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3.98/5 (sur 148 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Kham, Tibet oriental , 1939
Mort(e) : 1987
Biographie :

Chögyam Trungpa Rinpoche est l’une des figures les plus marquantes du bouddhisme tibétain au XXe siècle et aussi l’une des plus déconcertantes et controversées.

Éduqué au Tibet où il avait été dans sa toute petite enfance reconnu comme un tulku, ou nouvelle incarnation d’une lignée de grands maîtres, il s’installe à 23 ans en Occident après avoir fui son pays d’origine en 1959. Après quelques années d’étude à Oxford, Trungpa renonce à ses vœux monastiques et épouse une adolescente de la meilleure société britannique, Diana Mukpo. Elle abandonne ses études et rompt avec sa famille à l'âge de seize ans, pour se marier avec Chögyam Trungpa.

Dans les années 70, il voyagea presque constamment à travers l'Amérique du Nord, publia six livres, établit trois centres de méditation et une université contemplative (l'Université Naropa).

En 1986, suivant son désir d'établir le centre de son organisation dans une ambiance moins agressive et matérialiste, Chögyam Trungpa partit pour la Nouvelle-Ecosse, où quelques centaines de ses élèves s'étaient déjà établis. Ceci s'avéra être le dernier de ses nombreux changements de résidence.

Il est l'auteur de plus d'une vingtaine de livres sur la méditation, le bouddhisme, la poésie, les arts et la voie Shambhala de l'art du guerrier. Il a fait venir de nombreux grands détenteurs de lignées tibétains en Amérique du Nord pour la première fois. Il a attiré à lui plusieurs milliers d'élèves qui ont continué à répandre ses enseignements et son héritage dans le nouveau millénaire.
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Source : www.shambhala-toulouse.fr
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Cahiers d'insoucianceAlexandre Jollien Éditions Gallimard Comment se départir d'un état d'alarme permanent, abandonner le souci et s'ouvrir authentiquement à une vie plus généreuse, plus libre ? Comment oser la non-peur et la confiance ? À l'heure où l'individualisme gagne du terrain, il est tentant, pour moins souffrir, de se blinder, voire de démissionner. Chögyam Trungpa comme le Bouddha, Spinoza, Nietzsche et tant d'autres peuvent nous inspirer une voie bien plus audacieuse. Les Cahiers d'insouciance constituent une tentative, un essai pour s'affranchir de la tyrannie des passions tristes et nous jeter dans la joie inconditionnelle. Une vie spirituelle qui ne rendrait pas meilleur, plus solidaire et qui laisserait quiconque sur le bas-côté ne vaut pas une heure de peine ! Deux défis traversent ces Cahiers : se détacher de tout sans renoncer au don de soi, à l'engagement, et contribuer ainsi à une société plus éveillée ; faire passer l'autre avant la voracité du moi. Ces carnets de route envisagent le quotidien, les blessures et les manques, les désirs et la peur, les liens et le partage. https://www.laprocure.com/product/323590/cahiers-d-insouciance
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Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Chögyam Trungpa
La méditation ne consiste pas à essayer d'atteindre l'extase, la félicité spirituelle ou la tranquillité ni à tenter de s'améliorer. Elle consiste simplement à créer un espace où il est possible de déployer et défaire nos jeux névrotiques, nos auto-illusions, nos peurs et nos espoirs cachés.
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Chögyam Trungpa
An fond, vous, les Occidentaux, vous êtes des consommateurs de tout. Vous consommez la spiritualité comme vous consommez les biens matériels.
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Nous sommes venus ici étudier la spiritualité. Je crois à l'authenticité de cette recherche mais nous devons en questionner la nature. Le problème est que l'ego peut tout convertir à son propre usage, même la spiritualité. L'ego tente constamment d'acquérir et d'appliquer les enseignements spirituels à son propre bénéfice. Les enseignements sont abordés comme quelque chose d'extérieur – extérieur à « moi » -, une philosophie que l'on tâche d'imiter. Mais on ne souhaite pas réellement s'identifier avec les enseignements, devenir les enseignements. Alors, si notre maître parle de renoncer à l'ego, on essaye de mimer la renonciation. On fait les mouvements, les gestes appropriés, mais en fait on ne veut à aucun prix sacrifier le moindre élément de son mode de vie. On devient un acteur averti et, tandis que l'on demeure sourd et aveugle à la signification véritable des enseignements, on trouve quelque confort à faire semblant de suivre le sentier.
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La douleur réelle est l'impression de devoir surmonter ou vaincre quelque chose.

Autrement dit toute idée de la douleur consiste à lutter contre soi-même, à opposer son concept à son intellect
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Nous avons fait l'expérience de la douleur, de l'inconfort, parce que nous avons échoué à communiquer avec l'harmonie des choses telles qu'elles sont. Nous n'avons pas vu les choses telles qu'elles sont, précisément, directement, exactement, et de ce fait, nous avons fait l'expérience de la douleur.
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Le chaos du monde est dû en grande partie au fait que les gens ne savent pas s'apprécier. N'étant jamais parvenus à éprouver de la sympathie ou à manifester de la douceur envers eux-même, ils ne peuvent faire l'expérience de l'harmonie ou de la paix intérieure.
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Qui peut veiller sur son mental sans distraction
N'a nul besoin d'entendre ou de dire des mots ;
Ni de rester assis, figé comme un cadavre,
Celui qui peut s'absorber en concentration.
Si l'on connaît, de toutes les formes, la nature,
Les huit terrestres appétits s'en vont d'eux-même ;
Et quel besoin de paraître ou de se venter
Si l'on a, dans son cœur, ni haine ni désir ?
Le grand éveil de la conscience Bodhi
Qui laisse loin et samsara et nirvana,
Ne s'accomplit jamais par recherche ou envie.
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Il n’est d’aucun secours de prendre quelqu’un pour maître simplement parce qu’il est célèbre, parce qu’il s’est fait un nom en publiant des montagnes de livres et converti des milliers ou des millions de gens. Les critères sont bien plutôt les suivants : êtes-vous, oui ou non, véritablement capable de communiquer avec cette personne, de façon directe et profonde ? Jusqu’à quel point vous illusionnez-vous ? Si vous vous ouvrez véritablement à votre ami spirituel, alors vous pouvez travailler ensemble. Etes-vous en mesure de lui parler avec justesse et profondeur ? Sait-il quelque chose de vous ? Et sait-il quelque chose de lui-même, d’ailleurs ? Est-il réellement capable de voir à travers vos masques, de communiquer avec vous de façon juste et directe ? Voici quels paraissent être les critères lorsque l’on cherche un maître, plutôt que la renommée ou la sagesse.

Au sujet de la nécessité ou non d’avoir un » maître « , des qualités qu’il doit ou ne doit pas avoir, des attitudes qui prouvent ou non son authenticité, on a écrit des milliers de livres et dévasté des hectares de forêt… en oubliant peut-être un peu vite que la vie de tous les jours, si nous y sommes attentifs, nous enseigne tout ce que nous avons besoin de savoir. Ne nous encourage-t-elle pas à chaque instant à nous déprendre de nos » je-veux-je-ne-veux-pas « , à cesser de nous agripper à des nuages, pour » être « , simplement…?
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Dans la tradition tibétaine, l’observateur est nommé dzinba, ce qui signifie " fixation " ou " tenir ". Si nous abandonnons l’observateur, nous n’avons plus rien en vue de quoi survivre, rien qui justifie que nous continuions. Nous abandonnons l’espoir de nous tenir à quelque chose. C’est là un grand pas en direction de la véritable ascèse. Il nous faut abandonner le questionneur et le répondeur, c’est à dire la conscience discursive, le système de contrôle qui vous dit si ça va ou non. " Je suis ceci, je suis cela ". Est-ce que tout va bien ? Est-ce que je médite correctement ? Est-ce que je vais quelque part ? Si nous abandonnons tout cela, comment savoir si nous avançons dans la pratique spirituelle ? Mais peut être n’y a-t-il rien qui ressemble à une pratique spirituelle, sinon une sortie de l’auto-déception, et une cessation du combat en vue de nous saisir d’états spirituels. Abandonnez simplement tout cela. La spiritualité ne se situe pas ailleurs.
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La compassion n’a rien à voir avec la réalisation. Elle est ample et généreuse. Lorsque l’on développe la véritable compassion, on ne sait plus si l’on est généreux envers soi-même ou envers les autres, car la compassion est la générosité rayonnante, sans but, sans « pour moi » et « pour les autres ». Elle est pleine de joie, de joie spontanée, de joie constante dans le sens de la confiance, dans la mesure où la joie contient de fabuleuses richesses.
(…)
La compassion invite automatiquement à entrer en relation avec autrui, parce que nous arrêtons de considérer que les autres nous pompent notre énergie. Ils nous rechargent en énergie, dès lors que dans la relation que nous établissons avec eux, nous reconnaissons notre trésor, notre richesse. Et si nous avons des choses difficiles à faire, avec les gens et les situations de la vie par exemple, nous n’avons pas le sentiment de nous épuiser. Chaque tâche difficile est pour nous une merveilleuse occasion de manifester notre richesse. On ne se sent pas le moins du monde pauvre lorsqu’on aborde ainsi la vie.
(...)
Alors on s’ouvre encore plus. On ne considère plus que quoi ce soit doive être rejeté ou accepté ; on s’harmonise simplement avec chaque situation. Il n’y a plus ni ennemi à vaincre ni but à atteindre. On n’accumule plus ni ne donne. On n’a plus ni espoir ni crainte. C’est le développement de prajna, la connaissance transcendantale, la capacité de voir les situations telles qu’elles sont.
(...)
Beaucoup de gens vont peut-être se sentir déçus, mais j’ai bien peu que l’amour ne se réduise pas à l’expérience de la beauté et de la joie romantique. L’amour est autant impliqué dans la laideur, la douleur et l’agression, que dans la beauté du monde ; ce n’est pas la récréation du ciel.

L’amour ou la compassion, le sentier ouvert, sont impliqués dans « ce qui est ». Pour développer l’amour – l’amour universel, l’amour cosmique, appelons-le comme nous voulons – il nous faut accepter l’ensemble de la situation de la vie telle qu’elle est, le lumineux et l’obscur, le bien et le mal. Il faut s’ouvrir à la vie, communiquer avec elle. Peut-être lutte-t-on pour développer, pour accomplir la paix et l’amour : « Nous réussirons, nous dépenserons des milliers de dollars pour répandre partout la doctrine de l’amour, nous allons proclamer l’amour. » D’accord, proclamez, dépensez votre argent, mais qu’en est-il de l’impulsion et de l’agression qui sous-tendent vos actes ? Pourquoi voulez-vous forcer à accepter votre amour ? Pourquoi y mêler tant de force et de précipitation ? Si votre amour circule à la même vitesse et sur les mêmes circuits que la haine de autres, quelque chose ne va pas. Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Tant d’ambition est impliquée dans le prosélytisme. Ce n’est pas là une situation ouverte, une communication avec les choses telles qu’elles sont.

Le sens ultime des mots « paix sur la terre » consiste à supprimer conjointement les notions de guerre et de paix, et à nous ouvrir également et complètement aux aspects négatifs et positifs du monde. C’est comme dans une vue aérienne : il y a des zones de lumière et des zones d’ombre ; on accepte les deux. On n’essaie pas de défendre la lumière contre l’ombre.

L’action du bodhisattva [Bouddha vivant] ressemble à la clarté de la lune qui se répand sur une centaine de bols emplis d’eau, de telle sorte qu’il y a une centaine de lunes, une dans chaque bol. La lune, ni personne, ne cherche à illuminer les bols. Mais, pour une raison mystérieuse, il y a cent reflets de la lune dans les cents bols. L’ouverture requiert ce type de foi absolue et de confiance en soi. La situation ouverte de la compassion travaille ainsi, plutôt que d’essayer délibérément de créer une centaine de reflets, une dans chaque bol. (pp. 99-102)
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