AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Christian Flavigny est pédopsychiatre, psychanalyste. Il fait partie des experts auditionnés par l’assemblée nationale et le Sénat, sur les questions de Filiation et de procréation médicalement assistée. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la famille dont le dernier Avis de tempête sur la famille Albin Michel 2008

Site : http://flavigny-psychanalyse.fr/

Source : www.editionslesliensquiliberent.fr/
Ajouter des informations
Bibliographie de Christian Flavigny   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Christian Flavigny - Pédopsychiatre et Psychanalyste


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le thème de l'exigence éducative apparaît au coeur du débat actuel, avec une thèse libertaire qui plaide de laisser l'enfant puiser ce dont il a besoin pour progresser ( on l'a vu poindre chez Rousseau). C'est vrai: l'enfant apprend mieux s'il s'intéresse à ce qu'il apprend, la motivation est le meilleur moteur de l'éducation... à condition qu'elle existe. Le raisonnement libertaire tourne en boucle: s'il n'y a que des enfants motivés, il n'y a plus guère besoin d'éducation. L'éducation, est-ce apporter à un enfant ce qu'il réussit à s'approprier par lui-même ou est-ce entreprendre de l'apporter à celui qui dit n'en pas vouloir, n'en n'avoir rien à faire et ne pas s'inétresser à l'acquérir? Le discours sur l'éducation, est-ce la facilité d'une posture bienveillante à l'égard de l'enfant en espérant que celui-ci fasse le travail auquel l'adulte se dérobe, et donc s'adresser à l'enfant qui ne requiert pas une éducation; ou bien envisager que tous les enfants ne sont pas motivés, parce que précisément à leur âge ils ne connaissent pas les clés du profit à terme de l'éducation? Il reste alors à donner la recette de la motivation, ce qu'omettent les traités éducatifs vite érigés en doctrines flamboyantes, mais guère utiles à ceux qui affrontent au quotidien la tâche d'éduquer, leur réflexion supposant le problème résolu?
Commenter  J’apprécie          10
Peut-on éduquer sans exiger, donc limiter l'autonomie de l'enfant? Sans qu'au moins en certains moments s'exprime une exigence? Ne pas exiger pour respecter l'enfant, est-ce respecter la tâche éducative? C'est en fait lui imposer une forme d'auto-exigence, au fond plus astreignante pour lui que d'avoir à obtempérer à une injonction de l'adulte éducateur. Peut-on exiger sans contraindre et contraindre sans empiéter sur la "liberté" de l'enfant, résumée à sa liberté de mouvement du moment? Ne pas exiger, est-ce respecter l'enfant, ou bien démissionner du rôle éducatif?
Commenter  J’apprécie          10
La cour de cassation a donc écarté la plainte émanant d'une père devenu femme par "transition" juridique de sexe sans transformation corporelle et ayant conservé ses fonctions génésiques ; elle a refusé de créer sur mesure une nouvelle catégorie maternelle de "mère non gestatrice", respectant la logique française qui fonde la filiation sur la cohérence du lien filial. [respect de l'enfant à ne pas changer son lien avec le parent, conseillés par les psychiatres.]
Commenter  J’apprécie          10
Il [le mariage religieux aux USA] explique pourquoi le principe français de laïcité est si mal compris et surtout si mal toléré, aux Etats -Unis (où il est taxé d'être liberticide, ni plus ni moins, les nord-américains ouvrent de grands yeux et s'étranglent) et dans le monde entier (le monde musulman mais pas seulement). Tant que les Français n'auront pas compris cela, ils persévèrent dans des arguties sur ce sujet paraissant surréalistes partout ailleurs
Commenter  J’apprécie          10
Le suicide et la réclamation de changer de sexe sont donc cousins : le sentiment d'une impasse. Mais en sortir par une solution concrète procède pour les deux de la même illusion. C'est une erreur et même d'accréditer l'illusion d'un jeune que ferait miroiter à son malaise. La solution par la médecine du corps ; c'est l'enfoncer dans une impasse et non l'en dégager.
Commenter  J’apprécie          10
Le soulagement par la médecine et la chirurgie du corps dans la réclamation de changer de sexe fait miroiter des effets immédiats et décisif ; or leur pérennité n'est en rien garantie. La preuve en est la tentative éhontée de masquer la réalité de suicides se produisant après qu'elle a été pratiquée et qu'a de plus été satisfaite la modification de l'état civil.
Commenter  J’apprécie          10
Je laisserais volontiers le dernier mot de ce grave sujet à la recommandation attribuée par la romancière Brigitte Kermel à son héros/héroïne, Gregory/Goria Hemmigway : "La réattribution sexuelle est mon combat. Il faudrait avoir dépassé vingt-cinq ans, car je crains le possible regret des jeunes gens qui se font opérer trop tôt." Parole de sagesse.
Commenter  J’apprécie          10
La famille, avant d'être l'atome de la vie sociale, est le berceau anthropologique de la vie de l'enfant; il s'y organise et s' y transmet l'humain, l'enfant prenant sa place dans la vie à la croisée de l'incomplétude (différence des sexes) et de la finitude (succession des générations) au sein de la lignée [...] La famille porte une transmission qui fait de tout être humain un héritier, débiteur d'une créance généalogique², puisque " la notion exprimant le plus exactement le destin hérité, c'est celle de la dette*", dette symbolique, dette fondatrice depuis le lien de gratuité qui régit le principe familial.

2- selon la notion étudiée par Pierre Legendre, notamment: l'inestimable objet de la transmission - Etude sur le principe généalogique en occident, Fayard, 1985.
*-Jean-Paul Valabrega, Phantasme, mythe, corps et sens - une théorie psychanalytique de la connaissance, Payot, 1980, p.218.
Commenter  J’apprécie          00
Les sociétés de l'époque étaient hantées par la mortalité infantile et la survie de l'espèce, il est juste d'en tenir compte pour apprécier ce que vivaient nos aïeux de l'époque, et l'enjeu premier que prenait la transmission sur l'expression affective. [...] c'était leur coutume, lorsque les parents perdaient un enfant, et c'était fréquent, qu'ils appellent l'enfant suivant du même prénom que l'enfant défunt, dans une gestion de la transmission des prénoms alors beaucoup plus resserrée sur un corpus étroit alors que nous cultivons la singularisation extrême des prénoms.
Commenter  J’apprécie          00
Aucun auteur ne revendique explicitement d'écarter les parents de la tâche éducative; Rousseau s'en remet au sort, puisque les parents d'Émile sont morts, ce qu'il juge être une chance pour son éducation ( le contraste entre la carence de lien filiatif et l'omniprésence envahissante du lien d'éducation est saisissant dans sa thèse). C'est comme si l'éducation n'appelait pas de leur laisser le premier rôle, alors qu'ils sont le socle de la relation éducative. Cela témoigne d'une méfiance à leur égard; pourquoi? Selon quels arguments?
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christian Flavigny (12)Voir plus

Quiz Voir plus

projet oXatan

Qui raconte l'aventure ?

Mademoiselle Grace ( MG )
Phyllis
Arthur
Jester

24 questions
518 lecteurs ont répondu
Thème : Projet oXatan de Fabrice ColinCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}