Je vis dans l’illusion
Dans mes songes
Je vis l’expérience de la réalité
Et verse des larmes
Je vis dans l’illusion
Et je rêve
Ne sachant que faire
Je fuis
Sans voile
Sans mât
Je rebrousse chemin
Plus je m’éloigne
Plus je me rapproche de toi
Cent ans après
Entre vivants et morts
Plus de différence
Alors ensemble
Nous rayonnerons
D’une félicité
À nulle autre pareille
Te retrouver
En me quittant
Tendrement
Ta voix m’a enlacée
Du doux lien de l’amour
Et je ne veux pas le dénouer
Pour te rejoindre
Dans la terre gelée
J’irai m’enfouir
Je briserai mes os
Ce lien
Personne ne peut le défaire
Attachée à toi
Je parcours les espaces célestes
Te retrouver
Est mon unique désir
Hélas
Malgré moi
Je reviens à la vie
Je me consume sans toi
Jusqu’au terme de notre vie
Retrouvons-nous
Laissons exploser notre amour
J’ai renié très tôt
Ce cœur ébréché
Devenue un gong
Prêt à résonner
Prêt à clamer
Son amour
Pour toi
Librement
Pleinement
Je t’aimerai
Même s’il faut
Pour mieux te voir
Me tenir immobile
Sur la pointe des pieds
Telle une statue de pierre
Mêlons notre respiration
Soyons
L’un pour l’autre
Ce souffle
D’où jaillit la vie
Sans commencement
Ni fin
Toujours
Tu as vécu des tâches avilissantes
Séparations
Retrouvailles
Voilà ce qu’a été notre existence
À présent
Marchons ensemble
Jusqu’au terme de notre vie
Comme l’oiseau migrateur
Il est venu sans bruit
Sans laisser de trace
Il s’en est allé
Ma vie n’est plus que tristesse
Pareil au grain
Broyé par une meule
Mon cœur qui tenait enlacé
Son bien-aimé
Fond en larmes
Séparés l’un de l’autre
Même s’il me fuit
Comme l’oiseau migrateur
De mon bien-aimé
Je retrouverai le cœur
Comme l’eau se mélange à l’eau
Mon cœur fusionne avec le tien
Je ne peux le reprendre
Ni le donner à un autre
Dans l’obscurité de ma nuit
Tu es mon ciel bleu
Si au premier regard
Ton cœur fond en larmes
Détourne ton visage
Transporte ailleurs ton cœur
Comble-le avec des ombres
Sois humble
Pour mériter ce qui est grand
Ô mon bien-aimé
Dans le vent
En cette longue nuit
Je pleure ton absence
J’apprivoise mon cœur
Jour après jour
La lune monte et grandit
Puis lentement elle décroît
Ainsi
Tout au long des mois
J’apprivoise mon cœur
Et retrouve la sérénité
Hélas
Toujours prise de vertige
Je me laisse emporter
Même si les trente nuits
Sont toutes différentes
Si les douleurs endurées
Et les étourderies
Suivent les phases de la lune
Tu es là
Tu m’éclaires
Et tu me dis
C’est cela la nostalgie
Quand viendra le jour
Où je serai lasse de vivre
Où ma mémoire me trahira
Où je n’aurai plus rien à méditer
Je m’éveillerai de ma longue nuit
Et plongerai dans un profond sommeil
Ne te préoccupe pas de savoir
S’il faut marcher vers le soleil
Ou attendre qu’il vienne à toi
De cette flamme ardente
Qui illumine notre âme
Rapprochons-nous
Et prions ensemble
Enfin délivrés de ce corps
Qui n’est qu’une ombre
Nous nous redirons
Notre passion
Dis-moi pourquoi
Oui pourquoi
Toute la nuit
Le fleuve gémit
Il tremble
Il murmure
Dis-moi
En souvenir de quoi
Il pleure
Au sommet du mont Wolyou
Où la lune elle-même se repose
Où les soupirs s’apaisent
Les belles-de-nuit sont intimidées
Serrant ce cœur
Prêt à fondre en larmes
Au moindre effleurement
J’irai vers toi
Même dans l’obscurité
Tu ne peux m’oublier
Plus tu t’éloignes de moi
Plus grande sera ma nostalgie
Tu ne m’as pas fermé ton cœur
Volontairement
Tu ne peux m’oublier
Aussi tu me suggères
De nous sourire
À cœur ouvert
Quand
Sous terre
Toi et moi
Reposerons
Toi mon bien-aimé
Dans ma poésie
Tu revivras