fin des années 1960, sous la dictature, la femme de sa vie a disparu. Il est très intéressant de découvrir la vie de cette homme.

Par moment, j'ai été surprise par la violence de certains passages, je ne m'y attendait pas.

Malgré tout, j'ai apprécié ma lecture grâce à des personnages attachants et aussi grâce à une écriture qui m'a totalement transportée au Brésil. J'avais parfois l'impression d'y être.

C'est le second roman que je lis de cette autrice, et je la relirais avec plaisir.

Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          190
Le chant du perroquet

Sous prétexte d'un chant d'amour, on découvre l'histoire de ce beau pays qu'est le Brésil. Sous prétexte d'un chant de perroquet, on découvre une musique de révolution. Sous prétexte d'un chant d'amour, on découvre un champ de batailles. Sous prétexte d'un chant de perroquet, on découvre une jalousie et une vengeance animales. le scénario est excellent, allant de surprises en révélations. Et, en plus, on s'instruit.
Lien : https://www.facebook.com/liv..
Commenter  J’apprécie          190
Le chant du perroquet

En novembre 2016 à Sao Paulo, Tiago s’apprête à rencontrer le même soir l’amour (Juliana) et le sujet de son premier roman. Il rencontre Fabiano, un vieil homme qui vit seul avec son perroquet « Chico ». Les deux hommes qui sont voisins, aiment bien discuter. Fabiano commence à lui livrer son histoire, son enfance, son travail comme ouvrier chez Volkswagen et parle de la disparition de sa femme Josefa pendant la dictature. En l’écoutant, Tiago se dit que ce récit peut être une bonne idée de roman mais son coté journaliste ressort et décide de faire ses propres recherches car pour lui des choses cloches, le doute est là.

Il s’agit du deuxième roman de l’auteure Charline Malaval (le 1er : « le marin de Casablanca). Nous partons direction le Brésil. Un lieu qu’elle connait bien car elle y a enseignée. Elle a donc pu se nourrir de l’ambiance, la culture, les particularités culinaires, les paysages, l’histoire du pays… pour écrire ce roman. C’est avec un immense plaisir que le lecteur découvre tout ça dans le livre (enfin pour moi c’est une totale découverte car je n’ai jamais voyagé au Brésil). Et pour mieux se plonger dans l’univers du livre, l’auteure nous propose une liste de chansons à la fin du livre, de quoi se créer sa playlist. Je peux vous dire qu’avec tout ça je n’étais plus en France, Charline Malaval m’a fait voyager au Brésil et dans le temps (à deux époques différentes les années 60 et en 2016), elle sait transmettre son amour pour ce pays à ses lecteurs

Parution le 13 janvier 2021

Commenter  J’apprécie          190
Le marin de Casablanca

Je remercie chaleureusement les éditions Préludes pour l'envoi, via net galley, du roman Le marin de Casablanca de Charline Malaval.

Il s'appelait Guillaume et il venait d'avoir vingt ans. Il était grand, brillant, ambitieux et il adorait Jean Gabin, son modèle. Un à un, il avait gravi les échelons de la marine et voulait explorer le monde. En avril 1940, il disparaît brutalement dans l'explosion de La Railleuse, un navire de guerre stationné dans la rade de Casablanca...

Elle, c'est Loubna, elle a presque trente ans. Elle est vive, passionnée et sensible. Le Maroc d'aujourd'hui l'enchante et elle est sûre que, un jour, elle parviendra à réaliser son rêve : ouvrir dans sa ville un cinéma d'art et d'essai. Mais son histoire est bancale : elle ignore tout de sa famille paternelle.

Pour construire son avenir, la jeune femme devra creuser son passé et percer le mystère qui entoure le marin de Casablanca...

Le marin de Casablanca est un roman choral captivant dans lequel l'auteure distille les informations au goutte à goutte. Nous naviguons entre 1940 et 2005. J'ai pris énormément de plaisir à me balader à Casablanca, ville que je ne connais pas mais qu'il me plairait de découvrir :)

Nous découvrons Guillaume au travers le témoignage de nombreuses personnes. Ce qui est intéressant c'est qu'il n'est perçu pareil suivant qui parle de lui. C'est un personnage que j'ai pris plaisir à découvrir, il n'est pas lisse du tout.

J'ai trouvé ce roman captivant, j'ai adoré ma lecture et j'ai passé un excellent moment au Maroc :)

Ma note : cinq étoiles
Commenter  J’apprécie          190
Les couleurs des émotions

C'est pour l'Unicef, c'est pour l'Ukraine, allez j'y vais, j'achète.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles et de petits poèmes. 14 au total.

Le problème de ce genre de recueil, c'est le côté inégal. Vous avez des textes vraiment bien, et d'autres..... ici je n'ai pas trouvé réellement de thématique commune, de fil conducteur.

Disons que je garderai un bon souvenir de

- un homme livre de R Puertolas

- Marseille de V Spingora (vraiment marquant !)

- Beppe et Neri de Ph Claudel (émouvant et qui sonne juste).

.

Un point de détail : sur Babelio ce livre s'intitule "les couleurs des émotions". Marrant moi sur ma couverture il est écrit "un arc-en-ciel d'émotions".... De ce fait il m'a fallu le code ISBN pour le trouver !

Commenter  J’apprécie          150
Le chant du perroquet

Comme je suis toujours à la recherche de nouveautés, il m’arrive parfois de tomber sur des pépites auxquelles je ne me m’attendais pas. « Le chant du perroquet » en est le parfait exemple. D’instinct, je n’aurais pas parié sur ce livre. Mais fort heureusement, il s’est retrouvé entre mes mains et j’en suis ravi !



Sous prétexte d’une enquête journalistique, le lecteur est transporté au Brésil des années 60. En alternant entre passé et présent, on se retrouve dans les pas de personnages qui ont participé à la construction de la capitale Brasilia. Derrière cette révolution architecturale, l’aventure met surtout en lumière les conséquences sur la population, de l’instauration de la dictature par les militaires. On assiste donc aux abus d’un pouvoir qui fait régner l’ordre par la violence.



De par leurs parcours et leurs liens, les acteurs de ce drame sont vraiment attachants. Ils sont une représentation du peuple et de la résistance. A ce titre, ils font les frais de la nouvelle politique et leurs destins sont unis à celui de leur pays. Cette épopée est à la fois instructive par les informations historiques qu’elle déterre, émouvante par la beauté de ses histoires d’amour et d’amitié, et palpitante par les surprises du scénario. Tout est donc réuni pour passer un très bon moment de lecture. Et ce fut le cas pour moi !



Le nom de l’autrice m’était inconnue. J’espère qu’il ne le restera pas parce qu’elle possède une maîtrise de la narration et un véritable talent d’écriture qui m’ont envouté. J’ai voyagé avec plaisir aux côtés de ces protagonistes bouleversants d’humanité. J’ai aussi découvert une plume magnifique qui sublime l’atmosphère et les émotions du texte. Si par ma modeste contribution de blogueur, je peux participer à l’émergence d’un talent tel que Charline Malaval, je serais comblé. A vous de jouer !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
Commenter  J’apprécie          150
Les couleurs des émotions

J’aime bien ce genre de recueils de nouvelles écrites par des auteurs célèbres ou non au service d’une bonne cause. En effet, cela permet de faire un petit geste utile tout en ayant bonne conscience en sortant de la librairie en ayant acheté un livre en plus alors que ma PAL atteint déjà des hauteurs vertigineuses. Par ailleurs, même s’ils sont souvent de qualité inégale, on y découvre généralement une ou deux pépites.

Alors je dois bien avouer que dans celui-ci, je n’ai pas trouvé de pépite (même si j’ai bien aimé le texte de Philippe Claudel), mais ce n’est pas bien grave, cela fera un peu d’argent pour l’UNICEF et les enfants d’Ukraine.

Commenter  J’apprécie          120
Sorcière de la nuit

Charline Malaval avait fait une entrée remarquée dans ma bibliothèque avec « le chant du perroquet », son précédent livre. J'avais pris beaucoup de plaisir dans ce voyage passionnant dans l'espace et le temps et je trépignais d'impatience de pouvoir la lire à nouveau.



« Sorcière de la nuit » nous projette en 1942. En pleine seconde guerre mondiale, on apprend que des femmes russes ont fait partie d'une équipe d'aviatrices. Elles ont joué un rôle important dans le conflit en terrorisant le camp adverse. Malgré leurs exploits, les livres d'Histoire et les Russie elle-même ont très vite oublié ces combattantes. L'autrice se charge de leur rendre hommage.



Ce fait peu connu permet de mettre en lumière l'héroïsme dont ont été capable ces filles dans un milieu particulièrement hostile. Parce qu'en plus de la rigueur des batailles, elles ont dû faire face au traitement particulier réservé à leur genre et à la domination patriarcale inhérente à cette époque.



D'un chapitre à l'autre, l'autrice fait des allers retours avec le passé. Elle arrive, grâce à ce procédé, à créer un scénario teinté de mystères. L'enquête du présent apporte des réponses aux questions qui restent en suspens. Grâce à la belle plume de l'écrivaine, je suis resté scotché aux différents destins tragiques de ces protagonistes courageuses, avec l'envie de connaître le fin mot de l'histoire.



J'avais commencé à parler de Charline Malaval avec beaucoup d'espoir. Son deuxième roman, celui avec lequel je l'avais découverte, avait été un coup de coeur pour moi. On dit souvent que le plus dur est de confirmer. Je n'ai pas été déçu ! Elle réussit haut la main cette épreuve et renforce tout le bien que je pensais d'elle. Allez-y les yeux fermés (façon de parler), vous apprendrez des choses en vivant une belle aventure. Que demander de plus !
Lien : https://youtu.be/YCF05f_Uz80
Commenter  J’apprécie          110
Le chant du perroquet

2016, Sao Paulo, Tiago, un tout jeune journaliste fait la rencontre de l'amour, Juliana ; en même temps que son voisin, Fabiano, qui habite seul avec son perroquet. Fabiano commence à lui raconter une partie de son histoire, de son passé, de son identité. Pour Tiago, ce début de récit lui donne l'idée d'en faire le sujet de son premier roman.



Au fil de leur rencontre, Fabiano raconte une vie soumise aux aléas de l'Histoire du Brésil. De son départ du Nordeste natal pour aller construire Brasilia avec ses parents, jusqu'à son premier contrat d'ouvrier dans les usines Volkswagen à Sao Paulo, en passant par sa passion pour la musique, sans oublier la femme de vie, qui malheureusement a disparu dans les années 60 sous la dictature.



Tiago écoute attentivement, prend des notes, relève quelques incompréhensions... il décide d'effectuer quelques recherches de son côté sur cette histoire plus que palpitante. Mais les pistes se brouillent, le doute persiste, le présent ne ressemble pas au passé raconté par Fabiano... mais qui est-il véritablement ?



"Le chant du perroquet" est un coup de coeur totalement inattendu, mêlant un récit construit à la perfection entre le présent et le passé. Une véritable plongée dans la grand Histoire du Brésil, où l'on apprend énormément sur la construction de ce pays.



Un roman captivant par son histoire, ses personnages, sa musicalité. Mais, vraiment, rien ne vaut la dernière partie qui m'a complètement subjugué, où l'intensité arrive à son apogée ! Grandiose !



Un voyage au soleil fait de musique, de drame, de secret, de révélation, d'humanité. Un roman très réussi, qui a tout pour être retranscrit sur grand écran, car l'histoire et la plume de Charline Malaval est à mon gout très cinématographique.



Bref, un roman dans l'espace, dans le temps, fascinant, captivant, n'hésitez pas à faire le voyage qui vous surprendra à coup sûr !
Commenter  J’apprécie          100
Le marin de Casablanca

Nombreux sont les hommes disparus pendant la Seconde Guerre Mondiale, leurs corps jamais retrouvés mais leur souvenir gardé intact. Rares sont cependant ceux au charisme aussi fou que Guillaume, jeune français disparu avec l’explosion de la Railleuse à Casablanca. Est-ce qu’un cadavre manquant veut dire pour autant que la mort a passé son chemin et que le disparu coule des jours heureux loin de la guerre ? C’est ce que tenteront de découvrir, chacun à leur époque, Félix et Loubna, ami et petite-fille de Guillaume, chacun pour des raisons bien différentes.



Quel plaisir de retrouver Casablanca, de vivre ces deux époques dans cette ville magnifique, de retrouver les charmes des quartiers d’avant-guerre et le renouveau des endroits huppés d’aujourd’hui ! Ce livre est un véritable voyage des sens, une belle plongée dans ce pays aux mille facettes et aux vibrants personnages. Les époques s’entrecroisent, se comparent, se rencontrent par-delà le temps grâce aux lettres laissées par Guillaume lors de sa disparition, ces lettres de femmes, si nombreuses, qu’il a abandonnées derrière lui. Un tableau de chasse impressionnant pour un garçon si jeune…



Quel mystère cache donc ce personnage, central au récit et pourtant totalement absent de l’intrigue ? Cet homme incroyable, si beau et élégant, si éduqué et romantique, aurait-il pu déserter comme un vulgaire brigand ou pire, s’allier aux Allemands ? Si j’ai apprécié l’escapade marocaine, j’avoue avoir été légèrement déçue par l’intrigue, très prometteuse au départ mais qui s’effiloche finalement, avec des explications parfois trop simplistes, assez peu crédibles. Il y avait trop de suspense pour se contenter de si banales péripéties, et c’est en arrivant au bout du chemin qu’on déplore le manque d’audace de l’auteur, qui nous promettait de grandes choses, avec ce personnage mystique !



Un joli voyage donc, agréable et intriguant, tout en étant légèrement en dessous de ce que notre imagination fébrile peut s’imaginer au fil des pages.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          90
Le chant du perroquet

Le roman se déroule en deux temps : en 2016, avec Tiago, journaliste, qui recueille les confidences d'un vieux monsieur, Fabiano. Et les années 60, avec l'histoire de ce même Fabiano, amoureux de la belle Josefa.

Tiago pensant détenir un scoop sur l'histoire trouble des usines Volkswagen, va écouter les histoires de Fabiano.

Très vite, il se laisse surprendre par l'histoire d'amour de ce dernier et tente d'en savoir davantage pour comprendre la mystérieuse disparition de la jeune femme.

Au cœur de la construction de Brasilia, au milieu des complots et de la dictature, l'histoire de Fabiano, Josefa et Zé, leur meilleur ami, est tout à fait passionnante.

On admire ces personnages désireux de se sortir de leur condition sociale, on frissonne quand ils sont aux prises avec le danger, ... Et la description de l'amour passionnel de Fabiano pour Josefa est tellement bien décrit, tellement beau.

J'ai vraiment adoré ce roman qui fonctionne comme un page-turner. Il y a des émotions, des effets de surprise et une fin incroyable. Tout cela sur des rythmes endiablés de bossa.

Un véritable coup de coeur.

Merci Netgalley et les éditions Préludes pour cette lecture.

Commenter  J’apprécie          80
Le marin de Casablanca

Une histoire de famille et de secrets sous fond de seconde guerre mondiale et avec pour décor principal la belle ville de Casablanca. Le récit alterne entre passé (1940) et présent (2005) et rend hommage au cinéma français des années 30.

Un premier roman réussi, je me suis laissée embarquer dans cette quête d'identité.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charline Malaval (188)Voir plus

Quiz Voir plus

Incipits (2)

Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute.

Charles Ferdinand Ramuz
Louis-Ferdinand Céline
Victor Hugo

9 questions
29 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}