Il me reste encore trop de kilomètres pour faire le décompte des heures. (...) Avant d'arriver. Avant de revenir. Et de voir mon père. (...)
En fait, j'aimerais voyager à la vitesse de ma pensée et être assis à l'instant aux côtés de mon père. Pour apaiser ses craintes. Ou les miennes. Pour qu'on puisse parler un peu. Ou se taire, c'est pareil. J'aimerais regarder par la fenêtre et m'en remettre avec lui à l'ampleur des arbres.
Cette maison. Cette maison dans laquelle j'ai grandi jusqu'à ce que l'enfance change de nom. (p. 56)