AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.09/5 (sur 113 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Sint-Gillis-Waas , 1958
Biographie :

Chris De Stoop est un journaliste flamand, employé à l'hebdomadaire Knack.

Il est connu pour avoir enquêté un an sous couverture sur un réseau international de trafic d'êtres humains.

Son enquête a été publiée sous le titre Ze zijn zo lief, meneer et traduite en français (Elles sont si gentilles, monsieur) et en anglais (They Are So Sweet, Sir). Ce livre a été à l'origine d'une enquête parlementaire sur la traite des êtres humains et sur une nouvelle législation belge.

Il est aussi l'auteur, en 2005, d'un ouvrage publié chez Luc Pire, Les filles de l'Est qui présente celles-ci sous l'angle des difficultés qu'elles rencontrent et qui les poussent à la migration, faisant du même coup l'autocritique de son précédent ouvrage sur le sujet.

Il est également l'auteur de Haal de was naar binnen (Vite, rentrez le linge !), sur l'expulsion des sans-papiers.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Chris de Stoop   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Chris de Stoop vous présente son ouvrage "Le livre de Daniel" aux éditions Globe. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2815792/chris-de-stoop-le-livre-de-daniel Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite

Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Vu de cet endroit, le Geule est indubitablement plus beau et plus idyllique qu'autrefois. Et pourtant, quelque chose me taraude. A un bon kilomètre d'ici, se trouvent une douzaine de panneaux qui signalent pourquoi nous devons attribuer une telle valeur à cette région; ils indiquent ce qu'il faut regarder et expliquent ce qu'on voit. Leur présence fait de moi un passant, un spectateur, et du paysage un décor, comme dans un film de Disney. La nature n'est plus une chose commune, extérieure à nous, livrée à elle-même. Maintenant, elle est entre les mains d'un conservateur.
Plus il y a de panneaux, plus la nature perd en pouvoir de fascination. Quelle dose de magie l'homme et la nature peuvent-ils supporter de perdre?
Commenter  J’apprécie          380
Cela m'a toujours fasciné. Ces gens qui ne jouent plus le jeu, qui se retirent, se détournent de la société, suivent leur propre chemin et nagent à contre-courant, il m'arrive de les envier. Se soustraire au système est une preuve de courage, je pense.
(...)
Pour ma part, je ne regrette pas le monde des médias que j'ai laissé derrière moi afin de m'isoler dans la ferme familiale pour écrire. C'est un travail solitaire, qui demande calme et silence. Je me surprends à moins me préoccuper de l'actualité et à regarder de plus en plus souvent la mangeoire à oiseaux.
Commenter  J’apprécie          360
Dans ma propre ferme familiale, où j'ai pris l'habitude de venir pour écrire, je reste un long moment dans la « belle pièce » à regarder par la fenêtre. Ici aussi, la porte d'entrée et les fenêtres sont du côté de la cour intérieure, là où tout se passe. D'un coup d'œil, on embrasse tout ce qui bouge, vole, rampe ou creuse. La ravissante petite tête rouge d'un chardonneret dans le sapin au tronc tordu. La lumière sur un vieux tas de bois aux reflets cuivrés. La mousse qui envahit les joints de l'allée en béton. Le toit de tuiles légèrement verdies de la grange bicentenaire, avec, ici aussi, les anciennes toilettes et l'étable côte à côte, réunies fraternellement au-dessus de la même fosse. La beauté du déclin, qui prend à la gorge.
Commenter  J’apprécie          330
La justice restaurative a l’immense avantage que coupables et victimes se considèrent de nouveau comme des personnes, sans menace ni diabolisation. C’est un processus de « réhumanisation ». Il existe aujourd’hui des services de médiation officiels pour mener à bien ce processus. On essaie de parvenir à un accord ensemble.
Comme le professeur Walgrave, j’ai toujours pensé que l’homme était bon par nature, mais que les circonstances pouvaient faire de lui un être mauvais. Mais un meurtrier impitoyable ?
Commenter  J’apprécie          191
C'est exact, oncle Daniel n'avait pas de smartphone, pas d'ordinateur, pas de voiture et pas de carte bancaire.
Pas de costume à paillettes et pas d'Air Max. Mais, pour autant, ne voulait-il pas qu'on l'aide ? La première fois qu'on s'était introduit chez lui, il avait appelé la police avec son vieux téléphone. Qui n'a pas envie que l'on fasse attention à lui ?
Commenter  J’apprécie          100
« Rafael a vu les motos et les i Phone de ses copains. Il en a parlé à la maison, au Colruyt, au lycée et à sa petite amie. Les auteurs du forfait eux-mêmes l’ont raconté à leurs frères et amis. L’histoire s’est répandue dans le village, et les jeunes de la cité, surtout, en ont très vite connu tous les détails. Personne n’a pensé à aller voir la victime ni à appeler les secours, pas même anonymement. Tout le monde se tenait à carreau.
Le village se taisait dans toutes les langues.
Il arrivait que des gens de 84 ans meurent, après tout. »
…………………
Il vivait de rien et avait tout, il ne voulait rien de plus. Peut-être le village trouvait-il cela pathétique, mais pour lui c’était la bonne manière de faire.
……………….
Son cadre de vie avait les limites d’un hameau, autrefois appelé Le Chien, comme la rue. Oncle Daniel n’avait jamais habité ailleurs et il ne s’était jamais éloigné de plus de quelques dizaines de kilomètres de sa maison, pour se rendre à l’hôpital de Tournai ou dans notre famille des Ardennes flamandes. C’était un homme d’ici, qui connaissait ce coin mieux que quiconque, chaque pli et repli de la terre.
Daniel avait des journées remplies d’activités simples, effectuées selon un rythme immuable, avec une régularité rassurante. (…) Il se concentrait sur ce qu’il faisait et sur rien d’autre. Moins vous avez d’activités différentes, plus vous vous y consacrez. Une nouvelle journée ne lui réservait rien de neuf, mais même ce que vous avez fait des milliers de fois peut vous paraître aussi inédit qu’au premier jour.
Daniel n’avait as besoin de luxe ni de confort, il préférait la privation au plaisir. Les toilettes étaient à vingt mètres de la maison, mais cela ne le dérangeait pas. L’hiver, le poêle s’éteignait souvent, mais il n’avait pas peur du froid. Il aimait rester assis dans l’obscurité. Il a même connu la faim. Il vivait avec les éléments et aimait cette existence rudimentaire. Sans liste de choses à faire dans la journée, ni de ce qui reste à accomplir dans sa vie.
Daniel n’avait pas besoin de quitter sa ferme pour être quelqu’un. Il était maître de sa vie, maître de son temps, à chaque seconde. Le temps pouvait s’étirer autant qu’il le voulait. S’il avait envie de rester couché toute la journée sur son divan, il le faisait.
Cela ne semble guère séduire grand-monde de nos jours. En 2014, selon une enquête de Harvard et de l’université de Virginie, la plupart des hommes préféreraient s’administrer une décharge électrique que de se retrouver seuls avec leurs pensées, sans smartphone ni autre distraction. Rien en leur semblait pire que ce rien.
…………………….
A la fin du premier jour du procès, j’ai déjà les oreilles qui bourdonnent.
Ils ne savent même plus pourquoi.
Ils n’avaient pas imaginé la souffrance.
Ils étaient obsédés par l’argent.
Ils regrettent, regrettent, regrettent.
Commenter  J’apprécie          60
Un sentiment de mélancolie m'envahit . Après avoir pensé à lui presque chaque jour , ces derniers temps , me voilà au fond du cimetière , debout face à une tombe laissée totalement à l'abandon et couverte de fientes d'oiseaux.
Un monticule de terre avec une croix en bois , sans pierre tombale , coincé entre un réservoir d'eau et l'arrière de la ferme du Temple.
Il y a un bouquet de fleurs en plastique. Son nom est écrit sur la croix , de travers , mais pas ses dates de naissance et de mort.
Tout homme a une histoire avec un début et une fin donc Daniel Maroy aussi (1930 -2014 ) .
Commenter  J’apprécie          70
Cela paraît presque une hérésie à notre époque numérique, où on doit constamment se tenir informé, être accessible sur les réseaux sociaux et partager sa vie avec la planète entière d’un simple clic. Comment peut-on encore disparaître aujourd’hui ? Il faudrait pour cela débrancher toutes nos webcams pour ne plus être espionnés dans notre propre maison, nos déplacements sont traçables à tout moment par nos portables et nos GPS, des caméras nous surveillent presque partout dans l’espace public, il semble toujours y avoir quelqu’un qui regarde par-dessus notre épaule.
En réaction, certains goûtent de nouveau la tranquillité de l’invisibilité. Voir, sans être vu. Comme les enfants qui jouent à cache-cache, comme les animaux qui se camouflent pour passer inaperçus.
La nature aime le secret. La vérité se déploie sous la surface. Ce qui est essentiel n’a pas toujours besoin d’être remarqué.
Oncle Daniel, qui ne faisait qu’un avec sa ferme et acceptait son déclin, avait pour philosophie de toujours se tenir au dehors. Il ne nourrissait plus d’ambitions, n’attendait plus rien. Dans sa ferme, derrière ses volets fermés et sa porte barricadée, personne ne pouvait le voir ni l’entendre, il pouvait être simplement lui-même. Libre.
Tu savais où tu en étais avec toi-même. (…)
Son isolement volontaire lui a toutefois coûté la vie.
Commenter  J’apprécie          50
Il vivait de rien et avait tout, il ne voulait rien de plus. Peut-être le village trouvait-il cela pathétique, mais pour lui c’était la bonne manière de faire.
Commenter  J’apprécie          70
Pendant qu’ils parlent, je m’interroge : ont-ils le sentiment d’avoir raté leur éducation et d’être de mauvais parents ? Ou ne trouvent-ils tout cela pas si grave, finalement ? Ce qui, ça, le serait encore bien plus. Qu’ont-ils pensé en les voyant dépenser tout cet argent ? Peut-être ne veulent-ils pas qu’ils soient punis ? On dirait parfois que cet assassinat n’a été qu’un accident. Le fruit du hasard. Un coup du sort inéluctable. Même en cas de meurtre, on continue apparemment à défendre son enfant, quels que soient les sentiments torturants qu’on peut éprouver en tant que parents.
Commenter  J’apprécie          51

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Chris de Stoop (156)Voir plus

Quiz Voir plus

Dieux et Déesses de la Mythologie Grecque

Déesse de la sagesse, je suis la protectrice d' Athènes, je protège les héros dans leur quête et je suis la patronne des Artisans

Déméter
Aphrodite
Héra
Athéna

10 questions
415 lecteurs ont répondu
Thèmes : mythologie grecque , dieux grecsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..