Garder une dose raisonnable de doute, de curiosité et de discernement me paraît indispensable, lorsque l'on s'ouvre à l'intuition. Cœur, corps et cerveau peuvent collaborer. Chacun a son rôle à jouer.
L'interprétation de notre cerveau est ainsi extrêmement subjective et jamais vraiment exacte. C'est comme lorsque l'on traduit un livre d'une langue à l'autre.
Ainsi, changer nos pensées change notre cerveau, changer notre cerveau change nos comportements, changer nos comportements change les résultats que nous obtenons.
Être alignée avec ce qui est important pour moi, avec qui je suis vraiment et qui je veux être, libère une joie et une énergie que je ne connaissais pas.
Car s'aimer soi, c'est aimer le monde, aussi.
Il me demande si j'ai déjà pris l'avion et si je me souviens des instructions sur le masque à oxygène. Je sais exactement où il veut ne venir : pour prendre soin des autres, il me faut d'abord prendre soin de moi, mettre le masque à oxygène sur moi. Quelque chose que je comprends intellectuellement, mais qu'il me semble impossible d'acter.
Lorsque l'on ne s'écoute pas, on crée une dissonance cognitive, c'est-à-dire une conflit intérieur, un conflit entre ce que l'on fait et ce que l'on veut vraiment.
Pour eux (les aborigènes), la notion d'interconnexion est une évidence. Ils ont vécu en totale symbiose avec la nature, adaptant leurs comportements et modes de vie à l'environnement.
Selon une majorité de chercheurs, ce cerveau inconscient serait ainsi responsable de plus de quatre-vingt-dix pour cent de nos décisions et comportements.

Je m’étais tellement identifiée au fait d’être docteur en sciences, chercheur et manager d’équipes pharmaceutiques ! J’étais attachée à l’étiquette professionnelle, car elle répondait à de nombreux besoins vitaux : statut, sécurité, lien social… Beaucoup de bénéfices qu’il m’était difficile de lâcher. Beaucoup de bénéfices représentant, finalement, l’obstacle principal à mon changement de carrière. Car ma résistance au changement n’était autre que mon mental/ego fébrile face à la nouveauté… Mon corps, mes émotions, mes sensations, tout cela me confirme désormais que cette partie de moi, aspirant à un job plus directement tourné vers l’humain, et révélée par un drôle d’exercice avec un cheval, a aujourd’hui vraiment besoin d’être entendue et surtout actée. J’ai envie de me réaliser pleinement, de m’ouvrir à mon vrai potentiel et je sens, physiquement, que c’est un changement de carrière qui va m’apporter cela. C’est aujourd’hui la voix/e qui me fait vibrer, celle que je souhaite suivre. Je peux désormais choisir qui je veux être, au-delà de tous mes conditionnements…
Il faut plonger dans le vide. Là. Maintenant. Il faut décrocher le téléphone et officiellement signer le pacte avec mon cœur… en annonçant mon refus.
Mes autres petites voix intérieures s’en donnent à cœur joie… Quitter ton statut professionnel de chercheur, cadre et manager ? Ta grosse boîte et les bénéfices qui vont avec ? Ta sécurité financière et intellectuelle ? Ce que tu sais faire ? Tes collègues et amis ? Et pour faire quoi ?… As-tu vraiment bien réfléchi ?!
Pour une fois, je ne les écoute pas. J’ai peur. Vraiment peur. Peur de me tromper lamentablement. Peur de m’ouvrir à l’inconnu. Mais c’est plus fort que moi. Un appel intérieur que je ne peux désormais plus ignorer…