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Critiques de Chris Claremont (169)
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John Carter of Mars : Warlord of Mars - Int..

COMICS SCIENCE-FICTION / SWORD & PLANET.

Quand Edgar Rice Burroughs racontait le destin de la Planète Mars à travers trois générations de héros, il ne s'attendait pas à rencontrer un tel succès : il a fait rêver des millions et des millions de lecteurs sur plusieurs décennies, mais mieux encore ses lecteurs vont devenir auteurs à leur tour et faire rêver à leur tour des millions et des millions de lecteurs. C'est ça être humain, appartenir à une chaîne sans fin de rêves et de réalisations qui repoussent toujours plus loin les limites de l'imagination ! Je suis certes arrivé sur Barsoom par le mauvais portail, mais j'ai pu rectifier le tir avec le commando réuni par Marv Wolfman dans les années 1970 et j'ai enfin pu rejoindre John Carter pour sauver Mars et les Martiens... Welcome to an universe of « High Adventure » !!!
Lien : https://www.portesdumultiver..
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X-Men : le jour d'après

Voilà encore un petit comics lu pendant les vacances. L’occasion fait le larron. Une amie me l’a mis entre les mains car les événements font suite au bouleversant House of M, et elle me connaît assez bien pour savoir que ça m’intéresserait.



En fait de suite, je me suis retrouvé avec un petit magazine contenant quatre histoires tournant autour des mutants. Seule la première est véritablement une suite et véritablement intéressante de mon point de vue. Suite au cri de Wanda / Sorcière Rouge « no more mutants ! » une grande majorité des mutants a perdu ses pouvoirs. C’est l’extrême détresse de ces pauvres hères et l’aide que leur apportent ceux qui ont encore leurs pouvoirs que l’on observe. Plutôt poignant de voir le Colosse, qui n’est plus qu’une masse de chair flasque, en pleurs. Iceberg a perdu ses glaçons et se plonge dans l’aide aux autres pour ne pas avoir le temps d’y penser. Etc.

Presque personne ne se souvient de l’origine du phénomène. Seuls ceux qui ont fait partie de l’aventure House of M se souviennent, et maudissent Wanda.

L’histoire suivante est la suite directe et met certains mutants (ou anciens mutants) face à un groupe de Sentinelles dont l’objectif n’est pas clair. Pas mal.

Le reste est déconnecté et je n’y ai pas trouvé un grand intérêt.



Je ne suis pas très convaincu par les dessinateurs. Celui qui s’occupe du Jour d’Après manque de réalisme. J’ai eu l’impression de lire un truc genre Sillage. Pas mauvais en soi mais trop décalé pour un comics, à mon goût.



Je reste curieux de savoir comment l’extinction des mutants se poursuit. Cependant, ce n’est pas indispensable.

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Essential x-men, tome 1

En 1975, Marvel décide de relancer la série moribonde Uncanny X-Men en la transformant entièrement. C’est Len Wein au scénar et Dave Cockrum au dessin qui s’y collent.

L’idée est de remplacer les anciens mutants par de nouveaux plus puissants. Avec un truc en plus : ils sont tous non Américains ou presque. Incroyable ! On a un Canadien (Wolverine), un Allemand (NightCrawler), un Russe (Colossus), une Kenyane (Storm), un Ecossais (Banshee), un japonais (Sunfire) et un Amérindien (Thunderbird). On garde Cyclops comme chef d’équipe et, bien sûr, le Professeur X.



Si les premiers épisodes apportent une bonne dose de nouveauté, ça ne semble pas de taille à transformer le titre en best-seller.

Mais voilà qu’arrive Chris Claremont. Et là, tout change. Le scénariste trouve vite ses marques et décide de développer l’humain chez tous ses personnages. Au lieu d’une succession de batailles, le titre devient une tranche de vie d’amis que l’on apprécie. Chris prévoit loin. Il place des jalons qu’il exploitera parfois des années plus tard. Les héros s’enrichissent, deviennent réels, palpables. On finit vraiment par ne plus pouvoir s’en passer.

Le remplacement de Dave Cockrum, qui n’a en rien démérité et dont je salue le talent, par John Byrne va encore relever la sauce. Les deux auteurs forment un véritable duo qui officie sur plusieurs séries – Iron Fist, Spider-Man Marvel team-up, et créent pratiquement un sous-univers à eux.



Certains mutants ne restent pas : Thunderbird meurt, Sunfire s’en va très vite. Mais Jean Grey, la moitié de Scott Summers-Cyclope, revient et devient un personnage central, s’il en existe un dans cette équipe multiforme. Suite à un retour de l’orbite terrestre, Jean acquiert, ou libère, des pouvoirs hallucinants qui feront d’elle Phénix (bientôt sur vos écrans).

Les auteurs envoient l’équipe dans une histoire cosmique du niveau de la guerre Kree-Skrulls. Puis ce sera la cassure. Considérés morts, les X-men se lancent dans un long voyage de retour vers les USA en partant de la Terre Sauvage en Antarctique, en passant par le Japon. Jean Grey les croit morts. Les X-men croient Jean morte.

Petit à petit les personnages prennent de la profondeur, surtout Storm et Wolverine qui voit son terrible passé ressurgir par bribes. C’est le début du succès pour ce héros.



Les X-men de cette époque font partie des meilleurs comics jamais parus selon moi. Et c’est surtout leur côté humain qui les rend si fascinant en fin de compte.

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Essential X-Men, tome 2

J’ai lu ce volume fin mars ou début avril, je ne sais plus. C’était le confinement, un moment où j’ai bouffé des Essential X-men jusqu’à l’écœurement, parce qu’il n’y avait plus que ça qui passait.



Mais impossible d’être écœuré par ce volume 2. On est dans ce que la saga des X-men a proposé de mieux – la vision d’un vieux de la vieille nostalgique des Marvel des années 1960-70. Bon sang, je me souviens combien j’attendais le nouveau Spécial Strange avec l’impatience d’un coureur de 100 mètres sur les starting blocks.

Chris Claremont et John Byrne sont aux commandes. C’est l’apparition de la Division Alpha (super-héros canadiens) et les retrouvailles des deux groupes de X-men, séparés lors de l’affrontement contre Magneto en Antarctique, chacun croyant l’autre mort. C’est l’augmentation de la tension dramatique qui explose dans l’arc magique de l’apparition et de la mort de Dark Phoenix, alias Jean Grey (bien exploitées au cinéma) en véritable space-opera. Ce sont les débuts de Kitty Pride (celle qui passe à travers les murs) et de l’inquiétant Club des Damnés. Et c’est enfin le superbe arc de Days of Future Past qui a inspiré le meilleur film des X-men (à mon sens).



Le meilleur, vous dis-je. Revers de la médaille, ce ne sera jamais aussi bien par la suite.

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Essential Daredevil, tome 6

Ce volume comprend les épisodes 126 à 146 de Daredevil, l’annual n°4 ainsi que les épisodes 88-89 de Iron Man publiés aux US entre 1975 et 1977.



Malgré quelques tentatives louables, ce volume représente clairement un creux d’intérêt pour la série, entre les tops dessinés par Gene Colan en amont et Franck Miller en aval.



Dans le bon, on peut intégrer les épisodes typiques de l’âge du bronze des comics qui essaient de rapprocher les héros des problèmes sociaux de la société américaine : Daredevil et un autre gars super boosté détruisant la maison d’une pauvre famille noire dans la frénésie du combat, Daredevil confronté à la manipulation des masses par une télévision dévoyée, Daredevil recherchant un gamin hémophile et une mère junkie ayant disparu. On a aussi de bons épisodes en « team-up », plus rythmés et classiques, avec Iron Man, la Panthère Noire ou Ghost Rider. Et bien sûr les premières apparitions d’un ennemi Némésis de Tête à Cornes : Bullseye (le Tireur en français).

Le reste est assez convenu et assez fade. Un des gros échecs est ce super-vilain nommé « the Jester » (le Pitre en français) qui se révèle être une copie extrêmement délavée du Joker, à mille lieux du charisme de son modèle.



Du côté de Matt Murdock, il faut noter la création d’un cabinet d’avocats avec son éternel associé Foggy Nelson, destiné à aider les pauvres et démunis face au rouleau compresseur de la loi. Côté sentiments apparaît Heather Glenn, une brunette gentiment déjantée qui paraît pouvoir faire contrepoids avec le sérieux de Matt (sérieux qu’il abandonne quand il met son uniforme ; comme Spiderman, Daredevil adore faire des vannes quand il se bat). Malheureusement elle s’efface rapidement et devient trop potiche (apparemment elle finira par se suicider).



Signe d’un manque d’idée pour la série, les dessinateurs se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : Gil Kane, Bob Brown, John et Sal Buscema, George Tuska… c’est le défilé. Cela continuera ainsi jusqu’au n°157 et l’arrivée du sublime Franck Miller qui s’emparera du héros en rouge et le modèlera à son inimitable façon.



Malheureusement, la série Essential Daredevil s’arrête ici et il me faudra me diriger vers d’autres intégrales si je veux me régaler à nouveau avec Daredevil version Miller. Quant aux épisodes qui restent (147-157) j’ai peu d’espoir de pouvoir les trouver, sauf à l’unité, très chers.

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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

Le professeur Charles Xavier poursuit un rêve. Voir les hommes et les mutants vivre ensemble dans la paix et l'harmonie. Pour mener à bien son œuvre, il réunit une équipe de héros dotés d'un gène X qui fait d'eux des êtres supérieurs, les X-Men ! Nés en 1963 du génial esprit de Stan Lee et Jack Kirby, les X-Men ne font pas immédiatement l'unanimité.



Au fil des années, les aventures de Cyclope, Marvel Girl, Iceberg, le Fauve et Angel, l'équipe réunie par le fameux professeur Charles Xavier, séduisent de moins en moins de lecteurs, et les successeurs de Lee et Kirby ne parviennent pas à inverser la tendance. Au bout de 66 numéros, Marvel décide de suspendre la publication d'épisodes inédits et de ne sortir que des réimpressions. Ce n'est qu'en 1975 que la Maison des idées relance le titre avec une équipe recomposée rassemblant autour de Cyclope et Xavier, les piliers du groupe, de nouveaux personnages venus de tous horizons.



L'Intégrale réunit toute la production américaine parue en 1975-1976 et consacrée aux X-Men (les épisodes 94 à 102 de la série Uncanny X-Men, ainsi que le premier GiantSize X-Men).



Si le début est un peu chaotique et parfois trop rapide, cela devient très vite passionnant et on remarque la patte de Chris Claremont qui s’affine et s’approprie vraiment cet univers. D’ailleurs, on note la différence sur les histoires qu’il co-écrit et celles à partir desquelles il devient l’unique scénariste. C’est assez marrant car dans une histoire, assez tôt en fait, Jean Grey quitte les X-mens avec toute l’ancienne équipe, et quelques histoires plus loin, elle est à nouveau là, mais a aucun moment on ne l’a vu revenir, comme si elle n’était jamais partie.



Son retour montre que Chris Claremont avait une idée bien précise puisque cela marque le début du trio Cyclope, Jean, Wolverine. On a droit à un retour en force des sentinelles et bien évidement la première apparition du Phénix. Les meilleures histoires sur les X-mens commencent ici !
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Marvel Classic, tome 15 : Les Gardiens de l..

Panini nous fait plaisir avec la sortie en kiosque des premiers épisodes des Gardiens de la Galaxie et des premières apparitions de ces mêmes gardiens dans l’univers partagé de Marvel.



Nous sommes en 1966 dans les pages de Thor, il s’agit de la première incarnation des Gardiens, longtemps avant Star-Lord et Rocket Raccoon.



Cet album reprend les épisodes Thor Annual (1966) #6, Marvel Team-Up (1972) #86, Marvel Two-in-One (1974) #61 à #63 et # 69).



L’avantage de ce numéro est de nous faire découvrir les tous premiers gardiens, au travers de petites histoires auxquelles se mêlent des super héros plus connus du grand public. On retrouvera Thor, Spiderman et La Chose qui vont se retrouver mêlés aux problèmes des gardiens.



Bon, il faut être honnête, les histoires ne sont pas ce qu’il se fait de mieux, c’est un peu poussif et les histoires ne se suivent pas de l’une à l’autre. Mais pour quelqu’un ne connaissant pas les histoires des gardiens de la galaxie ( c’est à dire moi^^) c’est un très bon moyen de tester un peu cette licence. Je me disais que, si de toute façon cela ne me plaisait pas, ce n’était pas très grave puisque le magazine ne coute que 6€. Un tout petit investissement donc.



Finalement j’ai bien aimé l’univers, même si les histoires ne sont pas de grandes qualités, cela m’a permis de découvrir un peu cet univers. Je vais donc lire l’intégrale paru au mois d’Aout qui regroupe les années 1969 - 1977 et ensuite je lirais les nouveaux gardiens de la galaxie avec la collection Marvel Now.
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Essential X-Men, tome 2

Essential X-Men volume 2 reprend les épisodes 120 à 144 (1979-1981) et dans l’ensemble j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai autant apprécié le scénario que les graphismes. Il y a des planches fabuleuses.



J’ai découvert une nouvelle brochette de méchants comme Jason Wyngarde, Arcade, Dazzler ou Wendigo. J’ai redécouvert des personnages emblématiques comme Proteus, Kitty Pryde, Sebastian Shaw ou Mystique. Dans un camp comme dans l’autre, tous les personnages sont vraiment bien campés et il y a une bonne dynamique entre eux.



C’est amusant de resituer les personnages des films dans les histoires originelles et aussi de voir l’étonnement de ma fille : « Docteur Strange dans X-Men? N’importe quoi ! » ^_^



Parmi les épisodes que j’ai préféré il y a ceux avec Arkon et celui où Kurt est emporté dans l’enfer de Dante (quel plaisir de recroiser le Docteur Strange). J’ai été agréablement surprise d’y trouver les épisodes à l’origine du film « Days of future past ». J’ai trouvé la fin plus intéressante Il y a aussi le Noël de Kitty Pryde avec cet effroyable N’Garai que j’ai l’impression d’avoir déjà vu quelque part…



Bien évidemment, le coeur de cette anthologie est l’histoire tragique de Jean Grey qui est devenue Dark Phoenix. Un poignant moment d’anthologie !







Challenge BD 2020
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Essential Iron Fist

A l’approche de la sortie de la série TV consacrée à Iron Fist, j’ai eu envie de me replonger dans son histoire et ses péripéties. Quoi de mieux pour cela que l’Essential qui regroupe toutes ses aventures originelles, depuis sa naissance jusqu’à son association à Luke Cage en temps qu’héros à louer. Remontons donc aux années 1974 à 1978.



Véritable artiste des arts martiaux, possesseur du Poing de Fer arraché au dragon Shou-Lao, Danny Rand a appris son art dans la cité légendaire de K’un-Lun, située sur un plan parallèle et donc l’accès n’est possible depuis la terre qu’une fois tous les dix ans depuis les hauts sommets de l’Himalaya. La vengeance l’obsède ; il lui faut abattre celui qui a tué ses parents.



Au début le personnage est à part dans le monde Marvel. Tout tourne autour de cette vengeance qu’il mènera à bien. Cela aurait pu s’arrêter là mais, le succès en kiosque aidant, Marvel décide de l’intégrer petit à petit dans sa galaxie.

C’est le fameux tandem des années 1970 Chris Claremont / John Byrne qui s’en charge, avec brio comme toujours. Iron Fist se découvre une âme de super-héros, affronte des vilains connus comme les Démolisseurs, rencontre d’autres héros comme Iron Man et Captain America. Claremont et Byrne l’intègrent plus spécifiquement dans la petite famille dont ils ont la charge. C’est ainsi que l’amie de Danny, Misty Knight, se trouvera être la colocataire d’une certaine Jean Grey des X-Men et qu’un certain Peter Parker alias Spider-Man sera amené à l’aider lors du combat de sa vie – une autre histoire de vengeance dont il est, cette fois, la victime.



Mais le comics Iron Fist ne semble pas trouver son public et s’arrête. L’idée émerge alors dans l’esprit de notre tandem de créateurs, d’associer le héros à ce personnage emblématique du Harlem noir des années 1970 : Luke Cage alias PowerMan. Les deux hommes vont désormais jouer les « héros à louer », sorte de super détectives qui intervient moyennant finances.



J’ai éprouvé un certain plaisir à relire ces aventures. Cependant, il faut bien avouer que les arts martiaux, comme la danse, sont bien moins spectaculaires en BD qu’au cinéma. Ils ont besoin de mouvement, de chorégraphie, choses que ne peut apporter le dessin figé. C’est probablement l’une des raisons de l’arrêt de la série, cela et un manque de charisme du personnage de Danny Rand, une fois celui-ci libéré de sa haine vengeresse.

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Essential Marvel Team-Up, tome 3

Ces épisodes parus aux US entre 1976 et 1978 constituent la meilleure période de Marvel Team Up.

Pourquoi ? Parce que le tandem suprême Chris Claremont / John Byrne s’en empare.



Je classerai toujours les histoires de Claremont & Byrne numéro un de la galaxie Marvel. A l’époque, le duo hisse la moindre série dont il s’empare au niveau olympique : Marvel team-Up, Iron Fist et, bien évidemment les X-Men. J’avais donc déjà lu ces histoires dans mon adolescence, et chacune s’était incrustée dans ma mémoire comme les hiéroglyphes dans la vallée des Rois. Je les ai relues aujourd’hui avec un immense plaisir.



Spider-Man est envoyé sur la lune où il affronte l’Étranger en compagnie de Warlock. Il s’associe à Pourpoint Jaune et la Guêpe contre la menace d’Équinox – un épisode tragique. Il combat le Super-Skrull avec la Torche et miss Marvel. Il assiste sans pouvoir faire grand-chose à la défaite d’Iron Fist face à Steel Serpent, et à sa victoire finale – autre épisode très structurant pour Iron Fist. Il est pris à partie avec Captain Britain (première apparition du personnage) par l’étonnant criminel Arcade. Etc., etc.



J’ai conscience de me faire dévorer par la nostalgie en écrivant ceci. Mais je le fais de bon cœur.

Le volume contient d’autres épisodes dessinés par Sal Buscema (plutôt bons) puis par les successeurs de Claremont & Byrne (moyens après le sommet atteint). Mais c’est ce tandem fabuleux que je retiendrai.

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The Champions Classic, tome 1

En 1975 dans l’univers Marvel apparaît à Los Angeles une nouvelle équipe de super-héros faite de bric et de broc. Deux ex X-men, une Veuve Noire qui a délaissé son Daredevil, le Ghostrider qui cascade à Hollywood et le demi-Dieu Hercule. Ils vont former Les Champions.



C’est évidemment par nostalgie que je relis ces aventures qui ont enchanté mon adolescence finissante. Cette équipe qui ne tient ensemble que par un fil et agit depuis la côte Ouest des USA (c’était très rare à l’époque) m’avait enthousiasmé.

Mais d’une part j’ai vieilli, et d’autre part ce sont surtout les histoires dessinées par le grand John Byrne qui m’avait plu. Byrne étant arrivé sur la série en 1977, ce recueil ne contient que sa première.



Les histoires de ce premier tome sont très moyennes du point de vue scénario. Les débuts de l’équipe, d’allure mythologique, sont un peu gâchés par une présentation des dieux de l’Olympe plutôt ridicule. Cependant l’histoire mettant en jeu le passé du vieux compagnon de la Veuve, Yvan, et les débuts de l’héroïne éphémère Darkstar, est plutôt plaisante. Un autre gros intérêt est de placer la Veuve en tant que leader incontestée de l'équipe. C'est à l'époque la seule place qu'elle accepte (n'avait-elle pas quitté Daredevil car elle restait dans son ombre?) et c'est à l'époque nouveau d'offrir la première place à une femme.

Les dessins sont très moyens, en particulier sous la plume de l’ignoble Don Heck. George Tuska m’apparait aujourd’hui très faible car il ne se préoccupe pas de ses décors d’arrière-plan.



Je me suis parfaitement retrouvé dans la dernière histoire dessinée par Byrne. La suite était formidable dans mon souvenir J’espère que je pourrai trouver le volume 2 quelque part.

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Essential x-men, tome 1

The Essential X-Men, volume 1 est une BD publiée par Marvel Comics en 1996. Elle reprend les épisodes 94 à 104 de la série. C'est aussi le premier comics que je lis en v.o. et en noir et blanc. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était largement au-dessus de celui que j'ai lu avant (X-Men les origines de Carey, Yost, Gillen & Hairsine).



Cela débute avec la formation d'une nouvelle équipe et une mission périlleuse sur une île mystérieuse…



N'ayant vu que les films, j'ai vraiment appris beaucoup de choses sur cet univers. Oserais-je le dire ? J'ignorais le vrai nom de Storm/Tornade, à savoir Ororo Munroe. Le personnage ne m'avait jamais vraiment captivé mais ici elle est clairement devenue ma préférée.



Sans détailler plus avant l'étendue de mon ignorance sur le sujet, on va dire que c'était un « back to basics ».



Les X-Men vont affronter une belle brochette de super-vilains comme le Comte Nefaria, Kierrok the Damned, les sentinelles, Black Tom Cassidy, Juggernaut/Le fléau et Sauron pour ne pas tous les citer. Enfin, il ne faudrait pas oublier Magnéto :



« Look on me X-Men, for I am your oldliest foe, master of the legion of evil mutants… and soon to be lord of all the world ! »



J'adore !



Ce qui est le plus intéressant dans ce volume est l'histoire d'origine qui raconte comment Jean Grey est devenue le Phénix.



« Hear me, X-Men ! No longer am I the woman you knew ! I am fire ! And life incarnate ! Now and forever… I am Phoenix ! »



Avec un aussi bon scénario, on se demande comment ils ont pu en faire un film aussi décevant ?



Quoi qu'il en soit, un très bon moment de lecture et je remercie au passage BazaR pour cette belle découverte.







Challenge BD 2019

Challenge pavés 2019

Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Essential Captain Marvel, tome 2

Ce deuxième volume des Essentiels Captain Marvel regroupe les épisodes 22 à 46 de la série éponyme originellement publiés entre 1972 et 1976 (et en France dans le magazine Strange). Il est de facture très inégale.



Après trois épisodes mal écrits, mal dessinés, Jim Starlin prend les commandes. Starlin, c’est l’homme qui toute sa vie a porté à bout de bras la saga de Thanos. C’est le grand début de la saga qu’il développe ici. Et c’est magnifique.



Pour affronter Thanos, ce titan neveu de Zeus amoureux de la mort à la recherche du Cube Cosmique, il fallait un adversaire à sa mesure. Starlin offre à Mar-Vell une nouvelle transformation, le poussant à rejeter son passé de guerrier et à embrasser une carrière de Protecteur de l’Univers, plus centré sur la négociation et la compassion, et surtout possesseur de la Conscience Cosmique. Magnifiquement scénarisée (surtout au début), très bien dessinée (par Starlin lui-même), rassemblant une foultitude de héros contre un ennemi devenu un Dieu, cette épopée est magique. Elle se termine malheureusement comme à chaque fois que Thanos touche au Pouvoir Suprême : il devient idiot, traîne à éliminer ses ennemis (des insectes pour lui) et finit mal.



Puis Jim Starlin s’en va. Il abandonne Mar-Vell pour développer la nouvelle Némésis de Thanos : Warlock. Et le soufflé retombe. Il tient quand même le temps de quelques importants épisodes. C’est là que Mar-Vell affrontera Nitro et devra colmater un container de gaz létal qui finira par le tuer d’un cancer. C’est aussi là que Uatu le Gardien subira son procès pour intervention dans les affaires humaines et redeviendra cet être silencieux qui se contente de regarder les évènements sans intervenir.

Ensuite… bof ! Les nouveaux auteurs essaieront de développer la relation fusionnelle entre Mar-Vell et Rick Jones et de faire revenir l’Intelligence Suprême des Krees sur le devant de la scène, mais c’est plat, fade, parfois même ridicule (comme cette planète qui imite une ville du Far-West du 19ème siècle).



Il manque une vie à Captain Marvel, des gens à aimer, quelque chose pour s’identifier à lui. Fan de toujours de ce héros, je comprends aujourd’hui quelles sont ses faiblesses qui pousseront Marvel Comics à arrêter les frais au numéro 62. Les Essential semblent s’arrêter au n°46. La suite avait été publiée en France dans le magazine Titan.



Jim Starlin reviendra pour scénariser sa mort, lui fournissant un enterrement de première classe. A ma connaissance, c’est un des rares super-héros qui soit vraiment mort, pour de bon.

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Les nouveaux Mutants - Intégrale, tome 5 : 19..

Le meilleur de Chris Claremont

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Ce tome contient New Mutants 41 à 47, New Mutants annual 2 et X-Men annual 10, parus en 1986/1987. Tous les scénarios sont de Chris Claremont.



New Mutants 41 (mise en page de Jackson Guice, finitions de Terry Austin) - Danielle Moonstar (Mirage) rentre passer quelques jours chez ses parents. Ces derniers sont sortis pour effectuer des préparatifs conservatoires, en vue de l'arrivée imminente d'une tempête de neige. Moonstar fait des emplettes dans le centre commercial du coin et se fait harceler par Pat, un ancien copain devenu raciste envers les indiens.



New Mutants 42 (mise en page de Jackson Guice, finitions de Kyle Baker) -Samuel Guthrie rentre passer quelques jours chez ses parents (sa mère en fait, car son père est décédé). Ce retour provoque un vif malaise chez son frère. En outre Sam a prévu de présenter Lila Cheney (une chanteuse de rock capable de se téléporter sur des distances stellaires) à sa mère.



New Mutants 43 (dessins de Steve Purcell, encrage de Whilce Portaccio) - Les New Mutants sont de retour à l'école de Westechester et découvrent ce qui est arrivé à Tom Corsi et Sharon Friedlander. Ils décident de les venger.



New Mutants 44 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Sur l'île de Muir, David Haller est victime d'une rechute. Les New Mutants interviennent.



New Mutants annual 2 (illustrations d'Alan Davis) - Bettsy Braddock est arrivée à l'école de Westchester et Mojo enrôle de force les New Mutants dans les Wildways. Il ne reste plus que Douglas Ramsey et Warlock pour les délivrer.



X-Men annual 10 (dessins d'Art Adams, encrage de Terry Austin) - Longshot arrive à l'école de Westchester et Mojo enrôle de force les X-Men en les ramenant à l'état d'enfants. Il ne reste plus que les New Mutants pour les délivrer.



New Mutants 45 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Les New Mutants sont invités à une soirée organisées dans un autre lycée. Kitty Pride y fait la connaissance de Larry Bodine, un adolescent agréable, mais mal dans sa peau.



New Mutants 46 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Les X-Men sont de retour à l'école de Westchester et ils ramènent de nombreux blessés : des Morlocks victimes des Marauders au cours du Mutant Massacre .



New Mutants 47 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Magus (le papa de Warlock) a fini par arriver sur terre pour tuer sa progéniture.



La lecture de ce tome permet de goûter à l'essence de Chris Claremont. Toutes les spécificités narratives énervantes ou fatigantes sont présentes : phylactères très copieux, bulles de pensée omniprésente. Le premier épisode peut à ce titre constituer une épreuve insurmontable avec les nombreux rappels de qui est Danielle Moonstar, quels sont ses pouvoirs, et son tiraillement entre sa nature de mutant, son origine cheyenne et son pouvoir de valkyrie (elle voit la personnification de la Mort planer au dessus de ceux qui vont bientôt mourir). Mais cette approche un peu pataude de l'introspection finit par aboutir à une personnification efficace de Danielle, à une mise en évidence de ses difficultés d'individu tiraillé entre ses différentes composantes, à la prise de conscience douloureuse de l'inéluctabilité de la mort et de l'importance du moment présent.



Dans ce registre, Claremont réussit une histoire exceptionnelle avec l'épisode 45 et la tragédie de Larry Bodine. Non seulement il propose une approche renouvelée du rejet de l'autre (le thème fondamental des mutants), mais en plus il sait recréer les incertitudes spécifiques de l'adolescence et les mécanismes ordinaires d'ostracisation. Seules 2 pages mettent en avant les superpouvoirs des mutants lors d'une séance d'entraînement en Danger Room. Les superhéros n'ont jamais été autant des individus, des êtres humains complexes.



À l'autre extrémité du talent de Claremont, il y a les 2 numéros annuels qui débordent d'inventivité pour une aventure délirante qui elle aussi véhicule des réflexions sur les médias et la conception de la responsabilité par les adolescents. Claremont manie les superpouvoirs et les personnages les plus délirants possibles avec cette classe dirigeante dépourvue de colonne vertébrale, car seuls les esclaves en ont besoin. Il n'oublie pas ses personnages, en particulier en mettant en avant celui qui n'a aucun pouvoir offensif : Doug Ramsey (Cypher). En outre ces 2 épisodes bénéficient des dessins tout en rondeurs d'Alan Davis pour le premier et de la minutie juvénile d'Art Adams pour le second. Même pour un lecteur blasé comme moi, les X-Babies sont mignons tout plein et craquants.



Le travail de Steve Purcell pour l'épisode 43 n'est pas très joli, ni très détaillé, mais suffisant pour raconter l'histoire. Pour le reste l'alliance entre les dessins de Jackson Guice (encore débutant à l'époque) et l'encrage léger et sophistiqué de Kyle Baker aboutit à des illustrations parfois légères en décors, et très nuancées en termes d'expression des visages. Alors que Guice a du mal à dessiner des postures crédibles quand il s'encre lui-même (voir les premiers épisodes de X-Factor), Kyle Baker assouplit les raideurs, rend plausibles les tenues vestimentaires et les décors naturels ou urbains. Baker débute également et il n'a pas encore choisi de caricaturer les visages. Chaque personnage gagne en humanité et en présence ordinaire. Les New Mutants sont de vrais individus dont le comportement se rapproche de vrais adolescents. Cette orientation graphique n'empêche par Guice et Baker d'insérer des visuels marquants lors des combats ou des utilisations de superpouvoirs : l'énergie émise lorsque que Cannonball vole, les formes inventives et drôles que prend Warlock, Brightwind (le cheval ailé de Mirage) en plein vol, l'épée particulière de Magik, etc.



J'ai pris un très grand plaisir à relire ces épisodes qui portent la marque de la narration de leur époque, mais aussi la marque d'un auteur qui mène cette équipe de second ordre comme il l'entend. Il s'affranchit du cahier des charges de superhéros habituels en racontant des histoires humaines, ou au contraire il embrasse tous les éléments les plus loufoques des héros en collants avec le slip par dessus pour inventer des évasions imaginaires rocambolesques. À chaque épisode, l'humain prime sur le reste avec des nuances inattendues, un humanisme affirmé et une ouverture à l'autre et à la différence.
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Décades - Marvel dans les années 80 : Merveille..

Ce tome est le cinquième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Iron Man 170, Uncanny X-Men 173, Fantastic Four 265, Amazing Spider-Man 252 et Annual 21, Incredible Hulk 324, Thor 378, Captain America 333, X-Fatctor 24.



Iron Man 170 (Denny O'Neill, Luke McDonnell, Steve Mitchell) - Dans une pièce secrète de la zone industrielle des Industries Stark, James Rhodes a revêtu l'armure d'Iron Man et il s'apprête à mettre le casque, alors que Tony Stark est sous l'emprise de l'alcool et que Magma détruit une installation après l'autre. Uncanny X-Men 173 (Chris Claremont, Paul Smith, Bob Wiacek) - Les X-Men sont à Tokyo au Japon en vue du mariage de Logan avec Mariko Yashida : Wolverine et Rogue sont à la recherche de Silver Samourai, pendant que Ororo Munroe neutralise quelques agresseurs, avec Yukio. Fantastic Four 265 (John Byrne) - Trapster (Peter Petruski) s'introduit dans le Baxter Building pour se livrer à un cambriolage. Peu de temps après Susan Richards se rend à Central Park pour voir les héros de retour de Battlworld. Amazing Spider-Man 252 (Roger Stern, Tom DeFalco, Ron Frenz, Brett Breeding) - Spider-Man est de retour de Battleworld avec Curt Connors : il lui faut reprendre sa vie normale, avec prise de photos de Spider-Man et essayer de prendre contact avec Black Cat (Felicia Hardy). Incredible Hulk 324 (Al Milgrom, Dennis Janke) - Bruce Banner est détenu dans une base du SHIELD, où Leonard Samson doit se livrer à une expérience pour refusionner Banner avec Hulk.



Thor 378 (Walter Simonson, Sal Buscema) - Dans sa propre forteresse, Loki est attaqué par des géants du gel, attiré par la source de froid (Iceman détenu prisonnier par Loki), alors que Thor blessé gît par terre sans connaissance. - Captain America 333 (Mark Gruenwald, Tom Morgan, Dave Hunt) - Steve Rogers a rendu son costume, refusant d'agir uniquement sous les ordres du gouvernement. Mandatée par la Commission Valerie Cooper fait passer un entretien et des tests à John Walker (Super-Patriot) qui est conseillé par son agent Ethan Thurm. Amazing Spider-Man Annual 21 (Jim Shooter, David Michelinie, Paul Ryan, Vince Colletta) - Toujours habillé de son costume noir, Spider-Man neutralise Electro. Son plus gros défi dans les jours qui viennent est de faire face aux doutes qui l'assaillent avant la cérémonie de mariage avec Mary Jane Watson. X-Factor 24 (Louise Simonson, Walter Simonson, Bob Wiacek) - X-Factor est à bord du vaisseau d'Apocalypse qui leur explique sa position et ce qu'il va faire, puis leur présente ses cavaliers de l'apocalypse. L'équipe se compose de Cyclops (Scott Summers), Marvel Girl (Jean Grey), Beast (Hank McCoy), Iceman (Bobby Drake) et Caliban.



Après un tome déconcertant consacré aux monstres plutôt qu'aux superhéros des années 1970, ce cinquième tome se focalise à nouveaux sur les propriétés intellectuelles les plus célèbres de l'éditeur Marvel. La couverture du recueil correspond à celle du magazine d'autopromotion (mais payant) Marvel Age 57 et fait apparaître plusieurs changements significatifs dans le statu quo de personnages de premier plan. Le lecteur retrouve les épisodes correspondants à l'intérieur, sauf pour l'armure rouge et argent d'Iron Man. Dans les années 1980, cela fait entre 20 et 25 ans que les principaux superhéros Marvel sont en activité, depuis le premier épisode Fantastic Four en 1961. Du côté de DC Comics, les personnages sont encore plus âgés, et l'éditeur a procédé à une remise à zéro audacieuse en 1986 après Crisis On Infinite Earths (Marv Wolfman & George Perez). L'air du temps est donc à la remise en question du statu quo, à l'évolution significative. Toutefois l'éditeur Marvel estime qu'il n'a pas besoin de repartir de zéro, que ses personnages sont encore assez jeunes pour pouvoir évoluer, sans impression de redite, de rabâchage. Ainsi, au cours de ces épisodes, le lecteur peut assister à une passation de l'armure d'Iron Man à un nouveau porteur, à l'évolution de la personnalité et du look d'Ororo Munroe, à l'intégration d'un nouveau membre dans les Fantastic Four, au changement de costume de Spider-Man, au retour à une peau grise pour Hulk, à une armure pour Thor, au changement du porteur de costume de Captain America, au mariage de Peter Parker, à l'évolution d'Angel (Warren Worthington).



Certains de ces changements concernent des personnages présents depuis 1962 (Spider-Man, Hulk), d'autres plus récents (Storm apparue la première fois en 1975), et un autre beaucoup plus ancien car Captain America est présent dans les comics depuis 1941. Certains changements sont moins impressionnants que d'autres : l'équipe des Fantastic Four a déjà eu des remplaçants, Steve Rogers a déjà été remplacé (rétroactivement par William Burnside et d'autres). D'autres semblent transitoires : Thor finira bien guérir et pouvoir se passer de son armure, Spider-Man pourra bien revenir à son ancien costume. D'autres semblent plus pérennes (même sans tenir compte des slogans fracassants qui les accompagnent jurant que plus rien ne sera jamais comme avant) : le mariage de Mary Jane & Peter, la transformation de Warren Worthington III. Bien évidemment, le lecteur s'attache également à voir si les formes narratives ont évolué. Pour la majeure partie, ces 9 épisodes sont écrits par des scénaristes confirmés, mais appartenant à des tranches d'âge différentes, et avec une expérience plus ou moins longue. Les bulles de pensée sont toujours en usage, à la seule exception de l'épisode de X-Factor, ainsi que les monologues explicatifs. Il faut toujours un affrontement physique minimum par épisode.



En y regardant de plus près, l'épisode à la narration la plus datée est celui d'Incredible Hulk où Al Milgrom semble s'appliquer pour reproduire les tics narratifs des années 1960 qu'il s'agisse d'une dramatisation larmoyante, ou des dessins tassés avec un mélange de références visuelles à Steve Ditko, Herb Trimpe et Sal Buscema. En termes de dramaturgie tire-larme, Louise Simonson, Tom DeFalco et David Michelinie s'appliquent aussi à reproduire l'approche de Stan Lee, mais sans sa verve et son emphase empathique. Walter Simonson reste dans le même registre, mais avec une emphase épique plus marquée. Denny O'Neill réussit à faire passer la déchéance de Tony Stark en slip incapable d'intervenir de manière efficace avec une justesse certaine, ainsi que les hésitations de James Rhodes en grand débutant. Chris Claremont est toujours étonnant de sensibilité pour transmettre les émotions de ses personnages, que ce soit le choc de Kitty Pryde découvrant Ororo habillée en cuir, ou Logan se prenant le non de Mariko en pleine face. John Byrne s'amuse avec son épisode, contraint de gérer 2 histoires distinctes qu'il sépare effectivement, pour une première en vue subjective et une seconde plus classique. L'écriture de Mark Gruenwald est pesante mais il montre comment John Walker doit passer d'un style de vie à un autre, et opérer des changements dans son entourage, avec le comportement très juste de son agent Ethan Thurm plus réaliste que caricatural.



Avec le recul des années, il est plus facile de voir en quoi les caractéristiques des dessins de Luke McDonnell allaient à l'encontre de la tendance à arrondir chaque contour pour être plus agréable à l'œil, lui préférant un résultat plus dur, plus adulte. Par contraste, le lecteur est frappé par l'aérodynamisme des dessins de Paul Smith, l'art de travailler sur les traits pour des compositions plus élégantes, avec un encrage également très élégant de Bob Wiacek. Le lecteur observe que Smith reprend des mises en page de Frank Miller qu'il s'agisse du drapeau (une case de la hauteur de la page, avec les autres qui s'y rattache) ou des cases de la largeur de la page pour le combat entre Wolverine et Silver Samourai. John Byrne fait tout tout seul et sa narration est toujours aussi plaisante à l'œil et claire, à commencer par ce cambriolage en vue subjective. Le duo Frenz & Breeding dessine dans un registre plus réaliste qui n'a pas vieillit. Il est difficile de regarder les pages d'Al Milgrom du fait de cette approche très référentielle et pas toujours cohérente d'une référence à l'autre. Sal Buscema s'applique à dessiner à la manière de Walt Simonson sans réussir à en reproduire l'emphase mythologique. Tom Morgan s'inspire lui aussi d'autres dessinateurs, comme John Byrne, Mike Zeck, pour un résultat plus homogène que Milgrom, et une narration appliquée mais encore satisfaisante. Paul Ryan doit mettre en scène des séquences surtout civiles. Lui aussi reste dans un registre sage et appliqué, bénéficiant de l'encrage de Vince Colletta qui fait l'effort de ne pas écraser les visages avec ses tics personnels, pour un résultat qui n'est pas nostalgique tout en évoquant les grandes heures des années 1960 de Marvel. Enfin, Walter Simonson se lâche dans la mise en scène dramatique et spectaculaire, faisant passer la force des énergies mises en jeu, malgré des jeux d'acteur un peu trop appuyés et un degré de naïveté dans les représentations.



Au vu du volume de la production de comics de Marvel dans les années 1980, une anthologie de 230 pages contenant 9 épisodes ne peut pas donner un aperçu global. Comme l'indique Jess Harold dans son introduction, il s'agit de montrer dans quelle mesure l'éditeur était capable de faire évoluer ses personnages, de les remettre en question. Le lecteur peut ainsi se faire son idée sur la manière d'insuffler de la nouveauté dans des superhéros ayant 20 ans d'âge, et sur le chemin parcouru en termes de narration visuelle depuis le début de l'ère Marvel, dans une anthologie bien conçue.
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House of M : Uncanny X-Men

Ce tome comprend les épisodes 462 à 465 d'Ucanny X-Men, ainsi que 20 pages du "House of M handbook", parus en 2005. Il fait suite à New Age : on ice (épisodes 455 à 461), et peut être lu indépendamment de la continuité de la série à cette époque. Comme le titre l'indique, il s'agit d'une histoire se passant pendant House of M, dans cette réalité alternative. Le scénario est de Chris Claremont, les épisodes 462 & 463 sont dessinés par Alan Davis et encrés par Mark Farmer, les épisodes 464 et 465 sont dessinés par Chris Bachalo et encrés par Sandu Florea, Jonathan Holdredge, Sean Parsons, Tim Townsend, Mark John Irwin, Jaime Mendoza, Victor Olazaba, Norm Rapmund, et Al Vey.



Un groupe de X-Men se bat contre une mystérieuse organisation appelée Weaponeers à Zanzibar quand la réalité est remodelée brutalement. Rachel Summers (Phoenix) réussit à s'extraire de cette situation, avec Betsy Braddock (Psylocke), pour se réfugier dans une poche hors de toute réalité. Sur Otherworld (la planète où siège le corps des Captain Britain, gardiens de l'intégrité de l'existence sous la houlette de Roma, la gardienne céleste), Brian Braddock (Captain Britain de la terre 616), Meggan et les autres voient arriver la vague de remodelage qui provoque entre autres le retour de James Jaspers. Saturnyne et Roma fixent un ultimatum à Brian Braddock : il dispose de 48 heures pour endiguer l'expansion de House of M, faute de quoi Roma annihilera la réalité 616 pour éviter que cette modification ne mette en péril la structure fondamentale de toutes les réalités.



En 1976, Chris Claremont et Herb Trimpe créent le personnage de Captain Britain, uniquement pour le marché anglais. Ses aventures seront reprises par différents scénaristes et dessinateurs dont Alan Moore, Jamie Delano et Alan Davis, toujours pour le marché anglais (voir Captain Britain omnibus). C'est au cours de ces épisodes que Brian Braddock intègre le corps des Captain Britain et qu'il devient le gardien de l'omnivers. Chris Claremont introduira le personnage sur le marché américain en 1978 dans un épisode de "Marvel team-up" (réédité dans Spider-Man (Marvel team-up)). Puis il l'intégrera dans une nouvelle équipe de mutants Excalibur dans The Sword is drawn. Enfin Claremont ramène Otherworld et l'omnivers avec l'aventure d'Excalibur appelée Cross-time Caper. Puis il introduira Betsy Braddock, la soeur de Brian, dans les X-Men, d'abord avec un joli costume rose bonbon, puis avec un costume plus révélateur et des pouvoirs plus offensifs sous l'identité de Psylocke.



Cette histoire constitue donc une forme de retour en terrain connu pour Claremont et Davis. Ils s'amusent avec le Corps des Captain Britain dans la réalité transformée de House of M. Effectivement le récit ne contient aucune révélation fracassante sur House of M, aucune avancée significative pour les personnages, à peine une histoire des X-Men. Les 3 personnages principaux sont Captain Britain, Rachel Summers et Psylocke. Les autres X-Men font de la figuration plus ou moins brève, mais en grand nombre.



Sous réserve d'accepter le caractère exclusivement divertissant du récit sans réelle importance, et sous réserve de maîtriser la continuité des X-Men et le concept d'Otherworld avec Roma, le lecteur trouvera une gourmandise appétissante et savoureuse. Appétissante car ce qui a finit par l'emporter à mes yeux, ce fut la couverture d'Alan Davis : ce héros musculeux, imposant et régalien au poing fermé, totalement inutile sous l'avalanche de superhéros alternatifs, avec une moue très expressive quant à son désarroi. Alan Davis est en grande forme pour ses 2 épisodes. Les cases contiennent des petits détails à destination des amoureux de l'univers partagé Marvel (des variations sur les costumes de superhéros). Le scénario comprend des personnages ayant changé de genre (Rogue, Storm et Polaris version homme par exemple) et Davis s'amuse à redessiner leur costume avec une touche travesti assez savoureuse. La réception chez le roi est magnifique et fastueuse. Et Alan Davis a conservé le dynamisme des mises en scène qui évoque Neal Adams, avec une plus grande rondeur des formes, très plaisante à l'oeil.



Les épisodes illustrés par Chris Bachalo présentent une personnalité visuelle aussi affirmée, plus d'aplats de noir, un soupçon d'influence manga et une bonne humeur toute aussi agréable. Le scénario de Chris Claremont est rapide et bien structuré teinté d'une légère touche d'humour bien retranscrite dans les illustrations. Il s'agit d'une forme d'exagération subtile qui souligne que les auteurs sont là pour se faire plaisir.



Claremont fait reposer la responsabilité de sauver l'univers 616 (univers de référence Marvel) de la destruction sur les épaules de Brian Braddock qui ne se souvient plus de sa mission une fois assimilé au Brian Braddock de House of M. Il y a donc quelques quiproquos, beaucoup de variations sur les situations habituelles des personnages rencontrés et le faste de cette classe dirigeante que sont les mutants dans House of M. les superpouvoirs brillent de mille feux et Claremont transcrit fidèlement la voix de chaque personnage qu'il a contribué à développer pendant des années.



Au final, ce tome est à réserver aux fans de l'univers Marvel ayant lu House of M et connaissant bien l'historique des X-Men et du Corps des Captain Britain. Claremont, Davis et Bachalo se sont amusés à raconter une aventure grand spectacle avec des de vrais personnages pour le plaisir de la lecture, sans prétention.
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X-Men - Intégrale, tome 5 : 1981

« X-men, l’intégrale 1981 » vaut surtout le détour par les derniers épisodes issus du tandem Claremont-Byrne, même si le spin off avec Cyclope et l’Homme Chose ne manque pas de saveur.



Comme conscient de ses propres insuffisances, Cockrum s’associe avec d’ autres dessinateurs comme Josef Rubinstein et Bob Wlace avant même de laisser la place à Jim Sherman, Bob Mc Leod, Rubinstein et Brent Anderson dans la dernière partie de l’intégrale mais cela ne suffit pas à recréer la magie de l’association Claremont-Byrne.



Néanmoins, Fatalis et Magneto constituent des « valeurs sures » de l’univers Marvel et on ne peut pas dire que ces épisodes soient ratés, ils manquent simplement d’imagination et de style !
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X-Men - Epic Collection : Dissolution et Re..

Ce tome fait suite à X-Men Epic Collection 16 qui n'est pas paru au moment de la sortie du présent tome. Il comprend les épisodes 248 à 267 de la série Uncanny X-Men, initialement parus en 1989/1990, tous écrits par Chris Claremont. Marc Silvestri a dessiné les épisodes 249 à 251, 253 à 255, 259 à 261, avec un encrage de Dan Green, sauf pour 2 épisodes encrés par Steve Leialoha. Jim Lee a dessiné les épisodes 248, 256 à 258 et 267, encrés par Dan Green, Scott Williams, Josef Rubinstein. Les autres dessinateurs sont Rick Leonardi (épisode 252, encré par Kent Williams), Kieron Dwyer (é262, encré par Rubinstein), Bill Jaaska (é263, é265, encré par Rubinstein), Mike Collins (é264, é266, encré par Rubinstein).



Après Inferno, le monde a vu les X-Men périr et ils sont devenus indétectables par tous les dispositifs de surveillance. Ils ont établi leur base en Australie. L'équipe se compose de Wolverine (Logan), Dazzler (Alison Blair), Rogue (Anna-Maria), Havok (Alex Summers), Storm (Ororo Munroe), Psylocke (Bettsy Braddock), et Colossus (Piotr Rasputin). Ils bénéficient des talents de télétransporteur de l'aborigène Gateway. Mais ils ont été repérés par Nanny & Orphan-Maker qui les attaquent, semblant tuer Storm. Puis Havok, Colossus, Dazzler et Psylocke décident d'aller récupérer Polaris (Lorna Dane) qui se trouve à Punta Arena, au Chili dans le détroit de Magellan. Ils se retrouvent capturés par Zaladane et les mutants de la Terre Sauvage. Wolverine est resté en Australie dans l'Outback, mais il a été capturé par Donald Pierce, Lady Deathstrike et les Reavers (Bonebreaker, Skullbuster, Pretty Boy, Reese, Cole et Macon). Ils l'ont crucifié et le laisse se dessécher sous le soleil du désert. Le délire s'installe et il voit le spectre de gens de son passé qui lui parlent. Une jeune adolescente avec un étrange pouvoir lui vient en aide : Jubilation Lee. Une jeune fille noire aux cheveux blancs est admise dans les urgences d'un hôpital. Magneto rend visite à Moira MacTaggert sur l'île de Muir. Dans un phare sur une côté de l'Angleterre, la brigadière Alysande Stuart discute avec Amanda Sefton. Dans une vallée proche de Yellowstone, Forge a une vision d'Ororo enfant emprisonnée dans une cage par Amahl Farouk. Sur Muir Island, les Reavers (Reese, Cole et Macon) attaquent les mutants présents (Polaris, Banshee, Amanda Sefton, Legion, Forge et Sharon Friedlander).



Pendant Acts of vengeance, le mandarin se trouve à Hong Kong et bénéficie de l'aide de Matuo Tsurayaba, un ninja de The Hand. Après être passée par le Siège du Péril, Bettsy Braddock a bien changé et se retrouve également à Hong Kong, ainsi que Wolverine et Jubilee pour d'autres raisons. Jenny Ransome et Phil Moreau sont deux réfugiés politiques de Genosha qui sont traqués par les magistrats. Ils sont acculés dans un appartement, mais sauvés par un individu déclarant s'appeler Peter Nicholas. Freddie Stanachek a retrouvé les rushs du film Dazzler dans les archives d'un studio hollywoodien. Alison Blaire a atterri dans une luxueuse demeure de Malibu appartenant à Lila Cheney. Elle y est prise en charge par Guido Carosella. Calisto est tombée aux mains du morlock Masque. À Madripoor, Logan et Jubilation Lee se retrouvent à lutter contre les Harriers, un groupe de mercenaires commandé par Harry Malone, Psylocke se mêlant à l'affaire. À New York, Forge doit investiguer les tunnels des Morlocks pour retrouver Jean Grey et Sean Cassidy, avec l'aide de la policière Charlotte Jones. À Cairo dans l'Illinois, Ororo Monroe (toujours une très jeune adolescente) continue de devoir se défendre contre les assauts de Lian Shen et du Shadow King, avec Nanny et Orphan Maker. Fort heureusement, elle reçoit l'assistance inopinée d'un mystérieux Cajun, à la langue de velours.



Plonger dans un recueil Epic Collection, c'est découvrir une grosse tranche de continuité, souvent déconnectée de la tranche précédente (le tome 16 non disponible) et même de la tranche suivante. D'un autre côté, il n'est pas très compliqué de se renseigner sur ce qui s'est passé avant : Inferno, ou ce qui s'est passé après X-Tinction Agenda. Malgré tout, même à l'intérieur de ces 20 épisodes, certaines transitions sont très abruptes : le statut de Wolverine qui change sans explication du fait de ce qui se passe dans sa propre série, ou un prologue sans suite (le champion des extraterrestres P!ndyr qui se prend une raclée par les Sh'iar et qu'on ne revoit plus par la suite). Bien qu'il dispose d'une tranche conséquente de continuité, le lecteur doit quand même s'accrocher. Dans ce recueil, il assiste à plusieurs moments qui ont marqué l'histoire des X-Men. Pour commencer il contient le premier épisode des mutants dessiné par Jim Lee, le numéro 248. Avec l'épisode 267 (le dernier du recueil), le lecteur peut mesurer tout le dynamisme qu'apporte cet artiste, ainsi que retrouver ses tics qui caractérisent ses dessins : il dégage la même énergie que Marc Silvestri qui l'a précédé sans les notes d'humour dans les visages, et il est beaucoup plus dans le mouvement que Bill Jaaska et Mike Collins, avec une apparence plus sexuée et plus emphatique.



Du point de vue de la vie des personnages, Chris Claremont n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ororo donne l'impression d'avoir été tuée par Nanny et Orphan Maker, mais en fait elle se retrouve avec un corps de très jeune adolescente, ayant tout oublié de son passé. Lorna Dane est possédée par l'entité Malice, et apprend que Zaladane est sa sœur. Havok, Colossus, Dazzler et Psylocke passent à travers le siège du péril pour éviter une mort entrevue dans une prémonition. Non seulement ils perdent la mémoire, mais en plus Bettsy Braddock en ressort fortement changée. Jean Grey se retrouve avec des tentacules à la place des bras, et Sean Cassidy perd sa bouche. Moira MacTaggert acquiert une confiance en elle des plus suspectes. C'est comme ça que l'équipe se compose pendant un épisode complet de Forge, Jean Grey, Legion, Moira MacTaggert, Polaris, Banshee et Sunder (Mark Hallett). Wolverine se retrouve accroché à une croix en X en plein soleil, une image qui marque durablement la mémoire du lecteur. Enfin Chris Claremont introduit 2 nouveaux superhéros. En fait Jubilee rodait déjà autour des X-Men depuis quelques épisodes avec une première apparition dans l'épisode numéro 244. Par contre, c'est bien la première entrée en scène de Remy LeBeau, mystérieux Cajun.



Coté intrigues, c'est un peu laborieux. Chris Claremont effectue un mouvement téméraire. Les X-Men initiaux ayant été rapatriés dans l'équipe X-Factor, et d'autres disséminés dans l'équipe Excalibur, il modifie profondément le statu quo, d'abord avec cette version éphémère de l'équipe menée par Forge, puis en changeant radicalement 2 personnages (Storm et Psylocke). Ensuite les X-Men ne fonctionnent plus comme une équipe, mais comme des petits groupes éparpillés : Alison Blaire d'un côté à Hollywood, Wolverine et Jubilee à Madripoor, Storm à Cairo. En outre, les ennemis sont loin d'être emblématiques. Cela fait aussi quelques épisodes que les Reavers font partie du paysage mutants, depuis le numéro 229. Freedom Force ne fait qu'une courte apparition. Le Mandarin est aussi déplacé qu'on pourrait le penser dans une histoire de mutants. Zaladane n'est qu'un piètre pis-aller pour l'homme pétrifié. Eric Beale sert de ressort comique manquant fortement de rebond. Les Harriers donnent l'impression d'être comme les Reavers, sans les implants cybernétiques qui les rendent dangereux. Masque a déjà sévi par le passé, y compris au mariage de Caliban. Nanny & Orphan Maker semblent répéter le même schéma à chacune de leurs attaques sans que rien ne progresse. Enfin le lecteur ne compte plus le nombre de fois où Shadow King s'en est pris aux mutants. Du coup les quelques touches comiques sont les bienvenues, que ce soit Blob chutant vers ses victime les fesses les premières, où la résurgence d'une copie de travail du film Dazzler.



Côté dessins, ce tome est plutôt agréable. Les pages de Marc Silvestri sont dynamiques et élégantes, avec les finitions de Dan Green et de Steve Leialoha dont la texture leur apporte une bonne consistance. Heureusement parce sans ces finitions, le lecteur ne ferait pas de différence entre la Terre Sauvage (quasiment aucun arrière-plan) et le désert de l'outback australien (quasiment aucun décor). Les Harriers sont très réussis, et effectivement Marc Silvestri apporte une touche de comique visuel de temps à autre, plutôt drôle que ce soit pour Blob ou pour les déconvenues d'Eric Beale. L'épisode dessiné par Leonardi et encré par Williams est visuellement surprenant en termes de finition, mais bien adaptées à cette poursuite dans une base souterraine. Kieron Dwyer revient dans un registre plus sagement descriptif et appliqué, évoquant les années 1980, mais assurant que la narration visuelle ne pâtisse du rythme devenu bimensuel. Bill Jaaska et Mike Collins se montrent plus propres et plus détaillés dans leurs descriptions pour une narration soignée et spectaculaire quand il le faut, Jaaska étant le meilleur des deux. Jim Lee monte en puissance au cours des 5 épisodes présents dans ce recueil. Il commence comme un clone de Marc Silvestri, impression accentuée par les finitions de Dan Green. Il finit comme un artiste incisif avec une narration tout en tension spectaculaire, encore accentuée par l'assistance de Whilce Portacio sur ses planches.



Ce tome s'avère très déroutant. Chris Claremont prend des risques par rapport au statu quo, en changeant profondément l'état de ses personnages, la composition et le fonctionnement de l'équipe, et il bénéficie de dessinateurs emblématiques comme Marc Silvestri et Jim Lee, et de bon niveau comme Bill Jaaska. Dans le même temps, l'ensemble apparaît comme décousu, avec des enjeux limités et éphémères, sans ennemis vraiment remarquables.
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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

Nous le savons, les souvenirs d'enfance sont entourés d'une brume mystérieuse à laquelle s'ajoute un délicieux parfum de nostalgie. C'est donc les yeux un peu brillants que je me suis arrêté devant cet intégral X-Men. Cela m'a renvoyé des années en arrière à l'époque où je lisais Strange dans ma chambre mansardée, éprouvant le frisson des aventures de ces héros aux pouvoirs fantastiques.

Et comme nous le savons également, les lectures d'enfance résistent rarement à notre regard d'adulte. Cet oeuvre ne fait pas exception.

Le dessin est moins léché qu'aujourd'hui. Cela peut encore passé, mais les dialogues, les intrigues, les romances...tout cela a un air...un peu niais, un peu inachevé. Les costumes changent d'une case à l'autre, les commentraires de la voix-off obscurcissent parfois le récit.

Cette lecture n'est pas inutile si dans la foulée on lit les ouvrages de Miller. On appréciera la révolution qu'il a apportée.

Bref, je vous conseille de lire ce monument mais avec indulgence.
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Les Nouveaux Mutants - Intégrale, tome 2 : 1984

Avec « Les Nouveaux mutants, intégrale, 1984 » Claremont tente de développer la série qu'il a lui-meme crée.



Le scénario est bon, les nouveaux personnages abondent avec notamment Magma, qui s'illustre dans le cadre spectaculaire de Rio de Janeiro, les Hellions qui sont des adversaires particulièrement valables et méritants ou Warlock, être techno extraterrestre plombé par un graphisme particulièrement hideux.



Claremont développe la personnalité de ses personnages, le plus intéressant étant sans nul doute Mirage, dans cette persécution qu'elle semble vivre en rapport avec ses origines indiennes.



Solar ou Rocket tiennent également la route, tout comme Félina, petite irlandaise fragile et complexée s'émancipant peu à peu.



L'arrivée de Sienkiewicz constitue en revanche un important choc graphique et plutot une régression notamment par son trait sombre et disons le franchement laid.



Dommage car le scénario de Claremont tient la route et positionne ses Nouveaux mutants en « outsiders » crédibles des X-men.



C'est ensuite que les choses se gâteront...
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