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Citations de Charlotte Perkins Gillman (65)


Parvenue dans les zones lumineuses, la femme s'arrête, mais dans les régions obscures elle s'agrippe aux barreaux qu'elle secoue avec violence. Et pendant tout ce temps, ce qu'elle voudrait, c'est traverser le papier peint. Mais personne ne peut échapper à ce motif tant il vous étrangle. C'est pourquoi il possède une multitude de têtes. Car si jamais elle réussissait à s'évader, ce serait pour que le motif l'étrangle et la renverse - voilà la raison de toutes ces têtes aux yeux révulsés !
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"Pourtant je dois m'exprimer d'une façon ou d'une autre, je dois réfléchir - c'est un tel soulagement !" (p.27)
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J'ai mis longtemps à comprendre ce qu'était cette forme floue, en retrait, mais je suis certaine à présent qu'il s'agit d'une femme.
De jour, elle est asservie, tranquille. Je suppose que c'est ce motif qui la retient ainsi séquestrée. Cela me tourmente. M'absorbe pendant des heures.
Je reste étendue de plus en plus longtemps. John dit que cela me fait du bien et que je dois dormir le plus possible.
Il a même pris l'habitude de me forcer à me coucher une heure après chaque repas.
C'est une mauvaise habitude, j'en suis convaincue, car, voyez-vous, il m'est impossible de dormir.
Du coup, cela m'incite à la fourberie car je ne leur dis pas que je suis éveillée - oh non !
Le fait est que je commence à avoir un peu peur de John. p.35
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Ce papier est arraché par lambeaux autour de la tête du lit, aussi loin que je peux étendre le bras tout comme il est arraché en face, au bas du mur. Je n'ai jamais vu un papier plus laid de ma vie.
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"De jour, elle est asservie, tranquille. Je suppose que c'est ce motif qui la retient ainsi séquestré. Cela me tourmente. M'absorbe pendant des heures" (pp.34/35)
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Dès mon plus jeune âge j'ai pensé qu'on avait besoin de Gentils qui avaient quelque chose dans la tête et qui s'en servaient, des Gentils positifs, actifs, et non des nouilles braves et passives.
Un Méchant gentil. Voilà ce qu'il nous faut! Pourquoi n'y en a-t-il jamais dans les livres? Est-ce que ça n'existe pas?
Jamais, ni dans mes livres préférés ni dans la vie, je n'en ai rencontré. Alors, peu à peu, j'ai décidé d'en devenir un.
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Je veux avant tout être digne, positive, surtout pas négative. Ne pas passer mes jours à désirer des choses et à dépendre des autres, pour ne pas être blessée ou chagrinée par leurs comportements. Je veux être sage, sage et capable. Une personne qu'on vient consulter et solliciter - sans risquer d'être déçu. Ce genre de personne dont on dit : "Allons voir Benigna Machiavelli, elle aura la réponse!"
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Dans mon enfance, j'ai beaucoup appris grâce aux romans et aux histoires. Même les contes de fées ne sont pas inutiles - les bons.
Moi, j'étais une enfant prodige en bon sens, c'est tout. Intelligence pure et simple avec, bien sûr une pointe de machiavélisme
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La vie devient beaucoup plus excitante qu’elle ne l’était d’habitude. Je suis dans l’expectative, vous comprenez. J’ai quelque chose dont je peux me réjouir à l’avance, quelque chose à surveiller. Déjà, j’ai meilleur appétit et je suis moins nerveuse.

John est tellement content de me voir aller mieux. Il a eu un petit rire l’autre jour pour me dire que j’avais vraiment l’air épanouie malgré le papier peint !

Je m’en suis tirée en riant. Je n’avais aucune intention de lui révéler que c’était grâce au papier – il se serait moqué de moi. Peut-être même aurait–il eu l’idée de m’éloigner d’ici.

Pas question de m’en aller avant d’avoir percé le secret. J’ai encore une semaine et je pense que cela me suffira.
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« Les vierges robustes n’avaient à craindre aucun mâle et, de ce fait, n’avaient pas besoin d’être protégées. […] Elles plaçaient au plus haut le pouvoir de l’amour maternel, cet instinct que nous partons aux nues, mais aussi celui de l’amour sororal, que nous peinions à identifier alors qu’il était sous nos yeux. » (p. 99)
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L'autre fenêtre ouvre sur la baie et le petit appontement privé du domaine. Une très belle allée ombragée y conduit. Souvent je crois voir cheminer quelqu'un dans l'entrelacs des sentiers et sous les arcades, mais John m'a interdit de m'abandonner aux rêveries. Il dit qu'avec ma manie d'inventer des histoires, dans l'état de fragilité où je me trouve, je serai bientôt la proie de chimères les plus extravagantes et que je ferais bien mieux d'employer toute ma volonté et mon bon sens à réfréner cette tendance. Je m'y efforce donc.
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Si un médecin de grande renommée, votre mari de surcroît, persuade parents et amis que vous souffrez d'une simple dépression nerveuse - d'une légère tendance hystérique - que doit-on faire ?
Mon frère aussi est médecin, lui aussi de grande renommée et il dit la même chose.
C'est ainsi que j'avale des phosphates, ou phosphites, je ne sais plus au juste, et des fortifiants, et des voyages, et du grand air, et de l’exercice... Le "travail" m'est absolument interdit jusqu'à mon rétablissement.
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Nous apprõchames d'une petite ville. J'avoue que nous fîmes peu attention aux rues, entretenues et bien tracées, à la plaisante architecture et à la beaute ordonnée des lieux. Nous avions sorti nos jumelles. Terry aussi, qui préparait un vol plané, porta les siennes à ses yeux.
Les femmes entendirent le vombrissement du moteur et sortirent des maisons.
Elles arrivaient des champs au pas de course, silhouettes légères, des foules entières ! Nous les devisageâmes encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour attraper les manettes, redresser l'appareil afin de regagner le ciel.
-"Mon Dieu... dit Terry après un moment. Il n'y a que des femmes !
- Et des enfants " s'exclama Jeff, tout excité.
Je protestai :
"On voit que ce pays est civilisé, il doit bien y avoir des hommes...
- Bien sûr qu'il y a des hommes, dit Terry. Alors, trouvons-les".
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A chaque Noël, une de ces choses lui tombait dessus ; et elle se tenait là ce jour-là à penser à ce cortège d'objets de valeur sans valeur à ses yeux, avec une expression tellement mitigée et changeante qu'elle ressemblait à un kaléidoscope.
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Cela ne mène nulle part de faire trop confiance aux gens.
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Il va sans dire que s'occuper des bébés et quelque chose que toute femme peut faire - toute mère !
-Nous ne le pensons pas, répondit-elle avec douceur. Celles d'entre nous qui sont les plus hautement compétentes à cette fonction ; et une majorité de nos jeunes femmes essayent d'y parvenir avec empressement - je vous assure que nous ne gardons que les meilleurs.
- Mais la pauvre mère - dépossédée de son bébé et...
- Oh non, m’assura-t-elle avec sérieux. Pas dépossédée le moins du monde. C’est toujours son bébé - il est avec elle-, elle ne l'a pas perdu. Mais elle n'est pas seule à s'en occuper. Il y a d'autres personnes qu'elle sait être bien plus à même de le faire. Elle le sait parce qu'elle a étudié comme elles, s'est exercée comme elles et parce qu'elle honore leur véritable supériorité. Par égard pour l'enfant, elle est heureuse de pouvoir lui accorder les meilleurs soins. "
P163
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Ces femmes, dont la principale qualité, la maternité, était l'essence même de leur culture, manquaient cruellement de ce que nous appelons "féminité". Je pris conscience alors que ces "charmes féminins" qui nous fascinent tant ne sont pas féminins par essence, mais que ce sont des projections masculines, qu'elles ont cultivées pour nous plaire, parce qu'il fallait nous plaire, mais en aucun cas nécessaires à la réalisation de leur grand dessein.
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C'était un fait. Et voila que la fille que j'aimais, cette créature aux qualités infinies bien plus nombreuses que les miennes, cette super femme d'un super monde, affirmait que l'immortalité était une idiotie ! Et elle était sérieuse en plus.
"Mais pourquoi y tenez-vous ? demanda t'elle.
_Mais enfin comment ne pas y tenir ? protestai-je. Tu préfère t'éteindre comme une bougie ? Tu ne veux pas continuer à vivre, encore et encore, et être heureuse pour toujours ?
Mais non me répondit elle. Je n'en ai aucune envie. Je veux que mon enfant et l'enfant de mon enfant continuent pour moi - et elles le feront. Pourquoi voudrais-je d'une chose pareille ?
-Mais parce-que cela signifie le Paradis !insistai-je.
La paix, la beauté, le bien-être et l'amour. Avec Dieu "
Je n'avais jamais été aussi éloquent sur la religion. Qu'elle soit horrifiée par la damnation, je pouvais encore le concevoir, mais la vie éternelle- qu'elle belle croyance !
" Mais Van, dit-elle en me tendant les mains. Van chérie ! c'est beau de voir combien tu y crois. Paix, beauté confort et amour divin, c'est ce que nous désirons tous. ET le progrès aussi, souviens-toi. Le progrès humain, encore et toujours. C'est ce que notre religion nous pousse à désirer et à étudier, et c'est ce que nous faisons !
-Oui mais ici , dis-je. seulement pour cette vie terrestre.
Et alors ? et vous, dans votre pays, avec votre belle religion basé sur l'amour et le don de soi, vous l'avez aussi cette vie, sur terre ?
Aucun de nous n'avait envie d'expliquer aux femmes d'Herland
les maux de notre cher pays. Une seule chose était de considérer ces maux comme nécessaire et essentiels et, entre nous, de critiquer la civilisation trop parfaite de ces femmes, mais nous ne pouvions nous résoudre à leur raconter nos échecs et nos débâcle.
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C'étaient des filles bien-sûr. Aucun garçon n'aurait eu cette beauté étincelante, et pourtant, aucun de nous n'en était si sûr au début.
Nous vîmes leurs cheveux courts ébouriffés et brillants, sans chapeaux, l'étoffe solide de leurs vêtements, leurs tuniques et culottes ajustées, leurs guêtres fines. Colorées et tranquilles comme des perroquets, sans conscience du danger, elles se balançaient devant nous, parfaitement à leur aise, nous fixant, comme nous les fixions, jusqu'à l'une d'elle éclate d'un rire enchanté, immédiatement suivi par les deux autres.
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Il est inutile , à mes yeux, de faire dans la surenchère, et d'inventer de spectaculaires rebondissements. Si, à ce stade, les personnes qui me lisent ne sont pas transportées par cette histoire, elle ne le seront jamais.
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