Charlotte Wood nous livre les 3 bonnes raisons de lire "
La nature des choses".
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"I heard a radio documentary about the Hay Institution for Girls, a brutal prison in rural NSW, where ten teenage girls were drugged and taken from the Parramatta Girls’ Home in the 1960s. One of the reasons many of the girls were in the Parramatta and Hay homes was that they had been sexually assaulted – at home, or wherever, and had told someone about it. It was this – speaking about what had happened to them – that got many of them sent there. They were deemed to be promiscuous and ‘in moral danger’. This seemed to me to be the worst thing: that their ‘crime’ was that they had spoken up about being abused."
(Extrait de l'interview avec Charlotte Wood en avril 2016, à l'occasion de la remise de "The Stella Prize" pour son livre "La nature des choses")
Elle ne sait pas où elle est, ni pourquoi, et pourtant quelque chose en elle sait, que sa survie de cette question incandescente. Que suis-je ?
« Les rêves et les bêtes sont deux clefs qui nous permettent de découvrir les secrets de notre nature » ….
Ralph Waldo Emerson .
« Les rêves et les bêtes sont deux clés qui nous permettent de découvrir les secrets de notre nature »
RALPH WALDO EMERSON’.
« Une idée illogique lui traversa l’esprit : quand on était très riche, on n’avait pas besoin de mourir.
Adèle trouvait injuste de ne jamais avoir été riche ou pas vraiment .Encore une petite rivière d’amertume dans laquelle elle pouvait plonger, si elle le souhaitait .
Être une actrice , c’était posséder un billet permanent d’une fantastique loterie mondiale . La possibilité imaginaire d’une soudaine gloire , d’une pluie de richesses » .
C'est étrange les formes que peuvent prendre les crânes, la laideur dissimulée par les cheveux.
Comme il en va de la lessive, de la cuisine et de l'accouchement, il revient apparemment aux femmes d'accompagner les morts vers leur dernière demeure.
Alors elle attendait, couchée sur le lit, ce qui était assez drôle, car voilà précisément comment tout avait commencé. Mais pour le reste, cela n’avait rien à voir, il y avait la chemise de nuit qui râpait malgré la chaleur, l’immense terre déserte qui s’animait dehors, personne pour se soucier de savoir où elle était, son corps encombrant oublié, réduit à marcher, souffrir, avoir faim et soif, manger et dormir, pisser, chier, saigner.
Wendy ne gardais aucun souvenir de New York à part le Chrystlerbuilding et la douleur de l'absence de Lance. Là, dans la chambre qui sentait le moisi elle essaya de se rappeler New York mais en vain. Elle avait honte, car la richesse du monde lui semblait précieuse, mais elle n'en prenait conscience qu'après être passée à côté. Ca avait toujours été comme ça dans sa vie : quand elle se remémorait des choses, des expériences une balade à Central Park une promenade en barque sur la Cherwell avec un garçon du temps d'Oxford ou un bébé phoque qui vient virevoltait et sautait autour d'elle alors qu'elle nageait dans l'archipel des Abrolhos-,elle s'apercevait qu'elle n'avait pas suffisamment fait attention et qu'il ne lui restait plus que des traces ; elles avaient disparu. Elle l'avait déjà remarqué mais sa lucidité ne lui était d'aucune aide. Elle passait son temps à engranger les détails tout en songeant à la suite avec impatience ou inquiétude, se disant qu'elle pourrait y revenir puisqu'ils étaient accumulés, empilés et rassemblés dans la valise de son esprit, mais quand elle ouvrait celle-ci,elle ne trouvait que des brides ternes et sans vie.
C’était puéril d’attendre Noël avec impatience, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Ça lui évoquait le beau papier épais des paquets à déballer, l’odeur des aiguilles de pin. Ça lui évoquait des choses festives, brillantes : les cerises, les boules de Noël, la jelly. Quoi de mal à ça ?