Vidéo de Chip & Dan Heath
Si vous voulez changer les choses, il vous faut l’un et l’autre : le Conducteur et l’Éléphant. Le Conducteur prévoit et dirige, l’Éléphant fournit l’énergie. Par conséquent, si vous savez stimuler le Conducteur chez vos collaborateurs, mais pas l’Éléphant, ils auront une bonne compréhension de la situation mais ils n’auront pas la motivation nécessaire. Si vous savez stimuler l’Éléphant mais pas le Conducteur, ils seront passionnés mais leur énergie ne sera pas canalisée. Dans un cas comme dans l’autre, ce déséquilibre peut être paralysant.
L’humanité a donc fait de grands progrès quand elle a mis au point de nouveaux outils mathématiques : d’abord, des systèmes de comptage (des marques sur les pierres, des nœuds sur des ficelles, des codes-barres) ; puis des nombres (455 ou 455 000) ; et enfin, les mathématiques. Mais si l’infrastructure de notre culture mathématique a changé, nos cerveaux sont toujours les mêmes, d’un point de vue biologique. Même si on y travaille beaucoup – et on le fait jusqu’à l’université – les mathématiques restent un logiciel flambant neuf, de haute technologie, qu’on colle sur une vieille machine poussive.
En d’autres termes, il s’agit de déshabiller l’idée, de l’effeuiller jusqu’à mettre au jour son essence, son noyau, et donc de nous défaire de tous les éléments superficiels et secondaires. Mais ne nous méprenons pas : c’est l’étape la plus facile. Ce qui est difficile, c’est d’écarter des idées qui, pour être réellement importantes, n’en sont pas pour autant l’idée la plus importante.
Si vous devez effectuer un choix, un cadrage serré vous fait passer à côté de certaines options. La solutions est donc d’élargir celles-ci. C’est ne pas s’enfermer dans des questions dont la réponse est oui ou non. C’est s’offrir la possibilité du “et”, faire ceci, et cela. C’est reformuler le problème afin de lui trouver d’autres angles.
Ce qui demeure incontestable est que lorsqu’on fait le point sur son expérience, on ne fait pas la moyenne des sensations minute par minute. On tend plutôt à se souvenir de moments forts : les pics, les puits, les transitions.
Pourquoi sommes-nous plus marqués par les messages publicitaires que les idées de fond, plus facilement oubliables ?