AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.73/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Algérie , 1954
Biographie :

Christian Combaz est romancier, essayiste et artiste peintre.

Élève au collège de François Mauriac à Bordeaux , chez les Jésuites de Paris, puis au collège Sainte Croix de Neuilly, qui fut celui de Montherlant.

A dix-sept ans, entre en Sorbonne et en Hypohkâgne au lycée Henri IV à Paris. Premiers essais littéraires. - Finit l'année comme employé de banque puis contrôleur au théâtre des Variétés. Nombreux voyages à Rome.

Sa famille l'ayant conjuré de reprendre des études il s'inscrit à Sciences-Po où il devient l'élève de Raymond Barre et de Laurent Fabius.

Proche de l'ancienne équipe de Combat il commence à livrer des notes de lecture aux Nouvelles Littéraires puis au Quotidien de Paris grâce à Philippe Tesson. Il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris en sculpture tout en menant de front études et journalisme .

En 1978, Luc Estang, romancier catholique et pilier des éditions du Seuil, le complimente sur l'ébauche d'un premier livre et l'encourage : ce sera "Messieurs".

Il y contracte et développe une passion pour l'aviation. Passage comme chroniqueur littéraire à l'Express que vient de quitter Angelo Rinaldi. Retour inopiné de Rinaldi au bercail. Combaz est remercié par la rédaction de l'Express.

Voyages, sculpture, dessins, deltaplane à San Francisco. Rôde autour des studios d’ Hollywood où il vit plusieurs mois chez des amis et essaie de travailler comme scénariste .

A Londres où il fréquente une poignée de relations américaines il compose son deuxième puis son troisième roman, Constance D., lequel est unanimement salué par la critique et sélectionné pour tous les grands prix littéraires.

Son œuvre de polémiste s'enrichit la même année d'un bref pamphlet, De l'Est, de la Peste et du Reste, rédigé après un long séjour hivernal à Budapest.

Il est également chroniqueur télé pour 'Valeurs actuelles'.

Familier de l’informatique, de l’image de synthèse et des réseaux depuis 1992. A publié plusieurs articles techniques sur ces sujets, sous pseudonyme, dans diverses revues.

+ Voir plus
Source : http://site.combaz.free.fr/bio.html
Ajouter des informations
Bibliographie de Christian Combaz   (26)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Christian Combaz : Tous les hommes naissent et meurent le même jour Écrivain, romancier, chroniqueur, Christian Combaz nous parle ici de son livre "Tous les hommes naissent et meurent le même jour", qui est la suite attendue à son Éloge de l'âge. Un...

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Car être vieux, ce n’est rien d’autre : c’est faire œuvre morale .la vieillesse est, en elle-même, une morale qui consiste à mettre de l’ordre dans le foisonnement de l’expérience.

Elle assigne une valeur à chaque épisode de la vie ; elle trouve un sens à ce qui parait n’en avoir pas.
Commenter  J’apprécie          150
(La langue de François Hollande). Sa méthode, qui consiste à faire un pas en arrière dès qu'il a avancé d'un mètre, devient préoccupante : la fréquence des "même si" et des "en même temps" chez lui est tellement grande qu'elle trahit une incapacité à tracer une ligne nette entre ce qu'on fera et ce qu'on ne fera pas, entre ceux dont on s'occupe et ceux qui peuvent attendre. La phrase type, la formule récurrente est : "je fais le nécessaire, même s'il reste encore des problèmes" ou bien : "nous allons développer les lignes d'autocar même si le train est irremplaçable." Ce recours à l'opposition des termes, au balancement qui ne veut rien dire mais qui donne l'illusion d'une délibération intérieure est parfois tellement caricatural qu'il en oublie de s'assurer que les choses qu'il oppose sont contradictoires, comme dans la phrase suivante : "j'ai, avec Mme Merkel, des relations qui relèvent de la sincérité et, en même temps, de la franchise".

p. 158
Commenter  J’apprécie          82
Peut-être n’a-t-on pas très bien mesuré la différence qui existe entre le détachement et le renoncement. Un retraité peut bien renoncer à tout, s’il n’est pas détaché, il reste le plus malheureux des hommes. Mais s’il n’est attaché à rien, il tire profit de tout.
Commenter  J’apprécie          90
J'épargne au lecteur le reste de l'argumentation qui consistait à travestir la mienne. Mais la mienne ce soir-là avait des ailes : l'âme de Florimond l'emporta comme un aigle à travers les cieux. Je racontai que la France qui attendait le bus en avait par- dessus tête de voir à la télévision des filles de 24 ans qui faisaient des rencontres passionnantes à Los Angeles. Le pays profond s'irritait du hiatus entre sa vie quotidienne et le fatras du spectacle que l'on donnait partout pour la réalité. Il n'aimait pas qu'on lui vole ses enfants dès la puberté pour les précipiter dans l'enfer de la consommation , de la violence permanente, du SMS compulsif et de la télévision à péage.
- Que savez-vous des enfants puisque vous n'en avez pas ? me dit-on.
J'expliquai que l'instituteur était venu me voir avec sa classe il y a huit ans pour réaliser un entretien , et que devant mes dessins, il m'avait dit : " Pourquoi ne viendrez-vous pas leur apprendre ce que j'ignore ? " Depuis lors, j'intervenais une fois par semaine à l'école locale, au dam des deux familles qui intimidaient les autres à propos de l'illégalité de mon bénévolat, suivant en cela les directives des associations, des collectifs et des ligues, devant lesquels le gouvernement était lui-même à genoux.
Là-dessus, mon député sembla nous inviter à changer de conversation et, pour alléger l'atmosphère, l'une des convives qui le tutoyait dit au reste de la tablée :
-Vous savez que Jérôme pratique le parapente ?
Le député-maire raconta ses aventures aériennes, finit par une anecdote glanée en Conseil des ministres et nous prîmes congé , en nous disant mutuellement " on se rappelle" sans en avoir aucune intention.
Commenter  J’apprécie          60
Je me méfie des pays où il est socialement plus acceptable de voir deux hommes un fusil à la main que deux hommes qui se tiennent par la main.

Brian Whitaker
Commenter  J’apprécie          80
Pour un romancier, lui dis-je à peu près, il y a dans la ville de Budapest quelque chose de précieux, et ce quelque chose est la mémoire du malheur. Nous vivons une époque où l’existence d’un taux de malheur incompressible dans la nature ne doit être rappelée sous aucun prétexte. Toute vision tragique de l’histoire humaine est devenue hors-la-loi.
Commenter  J’apprécie          70
Depuis trente ans , les films français en disent long sur le degré de respect que méritent ceux qui n'osent pas. Le plus célèbre d'entre eux, se nomme les "Valseuses". On y voit,deux crétins qui terrorisent une ménagère en arborant un sourire de tortionnaire, puis qui malmènent une mère de famille dans un train pendant qu'elle allaite son enfant. Ensuite, ils arrachent leur voiture à un couple de vacanciers pour aller débiner la décoration de leur pavillon de campagne en compagnie de leur fille, avant de la baiser à tour de rôle. Le message est clair : les gens qui se contentent de si peu sont à vomir et il faut rééduquer leurs enfants. C'est la même philosophie qui rôde dans "Elisa" où l'on voit une gamine abandonnée humilier les adultes autour d'elle, se livrer à la prostitution, menacer ses clients de chantage et leur faire honte de l'étroitesse de leurs aspirations.
Commenter  J’apprécie          50
(A propos d'un de ses livres refusé par Fayard). Son sujet se résume facilement : la jeunesse invente, par la violence, une autorité qu'elle n'a jamais subie, afin de rétablir une hiérarchie brutale, masculine, dont l'égalitarisme socialiste et féminin l'a privée. Les débuts du nazisme sont comparables. Ce sont ceux d'un mouvement de jeunesse exalté jusqu'à la férocité, qui intimide les femmes, les professeurs, les vieux, les homosexuels, les démocrates, et les Juifs.
Sans être une seule fois citée dans le livre, une certaine religion combattante, totalitaire, était entre autres visée par ma démonstration qui du coup en devenait importune. La même semaine, je fus convoqué par toutes les brigades de pompiers idéologiques de la télévision, soit quatre émissions en prime-time destinées à allumer des contre-feux.

p.98
Commenter  J’apprécie          50
Quand je me penchais vers quelque personnalité politique sur un plateau de télévision pour lui demander comment on pouvait tolérer l'importation et la vente de jeux vidéos où des enfants de treize ans étaient invités à contraindre des femmes à la prostitution, à exterminer des civils, la réaction aura toujours été de me prendre, moi, pour un ennemi de la liberté. Depuis cinquante ans ceux qui se disent mes amis nous préparent une Saint Barthélémy. Elle se rapproche, elle devient imminente. le peuple est fasciné par ses prédateurs. Il préfère toujours blâmer ceux qui sonnent le tocsin.

p. 118
Commenter  J’apprécie          50
(Un attaché culturel d'ambassade). Ainsi de ce jeune attaché dont le vocabulaire respirait la plus grande, la plu opiniâtre servilité à l'égard de la machine à broyer. A broyer quoi ? Le langage, pour commencer. Ce n'étaient que "plasticiens en résidence" (jeunes gens couverts de chiffons noirs et portant un anneau d'argent à l'oreille), "propositions surprenantes" (n'importe quelle lubie portant le sceau contemporain), "réappropriation de l'espace" (version scénique des squats de Montreuil), "détournement fonctionnel" (comment transformer une tondeuse en lampadaire au nom du design).

p. 115
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Combaz (82)Voir plus

Quiz Voir plus

Everything, everything

Comment s'appelle l'héroïne du livre ?

Madeleine
Maddy
Madison
Mary

21 questions
128 lecteurs ont répondu
Thème : Everything, Everything de Nicola YoonCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..