Charlotte Armstrong

Le titre Troublez-moi ce soir sonne comme une invitation au batifolage mais c'est de folie dont il s'agit, de la folie dans un hôtel new-yorkais. Rien à voir avec Shining, la démence de la belle et troublante baby-sitter est moins spectaculaire mais tout aussi terrible pour ceux qui ,cette nuit là, en seront les témoins ou les victimes.



Première incursion dans l'univers de la romancière Charlotte Armstrong, docteur es thriller psychologique, dont quelques oeuvres portées à l'écran ont fait le bonheur des cinéphiles (Le Crime était presque parfait de Michael Curtiz, La Rupture et Merci pour le chocolat de Claude Chabrol), cette lecture s'est révélée assez déroutante, comme l'avait été jadis le visionnage de son adaptation (Troublez-moi ce soir, avec Marilyn Monroe et Richard Widmark).

Ecrit en 1950, le roman qui respecte l'unité de lieu et de temps dépeint avec une grande acuité le cheminement psychologique d'une jeune femme fragile, dont la beauté agit comme un masque, ainsi que le poids de la solitude dans les grandes villes. Troublez-moi ce soir m'a tout de même laissée sur ma faim, il m'a semblé manquer d'intensité, sans doute a t-il vieilli. Mais les avis enthousiastes d'autres amateurs de littératures policières sur ce site à propos des romans L'Insoupconnable Grandison et L'Inconnu aux yeux noirs, me donnent envie de poursuivre dans l'univers de cette auteure lauréate en 1957, de l'Edgar du meilleur roman décerné par le Mystery Writers of America. A signaler l'excellente postface signée Françoise Ducout intitulée « Marilyn Monroe et le film noir. » dans la collection Série B des éditions Christian Bourgois.

Une intéressante énigme policière, datant de 1943, et judicieusement rééditée sous la jaune couverture du Masque.

Le style de l'intrigue est relativement classique, avec la recherche d'un meurtrier ou d'une meurtrière dans un espace limité (une grande maison) où vivent les trois sœurs infirmes du titre.

Le détective amateur qui mène l'enquête, ne sort pas non plus du stéréotypes de ceux de l' époque.

La modernité vient de la psychologie des personnages, un peu plus étoffée par la personnalité des trois sœurs.

Un livre plaisant à lire, donc, avec ce goût particulier du polar d'antan.

J’ai apprécié le film de Claude Chabrol – sans plus – et j’étais curieuse de connaître l’oeuvre qui l’avait inspiré.

Le constat est simple : il faut se détacher du film, car le roman est plus cohérent. Dans la transposition de l’intrigue d’un milieu à un autre (le pianiste était un un peintre dans le roman), les ressorts principaux ont été perdus, et l’un des rebondissements finals disparaît. Dommage.

Retournons donc à cette intrigue qui nous plonge dans l’Amérique des années cinquante et met en scène Amanda, une jeune femme moderne, qui s’habille avec beaucoup de goût, dotée d’un amoureux qu’elle épousera peut-être. Fille unique, elle entretient des liens particuliers avec sa mère, qu’elle appelle par son prénom. Son père est mort de maladie onze ans plus tôt. Dans cette existence bien réglée, presque conventionnelle, il suffit que la cousine Edna, vieille fille toujours en quête de ragots, dévoile un secret vieux de 23 ans pour que sa vie soit déstabilisée. Mieux, alors qu’elle rencontre la famille de Tobias, l’artiste qui aurait pu être son père si les deux bébés avaient été échangés, elle voit quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû voir : Ione, la femme de Tobias, renverse le chocolat destiné à son beau-fils. L’ayant fait analysé (pratique d’avoir un amoureux transi chimiste), Mandy découvre qu’il était empoisonné. Pourquoi ?

Autant la famille d’Amanda est conventionnelle, sur cette famille hors-norme, autant la famille Garrison est déstructuré. La première femme, Ionne, a repris sa place après le décès de la seconde, Belle, cajolant son artiste de mari, Tobias. Ionne, si parfaite, est toujours là pour prendre soin de lui, un modèle, un exemple même. Le fils de la maison a pour mère la défunte Belle (qui portait admirablement son prénom) et pour prénom Terry, qui était le nom de famille de sa mère. Dans cette maison qui est celle de Ionne plane l’ombre de la défunte Belle, dont personne ne parle pourtant, pour ne pas faire souffrir inutilement Tobias et Terry.

Dans cette ambiance feutrée, Amanda détonne immédiatement – tel un deus ex machinae, qui compromet les plans les mieux organisés. Si elle n’y était presque pour rien au départ (si ce n’est sa volonté de rencontrer le peintre), elle s’investit très vite pour contrecarrer l’assassin. Pas facile, car elle est seule contre tous, qu’ils agissent ou ignorent ce qui se trame dans l’ombre, de manière habile. Et si l’identité du coupable nous est connu, l’intérêt ne provient pas de sa découverte, mais de la manière dont il sera mis hors d’état de nuire. Ou pas. Tout est possible jusqu’au dénouement, y compris un nouveau coup de théâtre.

Merci pour le chocolat est un roman à redécouvrir.
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Lu il y a bien longtemps, je peine à rédiger cette critique.



Le souvenir d'un profond ennui. Une histoire peu crédible avec des personnages sans aucune profondeur. Des personnages avec de multiples quêtes qui se côtoient sans se comprendre.



Je ne connaissais pas cette autrice. Mais ce livre ne m'a pas donné envie d'aller plus loin.

Qui dit poison, dit meurtre ? Oui mais qui va mourir ?

Une dose de poison passe de main en main. Il faut absolument la récupérer pour éviter l'irréparable. Cette course contre la mort nous tient en haleine jusqu'au bout.



Cette intrigue de Charlotte Armstrong est une nouvelle fois prétexte à nous surprendre sur les préjugés de la nature humaine. On croise une galerie de personnages qui ne sont pas ce qu'ils semblent paraître: un vieux monsieur trop vieux pour être aimé, une jeune fille forcément son obligée, une soeur forcément gentille avec sa morale à toute épreuve, un voisin forcément trop beau pour rester seul, un chauffeur, un peintre, etc...



Petit bijou de fantaisie, un roman amusant et bourré de faux-semblants.

Trois soeurs avaient un frère et habitaient une maison près d’un ravin. Des demoiselles de très bonne famille, mais qui avaient eu des malheurs : l’une avait perdu la vue, l’autre un bras et la troisième était sourde…

Épouser un homme dont la fortune s'élève à un million de dollars est une bonne idée même si son chauffeur, un dénommé Fred, est largement plus séduisant. C'est exactement ce que se dit Alice Brennan en pensant à Innes Whitlock. Mais une panne de voiture oblige le trio à se réfugier dans l'inquiétante maison des trois demi-soeurs de Whitlock : Isabel la manchote, Gertrude l'aveugle et Maud la sourde. Une maison où les accidents sont si fréquents qu'ils ressemblent fort à des tentatives d'assassinats. Mac Dougal Duff, un enseignant à la retraite, pourra-t-il éclaircir cette si sombre affaire ?

Un huis clos classique mais vraiment plaisant à lire. Un très bon suspense. On se laisse prendre à l’histoire avec son petit côté Hitchcockien

Une pièce radiophonique à été tiré de ce roman, elle est à découvrir, les dialogues sont délicieux. Je ne résiste pas ici à vous mettre le lien vers celle-ci : Allez y c’est savoureux

https://youtu.be/7aeT2P4Mcts


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ce court roman c'est ma fille a l'age de douze ans qui ma incité a le lire, c'était une lecture imposé par leur institutrice.

cela raconte au travers d'un fait divers le danger des armes a feu a la maison.

Une pépite !! Etant grand amateur de roman à énigme avec celui-ci je me suis régalé !! Charlotte Amrstrong nous tient en haleine de la première à la dernière page !! Les personnages sont tellement atypiques que l'on s'y attache instantanément !! Entrez dans la maison des Whitlock dans l'univers angoissant des 3 soeurs avec Gertrude l'aveugle, maud la sourde et Isabel la manchotte au pied-bot !

Je n'ai pas vu l'adaptation de ce livre par Chabrol (qui l'a d'ailleurs transposé en Suisse dans le monde de la musique et non de la peinture)... Il a certes vieilli, mais cette histoire d'empoisonnement et de femme jalouse est assez intemporelle et universelle pour être toujours d'actualité! A decouvrir si vous avez l'occasion de le trouver...
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Très bon livre de charlotte Armstrong. Avec cet auteur, on rentre vite dans la peau des personnages et leur psychologie, et les émotions vont au rythme de l'histoire. Un bon roman à suspense mais un léger point négatif sur la raison qui permet de confondre l'assassin que je trouve légèrement tiré par les cheveux, dommage !!

Ambielli, est un gangster notoire. Il décide d'enlever une jeune et jolie héritière pour se constituer une petite retraite. Sam Lynch un journaliste mais dans la vie, Sam Lynch s'est toujours contenté du rôle d'observateur. Il fréquente la pègre mais ne s'implique jamais ni pour, ni contre les victimes. Jusqu'au jour où il tombe par hasard sur une conversation où Ambielli parle de cet enlèvement. Sam connait cette jeune et riche héritière Il va donc se sentir obligé d'intervenir pour protéger la vie de Kay Salisbury. Il va tout faire pour la sauver. Et pour commencer, notre échotier va lui-même enlever la jeune femme. Voyant ses plans contrariés Ambielli va devoir réagir. Notre gangster est plutôt du genre rigide, il n'aime pas se faire doubler. Aussi envoie-t-il son porte-flingue aux trousses de Sam Lynch. En plus le mec qui le prend en chasse est plutôt un décérébré, il a le cerveau de la taille d'un petit pois c'est dire si notre journaliste a du souci à se faire. Surtout que forcément la police s’en mêle aussi.

Voici une histoire peu conventionnelle il faut le dire. Ici les rôles sont quelques peu inversés. Mais pour autant celle-ci tient toutes ses promesses et elle distille un parfait suspense. On lit avec beaucoup de plaisir les aventures rocambolesques de ce héros malgré lui. Car oui Sam Lynch a tout de l’anti-héros et pourtant face à une situation qui le dépasse il n’hésite pas à prendre des risques quitte à y laisser sa peau. Il se fait le chevalier blanc qui vogue contre vents et marrées pour sauver la belle en danger. Un intrigue menée de main de maître par notre autrice.

Il est à remarquer la préface de Claude Chabrol. Une préface très intéressante où notre réalisateur classe ce roman dans le genre suspense gothique. Pourquoi pas ? Ce qui est certain c'est que ce roman policier est un très bon polar. Et comme Chabrol je le recommande.


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La jeune Amanda apprend tout à coup qu'elle a failli être échangée à la naissance avec Terry, le fils d'un peintre célèbre. Et si l'erreur n'en était pas une ? Elle peint, elle aussi. Contrairement à Terry...Poussée par la curiosité Amanda chercher à connaître la famille qui aurait pu être la sienne. Elle va tout faire pour pénétrer l'intimité de la famille Garrison.

Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle car elle va, en fouinant ainsi, réveiller de vieux démons et il se pourrait bien que sa vie soit mise en danger





Le ton suranné de cette enquête donne un charme désuet à cette intrigue que nous oublierons aussitôt le livre terminer



Pour autant, avec ce petit polar à l'ancienne, il faut dire qu’il a été écrit en 1949, Charlotte Armstrong nous offre une jolie lecture.



De plus nous pouvons compléter celle-ci en revoyant le film que Claude Chabrol « Merci pour le chocolat » qui est l’adaptation de ce roman mais transposé dans l’univers de la musique et non de la peinture. Et qui au passage à modifier légèrement le titre de notre roman. En effet suite au film de Chabrol Rivages à rééditer ce titre paru précédemment dans les années 80 puis au début des années 90 avec un petit supplément. « ...Et Merci pour le chocolat » était alors le titre donné par d’abord feu les éditions Néo et ensuite par la librairie des Champs Elysée dans la collection Le Masque, les reines du crime

Un fort sympathique roman psychologique donc ! Comme ceux que l’ on a pu aimer il y a quelques décennies. Bien avant le fameux « Nous irons tous au bois » de Mary Higgins Clark. Même si coïncidence, « ...Et Merci pour le chocolat » est reparu en poche, et c’est là que je l’ai découvert, l’année de la sortie du best-seller de la nouvelle Reine du crime


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J'ai beaucoup apprécié ce livre ce qui explique que sa lecture a été assez rapide (il faut dire qu'il n'est pas bien épais non plus ...)



On est tout de suite pris dans l'histoire. Amanda, le personnage principal, est pleine de fraîcheur, audacieuse et sacrément culottée. Elle trouve le moyen de s'incruster dans la famille de ce peintre pour dénouer une tentative de meurtre qui ne va pas tarder à se refermer sur elle. On la suit (on court même). Il n'y a pas de mystère dans cette histoire puisque toutes les pièces nous sont données dès le départ, toutefois, on prend un réel plaisir à voir Amanda évoluer au sein de cette famille.

Un roman idéal pour un bon moment de détente!

Quand j’ai trouvé ce livre chez mon bouquiniste, je l’ai pris parce que c’était un vieil exemplaire de la collection Détective*club (dite « La chouette »). Mais le titre a retenu mon attention. Il semblait me dire quelque chose. Et pourtant ! Si ce roman a bien était adapté au cinéma, c’est sous un titre totalement différent : Le crime était presque parfait. Mais il ne s’agit pas du film d’Alfred Hitchcock. D’ailleurs le film de Michael Curtiz adapté du roman est sorti en salles aux États-Unis sous le même titre que le roman. À savoir « The unsuspected ».



Revenons au roman.



Voilà une histoire bien compliquée. Mais qui garde toute sa crédibilité. Le grand méchant est un manipulateur. Et son... ou plut ses crimes auraient pu passer inaperçus si deux membres de la famille de la première victime ne s’étaient pris d’idée de prouver la culpabilité de Grandison. Il est à noter que, s’ils ne s’en étaient pas mêlés, il n’y aurait probablement pas eu de deuxième victime... ni d’autres tentatives de meurtre. La fin est peut-être un tantinet trop capillotractée à mon goût. Mais après cette découverte, je lirai volontiers d’autres roman de Charlotte Armstrong.
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L'inconnu aux yeux noirs, journaliste désabusé de la pègre people, se révèle malgré lui être l'homme providentiel pour tenter de déjouer le meurtre prémédité d'une jeune fille de la haute en mal de sensations.



Charlotte Armstrong nous surprend en dépeignant avec humour une société où les bien-pensants s'avèrent les piètres défenseurs de cette jeune fille intrépide, tandis que notre journaliste véreux dévoile progressivement une personnalité plus profonde, courageuse et touchante.

Le suspense est maintenu à son comble jusqu'au bout, dans la dernière scène où tous les protagonistes se retrouvent rassemblés en huis clos. La jeune fille sera-t-elle sauvée ?

Roman noir comme les yeux de cet inconnu.

Ces quelques livres de Charlotte Armstrong parus dans la collection "nous deux" méritent qu'on s'intéressent à eux. Comme toujours, l'auteur nous immerge dans son récit grâce à des personnages attachants, des choix cornéliens, sous fond de romance. C'est admirablement mené même si ce n'est largement pas la meilleure intrigue de l'auteur. Je recommande quand même !

Un régal !! Un très bon livre, une ambiance angoissante du début à la fin, on s’attache au personnage principal (Sherryl) et on à vraiment peur pour elle. J'avais beaucoup aimé "L'étrange cas des 3 sœurs infirmes" mais la c'est encore un cran au dessus. Très grand roman psychologique signé Charlotte Armstrong !

Vénéneux mélange de candeur et de perversité, ce roman raconte, avec un ton naïf et une certaine coloration "rétro", l'histoire d'une timide jeune fille qui tombe amoureuse d'un séduisant inconnu. L'idylle tourne au cauchemar. Le suspense persiste jusqu'aux toutes dernières pages.

Un excellent polar construit comme une pièce de théâtre: chapitres courts, action qui se déroule en lieu fermé, personnages qui entrent et sortent comme sur une scène. La conception est classique mais l'intrigue très originale: le lecteur assiste au plan du meurtre AVANT qu'il soit perpétré...Dès lors, il s'agit de l'empêcher.
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Cette enquête est bâtie comme un épisode de Columbo : le coupable est révélé dès les premiers chapitres aussi bien au lecteur qu'au détective.

L'intérêt se trouve alors dans les évolutions de l'héroïne, on attend de voir comment elle va déjouer le piège qui va peu à peu se refermer sur elle.

Comme nous sommes dans les années 40, les tests ADN n'existent pas, ce qui permet de garder le mystère tout au long du récit.

Détail qui m'a bien amusée, l'auteur semble porter une grande attention sur la toilette des femmes. Ainsi, pendant un dîner servi "sans cérémonie", car sans domestique, la première est en "robe de soie lavande ouverte sur une ruche blanche, ses oreilles étoilées de deux améthystes", la seconde "en satin noir et portant des diamants" et la troisième "éclipsait tout le monde moins par sa beauté que par la couleur de sa robe, un rouge violacé d'un éclat provocant".

La résolution de l'énigme est tarabiscotée et m'a fait penser à une partie de bonneteau un peu hystérique.

L'ensemble se double d'une histoire d'amour pour midinette.

Mais tout cela fait une lecture agréable, un peu décalée cependant.