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Critiques de Chris Bachalo (49)
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Doctor Strange, tome 1

Alors que je me baladais en fredonnant au milieu d’une forêt de bouquins neufs et d’occasion, je sentis une main se poser sur mon épaule.

Surprise, cette main était prolongée d’un bras flexible qui s’extrayait péniblement de la couverture d’un livre. La main me lâcha et son index frétilla d’une façon qui signifiait dans toutes les dimensions « viens voir par là ». Fronçant les sourcils, je jetai des yeux perclus de concentration sur la couverture.

J’aurais dû m’en douter ; il s’agissait d’une manifestation occulte du maître des arts mystiques : le Docteur Strange, sujet central de ce comics tout neuf. En langage des signes à une main, le doc me suggéra d’acheter ce comics, car ça faisait longtemps que je n’avais pas repris contact avec lui. « Ben pourquoi pas ? » me suis-je dit. « Je suis curieux de voir ce qu’ils ont fait du personnage après la sortie du film ».



Eh bien quel changement ! J’avais laissé ce bon vieux doc dans les années 1970 où, disons-le, le maître recalé en sorcellerie suprême s’était transformé en véritable bonnet de nuit. Ennuyeux, sombre, triste, se prenant pour un acteur cornélien. L’avait fini par me lasser.

Mais là ! Ouaouh, le voilà marrant, genre pince sans rire, tombeur de filles de toutes les dimensions – du moment qu’elles ont une tête et une silhouette vaguement humaine, les queues et les multiples pattes bonifient l’étreinte. L’utilisation abusive de la magie a modifié son système digestif : il ne supporte plus la pizza, doit bouffer du porridge de tentacules baveux et vomit dès que l’incantation qu’il prononce est un peu touffue.

Pas de doute, Jason Aaron a transformé le bonhomme en un comique quelque peu caricatural, mais plutôt marrant. Le dessin de Chris Bachalo accompagne le mouvement – du Chtulu croisé avec Hagar Dunor, une esthétique fouillis de monstres, de crânes et de magiciens terrifiés. C’est succulent !



L’histoire est piquante. Elle met en scène une armée de Technos fondamentalistes décidés à réduire la magie en poudre partout dans les dimensions. Plus ils approchent de la Terrer, plus Strange voit des effets collatéraux et plus ses sorts préférés sont bogués. Il ne comprend pas, enquête et…

Bref c’est pas la panacée pour les sorciers.



Je me suis régalé.

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Doctor Strange, tome 1

Avant de me lancer dans ce premier tome, je n’avais quasiment rien lu du Doctor Strange car je ne connaissais pas vraiment le personnage. Quasiment en même temps que ce premier tome j’ai acheté « Je suis Doctor Strange » qui contient les origines du personnage ainsi que d’autres histoires majeures. Si vous ne connaissez pas la collection, c’est plutôt pas mal car pour pas trop cher vous pouvez découvrir un super-héros depuis le début. Par contre, il faut aimer les dessins old-school. Je suis encore en train de lire cette anthologie, mais ce n’est pas simple car c’est très très vieux.



C’est pourquoi j’ai préféré me tourner vers ce tome 1 de All-New, All-Different Doctor Strange. C’est la continuité la plus récente sur le personnage que l’on puisse trouver en France. Si vous ne suivez pas trop les comics et que vous avez du mal à vous y retrouver, c’est assez simple, les récits les plus récents, sont estampillés, 100% Marvel et possèdent tous des couvertures et une tranche grise. Avant il y avait la collection Marvel Now! facilement identifiable à ses couvertures et tranches blanches.



En général, je suis plutôt les kiosques, car je veux être au plus proche de la parution américaine. Or, tout ne sort pas forcément en kiosques et certains titres se retrouvent directement en librairie. On peut avoir Howard le canard, Daredevil, Miss Marvel, La sorcière Rouge ou encore Doctor Strange. Toutes ses séries se passent donc après Secret Wars.

Je vous rassure tout de suite il n’est pas nécessaire d’avoir lu quoi que se soit pour pouvoir lire ce premier tome. En effet, l’avantage des reboot incessants de Marvel, c’est que l’on peut rentrer à tout moment dans un récit et découvrir un nouveau personnage. De plus, le Doctor Strange est toujours un peu à part, et il peut donc se lire en solo sans aucun soucis.



Pour lancer ce premier tome nous retrouvons le scénariste Jason Aaron qui à qui l’on doit notamment quelques très bons récits sur Wolverine et Thor (Merci pour la nouvelle Thor, c’est un régal *-* ).



Comme à son habitude, la narration est très sombre, et le personnage raconte son histoire, avec beaucoup de réalisme. On découvre donc les bases de l’univers plutôt particulier de Strange, avec ces mondes tous plus loufoques et variés les uns que les autres.



Cela aurait pu paraitre un peu trop décalé, un peu trop bizarre, mais il va rencontrer une jeune bibliothécaire qui va le seconder, et surtout, ramener un peu de sérieux dans tout ça. Elle assurera le rôle de compagne, ce qui apportera un peu de réalisme. On peut évidemment faire le parallèle entre Doctor Strange et Doctor Who (que j’adore également).



L’histoire est assez simple et elle se développe tranquillement au cours des 5 chapitres, et même si au départ elle ne paye pas de mine, au final ça donne quelque chose de vraiment cohérent et avec une réelle importance sur le monde. Le Dr Strange a d’ailleurs bien du mal à gérer la menace, et autant vous dire que la fin de ce premier volume nous laisse en haleine quant à la suite des événements. Je n’en dirais pas plus sur l’histoire car c’est assez particulier. Au départ on a l’impression que les chapitres se lisent tranquillement sans réel lien les uns avec les autres, mais sur la fin on se rend bien compte que tout était parfaitement orchestré depuis le départ. Si je vous en disais plus, je vous spoilerez l’intérêt du titre, et vous le savez, je suis anti-spoil 😉



Un dernier mot sur le dessinateur puisque nous retrouvons Chris Bachalo qui a un style un peu cartoonesque, assez particulier, et qui peut ne pas plaire à tout le monde. On retrouve donc sans surprise ses fidèles double-pages avec une multitude de détails. Les couleurs sont également bien fichues notamment pour les « bestioles magiques » qu’on peut voir apparaitre ici et là. Il y a un coté psychédélique bien géré qui donne un petit truc en plus au récit.En général je ne suis pas fan de Chris Bachalo, mais là, son style se prête plutôt bien au titre.



Si vous cherchez une série vraiment différente, avec un personnage particulier, loin des clichés des super-héros, alors ce premier tome est fait pour vous. Je l’ai pris sans grande conviction, et finalement j’ai vraiment aimé, au point que je compte bien continuer la série !


Lien : https://chezxander.wordpress..
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Uncanny X-men, tome 1

J’avais beaucoup aimé le premier tome de All New X-Men même si j’avais envie d’en savoir plus quant à la situation de Cyclope et de son groupe et je trouvais qu’il nous manquait des éléments pour bien comprendre l’intrigue globale des mutants. Par chance Brian Michael Bendis nous offre cette nouvelle série, où l’on va suivre Cyclope et sa bande, avec l’ouverture de sa propre école, son recrutement, et forcément sa vision des choses.



Honnêtement, je suis assez fan de cette vision-là, donc j’ai adoré suivre les aventures de ce groupe, de plus de nouveaux personnages font leur entrée, donc cela apporte un peu de sang frais, ce qui est agréable.



Finalement cette série est l’autre coté du miroir d’All New X-Men. Si vous le pouvez, je vous conseille de les lires en parallèle, afin d’arriver dans le même temps dans les deux séries pour le cross-over la bataille de l’atome qui sortira prochainement.



Les dessins sont de bonne qualité, même si le dessinateur à une certaine tendance à s’enflammer avec des doubles-pages à gogo et des découpes un peu étranges.
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Doctor Strange, tome 1

A défaut d'avoir vu le film, je préfère m'attaquer aux nouvelles aventures du Doctor Strange, par Jason Aaron et Chris Bachalo, deux artistes que j'apprécie beaucoup.

Et autant le dire tout de suite : ce premier tome, c'est du solide.



Les nouveaux lecteurs ne seront pas perdus, le personnage et son univers nous sont présentés tout au long de ce numéro clairement d'exposition, mais de manière complètement intégrée à l'intrigue et au scénario, dans ce nouveau départ pour le personnage.

Et l'intrigue, qu'en est-elle justement ? Pour les habitués d'Aaron, et surtout des débuts de son excellent run sur Thor, ce sera là que le bât blesse, tant la redite est flagrante. Au lieu d'avoir une entité qui tue tous les dieux de tous les mondes existants, on a ici une entité qui tue tous les sorciers suprêmes de te toutes les dimensions existantes.

Cependant la narration y est bien différente, sans ce jeu des temporalités si maîtrisée de Thor, avec bien plus d'humour, de loufoqueries et de dynamisme. L'on n'a pas à faire pour autant à une comédie, on trouve de vrais enjeux dramatiques et une caractérisation des personnages très intéressantes. Les dialogues et monologues intérieurs de Strange sont super efficaces et parfaitement retranscrits, ça se lit avec un véritable plaisir et engouement, dans un style très moderne. Et ça foisonne d'idées qui collent parfaitement à l'univers, c'en est presque fou. Et tout se lit avec une fluidité impressionnante.

Cette fluidité est également due aux dessins de Chris Bachalo. Son trait ne plaira pas à tout le monde, moi j'adore depuis que je l'ai découvert sur les New X-Men il y a bien dix ans de ça. Dynamiques, ils amènent un vrai rythme et cachet qui sied très bien à l'histoire et l'univers. Le dessinateur nous offre quelques planches à la composition renversante et installe un jeu des couleurs très bien pensé.



Prenant, prometteur, parfaite porte d'entrée sur le personnage et son univers, hâte de lire la suite.
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Décennies: Marvel dans les années 90 - L'X-plos..

Ce tome est le sixième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Excalibur 42, Wolverine 48, X-Factor 87, X-Men 27, Generation X 4, X-Man 5, Uncanny X-Men 328, X-Force 55, Deadpool (1997) 2, Cable 64. Jess Harold écrit une introduction d'une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d'information assez faible.



Excalibur 42 (Alan Davis pour le scénario et les dessins, encrage de Mark Farmer) - À Brighton en Angleterre, Gatecrasher présente au reste de l'équipe du Technet (Yap, Ferro², Joyboy, Numbers, China Doll, Ringtoss, Scatterbrain, Thug, Bodybag, Waxworks) sa nouvelle création : Hawd-Boiled Henwy. Ce dernier est lâché sur l'équipe d'Excalibur : Captain Britain (Brian Braddock), Nightcrawler (Kurt Wagner), Meggan, Shadowcat (Kitty Pryde), Phoenix (Rachel Summers), Lockheed, Widget. Non seulement, Excalibur va devoir affronter Technet, mais aussi Horatio Cringebottom et Bert le technicien. Wolverine 48 (Larry Hama, Marc Silvestri, Dan Green) - Accompagné par Jubilee (Jubilation Lee) et Harry Tabeshaw, Logan s'introduit la base abandonnée de Weapon X pour fouiller son passé. Premier artefact : sa Lotus Seven. X-Factor 87 (Peter David, Joe Quesada, Al Milgrom) - Un à un, les membres de X-Factor bénéficient d'un entretien avec le psychologue mandaté par Valerie Cooper : Rahne Sinclair, Pietro Maximoff, Lorna Dan, Guido Carosella, Jamie Madrox, Alex Summers, et Valerie Cooper elle-même. X-Men 27 (Fabian Nicezia, Richard Bennett, Bob Wiacek & Scott Hanna) - À Los Angeles, Hank McCoy, Anna Marie et Robert Drake sont au chevet de Josephine (Infectia). Ils vont ensuite inspecter le laboratoire du docteur Efferts où ils croisent le chemin de Threnody (Melody Jacobs).



Generation X 4 (Scott Lobdell, Chris Bachalo, Mark Buckingham) - Pendant les vacances d'hiver, sur une route du Maine, Sean Cassidy, Jubilation Lee, Angelo Espinosa, Everett Thomas et Monet Saint Croix doivent faire un détour qui les conduit à intervenir dans une prise d'otages dans une école. X-Man 5 (Jeph Loeb, Steve Skroce, Bud LaRosa) - Nathan Grey a atterri dans les Alpes en Suisse, et il se fait prendre en autostop à bord d'un poids-lourd. Uncanny X-Men 328 (Scott Lobdell, Joe Madureira, Tim Townsend) - Charles Xavier n'a d'autre possibilité que de reconnaître son échec à essayer de réhabiliter Victor Creed. Toutefois, Tabitha Smith essaye une dernière fois de discuter avec Creed. X-Force 55 (Jeph Loeb, Adam Pollina, Mark Morales) - Composée de Cable (Nathan Summers), Caliban, Domino, Meltdown (Tabitha Smith), Shatterstar (Benjamin Russel), Siryn (Terry Rourke) et Sunspot (Roberto da Costa), l'équipe de X-Force effectue une intrusion à bord du vaisseau amiral du SHIELD pour libérer un de leurs prisonniers. Deadpool 2 (Joe Kelly, Ed McGuinness, Nathan Massengill) - Weasel (Jack Hammer) a été enlevé, et Deadpool (Wade Wilson) s'introduit dans un centre de formation géré par Taskmaster pour le libérer. Cable 64 (Joe Casey, José Ladronn, Juan Vlasco) - Nathan Summers a accepté de donner une interview à Irene Merryweather pour retracer sa vie.



Comme pour les tomes précédents, le titre de ce sixième tome est explicite : pleins feux sur les mutants. En l'occurrence, le lecteur peut effectivement (re)découvrir des séries ayant laissé leur empreinte dans l'histoire très riche de ces superhéros : Alan Davis faisant preuve d'humour sur Excalibur, Larry Hama & Marc Silvestri réussissant à donner une identité propre à la série Wolverine, Peter David créant une itération très personnelle de X-Factor, Fabian Nicezia et Scott Lobdell étant devenus légitime en tant que successeurs à Chris Claremont, Jeph Loeb insufflant une personnalité spécifique à X-Man un produit dérivé et à X-Force un autre produit dérivé, Joe Kelly donnant une personnalité loufoque à Deadpool, et Joe Casey redonnant une cohérence lisible à Cable.



Le lecteur constate que ces épisodes peuvent encore se lire et se comprendre, même en disposant d'un faible bagage sur la continuité des mutants. Chaque épisode contient une histoire qui peut s'apprécier pour elle-même, même si le lecteur n'est pas au fait des détails de l'intrigue plus générale du personnage ou de l'équipe à ce moment-là de sa série, à l'exception de l'épisode de Wolverine nécessitant de savoir ce qu'est Weapon X (1991, de Barry Windsor Smith), et de l'épisode X-Man qui nécessite de savoir qui sont Cable et ses parents, et d'avoir des notions sur Age of Apocalypse. Le lecteur constate également que chaque épisode ou presque dispose de sa tonalité propre : humour absurde pour Excalibur, aventure et psychologie pour Wolverine, course contre la montre pour X-Men, fuite pour X-Man, mission impossible pour X-Force, humour gros sabot pour Deadpool. Au fur et à mesure, il se rend compte que plusieurs épisodes sortent du lot pour leur histoire ou leur tonalité. Il ressent le fait qu'Alan Davis éprouve une vraie affection pour les membres d'Excalibur et pour leurs adversaires. La personnalité graphique desdits personnages est impressionnante, et les adversaires ne sont pas forcément animés de mauvaises intentions. Le lecteur prend grand plaisir au décalage entre les costumes de superhéros et un antagonisme contre des mercenaires pas très compétents, ainsi que l'irruption d'un fonctionnaire très compétent.



Larry Hama et Marc Silvestri propose une version virile et pleine d'assurance de Logan, pourtant totalement dépassé par ses souvenirs, perdant pied petit à petit. Avec l'épisode de X-Factor, le lecteur s'aperçoit qu'il passe dans une classe au-dessus. Peter David réussit à s'affranchir du combat du mois pour des entretiens avec un psychologue, l'auteur se montrant très fin et perspicace dans sa manière de dépeindre les névroses et traumatismes des héros, leur donnant une épaisseur remarquable. Il bénéficie également des dessins de Joe Quesada, très habile à jouer avec les exagérations plastiques des années 1990 pour amener une dramatisation dynamique dans une suite de conversations. En outre le débriefing du psychologue à son commanditaire révèle les limites de ce dernier, une chute ironique et cruelle très réussie. La tension baisse avec l'épisode de la série X-Men, plus classique, plus chargé en textes un peu verbeux, avec des dessins moins inspirés. Le lecteur passe ensuite à Generation X dont les dessins lui sautent au visage. Chris Bachalo est en pleine phase de transition entre sa première minisérie pour Death écrite par Neil Gaiman, et ses caractéristiques graphiques ultérieures. Les pages sont très denses en information, avec en plus des bordures de page sur lesquelles sont imprimés d'icône de cloche. Il est encore dans un registre descriptif, mais déjà avec des effets esthétisants. L'histoire est classique, avec une bonne sensibilité pour faire passer les émotions.



L'épisode de X-Man semble bien fade après la perspicacité psychologique de Peter David et la force graphique de Chris Bachalo. Steve Skroce et Jeph Loeb mettent en œuvre un scénario avec des moments spectaculaires, insistant sur l'étranger dans un pays étranger, sans réussir à impliquer le lecteur plus que ça. Pour que l'épisode d'Uncanny X-Men fonctionne sur le lecteur, il faut qu'il soit déjà un peu familier de cette tentative de rédemption de Victor Creed au sein des X-Men. Sous cette réserve, il plonge dans un numéro de haute volée, où Scott Lobdell fait la preuve de sa connaissance fine des personnages, et des capacités à leur faire affronter des dilemmes moraux délicats. Joe Madureira dessine avec une autre forme d'exagération : jeunisme pour les personnages, influence shonen dans les visages, exagération des courbes des personnages féminins. Sous réserve de ne pas y être allergique, cela n'empêche pas le lecteur d'apprécier les confrontations psychologiques dont les affrontements en sont l'expression physique. Jeph Loeb et Adam Pollina s'amusent bien avec la mission d'infiltration de X-Force, bien menée et spectaculaire, un agréable divertissement dynamique.



L'aventure de Deadpool n'est pas très originale sauf par son ton narratif. Joe Kelly réussit à marier une intrigue linéaire avec le caractère absurde du personnage. L'humour reste au ras des pâquerettes, mais il est en phase avec le personnage. Ed McGuinness utilise une esthétique tout public, avec des réminiscences enfantines sur la rondeur des personnages, le degré de simplification de la représentation, induisant qu'il s'agit pour partie de la forme de penser ou de percevoir le monde de Deadpool. En fonction de sa sensibilité, le lecteur pourra juger ça contre nature et infantile, ou transgressif et marrant. Le tome se termine avec une histoire qui se détache également des autres par un parti pris narratif affirmé. José Ladronn dessine à la manière de Jack Kirby, avec une approche plus détaillée, à la fois naïve dans ses représentations, à la fois obsessive pour certains détails visuels. Cela aboutit à un hommage qui n'est pas servile, à une manière d'envisager la narration graphique de Jack Kirby comme un genre, et à utiliser ses spécificités graphiques tout en conservant sa propre identité. Joe Casey se lance dans un exercice également difficile qui consiste à écrire les origines du personnage pour les mettre en cohérence. Il utilise à la fois des pages de bande dessine traditionnelle (cases + phylactères), à la fois des pavés de texte à côté d'illustrations. Le résultat impressionne par sa capacité à rendre compte de la personnalité de Cable, à installer une ambiance très particulière d'individu accablé d'avoir vécu dans une dystopie terrifiante.



Au vu du volume d'épisodes consacrés aux mutants au travers de nombreuses séries dans les années 1990, ce tome ne peut pas refléter toute leur diversité, et il y a fort à parier que le lecteur ne retrouvera pas les épisodes qu'il place au-dessus de tous les autres. Néanmoins cette anthologie offre un panorama bien construit, avec majoritairement des épisodes pouvant se lire et se comprendre sans réviser sa continuité avant. Sur ces 10 épisodes, 4 sortent du lot pour leur scénario et leurs dessins : l'humour et la sensibilité d'Alan Davis dans Excalibur, la personnalité de Logan telle que mise en scène par Larry Hama & Marc Silvestri, la bizarrerie des mutants de Generation X par Scott Lobdell & Chris Bachalo, le caractère régressif de Deadpool par Joe Kelly & Ed McGuinness. 3 histoires figurent parmi les meilleures de la décennie : l'analyse psychologique de haut vol des membres de X-Factor par Peter David & Joe Quesada, l'aveu d'échec de Charles Xavier par Scott Lobdell & Joe Madureira, l'histoire personnelle unique de Nathan Summers par Joe Casey & Jose Ladronn.
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Doctor Strange, tome 1

Ce tome est le premier d'une nouvelle série consacrée à Stephen Strange. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016, écrits par Jason Aaron, dessinés par Chris Bachalo, et encrés par un bataillon d'encreurs en fonction des épisodes, à savoir Wayne Faucher, Mark John Irwin, John Livesay, Jaime Mendoza, Victor Olazaba, Tim Townsend et Al Vey. La mise en couleurs a été assurée par Chris Bachalo. L'épisode 1 comprend également un interlude de 5 pages dessinées et encrées par Kevin Nowlan.



En une page faite à partir de dessins accolés, extraits de précédentes séries, l'origine du Docteur Strange est rappelée, et l'histoire commende dès la deuxième page avec ce bon docteur dans une autre dimension, en train de se battre contre des grosses bébêtes étranges et bizarres, dont une qui ressemble fortement à un gros ours en peluche. Il doit aussi se battre contre un monstre dénommé Spurrgog, et s'arracher à l'étreinte un peu trop passionnée d'une créature mi-femme mi-seprent. Sa mission accomplie, il peut alors regagner la chambre de la petite fille dont les parents avaient requis son aide. Il sort et marche dans la rue, voyant la réalité comme elle est vraiment, y compris la myriade de créatures surnaturelles inoffensives qui pullulent autour des êtres humains, tout en leur étant imperceptibles.



Stephen Strange se rend à son rendez-vous : dans un bar, pour y passer un moment convivial avec Wanda Maximoff (Scarlet Witch), Jericho Drumm (Doctor Voodoo), Michael Twoyoungmen (Shaman) et Monako, le prince de la magie. Puis il se rend à son Sanctum Sanctorum au 177A Bleeker Street. Devant sa maison, Zelma Stanton demeure immobile indécise. Elle finit par se laisser convaincre par Strange, de rentrer à l'intérieur et de jeter un coup d'œil à sa bibliothèque. Il s'avère qu'elle-même transporte un parasite surnaturel dans sa tête. Mais ce n'est que le début des problèmes pour Strange qui se rend compte que certains de ses sorts ne fonctionnent plus, comme si la magie présentait des dysfonctionnements chroniques ou était en train de disparaître.



En 2016, sort le film Doctor Strange de Scott Derrickson, dont le rôle-titre est interprété par Benedict Cumberbatch. Synergie transmédia oblige, l'éditeur Marvel met en chantier une nouvelle série mensuelle sur le personnage. Il avait déjà un peu préparé le terrain en le réintégrant dans l'équipe des Avengers, et en lui faisant faire équipe avec le Punisher lors de Original Sin (2014), déjà écrit par Jason Aaron. La couverture montre un Stephen Strange (il n'a plus de cheveux blancs), armé d'une hache de guerre, ce qui laisse songeur quant à son efficacité contre des créatures surnaturelles. Le dessin en double page 2 & 3 ne rassure pas non plus en voyant qu'il porte des chaussures à semelles crantées, et un bouclier. Mais en fait, la suite des épisodes montre que Jason Aaron a appliqué ce qu'il a dit au premier degré : Stephen Strange peut utiliser des armes blanches quand la situation le requiert, sans qu'elles ne soient intégrées à son costume de superhéros, ou de magicien, de manière permanente. Finalement, les changements sont surtout d'ordre cosmétique, sans altérer l'essence du personnage.



Chris Bachalo propose une version de Doctor Strange à la forte personnalité graphique. Il n'essaye pas de faire du sous-Ditko ou de s'aligner sur Frank Brunner ou Gene Colan ; il conserve son identité graphique pleine et entière. Le lecteur découvre des cases présentant un poids certain du fait de l'utilisation d'aplats de noir consistants. Il découvre également un monde habité par des créatures surnaturelles très bizarres. Il suffit d'observer ce que perçoit Strange dans la rue pour se rendre compte de l'intelligence visuelle de ces représentations. Bachalo prend le postulat que lesdites créatures ont une apparence qui mêle le règne animal et le règne végétal, occasionnant un décalage irrémédiable avec la réalité. En fonction de sa sensibilité, il peut estimer qu'il s'agit d'une belle preuve d'inventivité pour faire exister des bébêtes étrangères à la race humaine, à la réalité prosaïque, des trucs et des machins qui ne sont pas de ce monde, qui ne répondent aux règles connues de la biologie, qui existent selon des lois magiques, permettant par exemple à des poissons exotiques de voler dans les airs, à des manches à air d'être de redoutables parasites psychiques. Bachalo en rajoute encore un peu dans la sensibilité enfantine en usant des couleurs acidulées pour ces manifestations surnaturelles. Le lecteur peut y voir au choix, une forme de fétichisme d'adulescent, un frein à la dimension dramatique, ou un réenchantement du monde.



Étrangement, les personnages sont marqués par les mêmes tics graphiques, en particulier celui de vouloir leur donner une allure jeune, avec des visages souriants et avenants, sans ride. Là encore, la sensibilité du lecteur influe beaucoup sur son ressenti. Il peut s'agacer de cet effet de jeunisme systématique, que ce soit pour Stephen Strange, Zelma Stanton ou Wong. Ou alors il peut estimer que c'est cohérent avec le reste de la narration visuelle, sans s'en formaliser. Quoi qu'il en soit, il éprouve rapidement une empathie irrépressible vis-à-vis des personnages, du fait de leurs expressions franches, discrètement exagérées, ce qui introduit une forme d'humour sous-jacent également irrésistible. Bachalo sait aussi se faire sérieux quand le drame de la situation l'exige en accentuant les aplats de noir, ce qui neutralise tout effet comique. Le langage corporel est tout entier dicté par les actions effectuées par les personnages, sans réellement transcrire leur état d'esprit.



Tout au long de ces 5 épisodes, le lecteur se régale avec la densité d'informations visuelles qui enrichissent la narration, au point de la nourrir au-delà de la simple intrigue et des dialogues. Le lecteur détaille avec appétit les habits des premiers monstres surnaturels, ainsi que tous les gadgets qu'ils portent à la ceinture, puis les jouets présents dans la chambre de la petite fille, puis l'aménagement intérieur du bar sans portes, puis le capharnaüm présent dans chacune de pièces visitées dans le Sanctum Sanctorum, puis les plats peu ragoutants préparés par Wong (on n'en mangerait pas), etc. L'exubérance de la narration graphique rend compte du foisonnement de la magie, de ses manifestations protéiformes, de son côté sauvage et indompté. Cette même inventivité transcrit le tragique des situations où rôde la mort, où l'ennemi frappe sans pitié. À sa manière moins exubérante, Kevin Nowlan respecte parfaitement l'état d'esprit de la narration visuelle de Chris Bachalo, que ce soit pour l'apparence des monstres, ou un parfum discret de dérision très agréable.



Jason Aaron bénéficie donc d'un artiste à la force de conviction peu commune pour donner corps aux manifestations magiques. Il peut donc se reposer sur lui pour cette dimension de la narration et se concentrer sur l'intrigue et le contexte. Il doit réimaginer le docteur Strange pour développer une série qui puisse durer plus de 12 numéros. Il attaque donc bille en tête sur l'existence de créatures surnaturelles. Il n'essaye pas d'en faire des créatures métaphoriques. Il propose l'existence de la magie, invisible pour les individus normaux, même s'ils en subissent parfois les effets indirects. Il montre que Stephen Strange se bat aussi bien avec une collection de sorts, qu'avec des armes blanches quand les circonstances s'y prêtent. Le lecteur voit qu'il va bénéficier de voyages dans des dimensions magiques extraordinaires sur le plan visuel.



Ensuite le scénariste doit choisir ses personnages dans l'historique des histoires du docteur Strange. Il ramène Wong et lui donne un rôle très classique, mais aussi une fonction très inattendue, en lien direct avec les missions magiques du bon docteur. Le lecteur trouve cette fonction pertinente et terrifiante, tout en s'étonnant que Strange ne l'ait jamais percée à jour. Pour le moment, Aaron s'en tient à ce personnage présent depuis le début des apparitions de Doctor Strange, préférant introduire un nouveau personnage : Zelma Stanton. Il ne s'attache pas trop à développer leur caractère, préférant les faire agir. Il évoque la place de Strange parmi les autres pratiquants de la magie dans l'univers partagé Marvel, là encore en limitant leur participation au strict minimum. Enfin, il ne commence à développer son intrigue sur le long terme qu'à partir de l'épisode 3. Cela a pour conséquence de donner l'impression au lecteur qu'il vient de lire un prologue plutôt qu'une histoire consistante. Globalement, en 5 épisodes, Jason Aaron parvient à installer son interprétation du docteur Strange, au point d'équilibre entre respect des caractéristiques du personnage et innovation personnelle.



Ce premier tome de la nouvelle version de Doctor Strange est marqué par la personnalité de ses créateurs qui ne souhaitent pas proposer une resucée insipide de ce qui a été fait auparavant. Chris Bachalo raconte l'histoire avec une inventivité baroque très divertissante, même si le lecteur peut être moins séduit par quelques tics tels que le jeunisme. Jason Aaron fait le choix d'une magie baroque et omniprésente, aux manifestations très colorées : Strange est le maître des arts mystiques de manière frontale et explicite. En seulement 5 épisodes, il développe une nouvelle dynamique pour la série avec un nouveau personnage (Zelma Stanton), un nouvel ennemi (les forces de l'Empirikul et l'Imperator) et un rôle inédit pour Wong. Le lecteur est convaincu par la viabilité de la série, il a passé un bon moment de lecture, mais il attend aussi un chapitre plus consistant.
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Doctor Strange, tome 1

Un bon moyen de prolonger l'expérience du film, avec ici un univers magique plus étendu, grouillant d'activités mystiques. La magie y est aussi plus sombre.

L'action reste pourtant très fun grâce à un humour très présent et des dessins ronds et colorés.

Dommage tout de même qu'on n'ait le droit qu'à un premier volume qui ressemble à une introduction, et pas à un one-shot prolongeable. Les méchants sont originaux mais pas forcément fascinants.

L'univers vaut le détour, mais je ne suis pas sûr de continuer.
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Wolverine et les X-Men, tome 1

Ce tome fait suite à Schism. Il contient les épisodes 1 à 8 de la série qui a débutée en 2011.



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- Épisodes 1 à 4 - Suite aux événements de "Schism", Logan "Wolverine" a décidé de prendre la responsabilité d'ouvrir une nouvelle école pour mutants, baptisée Jean Grey School for Higher Learning. Il a choisi de construire l'école à neuf sur l'ancien emplacement de celle de Charles Xavier, 1407 allée Graymalkin, à Salem Center, dans le conté de Westchester, dans l'état de New York. Il en est le proviseur, responsabilité qu'il partage avec Kitty Pryde. Alors que l'histoire commence Logan et Kitty doivent accompagner deux inspecteurs d'académie dans une visite guidée de l'établissement qui ouvre ses portes le jour même. Ces 2 personnes font preuve d'un racisme latent vis-à-vis des mutants en général, et ils ne peuvent que constater au fur et à mesure les aspects non conventionnels de l'établissement, ainsi que les nombreux défauts de jeunesse des installations, sans parler du caractère ingérable de plusieurs élèves. Mais les choses se gâtent vraiment quand Kade Kilgore se présente aux portes de l'établissement pour délivrer un utlimatum. Kilgore (le nouveau patron du Club Hellfire, avec Manuel Enduque, Baron Maximilian von Katzenelnbogen et Wilhemina Kensington) ne tolérera pas l'existence d'une école pour mutants.



Ce nouveau titre des X-Men (initié en 2011) est écrit par Jason Aaron, dessiné par Chris Bachalo (pour les épisodes 1 à 3, aidé par Duncan Rouleau, Matteo Scalera, avec pas moins de 7 encreurs) et Nick Bradshaw (pour l'épisode 4). Dès le début le ton de cette série à l'humour et la légèreté, très éloigné du pathos habituel des séries X-Men. La veille alors que Logan angoisse à l'idée de la rentrée, Charles Xavier lui rend visite pour lui faire partager son expérience de responsable de centre éducatif et il le vanne sur le nombre de fois où l'école sera détruite, sur le budget de construction à prévoir, et sur le fait qu'il n'aurait pas parié sur Logan pour prendre sa succession. Le tour du propriétaire avec les 2 inspecteurs s'avère tout aussi générateur de sarcasmes et de moqueries, et le malaise de Logan va augmentant. Aaron a donc opté pour un ton humoristique qui prend le pas sur le reste, c'est-à-dire que le lecteur ne doit pas s'attendre à de grandes révélations, et certains personnages ne sont présents que pour leur potentiel comique. Par exemple, Toad (Mortimer Toynbee) ne sert que de faire valoir comique du fait de la tâche qui lui a été confiée.



Cependant, Jason Aaron raconte bien une histoire qui s'inscrit dans la continuité des X-Men. Pour commencer il s'agit d'une conséquence directe de "Schism", mais en plus le lecteur doit posséder une solide connaissance des personnages mutants de l'univers partagé Marvel pour s'y retrouver. Une partie de l'humour repose sur la connaissance des 14 membres du personnel de l'école. C'est un petit moins gênant si le lecteur ne connaît pas les 20 élèves inscrits aux cours (je vous laisse la surprise de découvrir leur identité). Les 3 premiers épisodes servent donc à poser les bases de la série, ainsi qu'à raconter le premier conflit contre Kade Kilgore et ses troupes. Tout se solde par le recrutement d'un nouvel élève ayant une forte relation avec les X-Men.



Dans l'épisode 4, Aaron prend le temps de développer les relations entre les élèves, et celles entre les membres de l'équipes enseignantes. Il équilibre les moments humoristiques (une incroyable leçon d'histoire du futur donnée par Deathlok), et les moments plus émotionnels, tels que la reprise de contact entre Bobby Drake (Iceman) et Angel (Warren Worthington) après ce qui lui est arrivé dans The Dark Angel Saga 2.



Pour les 3 premiers épisodes, malgré le nombre de personnes impliquées, le même style prédomine du début jusqu'à la fin et il s'agit de celui de Chris Bachalo. On retrouve donc son implication dans les détails des bâtiments pour faire de cette nouvelle école un lieu unique. Il y a sa façon de dessiner les personnages qui incorpore des influences cartoon et manga, sans qu'elles prennent le dessus sur l'aspect général. Ces 2 influences se remarquent dans la façon de dessiner les visages : assez épurés avec quelques caractéristiques exagérées pour leur donner plus d'expressivité. Elles se retrouvent également dans quelques silhouettes, en particulier celle très filiforme de Kitty Pryde. Il a une façon toute à lui d'appréhender certains éléments vestimentaires, comme les bottes ou les extensions des gants au niveau de poignets. Enfin sa façon d'utiliser les aplats de noir pour donner plus de substance aux silhouettes ou à des éléments du décor rend les combats beaucoup plus intenses et les utilisations de superpouvoirs uniques. Il faut voir Iceman créer des structures massives de glace, c'est à la fois primaire, massif et brutal. Le lecteur ne peut donc que regretter que dans certaines pages (malgré l'aide nombreuse dont il a bénéficié), il n'ait pas eu le temps de peaufiner les arrières plans (surtout pendant les scènes de combat).



Pour l'épisode 4, Nick Bradshaw adopte un style détaillé avec une forte influence d'Art Adams sur la façon de dessiner les visages. Le lecteur a donc droit à des personnages très mignons avec des expressions à craquer, dans des décors très immersifs.



Le tome s'achève avec un facsimilé du prospectus de présentation de l'école Jean Grey School for Higher Learning (avec la liste des cours), une double page illustrant les événements à venir, une page à base d'icones listant les membres du personnels de l'école et les élèves (fort utile si vous ne suivez les séries X-Men que de loin), 4 couvertures alternatives, le tweet du cours dispensé par Deathlok, et 3 pages d'esquisse de Chris Bachalo.



Ce début de série s'avère une agréable surprise avec un scénariste très en verve, drôle et vif (sous réserve que le lecteur soit familier des X-Men), avec des dessins plein de personnalité, assez porté sur une forme douce de dérision dans leurs exagérations.



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- Épisodes 5 à 8, avec un scénario de Jason Aaron, et des dessins de Nick Bradshaw (épisodes 5 à 7) encré par Walden Wong, et de Chris Bachalo (épisode 8) encré par Tim Townsend.



Épisodes 5 à 7 - Charles Xavier avait raison : la principale qualité pour le responsable de l'école pour surdoués de Westchester est d'avoir un compte en banque bien fourni. Pas de chance, ce n'est pas le cas de Logan. Évidemment, il se tourne vers Warren Worthington pour lui demander une aide financière, mais l'état de ce dernier depuis The Dark Angel saga II ne lui permet pas de disposer librement de sa fortune. Ce n'est pas grave : faute d'avoir des ressources financières, Logan a des idées. Il emmène donc Quentin Quire avec lui pour aller s'en procurer. Avant de partir il confie la responsabilité de l'école à Bobby Drake parce que Kitty Pride est légèrement indisposée par une soudaine grossesse. Heureusement Hank McCoy a tout le matériel nécessaire pour effectuer un voyage fantastique et découvrir l'origine de ce gros ventre.



Épisode 8 - Le nouveau Club Hellfire (avec à sa tête Kade Kilgore) a mis la main sur Sabretooth et l'a envoyé massacrer les agents de l'agence gouvernementale SWORD (Sentient World Observation and Response Department), à commencer par Abigail Brand la copine d'Hank McCoy.



Cette série continue donc à marier mutants et humour dans un cocktail bien dosé. Jason Aaron associe une intrigue en bonne et due forme, découlant naturellement de l'existence de cette nouvelle école : concentration de jeunes mutants avec des caractères juvéniles, constituant une cible de choix pour tout un tas d'ennemis. Fort heureusement la place dévolue aux membres juvéniles du nouvel Hellfire Club est minime, et le reste est tout à fait à sa place dans la mythologie très riche des X-Men. Aaron installe un niveau de suspense satisfaisant et des surprises viennent régulièrement capter l'attention du lecteur.



Ce qui fait la spécificité de cette série (par rapport aux innombrables autres passées et présentes) réside dans la dose d'humour et dans la manière de faire exister les personnages principaux (essentiellement Logan, Kitty Pride, Hank McCoy). D'un coté Quentin Quire a perdu un partie de son tranchant par rapport à ses apparitions dans les épisodes écrits par Grant Morrison ; de l'autre il a conservé une attitude arrogante pleine de morgue et de suffisance qui alimente à la fois les réparties avec Logan, mais aussi le scénario. Aaron ne réduit pas Quentin Quire à un dispositif narratif humoristique, il conserve sa personnalité qui est une partie intégrante de l'histoire. Cette approche de mêler humour et personnalité s'applique à tous les personnages. Par exemple, Kitty Pride n'a rien perdu de sa fraîcheur et de sa détermination. À aucun moment elle n'accepte le rôle de victime malgré cette grossesse peu naturelle : elle continue à faire preuve d'un soupçon d'autodérision, ce qui la rend plus réelle et plus sympathique.



En outre Aaron a trouvé le bon dosage entre récit accessible à tous les lecteurs, et évocation de la continuité. Si vous êtes nouveau lecteur, il est possible que vous vous sentiez parfois dépassé par l'apparition fugitive d'un mutant ou sa mention, mais cela ne nuit en rien à la compréhension du récit. Vous percevez alors que ces personnages évoluent dans un monde plein de références qui ne demandent qu'à être découvertes. Si vous êtes un fan des personnages, vous vous rendez compte qu'une ou deux scènes évoque des échos de moments forts, des passages historiques de cette série. La fuite de Kitty Pride dans les sous-sols de l'école avec un gros monstre qui la poursuit évoque forcément l'une des premières nuits qu'elle a passée seule dans l'école (épisode 143 de 1981, réédité dans Days of future past). Ce passage apparaît comme un hommage discret, à destination des fans.



Le style de Nick Bradshaw évoque fortement celui d'Art Adams. Il y a cette même volonté de détails minutieux, ce même souffle juvénile qui habite les personnages. Il sait doser ces ingrédients de manière à ce que les cases restent lisibles et à ce que les personnages respirent une joie de vivre modérée, mais bien présente. Évidemment ce parti pris est cohérent avec l'approche narrative d'Aaron et met en valeur aussi bien l'humour que la chaleur humaine des personnages. Bradshaw apporte un autre atout visuel : il se montre inventif. Il ne se contente pas de reproduire les images stéréotypées de ses confrères. Ainsi le premier voyage dans le corps d'un des membres du personnel de l'école offre une vision intéressante des globules rouges, des vaisseaux (avec Quire en train de graffiter), et de la texture du cerveau. L'entrain des personnages évite que le ventre rond de Kitty ne devienne obscène, et il confère une autre dimension au personnage de Quentin Quire. Sans cette vitalité, il y est certain que le personnage de Broo n'aurait été qu'un cliché improbable et privé de toute capacité à provoquer de l'empathie chez le lecteur. Non seulement Bradshaw réussit à réconcilier la nature de Broo avec sa personnalité particulière, mais en plus le lecteur s'attache à ce monstre aux expressions sympathiques. Par contre, il est visible que les encreurs s'essoufflent au fur et à mesure des épisodes et il est possible d'observer une diminution des nuances et des détails dans le troisième épisode (qui reste d'un bon niveau). Pour le dernier épisode, Bachalo et Townsend utilisent toujours leur style si affirmé, avec des exagérations sur les visages, une capacité tout aussi remarquable à insuffler de la vitalité dans les personnages, un encrage qui joue sur les contrastes entre surface noire et surfaces colorées, etc. Ce style est moins immédiatement plaisant, mais il s'accorde également avec l'ambiance de ce tome.



La bonne surprise de la première partie est confirmée : Aaron, Bradshaw et Bachalo animent des personnages sympathiques et leur font vivre des aventures prenantes et distrayantes.
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X-Men - Intégrale, tome 34 : 1993 (III)

« X-men, intégrale, 1993, tome 3 » relève le niveau par rapport au tome précédent.



Si je ne goute pas le personnage de Fritzroy, sorte de faire-valoir de Bishop et super vilain parfaitement oubliable, l'aventure arctique avec la nouvelle mutante Siena Blaze dotée de pouvoirs exceptionnels constitue un « must » des X-men et met particulièrement en valeur l'exceptionnelle charisme de Tornade.



Et même l'éphémère Bourreau, personnage assemblé de bric et de broc tient honorablement son rôle...



Ce tome 3 est également marqué par des drames, la mort du Cerveau qui s'offre un ultime baroud d'honneur télépathique en forme de repentance, et surtout celle d'Illyana Raspoutine, après une longue maladie.



L'aspect idéologique n'est pas oublié avec le retour de Magneto voulant emmener avec lui les mutants dans un monde meilleur pour s'affranchir de la cohabitation avec des humains par essence fourbes, manipulateurs et intolérants.



Beaucoup de personnages certes, les Acolytes ne marqueront pas je le pense l'Histoire des X-men, les X-Forces font un peu office d'équipe B (ou C?) des X-men, Cable, Bishop...mais le tout est emballé avec suffisamment de maitrise pour former un ensemble cohérent.



Enfin au niveau graphisme, les styles sont aussi divers que les artistes mais Capullo et Romita Jr obtiennent définitivement la pole position pour l'aventure la plus ambitieuse avec Magneto !



Une intégrale émouvante et riche en rebondissements donc !
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X-Men : Les extrémistes

Ce tome regroupe 2 recueils VO : Blinded by the light + The extremists.



Blinded by the light , épisodes 200 à 204 de la série mensuelle des X-Men. Le scénario est écrit par Mike Carey et le récit fait suite à X-men: Supernovas.



L'histoire se déroule juste après le tome précédent. Les Marauders continuent d'exterminer toute personne venant du futur ou ayant des pouvoirs de précognitions. C'est ainsi qu'ils s'en prennent, entre autres, à Cable et à Blindfold (Ruth Aldine). Ils sont également à la recherche du journal des prédictions de Destiny qui se trouve dans l'école des X-Men. Ce tome comprend plusieurs confrontations entre les X-Men et les New X-Men contre les Marauders.



Attention, cette histoire est à réserver aux lecteurs des X-Men qui en sont à un niveau expert. Les équipes des X-Men se composent de Rogue, Iceman, Lady Mastermind, Cannonball, Omega Sentinel et Mystique (pour les X-Men), de Blindfold, Elixir, Rockslide, Hellion, X-23, Dust, Pixie et Mercury (pour les New X-Men), et de Cyclops, Wolverine, Beast, Emma Frost, Colossus et Kitty Pride (pour les Uncanny X-Men). Et n'oublions pas les Marauders : Vertigo, Riptide, Sunfire, Harpoon, Scalphunter, Malice, Exodus, Tempo, Gambit, Mister Sinister, et j'en oublie sûrement. Il vaut mieux que vous connaissiez tout le monde avant de vous lancer dans cette lecture.



La majeure partie des illustrations est assurée par Humberto Ramos (avec l'aide de Chris Bachalo pour le numéro 200), sauf pour le dernier épisode (Mike Choi et Sonia Oback). Ramos est toujours aussi influencé par les mangas pour le dessin des visages et des individus. Mais il maîtrise de moins en moins bien cette influence, à tel point que plusieurs personnages sont dotés de proportions grotesques : Scott Summers a l'air de sortir d'un stage chez les femmes girafes et les poings de Peter Raspoutine sont plus gros que sa tête. Et un nombre significatif de pages sont dépourvues de tout décor. C'est vrai, c'est un style personnel que je n'aime pas beaucoup. Mike Choi et Sonia Oback s'en tirent mieux dans un registre plus proche du réalisme avec une mise en couleur plus douce qui se marie très bien avec épisode introspectif.



Avec le tome précédent, Mike Carey avait fait une entrée fracassante dans le monde des X-Men donnant un coup de fouet bienvenu à une série sur le déclin. Avec cette histoire, il noie le lecteur le plus patient sous un déluge de personnages et d'évolutions des relations entre eux. Globalement, j'ai eu l'impression d'assister à la mise en place des pions pour le crossover à venir au milieu d'une foule d'individus difficiles à situer (et je ne vous parle même pas des victimes des Marauders). Il surnage de très bonnes trouvailles de scénario : 8 milliards d'individus dans l'esprit de Rogue, une Emma Frost très intelligente et très piquante, les trahisons de plusieurs X-Men, une Kitty Pride toujours aussi enjouée, le pouvoir d'Iceman à son maximum. Le fameux crossover à venir contient la suite de cette série, il s'agit de Le complexe du messie. 2 étoiles.



The etxremists - Ed Brubaker emmène quelques X-Men dans les égouts newyorkais à la recherche de quelques morlocks, pendant que Charles Xavier essaye de retrouver Erik Lehnsherr. Cette partie comprend 5 épisodes (numéros 487 à 491) et fait suite à X-Men : La chute de l'empire Shiar.



Une oracle est décédée chez les Morlocks et elle a laissé derrière elle des écrits prophétiques, parfois contradictoires. Masque (Jack MacNaughton) a décidé de participer activement, voire de provoquer, les événements annoncés dans ces écrits. Il torture Caliban (August Hoffer) pour que ce dernier contacte les X-Men, ce qui doit conduire à des bouleversements qui aboutiront à l'avènement du règne des mutants sous l'autorité de Magneto. Le professeur X dépêche Warpath (James proudstar), Hepzibah et Storm (Ororo Iqadi T'Challa, née Munroe) pour accompagner Caliban et aller enquêter dans les tunnels des Morlocks. Pendant ce temps là Charles Xavier et Kurt Wagner (Nightcrawler) s'embarquent à bord du Blackbird pour suivre la trace de Magneto.



Le plus surprenant à la lecture de cette histoire, c'est son accessibilité. Il n'y a nul besoin de se replonger dans toute la série des X-Men depuis 1963 pour comprendre ce qui se passe, qui sont les personnages et ce qui est en jeu. Bon, d'accord, une notion de la place des mutants dans l'univers Marvel aide un peu à la compréhension. Mais de manière surprenante, Brubaker réussit la gageure de créer une histoire compréhensible tout en référençant des événements et des personnages plus ou moins obscurs (Sentinel O*N*E, Sally Blevins alias Skids, Masque, Barbara Stacey alias Bliss, etc.). L'intrigue est prenante et n'apparaît pas comme du simple remplissage entre 2 événements. La psychologie des héros est raccord avec leur histoire personnelle et chacun a droit à son petit moment sous le projecteur. Il sait même utiliser la claustrophobie de Storm sans pour autant en abuser.



Les illustrations de Salvador Larroca s'accordent très bien avec les scènes dans les égouts et dans les bois. Le travail du metteur en couleur (Jason Keith) est assez sophistiqué. Il utilise sans en abuser l'outil infographique pour rajouter des textures dans les décors ce qui augmente l'effet photoréaliste du style du dessinateur. Larroca a accompli un travail remarquable au niveau du rendu des visages. Les personnages s'en trouvent fortement personnifiés et crédibilisés. Ses dessins sont clairs et facilement lisibles. Les séquences de combats sont bien agencées. Les décors sont détaillés, à l'opposé des fonds interchangeables habituels.



Cette intrigue ne restera peut être pas longtemps dans les annales des mutants, mais elle est agréable à lire, facile à comprendre, détaillée au point d'immerger facilement le lecteur dans les péripéties, et annonciatrice de la création du commando X-Force. 4 étoiles.
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Uncanny X-men, tome 1

Ce tome contient les épisodes 1 à 5 de la série "Uncanny X-Men" (en abrégé UXM) relancée en 2013, dans le cadre de l'opération "Marvel NOW". Elle succède à la série relancée en 2012, écrite par Kieron Gillen. Elle se déroule concomitamment à l'autre série des X-Men, dont Brian Michael Bendis es également t le scénariste.



Épisodes 1 à 4 (dessins de Chris Bachalo, encrage de Tim Tonwsend, Jaime Mendoze, Al Vey et Victor Olazaba, mise en couleurs de Chris Bachalo) - Mariah Hill (la directrice du SHIELD) discute avec l'un des membres du groupe de Cyclops qui a décidé de livrer des informations sur le prochain endroit où ils vont intervenir. Il explique comment Scott Summers a décidé d'opter pour une attitude plus proactive pour la défense des mutants. Summers estime que sa race est en danger, menacée par les humains. Il a décidé de venir en aide aux jeunes mutants dont le pouvoir vient de se déclarer en ouvrant une école clandestine. Au début du récit le groupe se compose de Scott Summers (Cyclops), Emma Frost, Erik Lehnsherr (Magneto), Illyana Rasputin (Magik), Eva Bell (Tempus), et Christopher Muse (Triage). Ils sont en mission à San Diego pour recruter Fabio Medina quand des Sentinels interviennent, validant par la même le point de vue de Cyclops.



Épisode 5 (dessins, encrage et mise en couleurs de Frazer Irving) - Magik a perdu la maîtrise de ses superpouvoirs, ce qui a des répercussions sur le territoire de Dormammu, une entité surnaturelle extradimensionnelle, ennemi récurrent du Doctor Strange.



Avec la série "All new X-Men", Brian Michael Bendis (BMB) disposait d'un point de départ intriguant et immédiatement reconnaissable : l'arrivée des 5 X-Men originaux au temps présent. Avec la série UXM, le point de départ présente plusieurs difficultés. Pour commencer, BMB doit rendre crédible que Scott Summers soit devenu le nouveau Magneto, c'est-à-dire un mutant en dehors de la loi prêt à utiliser des moyens illégaux. D'un coté c'est la suite logique de plusieurs années d'évolution du personnage ayant trouvé leur aboutissement lors d'AvX, et consolidé dans AvX Consequences. De l'autre Bendis rame comme une brute pour essayer de donner de la consistance à cette équipe réduite, aux objectifs louables mais difficiles à concrétiser, et donner un peu d'épaisseur à chaque personnage, tout ça en 5 épisodes de 20 pages chacun, et en racontant une histoire.



Le pire est que chaque fois qu'il arrive à développer un de ces axes, il le fait aux dépends d'un autre. Ainsi l'équipe se compose au départ de 4 mutants de premier plan (Cyclops, Magik, Magneto et Emma Frost), et de 2 élèves (enfin 3, mais Benjamin Deeds a dû être perdu en cours de route dans le premier épisode, il n'apparaît qu'à partir du deuxième). Arrivé au cinquième épisode, l'équipe a récupéré un nouveau mutant, et 4 anciens, passant de 6 membres dans l'épisode 1, à 12. Sachant que Bendis doit aussi développer une intrigue dans chaque épisode, autant dire que le développement des personnages est réduit à sa plus simple expression pour la moitié d'entre eux. Pour l'autre moitié, il doit incorporer de nombreuses informations sur qui ils sont et comment ils en sont arrivés là. Par exemple l'historique de Magik semble à la fois occuper beaucoup de place pour les anciens lecteurs au fait de sa situation, et bien peu pour les nouveaux arrivants qui auront bien du mal à se faire une idée des épreuves qu'elle a traversées. Une fois ces rappels répartis dans l'épisode, il reste finalement peu de place pour l'intrigue.



Et pourtant Bendis fait parcourir du chemin à l'intrigue puisqu'il arrive à traiter 3 points de passages obligés : l'installation dans la nouvelle base au Canada qui sert d'école clandestine, l'appel à candidats en allant piocher dans l'école Jean Grey (plein de tact et de délicatesse ce Scott Summers !) et une première confrontation avec les autorités officielles de l'univers Marvel. Il arrive même à caser d'autres intrigues secondaires. Pourtant cela peut paraître à nouveau bien superficiel. Le recrutement à l'école Jean Grey correspond à un autre point de vue d'une scène se déroulant dans Here to stay. Pour le lecteur lisant la série "All new X-Men", il y a donc un effet de répétition, malgré les informations supplémentaires apportées.



Le point le plus difficile à développer pour arriver à emporter l'adhésion du lecteur reste la position politique de Scott Summers. Certes il s'agit d'une évolution sur plusieurs années, certes il a raison de ne pas entièrement faire confiance aux êtres humains pour bien accueillir la nouvelle génération de mutants. Mais son programme reste assez mince : ouvrir une nouvelle école avec déjà son équipement de Danger Room prêt à l'emploi. D'où sort-elle, avec quels moyens financiers et logistiques ? Mystère. Et finalement Summers leur propose quel genre d'avenir ? Là aussi ce développement se fait au détriment de la plausibilité des actions de Cyclops, même si ses convictions sont crédibles et bien établies.



Il lui reste encore à développer les autres personnages. Scott Summers est avant tout le représentant d'un idéal discutable, même s'il a le droit à quelques pages pour clarifier sa relation avec Emma Frost. Le résultat est mi-figue, mi-raisin, laissant le lecteur dubitatif quant aux motivations d'Emma de rejoindre le groupe de Cyclops. Magneto apparaît comme un vieux lion ayant accepté de se ranger aux cotés de la relève, mais avec encore quelques idées bien arrêtées, et peut-être des objectifs inavoués. Pour les pauvres nouveaux arrivés, il faudra de nombreux épisodes pour qu'ils disposent d'assez de cases pour acquérir une vraie personnalité (même le passage entre Eva Bell et Captain America laisse un goût de trop peu). Il faut reconnaître à Bendis qu'en 5 épisodes, il a abandonné sa narration décompressée pour essayer de caser le maximum de choses, jusqu'à une apparition de l'agent Phil Coulson (en provenance directe du film Avengers). Par contre, il ne s'est pas beaucoup foulé pour la nature des superpouvoirs des nouveaux personnages (un pouvoir de guérison générique, ou une génération de balles rebondissantes évoquant Speedball).



Pour les 4 premiers épisodes, le lecteur retrouve le graphisme si personnel de Chris Bachalo, sous influence manga, avec une utilisation intéressante des aplats de noir, une bonne densité d'informations visuelles, des personnages dotés d'une forte identité visuelle mi-séduisante, mi-imposante (l'étrange nez de Benjamin Deeds), et une approche construite des confrontations verbales comme physiques. Malgré tout, le style de Bachalo comporte une forme d'autodérision discrète qui joue contre la gravité de la position de l'équipe de Cyclops. En particulier, il représente souvent les personnages avec une silhouette élancée, presque dégingandée, et des visages d'adolescents. Quand il représente Scott Summers de cette manière là, au milieu des jeunes recrues, le lecteur a l'impression qu'il a le même âge que les petits jeunes, petit souci d'incohérence visuelle. Quand Scott et Emma échange sur la situation de leur couple en faisant des moues d'enfant, là encore le mode de représentation semble en décalage avec le sérieux du dialogue premier degré. Malgré le pouvoir de séduction des dessins, le lecteur finit pour éprouver la sensation que Bachalo emmène l'histoire dans une direction incompatible avec celle donnée par le scénario.



Le travail de Frazer Irving propose une immersion totale, en particulier du fait de son travail très personnel avec la couleur, et dans une moindre mesure les effets spéciaux. Les 2 premières pages sont en vis-à-vis et propose un univers tout rose (entre rose vif et rose cerise). La double page consacrée à l'apparition de Dormammu met en évidence la dextérité et l'intelligence avec laquelle Irving utilise l'infographie pour lui créer une tête éthérée et étrangère. Dans les pages d'après, les couleurs sont magnifiques, entre les flammes de Dormammu, les effets spéciaux lorsque son doigt fouaille les entrailles de Magik, etc. Mais lorsqu'Irving revient à un rendu plus traditionnel avec un trait pour délimiter les contours, les personnages perdent en personnalité, jusqu'à jurer par rapport aux séquences d'action, ou à laisser planer un doute quant à savoir si le lecteur l'a bien reconnu (entre la tête d'Emma et celles des 3 autres personnages féminins).



Par comparaison avec le premier tome de "All new X-Men", "Revolution" paraît plus décousu, moins convaincant quant à son point de départ, touchant à trop de thèmes, d'intrigues et de personnages, sans réussir à en développer aucun de manière satisfaisante. Les images souffrent d'un problème similaire dans le sens où elles sont remarquables, mais pas toujours en adéquation avec la tonalité du scénario, ou alors étrangement fades pour quelques pages de Frazer Irving.
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Ultimate X-Men - Deluxe, Tome 2 : Tournée mon..

La série Ultimate X-men se déroule dans l'univers Ultimate et ne suit donc pas la continuité de l'univers classique mais une nouvelle continuité qui démarre au début des années 2000.



Ainsi, les Ultimate X-men sont plus jeunes que ceux de l'univers classique et suivent leurs propres aventures. De nombreux clins d'œil sont fait à l'univers classique mais sans le copier.



Dans ce deuxième Deluxe, plusieurs arcs narratifs sont présents, ainsi nous rencontrerons de nouveaux personnages, tel que David, le fils de Xavier, ou encore Kitty Pride qui va rejoindre les X-men.



Ayant démarré au début des années 2000 et étant très référencé, cette série a un peu vieilli sur certains aspects mais reste d'actualité sur beaucoup d'autre comme par exemple un personnage qui en arnaque un autre en se faisant passer pour quelqu'un d'autre via internet.



J'ai pris autant de plaisir à lire ce 2ème volume que le premier, seul petit bémol, le changement de dessinateur en cours de route et le physique de certains personnages qui changent beaucoup trop.
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Doctor Strange, tome 1

Je connais de Dr Strange que le film avec Benedict Cumberbatch. J’ai aimé en découvrir plus sur ce personnage, la magie, la bibliothécaire.

J’ai quand même une préférence pour les autres comics dont on a parlé dernièrement.

Il m'a manqué le truc en plus, mais déjà la présence de la bibliothécaire apporte un petit quelque chose en plus.

Quand le docteur résume son histoire, c'est aussi touchant.

Il porte très bien son nom de docteur de l'étrange, il est aussi appelé un sorcier suprême. Il resté docteur mais d'une autre manière XD.

Avis prochainement disponible sur Izneo
Lien : https://www.izneo.com/fr/com..
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Doctor Strange, tome 3

Un très bon tome où tous les grands ennemis de Dr Strange profitent de sa récente faiblesse pour lui sauter dessus.

Vidé de toute magie, Strange doit trouver de nouveaux moyens de vaincre des personnages comme Cauchemar durant un combat sandmanesque, Satana contre qui il utilisera sa forme astrale de manière très originale, l'Orbe, Mordo, Dormmamu et Mister Misery qui n'est autre qu'une agglomération de sa souffrance ayant pris vie.

En résumé, c'est fou, bizarre et psychédémagique à souhait !
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The Witching Hour

Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre. Ce recueil comprend les 3 épisodes de 48 pages, initialement parus en 1999, écrits par Jeph Loeb, dessinés par Chris Bachalo, encrés par Art Thibert, avec une mise en couleurs de Grant Goleash, et un lettrage de Richard Starkings.



La première image est un dessin en pleine page avec une carte blanche posée par terre, à cheval sur la zone éclairée (en blanc) et la zone dans l'ombre en noir. Les cartouches de pensée sont ceux d'un individu appelé Gray. Dans la séquence suivante, un individu montré partiellement commet un crime sadique sur une femme. Les cases ne montrent que des détails en gros plan. Puis la narration passe à un autre endroit : un bar luxueux dans lequel Ed (le barman) accueille une unique cliente, une très belle femme à la chevelure blanche Amanda Collins, surnommée madame White. Mystérieusement, le briquet à essence subit un dysfonctionnement quand Ed essaye d'allumer la cigarette de sa cliente.



À la sortie du bar, en pleine journée, madame White donne une carte blanche à Blue, un joueur de bonneteau. Ce dernier la confie à Amy, une jeune femme de bonne famille, à côté de qui il s'assoit sur un banc, sans rien lui dire. Ailleurs dans New York, Black propose à Charity (une droguée) de le suivre avec la promesse d'un billet de 100 dollars à l'effigie de Benjamin Franklin. Sur une route désertique du Nevada, Dex (Dexter Grimes) prend en stop Red, alors qu'il transporte un cadavre dans le coffre de sa voiture. Entretemps, Amanda Collins se rend chez le docteur Shindler Lake, un psychothérapeute, qui a recours à l'hypnotisme pour faire remonter des souvenirs anciens. Sa patiente évoque des souvenirs datant de 1660 à Killybergs en Irlande, en adoptant un accent irlandais.



En commençant ce récit, le lecteur est frappé par 2 aspects : la narration est éclatée au point de ne pas faire sens, d'aligner des séquences qui ne sont pas liées, et ensuite la mise en forme fourmille de particularités au point d'en devenir maniérée par moment. Le lecteur doit donc faire preuve de patience pour finir par voir apparaître la structure du récit, et l'articulation entre les différents personnages qui disposent chacun d'un fil narratif, à savoir White (Amanda Collins), Amy, Charity et Dex, sans oublier le retour dans le passé, et les agents Black, Blue et Red. Bien sûr, Jeph Loeb a construit une histoire en bonne et due forme, avec une conclusion en bonne et due forme. Il a choisi de reprendre le titre d'une anthologie d'horreur classique de DC Comics, voir Showcase Presents: The Witching Hour Vol 1. Il n'en a gardé que le titre, et il développe un fil narratif qui constitue la colonne vertébrale du récit : l'histoire d'Amanda Collins, autour duquel s'articulent les récits des autres personnages, sur fond de croyances Wicca. Il cite en particulier le Rede wiccan, un texte qui définit le code de loi moral de la Wicca.



L'autre élément qui frappe réside dans l'attention apporté à chaque composant de la mise en forme du récit. Il commence donc par 3 pages en noir & blanc, avec un fort contraste, mais aussi un effet de tramage à base de points, pour rendre compte des ombres portées. La première page consiste en un dessin qui occupe toute la page (un gros plan simplifié jusqu'à flirter avec l'abstraction), la troisième est découpée en 25 cases (5 rangées de 5), toutes de la même taille. Le lecteur constate également que la police de caractère utilisée pour les cartouches des pensées de Gray est un peu plus élégante que celle utilisée pour les phylactères des dialogues. Richard Starkings utilise une autre police pour les souvenirs d'Amanda Collins, évoquant une forme d'écriture plus vieille. Enfin, le lecteur attentif remarque que les phylactères d'Amanda Collins ne sont pas détourés par un trait encré, pour indiquer que la voix de ce personnage présente une particularité. Il y a également la forme très particulière des phylactères de Black qui parle souvent en citant des auteurs. Certains hauts de page et pieds page comprennent quelques mots qui parfois forment une phrase sur plusieurs pages ; à nouveau le lettreur utilise différentes fontes pour attester de la diversité de la provenance de ces mots.



Le lecteur retrouve également les tics graphiques de Chris Bachalo qui ajoute au maniérisme de la narration. La morphologie des personnages est légèrement exagérée, avec des visages dépourvus de ride, ou de texture de peau, des silhouettes qui peuvent être un peu élancées pour les personnages féminins, plus massifs pour les personnages masculins. Les chevelures sont représentées avec une accentuation de leur forme et de leur volume, le dessinateur usant de la licence artistique pour insister sur l'aspect plastique, plus que sur des ondulations réalistes. Il conçoit également des mises en page en fonction de la nature de chaque type de séquence. Le récit commence donc avec ces 3 pages : (1) un dessin en pleine page, (2) quatre cases toujours en noir & blanc, (3) une page avec 25 cases. Il se termine exactement avec le même découpage en ordre inverse : avant-avant dernière page avec 25 cases, avant dernière page avec 2 cases, et un dessin en pleine page pour la dernière. De manière tout aussi patente, Bachalo réalise des pages sous la forme d'illustrations enchevêtrées sans bordure de case, avec les textes de Loeb sans bordure de cartouche autour, comme un livre illustré de contes pour enfant.



Dans la plupart des séquences, Chris Bachalo investit du temps pour décrire avec minutie les environnements. Par exemple lors de la première scène dans le bar, le lecteur peut laisser son regard courir sur le jukebox, sur les tentures des murs, sur les fauteuils en cuir avec les clous décoratifs, les différentes formes de bouteille derrière le comptoir, la caisse enregistreuse, le grand miroir, les lampes à abat-jour, le portemanteau, le nœud papillon d'Ed, son gilet décoré de smileys imprimés, etc. En même temps, il simplifie certaines formes pour les rendre plus facilement lisibles. Par exemple, les touches de la caisse enregistreuse sont toutes de la même taille, sans fonction associée, ou la surface des grenades (fruits du grenadier) ne présente pas de texture. L'usure du comptoir ne reflète pas la réalité, mais est ajoutée pour renforcer la dimension ancienne. Ce degré de simplification peut aller en augmentant vers l'abstraction, par exemple les feuilles des arbres en train de voleter représentées uniquement par une forme colorée en vert, ou se détachant en ombre chinoise. Il aboutit pour un cas particulier à une imagerie enfantine : l'étoffe bleue nuit parée d'étoiles et de croissants de lune dont se drape Amanda Collins à quelques reprises. L'association de ces différentes caractéristiques donne une narration visuelle variée et détaillée, avec un parfum parfois un peu enfantin du fait des simplifications. L'encrage d'Art Thibert respecte avec méticulosité les traits de Bachalo tant dans la forme que dans l'esprit.



À sa manière, Jeph Loeb adopte une narration tout aussi maniérée que les dessins de Chris Bachalo. Il y a donc la forme éclatée du récit qui peut soit relever d'une approche ludique pour le lecteur, soit constituer un obstacle dissuasif au plaisir de lecture. Mais le lecteur peut aussi trouver du plaisir à chaque fil narratif, même si ce qui les lie n'est pas apparent tout de suite. Amanda Collins est magnifique et il apparaît qu'elle est la sorcière évoquée par l'adjectif du titre. Ses interactions avec les autres personnages présentent une aura de mystère et de magie, sans qu'elle ne lance de sorts ou ne gesticule pour en appeler à des entités démoniaques. En outre, le scénariste n'insiste pas lourdement sur les tenants de la foi Wicca, se contentant d'évoquer le Rede, sans le citer. Il est question de rester en contact physique avec la terre, et des connaissances de la nature, avec l'accessoire qu'est la clochette, mais sans description de rituel. Il indique en cours de récit à quoi correspondent les noms des personnages Red, Black, Blue et White, et comment ils sont liés à la culture wiccan. Avec un peu de recul, la forme du récit, divisée autour de plusieurs personnages, évoque celle d'une anthologie comme Witching Hour, sauf qu'ici les récits sont menés concomitamment, au lieu d'être narrés un par un. Gray explicite même le sens qu'il donne à l'expression Witching Hour au début du deuxième chapitre.



Le lecteur peut donc choisir de voir les histoires de Dex, Amy et Charity comme autant de nouvelles, avec une chute poétique. Mais le fait de les avoir racontées en même temps leur donne plus d'importance par rapport à l'histoire globale, les intègre mieux. De la même manière les remémorations d'une vie antérieure d'Amanda Collins constituent aussi une histoire avec une chute poétique, mais très convenue et prévisible… sauf si le lecteur considère qu'elle trouve son aboutissement avec les séances de psychothérapie, au temps présent. Dans ce cas-là, elle devient beaucoup plus originale. En outre, le personnage de Gray semble être un avatar de Jeph Loeb livrant quelques observations empreintes de sagesse, avec un soupçon discret de sarcasme, à commencer par le fait qu'heureusement que chaque chose a une fin. Il donne également son avis sur les joueurs (Dex en étant un représentant) : les joueurs sont une espèce intéressante qui préfère parier sur les résultats de la vie, plutôt que d'y participer. Au-delà des histoires d'Amy, Dex et Charity, le lecteur peut prendre plaisir aux thèmes qu'elles charrient comme l'assouvissement d'un désir et le prix à payer, ou les occasions ratées, l'importance de l'environnement pour la vie à venir de l'individu, ou encore l'abus d'une position d'autorité. Il peut aussi apprécier la pertinence des citations effectuées par Black, d'auteurs comme Samuel Smiles, John Milton, Richard Kipling, Victor Hugo, James Barrie, Alexandre Dumas, HG Wells.



Cette mouture de Witching Hour relève d'une création d'auteurs, très investis dans leur œuvre, du scénariste au dessinateur, en passant par l'encreur, le metteur en couleurs et le lettreur. Le soin apporté à chaque composante de la narration donne une forme un peu maniérée, un peu précieuse, qui ajoute à la désorientation générée par la structure narrative. Submergé par des informations de nature diverse, le lecteur ne sait pas tout de suite comment les hiérarchiser, quelle importance accorder à chacune. Il s'immerge dans le récit, rapidement submergé par la force de conviction de la mise en forme. Sous réserve d'accepter de se soumettre à cette forme sortant de l'ordinaire, il découvre à la fois une anthologie feuilletonnante et un récit complet ambitieux et riche.
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Doctor Strange, tome 4

Tomes 3 et 4 :



Après avoir particulièrement apprécié les deux premiers tomes du run de Jason Aaron, me voila dans un nouvel arc avec les deux tomes suivants.



Est ce que c'est aussi bon ?

Pas du tout !



Je n'ai pas du tout accroché à la menace, j'ai trouvé l'histoire longue et j'avais vraiment envie que ça se termine...
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Doctor Strange, tome 3

Tomes 3 et 4 :



Après avoir particulièrement apprécié les deux premiers tomes du run de Jason Aaron, me voila dans un nouvel arc avec les deux tomes suivants.



Est ce que c'est aussi bon ?

Pas du tout !



Je n'ai pas du tout accroché à la menace, j'ai trouvé l'histoire longue et j'avais vraiment envie que ça se termine...
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Doctor Strange, tome 1

Tomes 1 et 2 :



Si j'adore le rendu graphique de Doctor Strange au cinéma, dans les comics, ce n'est pas vraiment mon truc. Je trouve que le côté "psychédélique" est difficile à mettre en image et est très souvent "fouillis".



Et pourtant, l'actualité cinéma m'a donné envie d'en lire un peu sur le personnage, et donc, quoi de mieux que le run de Jason Aaron, dont le travail m'a beaucoup plu sur Thor, Wolverine ou encore Wolverine & the X-Men.



Je suis donc entré dans l'univers du sorcier suprême sans vraiment savoir à quoi m'attendre, un univers qui aux premiers abords ne m'intéresse pas plus que cela mais avec un scénariste que j'affectionne particulièrement.



Et donc, qu'est ce que ça donne ?

Déjà on va commencer par dire un mot sur le dessin de Chris Bachalo (comme ça c'est fait), si le dessinateur à de nombreux admirateurs, je n'en fait pas partie. Je trouve son dessin très chargé et les pages assez dures à lire.

Pour ce qui est du scénario de Aaron, j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, puis je me suis finalement pris au jeu.

Le scénariste introduit le fait que la magie n'est pas gratuite, elle à un coût, et plus le sort est puissant, plus le coût est élevé. Petit élément que l'on peu retrouver dans divers œuvres et qui me plait.

Enfin, l'histoire, simple mais efficace, va mettre en scène une "chasse aux sorcières", avec une secte scientifique qui cherche à éradiquer la magie dans les différents univers, et c'est au tour de celui de Strange.

Le sorcier suprême aura fort à faire dans un univers ou la magie disparait peu à peu, mais il pourra compter sur un bon nombre de mage peuplant l'univers Marvel, l'occasion de voir des personnages plus ou moins connus.



En bref, un tome 1 qui met en place l'intrigue tranquillement, et un tome 2 qui résout le tout de manière magistrale.
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X-Men, tome 3 : Planète X

Cette troisième intégrale regroupe les épisodes #139 à #150 des New X-men et livre donc la suite du run de Grant Morrison qui se terminera avec l’épisode #154. C’est un peu stupide de s’arrêter à 4 épisodes de la fin en format Deluxe, mais bon ....



La première histoire (Murder at the Mansion, #139-141) qui débute par la réaction de Jean Grey suite à la relation psychique entre Emma Frost et Cyclope et livre une enquête policière somme toute assez classique, où les membres de l’école du professeur Charles Xavier recherchent l’auteur d’un meurtre au sein de l’institut.



La deuxième histoire (Assault On Weapon Plus, #142-145) est la plus intéressante car elle s’attaque au projet Arme Plus, le programme secret du gouvernement à l'origine de Wolverine. Cette idée originale qui part du principe que Captain America serait l’arme I et Logan l’arme X nous avait déjà présenté l’arme XII et l’arme XIII lors du tome précédent. C’est maintenant l’arme XV qui fait son entrée sur scène, mais je trouve que ce nouveau personnage n’est pas suffisamment exploité et disparaît un peu trop facilement du récit. Quant à la recherche des origines de Logan, la aussi le lecteur demeure un peu sur sa faim.



La troisième histoire (Planet X, #146-150), qui est à l’origine du titre et de la couverture de cette intégrale, est un peu moins intéressante car on retombe un peu dans les anciennes confrontations entre les élèves de professeur Xavier et Magnéto. Si je n’ai pas trop cru aux révélations de Xorn, celle-ci expliquent par contre l’origine du mouvement séparatiste au sein de l’école du professeur Xavier. J’ai bien aimé le passage en compagnie de Wolverine et Jean Grey à l’approche du soleil, mais pour le reste on retombe dans une série d’affrontements et de scènes qui manquent un peu de finesse par rapport à ce que Morrison avait réussi à nous proposer depuis le début de son run. Et puis, ces éternels retours finissent un peu par m’énerver.



Au niveau du graphisme, il faut tout d’abord noter l’absence de Frank Quitely. Par contre, le graphisme souffre moins des nombreux changements de dessinateurs que lors des tomes précédents car la deuxième histoire est entièrement dessinée par Chris Bachalo et les deux autres par Phil Jimenez.

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Captain America, Tome 2 : Mère patrie

Ce deuxième tome de la série 100% Marvel reprend les épisodes #21 à #26 de Captain America (4°), scénarisés par Robert Morales et dessinés par Chris Bachalo.



La première histoire (#21-25) s’inspire de l’actualité post 11 septembre et joue sur le caractère patriotique du super-héros. Sur demande du gouvernement américain, Captain America fait partie des jurés lors du procès d’un homme soupçonné de crime terroriste contre les U.S.A.. Un récit qui aborde le problème de Guantanamo et les actes injustifiés des Etats-Unis envers des innocents qui n’ont pour crime que leur origine arabe. Ce récit va donc à nouveau obliger Steve Rogers à remettre en question le gouvernement et les décisions de ce pays qui lui est tellement cher. Cette histoire qui se déroule à Cuba et permet aux auteurs de mettre Captain America en scène aux côtés de Fidel Castro ne déborde pas de finesse mais n’est cependant pas totalement inintéressante.



Quant à Captain America, excepté sa relation naissante avec Rebecca, il ne marque pas vraiment ce récit de son empreinte. Je l’ai trouvé un peu mou et pas vraiment dans son élément au milieu des terroristes, des cubains et de la bande à Nick Fury.



Quant au graphisme de Chris Bachalo, je l’ai trouvé très bon au niveau des couleurs (Tim Townsend) et de l’ambiance, mais je trouve son trait beaucoup trop caricatural au niveau des personnages. Si Captain America déguisé passe encore, Steve Rogers semble sorti tout droit des Guignols de l’info et cela m’a fortement dérangé.



Pour conclure cet album, le sixième épisode revient sur la disparition de Bucky pendant la seconde guerre mondiale.
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