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3.68/5 (sur 182 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen, Calvados , 1973
Biographie :

Christelle Verhoest a fait des études de Lettres Modernes et a travaillé comme professeur de français au lycée puis au collège.

Mère de deux enfants, elle vit près de Rouen.

Elle a aussi écrit sous le nom Chris Verhoest.

site de l'auteure:
http://verhoest.christelle.perso.sfr.fr/

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
— Tu as eu une bonne journée ? s’enquit tout de même Amos. C’était comment, cette reprise ? — Naze. Un con-nard avait garé sa pu-tain de ba-gnole pile à l’em-placement ré-servé au phonebus. Le chauf-feur a galéré tout à l’heure pour sor-tir la rampe et me faire mon-ter. — Oh, les gens sont tellement irrespectueux ! — Je ne te le fais pas di-re. Il fallait toujours que les valides oublient ceux qui étaient moins chanceux qu’eux en les empêchant de se déplacer sans encombre. Le phonebus était pratique à condition de le respecter. Les personnes âgées, à mobilité réduite ou habitant loin, là où aucune ligne ne les desservait, bénéficiaient de petits bus. Il suffisait d’appeler et de réserver avant puis de payer à la montée. Rien de plus simple. Sauf quand des abrutis empêchaient Andrea de se sentir autonome en lui rappelant que plein d’obstacles se dressaient devant son fauteuil.
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Nous répétâmes, phrase après phrase. Encore une fois, nous n’avions pas le choix, mais ça ne
signifiait pas que je devais les prendre pour argent comptant. Oh, j’imaginais que toute trahison serait
punie, mais je n’étais pas fou. Je songeais déjà aux moyens d’échapper à ce cauchemar sans en révéler
quoi que ce soit. J’étais déjà prêt à me taire et à fuir au bout du monde. Avec Lou ? Non, je me projetais
trop loin, dans quelque chose que je n’aurais peut-être pas le courage d’accomplir, et surtout pas seul. La
peur affluait de partout, je sentais que la cérémonie était en train de nous ouvrir à ce que nous avions
ignoré jusque-là, à la manière d’une clé. Une femme s’avança et nous tendit deux robes parfaitement
pliées.
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— C’est quoi, ton problème, à la fin ? me lança-t-il d’une voix parfaitement calibrée pour n’être entendue que de moi. Pourquoi tu me regardes sans arrêt comme ça ? Si tu veux toi aussi me traiter de buveur de sang, ne te gêne pas. On peut régler ça une bonne fois pour toutes. Crever l’abcès. Tu ne crois pas ?

J’étais pétrifié. Il se contrôlait pour que la confrontation reste discrète. C’était au moins ça. Parce que tout s’écroulait avant d’avoir commencé. Une boule se forma dans ma gorge, grossit au point de m’empêcher de répondre.

— Mais tu n’as même pas le cran de me le dire en face, conclut-il d’une voix tellement glaciale et méprisante, que les larmes me montèrent aux yeux.

Il me planta là, pénétra dans la salle et je demeurai où j’étais jusqu’à ce que le professeur ait un geste impatient, et m’ordonne de bouger et de fermer la porte.

— Il te voulait quoi, Nosfératu ? s’enquit Anton, tandis que je m’effondrais sur la chaise située à côté de la sienne.

Je haussai les épaules. J’étais bouleversé. Retourné. J’avais envie de vomir.

— Il t’a menacé ? insista Anton.

Je secouai la tête, et sortis mes affaires d’anglais. Je n’arrivais pas à répondre, tant j’avais la gorge nouée.

— Non, je sais, continua Anton, avec sa verve habituelle. Lestat le vampire t’a proposé de rejoindre son super groupe. Au programme ce soir : visionnage d’un épisode de True Blood, de tous les Twilight, puis dégustation de sang. Le tien. Désolé.

— Arrête tes conneries, tremblai-je. Tu ne me fais pas rire.

L’ironie de l’histoire, c’est qu’on traitait Alexis de vampire, alors que c’était moi, la créature qui n’était pas humaine. J’étais un Arc’Helar, un Encercleur, qui tentait de passer inaperçu. La grande beauté d’Alexis, trop parfaite pour être vraie, élégante et gothique, le faisait remarquer partout où il allait. Il impressionnait trop, les filles n’osaient pas l’approcher. Et moi, je n’avais même pas été capable de lui répondre.
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Les lumières filaient, défilaient, à ma droite, rondes et blanches. Le reste du paysage était plongé
dans une obscurité relative. Assis à l’arrière de la voiture, j’étais agité par de multiples sentiments.
D’abord, j’étais en colère, parce que mes parents m’avaient imposé de venir avec eux à cette soirée.
Mon père s’était montré très ferme, et je ne me serais jamais opposé à lui. Même ma mère, pourtant dotée
d’un fort caractère, ne l’avait jamais fait. Il émanait de lui une autorité inaltérable contre laquelle crise ou
déferlante d’arguments étaient juste des idées aussi intrépides qu’absurdes.
Ensuite, j’étais perplexe, voire perdu et inquiet. Jamais mes parents n’avaient parlé de ces soirées,
auxquelles ils assistaient invariablement une fois par mois, le samedi, ou des gens qu’ils y rencontraient.
C’était un mystère soigneusement entretenu, dont j’avais toujours été écarté, depuis que j’étais en âge de
comprendre. Qu’ils s’y rendent et n’en disent rien était devenu naturel. Et mon père tenait tout à coup à ce
que je découvre ce qu’on me cachait. J’étais persuadé qu’il ne s’agissait pas de dégustations de vins
rares, ou de discussions autour du dernier bouquin à la mode. Je m’étais de toute façon toujours imaginé
quelque société secrète, dont mes parents auraient fait partie. Voilà où l’amour des livres et des histoires
m’avaient mené. J’avais une imagination débordante. Néanmoins, ce soir-là, je pensais être dans le vrai,
quand je me disais que mon initiation allait avoir lieu. Il restait à savoir en quoi consistait l’initiation en
question.
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Je vis le saladier au sol deux secondes avant qu'il s'y écrase véritablement. La sauce vinaigrette sur le carrelage gris, les quartiers de tomates éparpillés. Un massacre culinaire. Même si je savais que ça arriverait, le bruit me fit sursauter malgré tout. Ma mère poussa un juron et s'agenouilla. Je lâchai la mozzarella que j'étais en train de découper en dés, afin de lui apporter mon aide.
- Merci, Lan, soupira t-elle. Je ne fais rien correctement, aujourd'hui. J'ai la tête ailleurs.
- J'ai vu ce qui allait se passer, avouai-je en me penchant. Mais je n'ai pas eu le temps de te prévenir.
C'était le problème. Mes parents et moi voyions le futur. Mais il pouvait s'agit d'un événement qui aurait lieu bien plus tard... ou quelques secondes après la vision.
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« — Et enfin, poursuivit Sky, je te présente Camden et Shay, les derniers arrivés dans notre groupe. Cam bosse avec Len et Nick, et Shay avec Jody. Et parce qu’on ne te l’avait pas dit, moi je suis assistante dans un cabinet d’avocats et Poppy secrétaire médicale. Notre religion à tous, c’est la mer et le soleil. Voilà, tu sais tout.
Camden, c’était donc le deuxième hétéro avec Nick, puisque Poppy avait dit qu’il courait les filles sur la plage. Il avait des cheveux en bataille, mais pas autant que Jody. Il était vraiment athlétique. Je me forçai à me détourner de ses muscles. Je croisai son regard. Merde, ses yeux étaient incroyables, dorés, et me jetaient dans le même trouble que sa silhouette.
Je dérivai donc vers Shay pour aboutir au même résultat. Il avait l’air beaucoup plus petit que son ami, autant que je pouvais en juger, vu qu’il était assis. Il était aussi beaucoup plus mince. Ses traits étaient… saisissants, dans un visage aux pommettes hautes. Sous les cheveux bruns et sages, ses yeux s’avéraient aussi surprenants que ceux de Camden, mais en bleu. Un bleu très bleu. Lui aussi me fixa. Intensément.
Un vertige me saisit, m’encercla, m’emporta. J’avais du désir, et c’était effrayant, parce que je ne connaissais pas ça, la sensation avait été fulgurante. Je me sentais aussi en décalage. J’étais un voyou, eux des gens bien. Un ensemble d’émotions puissantes me traversaient au point que je ne savais plus comment réagir. Merde, merde, merde. »
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« Ashley ouvrit les bras en grand.
Je me décidai vite. Je me précipitai, et je me blottis contre lui. Il referma ses bras, me serra. Ce qui avait gonflé dans ma poitrine, tout en meurtrissant mon cœur, se libéra, et les larmes dévalèrent, brûlante. Mais douces. J’étais là où je devais être. »
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Plus rien n'existait, hormis l'histoire que racontait grand-père, pourtant entendue des centaines de fois, pourtant connue par cœur, plus encore que les tables de multiplication. Grand-père tournait délicatement les pages épaisses de son vieux livre, qui exhalait le parfum des anciens mythes.
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« Retour sur la plage, ce soir où Ashley nous regardait alternativement, Len et moi. Je fixais les flammes du feu de camp. Les prunelles vertes d’Ashley étaient de nouveau posées sur Len. Même avec les yeux, on ne touchait pas au couple formé par Len et Jody. Je n’avais pas trouvé de copain, je connaissais juste les baises hygiéniques, alors je respectais l’amour que se portaient mes deux meilleurs amis, le brun tatoué, le héros, et le blond fragile aux cheveux teints, les yeux gris cerclés de noir dans les yeux bleus.
Ceux d’Ash, si verts, étaient incroyablement beaux dans le couchant, encore plus quand ils reflétaient le feu. Hypnotiques. Dévorants. Ashley se disputait avec Jody à propos d’un truc qui m’avait échappé parce que je m’étais perdu dans ma contemplation. »
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« Était-ce l’instinct de celui qui veille ? Je me redressai et Jody souleva les paupières. Il paraissait encore fatigué mais la crise était manifestement passée. Il me sourit. Un sourire très doux, très tendre. Avec encore autre chose, que je pouvais nommer depuis la nuit. De l’amour.
— Comment tu te sens, Jody ? le questionnai-je.
— Bien. Encore un peu crevé, c’est tout.
— On a juste quatre heures de route à peu près pour rallier Denver et le Colorado, exposai-je. Ça va aller ?
— Ouais, ça va aller, m’assura Jody. Ce n’est pas moi qui conduis, rigola-t-il, les yeux pétillants.
— Tu es fort, de toute façon, repris-je. Prêt à aller manger tes pancakes aux myrtilles, champion ?
— Et pas qu’un peu ! s’exclama-t-il en s’asseyant, puis en se levant du lit.
— Alors c’est parti, à la douche !
Il se déshabilla sous mes yeux, comme tous les matins. J’avais à nouveau très chaud dans le bas-ventre et je l’examinai avec intérêt. Jody était beau, remarquai-je encore une fois. »
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