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Critiques de Chitra Banerjee Divakaruni (225)
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La Maîtresse des épices

Après un long et exigeant apprentissage, réservé à quelques élues dignes de recevoir le savoir secret et ancestral qui permet d’utiliser le pouvoir thérapeutique des épices, la narratrice d’origine indienne est envoyée remplir son office de Maîtresse des épices à Oakland, en Californie. Malgré ses résolutions, elle ne tarde pas à outrepasser le cadre déontologique strict accepté lors de sa formation : outrepassant par amour et compassion son rôle de prescriptrice de remèdes, elle finit par sortir de sa boutique d’épices pour se mêler intimement à la vie de ses clients, au risque de perdre tous ses pouvoirs de guérisseuse…





L’auteur s’est inspirée de la mythologie et de légendes indiennes pour développer ce conte symbolique et poétique qui mêle le fantastique et la romance dans une jolie réflexion sur la vie et la nature humaine. Exotique et magique à souhait, cette agréable fantaisie s’avère un joyeux mélange imaginatif et gentiment allégorique. L’on y retrouve même quelques lointaines consonances chrétiennes, au travers d’une sorte de déesse qui fait le choix du sacrifice de ses pouvoirs pour s’incarner en être humain par amour et compassion. L’on peut aussi s’amuser du choix de rapprocher deux personnages d’origine "indienne", l’un né en Inde, l’autre Amérindien, tous deux dotés culturellement d’une sensibilité chamanique en parfait contraste avec la société matérialiste américaine, peu encline à leur laisser une place.





Créatif et original, ce roman riche en couleurs vous invite à vous laisser porter par l’imagination de son auteur, dans un divertissement plein de fantaisie qui, s’il ne figurera peut-être pas au rayon des indispensables, vous fera passer un moment enchanteur imprégné de culture indienne.


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La Maîtresse des épices

Tilo, maîtresse des épices, tu as quitté ton Inde natale avec pour seul bagage ton incroyable don d'aider et de soigner avec les épices, telle une chamane.

C'est à Oakland, en Californie, que tu as ouvert ton épicerie, véritable officine où tu dispenses tes soins et tes incantations.

Petit bout de femme, tu as atteint cette plénitude de l'âge où apparaissent les premiers outrages du temps quand ton coeur, lui est encore palpitant comme un adolescent.

Tu as consacré ta vie aux autres, véritable sacerdoce.

Tu as respecté les règles fixées par la Première mère, celle de rester vierge et de ne jamais te regarder dans un miroir pour éviter les pièges du narcissisme.

Mais un jour, tu vas perdre pied et remettre en cause toutes tes certitudes. Raven, un américain va te livrer le poids de ses chagrins et ébranler ta cuirasse. Sauras-tu résister au feu brûlant du désir et rester dans les lois de la tradition?

Chita Banerjee Divakarmi est une conteuse talentueuse. Si je ne prétends pas mémoriser son nom incroyablement difficile à retenir pour l'occidentale que je suis, je garderai en tête très longtemps l'émotion que cet ouvrage a éveillé en moi.

L'Inde et ses mythes, les épices et leur incroyable pouvoir, magie des évocations nées sous la plume d'une auteur à l'imagination fertile.

A chaque chapitre, nous avons rendez-vous avec une épice et une émotion: empathie pour les autres, délices de l'éveil aux sens et à l'amour.

Laissez-vous comme moi porter par cette belle écriture sensuelle aux saveurs enchanteresses.
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La Maîtresse des épices

C'est un conte plein de magie, mais qui nous amène dans la réalité sociale de l'immigration aux États-Unis.

L'important pour moi est un joli morceau de vie : une vieille dame dans sa boutique d'épices qui essaye de comprendre et d'aider toute la communauté d'origine indienne. De nombreuses petites histoires s’entremêlent, avec beaucoup de personnages intéressants. Cela baigne dans un fond de magie qui pour moi n'a d'importance qu'en permettant de faire un conte, de brasser ces histoires de misère pécuniaire et morale, de violence, de détresse, de racisme... avec un peu de distance et d'espoir. Mais si vous voulez y croire, ne vous en privez pas, il y a de belles images – et beaucoup de gourmandise – dans ce pouvoir des épices. Et par là-dessus une histoire sentimentale un peu gnangnan, mais que je n'ai pas non plus prise trop au sérieux ; elle permet un peu de mise en haleine, calcinant définitivement toute vraisemblance, mais avec une conclusion que j'ai bien aimée.

Dans l'ensemble, j'ai vraiment aimé ce livre vite parcouru, il réjouit profondément le lecteur empathique et parle bien de ces immigrés venus d'Inde vers la Californie, voulant croire au rêve américain sans oublier leurs origines.



Et puis ça m'a rappelé la période où je vivais près d'une épicerie indienne. (Je finis, en petites touches, par dire beaucoup de choses sur moi, ici, alors que je défends farouchement le droit à la protection des données privées sur le net).
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Balades au pays de l'enfance

Ne vous y trompez pas, contrairement à ce que laisse suggérer le titre, vous ne ferez pas une promenade tendre et nostalgique en enfance, en lisant ce recueil.



En effet, à travers ces sept nouvelles , ce sont plutôt les blessures enfantines, les traumatismes qui sont évoqués. Heureusement, dans certaines d'entre elles, la tendresse affleure.



J'ai apprécié de retrouver l'italienne Maria Messina, dont j'avais aimé le roman " La maison dans l'impasse". " Déceptions" est un texte doux-amer, où les jeux d'enfants sont dédaignés. J'ai été sensible aussi à la nouvelle poignante de l'indienne Chitra Banerjee Divakaruni , " Les chauve-souris" , présentant une petite fille dont la mère subit les violences de son mari . Pour un temps, elle connaîtra l'affection d'un parent âgé , un baume au coeur d'une enfance brisée.



le texte de Jean-Philippe Blondel " J'ai encore rêvé d'elle", est le seul qui est en fait un extrait de son roman" Juke Box", me donnant d'ailleurs bien envie de le lire. Les autres nouvelles m'ont plu aussi, sauf la dernière, la plus longue, qui, à mon avis, traite avant tout de l'adolescence et ne m'a pas accrochée.



La diversité d'origine des auteurs aurait pu être un plus, mais avec une seule nouvelle de chacun, on reste forcément à la surface de leurs univers respectifs, ce que j'ai trouvé frustrant. Cependant, comme tous les titres d'oeuvres dont sont tirées ces nouvelles sont cités a la fin, je pourrai faire plus ample connaissance avec ceux qui m'ont davantage attirée.
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L'Histoire la plus incroyable de votre vie

Ce livre est dans ma PAL depuis des années et ayant fini sa lecture a l'instant, je me dis que j'ai eu tort de ne pas le lire plus tôt car c'est un coup de cœur.



Nous sommes dans la salle d'attente du consulat indien sur le sol américain. Une poignée d'anonyme attende un visa pour l'Inde quand un tremblement de terre survient. Ils sont tous pris au piège et la lutte pour leur survit se met en place. Il faut rationner la nourriture et leu peu d'eau qu'ils ont, se protéger des décombres qui tombent régulièrement....



Pour lutter contre la peur et l'ennui, une jeune fille leur suggèrent de raconter chacun leur tour, une histoire : l'Histoire la plus incroyable de leur vie. On apprend donc petit a petit a découvrir les personnages, leur passé, leurs vies, leur expériences.



Il y a forcement des histoires qui m'ont plus touché que d'autres : Jiang, cette grand-mère d'origine chinoise qui nous raconte son histoire d'amour de jeunesse sur fond de troubles politiques en Inde, Mme Prichett qui nous raconte pourquoi, elle a tentée de mettre fin a ses jours il y a peu, Malathi qui travaillait dans un salon de beauté en Inde, celle de Mangalam, qui par ambition, a gâché sa vie et enfin celle de Cameron, qui a été touché par une malédiction et essaie de se repentir. Bref, des histoires simples mais touchantes qui rendent le livre difficile à lâcher. Le suspense est la et bien sur la tension, puisqu'on se demande si finalement ils vont réussir à s'en sortir.



C'est une très belle découverte que je vous recommande.
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La Maîtresse des épices

Avec ce roman, vous entrez dans l’antre d’une sorcière qui vend des épices. Antre d’une sorcière, car la boutique est pleine de poussière, de poudres volatiles, de toiles d’araignées, et elle est tenue par une vieille femme toute percluse de douleurs.



Tilo a reçu un don, celui des épices. Elle sait de quelle épice a besoin les clients qui rentrent chez elle. Elles les accompagne d’incantations suivant les épices délivrées pour venir en aide aux siens, Indous installés aux Etats-Unis. Mais personne ne le soupçonne.



Elle vit au milieu de sa boutique entourée de ses épices de toutes sortes. Elle n’a d’ailleurs pas le droit d’en sortir, ni de toucher de quelque façon que ce soit les clients, même pas de leur serrer la main, sous peine de voir son pouvoir s’amoindrir.



Mais voilà, la solitude lui pèse. Et qui se cache vraiment derrière Tilo ? Résistera-t-elle à la tentation ? Perdra-t-elle son don pour lequel elle a déjà tant sacrifié ? Quelles atroces souffrances l’attendent si elle n’obéit pas ? Ce n’est pas simple d’être sorcière !



Derrière ce conte digne des Milles et Une Nuits, Chitra Banerjee Divakaruni dénonce la difficulté rencontrée par les Indous de vivre aux Etats-Unis, les problèmes de génération, le racisme, la difficulté de s’intégrer.



Elle a vraiment reçu le don de conter des histoires. Un vrai bonheur.



Alors si vous voulez vraiment savoir ce qui va se passer, il ne vous reste plus qu’à lire ce livre.

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La Maîtresse des épices

C'est grâce à Ichmagbücher (sur Livraddict) que j'ai sorti ce livre de ma PAL pour en faire une lecture commune. Et je suis un peu déçue, car je m'attendais à vraiment aimer ce roman.



L'écriture de l'auteur est belle et poétique mais le style est vraiment très confus. Il m'a souvent fallu relire la même phrase ou le même paragraphe pour cerner ce que l'auteur voulait nous expliquer. Tilo est attachante et les personnages secondaires aussi mais la encore ils apparaissent tous au début et quasiment en même temps ce qui n'aide pas forcement le lecteur à la compréhension.



L'intrigue est par contre passionnante, les descriptions des épices fait rêver et le coté fantastique ajoute une petit touche magique.



J'ai profité de ma lecture pour voir le film, et chose rarissime, j'ai préféré le film au livre. L'adaptation cinématographique met plus l'accent sur la romance entre Tilo et Raven.



Bref bilan en demi-teinte pour ce roman indien qui malgré tout m'aura fait voyager.
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Balades au pays de l'enfance

Sept textes, sept auteurs qui viennent d'Italie, de France, du Brésil, d'Uruguay ou d'Inde. Sept textes d'une force inégale qui évoquent des instants de l'enfance. Ce petit recueil permet de découvrir des styles et donne envie de lire certains ouvrages dans leur intégralité. J'ai ainsi pu noter le roman "Juke Box" de Jean-Philippe Blondel, "Quand on aime..." de Mario Delgado Aparain, et aussi "Mariage arrangé" de Chitra Banerjee Divakaruni.

Un livre agréable qui fait voyager dans l'espace et le temps.
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La Maîtresse des épices

Une lecture savoureuse, une histoire raffinée, des personnages délicieux.

Entre tradition, magie et bon sens, ce livre nous rappelle combien les épices peuvent égayer nos plats et nos vies, soigner, réconforter et parfois faire mal.

La subtilité du texte fait qu'on se laisse prendre dans ce tourbillon de saveurs et les pouvoirs magiques du personnage sont plus une originalité, une poésie que des pouvoirs de sorcières au sens occidental du terme.

Dommage que certains passages soient 'trop poétiques', on se retrouve à lire plusieurs fois une phrase sans forcément en comprendre le sens.
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Balades indiennes

Ce petit livre offre deux nouvelles assez longues de Chitra Banerjee Divakaruni, une de Anita Nair et enfin, une toute petite de Bulbul Sharma. Le thème est commun, celui de la place de la femme dans la société indienne, le poids des traditions et la difficulté à s'en libérer même en partant de ce pays...Et oui, on traîne toujours des valises trop lourdes ! La place de la conjugalité, l'idéalisation du "bon mariage" puis la déception et la soif d'exister en dehors de ce statut d'épouse ou de fille représentent le cœur de ces nouvelles. Pas vraiment de surprise pour qui a déjà lu ces auteures car c'est le sujet récurrent. J'y ai retrouvé le goût des épices (et même des recettes ), les couleurs chatoyantes des saris, l'importance des liens de proximité et de connivence entre cousines, amies, bref entre femmes ! Mais tout ceci avait un goût de déjà dégusté. La dernière nouvelle , bien que sur le même thème se différencie des autres par son angle d'approche puisque nous découvrons un homme coincée entre sa femme et sa mère, toutes deux obnubilées par la rivalité à le nourrir !
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La Maîtresse des épices

Un jour, un petit magasin d'épices tenu par une vieille Indienne est apparu dans une rue d'Oakland. Pourtant, c'est comme s'il avait toujours été là, avec ses toiles d'araignée et ses murs imprégnés de cumin et de curcuma.

Tilo, "maitresse des épices" distribue les épices qui pourront soigner les maux de ses clients, Indiens immigrés pour la plupart, confrontés aux traditions de leurs pays, leur culture et celle de leur pays d'adoption. C'est un roman qui sent bon toutes les saveurs de la vie, du sucré à l'amertume, de ce qui brûle à ce qui adoucit.

Petit-à-petit, l'intrigue tourne en romance de manière plutôt surprenante et on apprend au fil des pages la malédiction qui touche toutes les maîtresses des épices, porteuses d'un savoir et d'un don de divination qu'elles doivent dissimuler dans un corps indésirable qu'elles ne peuvent plus quitter sous peine de châtiment.

Je ne sais pas si ce récit vient d'une légende indienne ou si l'auteure a imaginé cet univers original; il y a un côté magique, ésotérique dans ce livre qui m'a moins plu personnellement que les différents récits des clients auxquels on s'attache, décrivant une communauté en rupture.

Un roman qui m'a un peu laissée sur ma faim, m'a perdue aussi parfois, mais qui parvient à donner vie à toutes ces épices indiennes si riches.

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Ma soeur, mon amour

Sudha et Anju sont deux cousines élevées ensemble par leurs mères et tante dans leur maison familiale de Calcutta. Elles sont, depuis leurs naissances, inséparables. Marquées par le malheur suite à la mort prématurée de leurs maris respectifs, les veuves tentent de survivre tant bien que mal grâce à la librairie familiale.

Vient bientôt le moment pour les deux filles de trouver un époux respectable. Mais les liens du cœur peuvent être parfois contrariés et les secrets devenir un lourd fardeau à porter.



C'est en triant mes livres que j'ai fait remonter de ma PAL ce roman. Même si je me suis rendue compte, arrivée au milieu de ma lecture, que je l'avais déjà lu. J'ai cependant poursuivi afin de me remémorer tous les détails de l'histoire.

Finalement, j'ai été ravie de me replonger dans l'univers des mythes et légendes indiennes qui sont tellement riches et variés.

J'ai apprécié retrouver l'ambiance si particulière de la culture indienne qui impose aux femmes de respecter les traditions au mépris de leurs propres sentiments.

Voilà, un petit dépaysement où j'ai également retrouvé avec plaisir les mets indiens décrits dans certaines scènes.

Je sais qu'il y a une suite à cette histoire, mais je préfère m'arrêter là au vu des déceptions de certains lecteurs qui l'ont lu.
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L'Histoire la plus incroyable de votre vie

Un tremblement de terre coince neuf personnes dans un consulat indien aux États-Unis. Pour apaiser les tensions qui commencent à se faire sentir dans le groupe, il est décidé que chacun raconte l’histoire la plus incroyable de sa vie.



Toutes ces personnes se trouvent au consulat pour une bonne raison, et les histoires tournent donc autour de l’Inde : certains doivent fuir leur pays précipitamment après certains événements politiques, leurs enfants cherchent à y retourner dans l’espoir de retrouver des origines fantasmées, une histoire d’amour brutalement arrêtée pour un mariage arrangé, le choc des cultures pour les parents indiens élevant leur enfant aux États-Unis, un voyage vers une destination exotique au parfum de mystère pour fuir une vie trop morne, … Au final, chacun est venu dans ce consulat dans l’espoir d’obtenir un visa pour changer de vie.



L’Inde se promène en filigrane dans chaque récit, sous toutes ses facettes. Les récits sont touchants, plein de bons sentiments, peut-être un peu naïfs si vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit au moment d’entamer la lecture. Sans doute un bon choix pour les vacances qui s’annoncent !
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La Maîtresse des épices

Tilo est maîtresse des épices. Elle tient une boutique à Oakland et se dévoue au bien-être de ses clients. C'était la plus prometteuse des apprenties de la Vieille Mère, sur une île perdue, mais aussi la plus éhontée. Mais aujourd'hui, un bel Américain vient d'entrer dans sa boutique. Et Tilo ne peut s'empêcher d'éprouver pour lui des sentiments interdits par sa condition...



Roman exotique, poétique et coloré, inspiré par l'amour et le don de soi. Le style déroute les européens sur les premières pages. Tout comme le fond de l'histoire, avec ces épices qui parlent, chantent et dictent la vie d'une femme. On a au départ un peu (beaucoup quand même) de mal à rentrer dedans. Et puis l'apparition du personnage de l'Américain vient structurer le roman, lui donner une couleur plus chaude, plus intime, plus profonde. Ce livre est sur l'Humain, l'ouverture à l'autre.

On a du mal à saisir la dévotion et les pensées assez contradictoires de Tilo, surtout quand elle fait tout, à la fin, pour trouver un soupçon de bonheur et finalement se repentir et le refuser.

On est loin des concepts européens ou du moins occidentaux qui dirigent nos vies, mais ce roman a un certain charme qui se laisse plutôt apprécier sur sa fin.
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L'Histoire la plus incroyable de votre vie

Alors qu'ils rêvent de partir ailleurs, 9 personnes se retrouvent coincés dans un consulat Indien d'une ville américaine. La terre a décidée de trembler, les retenant prisonniers dans ce sous-sol de l'édifice... La crainte, la peur, l'envie de lutter, mais le désespoir... Une jeune femme a une idée pour amener un peu d'espoir : que chacun raconte l'histoire la plus extraordinaire qui leur est arrivé... Se prenant au jeu, les personnages nous livrent un bout de leur vie... Un beau roman sur l'entraide, la lutte, le désir vif de vivre... J'ai apprécié ma lecture.
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La Maîtresse des épices

Un titre mystérieux, qui éveille mes goûts, ma vue, laisse mon imagination se balader sur les étals chatoyants et exotiques de mes souvenirs, ces épices palpables mais vulnérables sous nos doigts, qui laissent leur empreinte, leur couleur sur nous et viennent caresser le monde de leur chaleur. Une invitation à partir vers cette destination inconnue… Je m’embarque et La Maîtresse des épices se révèle être un séjour bien étrange et envoûtant, qui débute comme un livre mystique, empreint de magie, de connaissances anciennes, de pouvoirs surnaturels et se transforme peu à peu en roman d’amour.



Chaque chapitre porte un intitulé d’épice différent, qui donne le ton. On nous introduit à une note de tête, une saveur et une odeur et on nous initie aux propriétés du curcuma, de la cannelle, du gingembre, du cumin. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce roman n’a pas vocation à nous donner un cours magistral sur les épices. On les parsème au fil du cheminement de Tilo, dans son passé, son présent, ses espoirs pour le futur. Tilo ne nous raconte pas sa vie d’un seul bloc. Comme sa boutique qui recèle des trésors pour qui sait regarder, elle nous emmène en balade avec elle et nous fait découvrir, aux détours des allées de sa pensée, le parcours qu’elle a mené. On découvre l’enfant adulée et redoutée quand elle se découvre des pouvoirs attirant les foules de régions éloignées à sa porte. Elle nous dévoile l’orgueil, la vanité l’habitant dès lors, son kidnapping par des pirates qui l’érigeront en reine. Et puis, la renaissance sur l’île sacrée, où la Première Mère domptera son caractère, la menant vers sa troisième vie en tant que maîtresse des épices. Dès lors, elle choisira de s’appeler Tilo, qui évoque notamment "til", le sésame, mais parce qu’il fait aussi référence à la plus belle des danseuses de la cour d’Indra.



Guérisseuse, thérapeute sondant le cœur des nombreux compatriotes indiens qui viennent la trouver, Tilo exerce son don pour prescrire, parfois à leur insu, l’épice qui insufflera un peu de réconfort dans leurs vies. Mélanges, incantations, elle communique et manipule avec aisance ces épices qui en font tout autant avec elle. Ces chers condiments présents dans nos étagères se dotent d’une personnalité, de facettes multiples et tout comme nous sommes faits d’un corps matériel et spirituel, elles sont faites de saveurs et de forces médicinales, elles ravissent nos palais et enchantent nos âmes, quand elles sont bien utilisées. Et finalement, c’est en racontant la vie des autres, ceux qu’elle soigne, qu’elle aide de son mieux, avec discrétion et effacement, qu’on apprend à mieux la connaître. Avec ses qualités et ses défauts, ses regrets et ses doutes. La vie de ceux qui l’entourent vient s’entremêler dans le récit, le ponctue et l’enrichit. Les vies heureuses comme malheureuses et les solutions que Tilo tente de trouver en se plongeant dans les pensées des êtres apportent une musicalité particulière à l’oeuvre. Douceur, amertume, acidité, aigreur : adjectifs des saveurs répondant aux sentiments des enfants, femmes tour à tour battues, rejetées, ou riches et épanouies, grand-père qui ne comprend pas ce continent américain si loin de ses traditions indiennes. Tous ces portraits s’agencent et offrent par-là même des témoignages variés, qui m’ont ému. Ils apportent également une perspective différente sur la communauté indienne, qui évolue plus que l’on ne croit : l’auteur confronte la modernité et les coutumes, met en scène des femmes qui refusent de se soumettre au carcan bien établi de leurs prérogatives.



Il y a une douce poésie dans ce livre, une déférence envers la Nature qui m’a touchée, et pourtant, au moment où j’écris, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de frustration en repensant à cette lecture. Difficile à analyser réellement, mais je pense que ce qui m’a le plus dérangée, c’est que j’espérais que davantage de place serait consacrée à l’apprentissage du rôle des épices. Bien sûr, on apprend beaucoup d’informations sur certaines d’entre elles, mais d’autres nous échappent. Curieuse comme je suis, une part de moi espérait probablement en savoir encore et toujours plus.



Mais à partir du moment où le jeune Raven, américain auréolé de mystère, entre dans la boutique de Tilo, le récit prend un tournant radical où les épices jouent le rôle de garde-fou et prennent même une dimension autoritaire, révèlent leur susceptibilité et leur pouvoir, éveillent notre respect. L’auteur excelle par ailleurs à nous faire frémir, à nous donner l’impression que nous aussi nous leur parlons, on se prend au jeu. Raven voit la vraie Tilo sous son masque de vieille femme et il tombe sous son charme. Il y a en effet, en filigrane du récit, toute une réflexion sur l’apparence, la notion de la beauté, qui sans porter de jugements nous fournit les clés pour apprendre à regarder au-delà des masques parfois trompeurs.



Raven prend graduellement une part grandissante dans les pensées de Tilo et on est dès lors pris dans un tourbillon émotionnel qui donne l’impression d’avoir changé de livre. Je pense au fond que le tournant de l’histoire n’était pas celui que j’attendais et peut-être que c’est aussi cela qui m’a étonnée, moi qui m’étais probablement déjà imaginé la suite. Au fond, tant mieux, l’auteur a réussi à me surprendre et j’ai apprécié jusqu’à la dernière ligne le récit, le style et le sens du texte.



Les messages que ce livre nous fait passer sont tellement vrais et pourtant, nous avons parfois tendance à les égarer dans notre quotidien : la vie peut prendre un nouveau virage à chaque instant, rien n’est immuable. Le temps est précieux et il faut le consacrer à aimer, à apprécier chaque jour le miracle de la vie, tendre la main à ceux qui nous entourent. Car en partageant, on fait grandir le bonheur. Un geste, un regard peut apporter un peu de bien-être à autrui, et à nous en retour. Rien que pour ça, la lecture en vaut le détour.



Si vous êtes un profil très rationnel pour qui toute évocation de phénomènes surnaturels vous hérisse le poil, ne plongez définitivement pas votre nez dans ce livre, car ils constituent l’essence de la narration. Autrement, entrez dans le monde des épices, partez à la découverte de leurs vertus, allez au-delà des certitudes. Ce livre irradie de valeurs positives : partage, don de soi et agrémentées d’un zeste de mystère et de magie. Vous en ressortirez apaisé et plein d’entrain, l’âme enrichie.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-lI
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L'Histoire la plus incroyable de votre vie

Prises dans un tremblement de terre, neuf personnes se retrouvent coincées au service des visas d'un consulat indien aux Etats-Unis.

Une partie du plafond s'étant effondrée , ils sont retranchés dans une petite pièce sans fenêtre.

Pour passer le temps en attendant les secours et conjurer l'angoisse, chacun va raconter un moment de sa vie, un instant où tout a basculé.

Alors qu'ils ne se connaissaient pas quelques heures plus tôt, ils vont désormais être liés les uns aux autres, par le partage de ces récits de vie.

Dans ce roman qui se lit d'une traite, l'angoisse de la fin imminente va de pair avec une forte envie de survivre !

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La Maîtresse des épices

La Maîtresse des Épices ou "Raconte moi une histoire" qui commence comme un conte et se termine en roman d'amour, me transportant dans un monde magique, un monde d'odeurs, de senteurs, d'épices, d'entraide, d'amitié, de générosité...

J'ai beaucoup aimé l'écriture, douce, fluide, idéale pour nous embarquer dans ce voyage dépaysant. J'ai adoré la narration à la première personne, par Tilo la maîtresse des épices. Une très bonne lecture et une belle leçon de philosophie.
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L'Histoire la plus incroyable de votre vie

Neuf personnes que rien ne relie, se retrouvent ensemble lors d'un tremblement de terre, coincés au sous-sol d'un consulat indien. Pour tromper l'attente et l'angoisse, ils se racontent l'un l'autre, l'histoire la plus incroyable de leur vie.

Un amour perdu. Un don inespéré. Un retour au pays. Une enfance misérable. Un suicide râté...

Ces histoires les bouleversent, les émeuvent, les font réfléchir et les rapprochent.



Un livre qu'on lit d'une traite !
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La Maîtresse des épices

Définitivement non. Au début, je croyais avoir mal commencé : je sortais d'une enquête de Kurt Wallander, et passer des phrases lapidaires d'Hennnig Mankell aux longues phrases, poétiques certes, mais alambiquées et trop sucrées de la "Maîtresse des épices" était un exercice plutôt ardu. Puis, je me suis habituée au style quoique sans adhérer tout à fait, et je me suis dit, bon, il s'agit d'une sorte de fable, prenons la pour telle. Et je me suis même surprise à m'intéresser à l'intrigue, si si. Je suis vraiment de bonne composition parfois. Tilo allait-elle pouvoir utiliser le pouvoir des épices à l'encontre des règles établies? Les épices se vengeraient-elles et comment? Et puis arrive l'histoire d'amour ridicule entre ces 2 êtres qui se reconnaissent du 1er coup d'oeil, ont tous les deux un passé lourd et compliqué (ah, ça, pour un destin, c'est un destin) et en plus.... sont tous les deux d'origine indienne! Mais attention, hein, pas la même Inde. L'un est amérindien, l'autre indienne de la vraie Inde. Mais peu importe, cela suffit à créer un lien du tonnerre, on le comprend tout de suite, surtout que leurs communautés sont confrontées au même rejet et partagent une même croyance dans des trucs un peu magiques. Un peu comme si un Lapon rencontrait une Inuit, ou un Corse une Bretonne, et hop, connivence! A cause du froid, ou du Grand Nord, ou du sentiment d'appartenance à une culture menacée? Bon, bref, cela vire carrément à l'eau de rose, le type tombe raide amoureux d'elle alors qu’elle est vieille, laide et négligée (alors qu'il est plutôt jeune et bien de sa personne), mais il voit tout de suite la beauté de son âme, il l'aime toujours en jeune fille superbe (on comprend mieux), puis en femme normale d'âge moyen (allégorie des 3 âges de la femme?), et il n'a jamais l'air surpris de toutes ses transformations. De sucré, ça devient sirupeux et carrement écoeurant. Conclusion, si vous n'accrochez pas aux 20 premières pages, laissez tomber, ça ne va pas en s'améliorant.
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