Il s'était montré de son vivant paresseux et imprévoyant, tout à fait incapable de penser au lendemain. Si quelque argent lui tombait entre les mains — ce qui n'arrivait pas souvent —, il achetait aussitôt des gourdes de vin de palme et invitait ses voisins à faire la fête. Il disait toujours que chaque fois qu'il voyait la bouche d'un mort, il comprenait qu'il fallait être fou pour ne pas manger tout ce qu'on possédait tant qu'on était en vie. Unoka, évidemment, devait de l'argent à tous ses voisins.
Première partie, Chapitre I.