AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Christian Destremau (13)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Ian Fleming

Je ressors un poil mitigé de cette biographie de Ian Fleming (auteur que du reste je n'ai jamais lu ni n'ai l'intention de lire !). Le livre, très accessible se lit avec intérêt, On découvre ainsi un Ian Fleming sportif et collectionneur de femmes, espion de deuxième rang, alcoolique plus ou moins raciste et homophobe. Franchement conservateur et patriote en tout cas. Mais l'homme n'est franchement guère sympathique et sa fin est vraiment pathétique.

L'auteur présenté comme "spécialiste de le Deuxième guerre mondiale" par l'éditeur ne m'a guère convaincu sur un plan historique (d'ailleurs son CV mentionne Science Po ce qui n'est pas exactement le CNRS, et l'éditeur aurait intérêt s'il ne veut pas tomber sur des casses-bonbons comme moi à écrire plutôt passionné par la Seconde guerre mondiale ce qui serait déjà honorable plutôt que spécialiste : les mots ont un sens et on ne lit pas ici un livre d'Olivier Wieviorka). Donc pas de notes en bas de page (je peux m'en passer), mais des citations parfois longues (une demi page), sans que l'on sache d'où elles proviennent, pas mal de répétitions (certaines infos sont répétées trois quatre fois dans le livre). On a l'impression que les archives concernant Ian Fleming n'ont pas été utilisées et que l'auteur fait ici un ouvrage de seconde main. Cela explique l'impression de relative superficialité que donne l'ensemble, mais cela mis à part on peut prendre du plaisir et de l'intérêt à lire ce livre qui rend intelligibles un certain nombre des thèmes de la série des James Bond, une série qui passionne de plus en plus les historiens de la guerre froide et qui a donné lieu à de belles expositions.

J'espère toutefois que si un jour John le Carré devait faire l'objet d'une biographie, il aurait droit à un meilleur traitement !
Commenter  J’apprécie          220
Churchill et la France

Aborder la vie de Churchill à travers le prisme de sa relation particulière à la France donne non seulement un éclairage tout à fait singulier sur le personnage truculent qu’il était mais surtout sur ce que nous lui devons dans le rétablissement de la grandeur de notre pays au sortir de la seconde guerre mondiale.



Réciproquement, Clemenceau a profondément inspiré Churchill dont il est, selon Christian Destremau, le seul véritable héritier. La résistance farouche qu’il a menée face à la menace nazie puise sa source dans l’exemple que le Tigre lui a donné lors de la première guerre mondiale.



Les relations compliquées avec de Gaulle donnent également un éclairage tout particulier sur l’homme du 18 juin devenu un totem de notre vie politique. Le portrait n’en n’est pas nécessairement très flatteur, où ambition politique, ingratitude parfois et intransigeance toujours affleurent régulièrement. Si de Gaulle a permis à la France de figurer parmi les vainqueurs de la seconde guerre mondiale et être traitée comme telle, il le doit à Churchill qui en sous-main a négocié notre statut face à un Staline et un Roosevelt, profondément méprisants à l’égard de notre pays et de son effondrement en 40 et méfiants à l’égard de de Gaulle. Au delà de sa francophilie qui explique qu’il était très désireux de voir la France restaurée dans sa grandeur, c’est surtout dans sa vision politique de la stabilité de l’Europe qu’il faut en chercher les motifs.



A lire…!
Commenter  J’apprécie          90
Louis Massignon

Biographie intéressante d'un homme complexe et très attachant, parfois difficile à suivre dans son parcours, qui s'efforce de rester fidèle à ses choix, mais semble avoir bien du mal à toujours les assumer pleinement. Travail probablement difficile ce dût être de préparer et rédiger cette biographie sincère jusqu'à la fidélité scrupuleuse à ses sources. Elle mérite d'être lue pour découvrir un personnage totalement hors du commun, un homme doué d'une faculté rare, qui est celle de s'intéresser sincèrement à une autre culture, une autre croyance, à une autre manière de voir et de vivre le monde. Il est au-delà de la tolérance, il est dans la compassion comme mode de vie, de croyance et de pratique intellectuelle. Admirable !
Commenter  J’apprécie          00
Ian Fleming

L’historien français Christian Destremau compile l’essentiel des sources disponibles sur l’écrivain.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Churchill et la France

bien
Commenter  J’apprécie          00
Opération Garbo : Le dernier secret du jour J

En 1940, un jeune espagnol de 28 ans du nom de Juan Pujol García décide - et pourquoi pas - de devenir espion. Il commence à fréquenter assidûment les bibliothèques et à étudier très sérieusement des guides touristiques, tel le Baedeker, et plus particulièrement les cartes géographiques qui montrent les côtes. Armé de ces connaissances nouvelles, il fait le tour des ambassades pour y offrir ses services dans la lutte clandestine. Les anglais, américains et allemands ne se montrent évidemment que peu intéressés. Point découragé pour autant, notre héros en herbe poursuit ses études avec encore plus de détermination et s'invente un réseau d'honorables collaborateurs avant de refaire le tour des ambassades. Avec un peu plus de succès et à l'ambassade britannique, il choisit comme nom de code Garbo, d'après son idole, la belle actrice d'origine suédoise, Greta Gustafsson, mieux connue comme Greta Garbo.

Ici, il faut que je change carrément de ton, si je ne veux pas être accusé de manque de respect pour un des combattants de l'ombre, qui a reçu à peu près toutes les grandes distinctions dans les deux camps : comme Arabel chez les allemands la Croix de fer, en juillet 1944, et 4 mois à peine plus tard le roi George VI honnore personnellement Garbo de la médaille de l'Ordre de l'Empire britannique (OBE). Et tout cela, avant même la fin de la guerre, ce qui est bien sûr unique. A ma connaissance, 4 livres très sérieux lui sont consacrés : Une autobiographie en collaboration avec Nigel West (spécialiste des services secrets) ; un par Harry Winter ; un ouvrage très bien documenté par son officier traitant, Tomás Harris (à ne pas confondre avec Thomas Harris, l'auteur du best-seller 'Le silence des agneaux') et un par l'auteur français Christian Destremau. A part ces ouvrages, il y a une ribambelle de livres sur la 2ème guerre mondiale qui relatent la contribution de Garbo à la victoire finale dans des termes superlatifs.

Je ne vais pas raconter le rôle joué par Garbo/Arabel en détail, car ces 4 livres se lisent comme des thrillers et se serait dommage d'en dire trop pour les amateurs et futurs lecteurs. Je préfère donc me limiter à quelques faits essentiels.

A l'ambassade d'Allemagne, Pujol a très vite bénéficié d'une énorme confiance, basée sur des informations ingénieuses que les services secrets britanniques concoctaient à Londres. En fait, un mélange astucieux de renseignements authentiques et de mensonges délibérés visant à induire les nazis en erreur. le couronnement de ces efforts a été de réussir à persuader l'ennemi que le grand débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais. Ce que les allemands, le grand stratège Hitler en tête, voulaient bien croire pour différentes raisons. Les experts militaires semblent d'accord pour conclure que cette stratégie mûrement élaborée et mise en oeuvre a permis le succes du Débarquement allié en Normandie. Juan Pujol assumant la tâche de l'intermédiaire central.

Si j'ai opté,au départ, pour une certaine ironie, c'était avant tout pour accentuer l'énorme chemin parcouru par un simple éleveur de volailles, à force de courage, de ténacité et de jugement, à la gloire d'un des héros les plus fêtés de la dernière guerre mondiale.

Des 4 livres mentionnés, je préconise, selon les goûts, celui de Tomás Harris, qui est peut-être plus détaillé et technique, et celui de Christian Destremau, qui est plus accessible et offre plus de suspens.
Commenter  J’apprécie          84
Churchill et la France

Tout d'abord Merci à BABELIO et aux Editions PERRIN pour la réception de cet ouvrage sur Churchill et ses relations avec la France.



Pour raisons de santé et aussi parce que cette lecture est un peu plus difficile que celle de polars, je ne suis pas encore au bout du livre.



Dores et déjà, je suis ravie d'avoir pu approcher ce personnage qui a fait l'histoire tout autant par son implication dans les conflits que par son physique "bonhomme" et son cigare.



Le livre est lisible avec facilité, presque vulgarisation des enjeux des relations internationales.



Au début de l'ouvrage, j'étais un peu chagrine. Je trouvais qu'on rendait Churchill un peu "gnan gnan" et ça m'énervait. Au fil de l'ouvrage, se dégage un personnage un peu plus complexe, pas seulement victime de sa gourmandise ou de sa naïveté.



Ses rapports avec le Général de Gaulle m'ont beaucoup plu , tantôt difficiles tantôt de bonne camaraderie au point de ne pas voir venir les premières entailles aux relations entre la France et l'Angleterre.



La fondation de l'Europe aussi m'a intéressée et j'ai trouvé que cela faisait écho au Brexit à venir.



Loin de trouver ma lecture aisée, je l'ai trouvée intéressante mais je ne sais pas ce que je retiendrai le plus de cette lecture : Churchill ou la France ...

Commenter  J’apprécie          00
Churchill et la France



Un grand merci à Babelio et aux Editions Perrin pour l'envoi de cet ouvrage, que j'avoue je n'ai pas lu mais offert à mon paternel (comment résister devant une énième biographie Churchillienne?) et à qui je laisse page blanche sur pop corn. Voici donc l'avis du paternel ...



"C’est promis, le prochain, je ne l’achète pas, je ne le commande pas, je ne l’emprunte pas, je ne le feuillette pas en douce chez Mollat, and so on...

Serment d’ivrogne sans doute ! Donc, encore une biographie de Churchill, mais qui, heureusement, n’a rien d’une hagiographie comme on nous en a tant vendu de notre dernier grand homme à nous…Peut-être parce qu’elle est écrite par un Français.

Un petit moment d’agacement, il va falloir encore boire du whisky en privé, de grands crus avec les généraux français à quelques kilomètres de la ligne de front et supporter l’odeur du cigare. Ce sacré Winston est, pour la énième fois en deux ans, de retour sur nos présentoirs, sur son green favori la France et toujours diva parmi ses amis les Français. C’est vrai qu’après la série des “de Gaulle et Martine à la plage”, dommage pas ensembles, j’attendais avec une véritable impatience la fin de la trilogie (d’ailleurs, dans le corps du récit nous y avons quand même droit aux bains de mer, évidemment sur une côte d’Azur condominium franco-britannique et, bien sur, sous des aspects attendus cétacesques…) Excusez le néologisme et convenez qu’une bonne BD ferait un tabac. Et puis, on a beau en savoir déjà beaucoup sur le diable d’homme, il y a toujours à apprendre et à comprendre, en cette période de disette d’hommes d’état et de Brexit, pourquoi ne pas rêver que, pour une fois, l’histoire pourrait se décider à repasser les plats. Pour moi, qui n’ai jamais pu digérer Mers el Kébir, Dakar et la suite, j’allais une fois de plus réveiller mon amertume mais peut être enfin comprendre, au nom quelle cruelle amitié, comment s’inscrit l’utilité géostratégique de ce coup de pied de l’âne, le premier d’une longue série.

Non, décidément je suis trop sentimental et irréductiblement naïf. Parmi tant d’autres, au fil du récit, plus dérisoires, mais combien prémonitoires, surgissent nos médiocres mais sanglantes querelles de ménage à trois pour un Moyen-Orient artificiellement découpé selon la densité supposée des gisements du pétrole. Là, plus qu’ailleurs, ensemble nous avons aujourd’hui une vraie responsabilité.

Ainsi va le récit, banalement chronologique, pendant presque un siècle, se partageant entre anecdotes piquantes, souvent inédites et vision d’un destin à la fois personnel, insulaire, continental, mondial. Le personnage reste définitivement séduisant malgré ses erreurs souvent énormes, ses faiblesses, et même ses mesquineries.

Enfin, je lui ai trouvé grand mérite, à donner enfin leur place, avec une focale et un angle de vue extérieurs, de tous les Français, à commencer par Clemenceau et Foch, qui ont autant compté dans nos rapports avec nos alliés que le locataire de Carlton Gardens.

Au total, il reste un peu de nostalgie : je crains que désormais le tunnel sous la manche ne laisse plus passer que des trains même s’il n’y a pas que “l’Equipe” qui raconte les héros.
Lien : http://popcornoreillechien.b..
Commenter  J’apprécie          10
Churchill et la France

Passionnée par Winston Churchill depuis presque 10 ans, je suis ravie d'avoir pu lire ce livre grâce à la Masse Critique de Babelio.



L'auteur nous conte à travers les moments marquants de la vie de Churchill et de l'Histoire, sa relation tumultueuse avec la France, à la fois sa meilleure amie et sa meilleure ennemie.



Churchill est un homme de contradiction et cet essai nous le prouve encore plus.
Commenter  J’apprécie          20
Churchill et la France

La France connait le terrorisme sur son territoire depuis des décennies mais les massacres qui ont ensanglanté la France depuis 2015 ont poussé nos dirigeants à activer l’Etat d’Urgence qui est une possibilité constitutionnelle. Il ne se résume pas simplement à une affaire de normes, de lois, c’est aussi un état d’esprit. Le risque qu’il comporte est évidemment d’accorder un blanc-seing à l’Etat, dont chacun pourrait rêver qu’il deviennent le bouclier pour éviter de nouveaux massacres.

William Bourdon est avocat au Barreau de Paris. Il a mis son expertise au service des droits de l’homme en servant la cause des victimes de Pinochet au Chili et celles du génocide au Rwanda. Cette fois à travers son ouvrage “Les dérives de l’état d’urgence” il examine si les dérogations au droit commun peuvent être considérées comme équilibrées au regard des objectifs affichés et proportionnés relativement aux menaces qu’elles font peser sur les liberté publique.

Le terrorisme d’aujourd’hui, par sa dimension hyper nihiliste, déconnecté de toute potentialité de négociations pour y mettre fin, constitue le grand défi pour les démocraties modernes en ce début du XXIème siècle. L’ouvrage explore les effets du virage brutal opéré par la France à l’issue des terribles attentats qui l’ont endeuillée et obscurcie, et qui porte en lui des dérives qui seraient autant de germes d’un glissement progressif vers un Etat d’exception permanent en raison de la persistance de menaces terroristes. A ce titre Bourdon pointe l’une des dimensions perverses du terrorisme, celle qui consiste à mettre le ver dans la pomme en corrompant l’Etat. En effet les effets délétères d'actions terroristes renouvelées vont introduire progressivement une modification durable de sa politique pénale en déhiérarchisant les valeurs, les principes et les priorités.

“Les dérives de l’état d’urgence” est à la fois un livre d’actualité mais aussi une réflexion historique sur la contamination de la loi par le phénomène viral que constitue le terrorisme. William Bourdon nous propose une réflexion rigoureuse qui s'interroge sur les hésitations de l’autorité judiciaire et en particulier sur la place du juge administratif qui subit un véritable effacement en ces temps incertains. Un travail exigeant et nécessaire pour conserver à notre démocratie toute la lucidité qu’elle doit nourrir à son propre égard.

Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)

Commenter  J’apprécie          01
Churchill et la France

C'est le mérite du livre de Christian Destremau de nous dégager du tête-à-tête londonien entre les deux hommes auquel les Français ont accordé, sans doute, une place démesurée - et quelque peu théâtrale.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
Ce que savaient les Alliés

Excellent livre qui comme son titre l’indique n’est pas une histoire de l’espionnage. Ici on parle loin des mythes et des fantasmes de questions essentiels. Les gouvernements alliés connaissaient-ils le plan d’extermination des juifs, l’envahissement de la Russie. Faut-il laissé tuer le führer ? Grace à des archives inédites quelques points obscurité sont levés.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que savaient les Alliés

Un titre accrocheur pour un livre qui aurait dû plutôt s’appeler "j’ai trouvé un carton d’archives inédit et je vous raconte ce qu’il y a dedans"...



L’auteur ne nous raconte pas l’histoire de la guerre du décryptage, des interceptions, décodages, contre-interception et autres brouillards de guerre, mais se pose la question: avec tout cela, que savaient exactement les dirigeants? Excellent sujet, qui n’est toutefois pas abordé au-delà des 3 pages d’introduction.




Lien : http://www.mapiledelivres.or..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Destremau (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Rions avec les titres ! 👂🏻 🍷

Quoique peu banal, le fait divers était passé inaperçu : le ...❓...

rapt au square de lolita rose
vol de sept cent quatre os pour six nez

10 questions
33 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux de mots , humour , potache , titres , bande dessinée , parodie , acoustique , baba yagaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}